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LE CYGNE NOIR

Posté par othoharmonie le 12 novembre 2015

 

 

 Le cygne noir

Le cygne noir est un gros oiseau noir (quelques plumes blanches sur les ailes) au bec rouge, dont la forme est presque identique à celle de son cousin le cygne tuberculé que nous connaissons tous. Le cygne noir est connu pour être particulièrement agressif envers les autres oiseaux. Il est souvent « utilisé » comme « animal d’ornement », dans les parcs et jardins. 

Le cygne noir serait originaire d’Australie et de Tasmanie. Il a été introduit en Nouvelle-Zélande et dans des parcs en Europe dans les années 1960. Il vit autour des lacs, rivières, et marécages, mais aussi dans les eaux saumâtres. 

La théorie du cygne noir, développée par le philosophe Nassim Nicholas Taleb, est une théorie dans laquelle on appelle cygne noir un certain événement imprévisible qui a une faible probabilité de se dérouler (appelé « événement rare » en théorie des probabilités), et qui, s’il se réalise, a des conséquences d’une portée considérable et exceptionnelle. Taleb a, dans un premier temps, appliqué cette théorie à la finance. En effet, les événements rares sont souvent sous-évalués en termes de prix.Un cygne noir est l’illustration d’un biais cognitif. Si on ne croise et n’observe que des cygnes blancs, on aura vite fait de déduire par erreur que tous les cygnes sont blancs. C’est ce qu’ont longtemps cru les Européens avant de faire la découverte de l’existence des cygnes noirs en Australie. En réalité, seule l’observation de tous les cygnes existants pourrait nous donner la confirmation que ceux-ci sont bien toujours blancs. Cependant, prendre le temps et les moyens d’observer tous les cygnes de la Terre avant de confirmer qu’ils sont tous blancs n’est pas envisageable. Il paraît préférable de faire la supposition hâtive qu’ils sont blancs, dans l’attente de voir la théorie infirmée par l’observation d’un cygne d’une autre couleur. Ainsi construisons-nous des raisonnements à partir d’informations incomplètes, ce qui nous conduit à aboutir à des conclusions erronées.

Paradoxalement, plus nous accumulons d’informations sujettes à ce biais, plus nous sommes susceptibles de voir ces informations infirmées par l’apparition d’un « cygne noir » totalement imprévisible. Dès lors, toute prévision du futur et projection de probabilités apparaissent comme une supercherie, et ne font que renforcer l’impact de ces « cygnes noirs ».

Dans Le Cygne noir, Taleb illustre son propos par l’exemple tiré des travaux de Bertrand Russell d’une dinde (dite inductiviste) qu’on nourrit chaque jour de son existence dans le but de la manger à Noël. De son point de vue, la dinde se fait une idée de la vie qui se résume à « on va me nourrir tous les jours jusqu’à ma mort naturelle, et cela ne changera jamais. » Chaque jour qui passe semble confirmer cette prévision mais la rapproche paradoxalement du « cygne noir » de son exécution la veille de la fête.

Comme le rappelle Courrier International, « les systèmes complexes dont on a supprimé artificiellement l’instabilité deviennent très fragiles, tout en ne présentant aucun risque visible (d’où les audits toujours satisfaisants)… Ces systèmes artificiellement contraints sont enclins aux “Cygnes noirs”, c’est-à-dire qu’ils deviennent extrêmement vulnérables à des événements très éloignés de la norme statistique et largement imprévisibles ».

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes auteurs poussent le raisonnement : « il est dans la nature humaine, et c’est plutôt raisonnable, d’intervenir pour tenter d’infléchir le monde et les résultats qu’il produit. [Mais] les humains feraient mieux de travailler en accord avec la nature et de tolérer des systèmes qui absorbent les imperfections humaines… Un système économique (ne pourrait-on dire “un système qualité”) robuste favorise les échecs précoces en vertu du principe “quitte à échouer, autant le faire dès le début”… Les humains redoutent l’aléatoire alors que cette saine caractéristique du passé, dans un monde plus linéaire, accroissait les chances de survie, mais elle aurait l’effet inverse dans le monde complexe d’aujourd’hui poussant la volatilité à prendre la forme de ces néfastes cygnes noirs qui se dissimulent derrière de trompeuses périodes de “grande modération” ». Et de conclure : « Comme le dit Jean-Jacques Rousseau, “un peu d’agitation donne du ressort aux âmes, et ce qui fait prospérer l’espèce est moins la paix que la liberté”. La liberté s’accompagne de fluctuations imprévisibles. Cela fait partie de la vie, il n’y a pas de liberté sans bruit -et pas de stabilité sans volatilité. »

Par ce biais de la liberté, les cygnes noirs nous ramènent à notre propos : cette volonté de contrôle, de maîtrise, en restreignant les espaces de créativité et de liberté, va à l’encontre de ses propres objectifs et crée des désastres bien supérieurs en nocivité à ceux qu’elle est censée prévenir. Il nous rappellent que réduire le sujet à une série de comportements, de symptômes, d’aires cérébrales, de neurones, de neuro-médiateurs (à l’heure où les neuro-biologistes eux-mêmes redécouvrent le « Continent freudien »…), c’est refuser la complexité de la nature humaine et sa réalité irréductible à une série de concepts simples, tout comme découper le soin en de multiples séquences, c’est « refuser sa continuité et sa cohérence » que le système soignant se doit de présenter face à la discontinuité de la maladie mentale.

Un collègue a d’ailleurs abordé cette question sérieuse avec humour, dans un article intitulé « Avis de tempête sur la psychiatrie » : « la tempête se nourrissant de l’isolement et de montagnes de papiers, il est important de se serrer les coudes et de fabriquer des faux. »

Car ces protocoles, procédures, management, gestion, tarification à l’activité sont venus percuter, dans nos établissements, tout au moins là où ces pratiques se développaient, la pratique institutionnelle. Laquelle, sans le savoir, acceptait l’existence des cygnes noirs et favorisait leurs vols au milieu des cygnes blancs.

 

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LE CYGNE, ANIMAL TOTEM

Posté par othoharmonie le 12 novembre 2015

 

 CYGNE animal totem

Les mots-clefs de la médecine du cygne sont grâce, confiance et fidélité. Le cygne se déplace avec infiniment de grâce sur l’eau comme dans les cieux. Ceci est le signe extérieur de la confiance qui l’habite. Dans le monde spirituel des Premières Nations, le cygne est associé à la médecine du voyage chamanique, voyage dans lequel il faut souvent se lancer sans savoir ce que nous allons trouver dans les vortex d’énergie qui séparent les différents mondes et dimensions spirituels. 

Pour bien comprendre cette médecine, citons une petite histoire tirée des Cartes Médecine de Jamie Sams. 

Petite Cygne, toute jeune, volait pour la première fois dans le monde du rêve en regardant vers le futur. Elle se reposa un moment dans la fraîcheur de l’étang, cherchant l’entrée de l’avenir. C’était pour elle un moment de confusion, car elle savait s’être retrouvée dans le monde du rêve par accident.

Elle était un peu intriguée par le paysage. Comme elle regardait par-delà la montagne sacrée de son étang, elle vit un trou noir immense et qui spiralait. 

Libellule volait par là. Petite Cygne l’arrêta pour lui demander ce dont il s’agissait. Libellule répondit :

« C’est l’entrée des autres dimensions de l’imagination. Pendant de nombreuses lunes, j’ai été la gardienne de cette porte. Si tu veux entrer, tu dois en demander la permission et mériter le droit d’y aller. »

Petit cygne hésitait. Elle demanda à Libellule ce qu’il fallait faire. Celle-ci répondit :

« Tu dois être prête à accepter tout ce que l’avenir te réserve, sans chercher à modifier le plan du Grand Esprit. » 

Petite Cygne regarda son petit corps disgracieux et dit : « Je serais enchanté de m’accorder avec le plan du Grand Esprit, je vais m’abandonner au flux mystérieux… »

 Libellule, satisfaite, activa sa magie afin de briser l’illusion de l’étang, et Petit Cygne se vit attirée dans un tourbillon. Plusieurs jours plus tard, le cygne réapparaît, plein de grâce, dans toute sa Blancheur,  il promène son long cou sur les eaux. La libellule en est abasourdie !  Cygne, que t’est-il arrivé ! s’exclame-t-elle. Le cygne sourit et dit : Libellule, j’ai appris à abandonner mon corps à la puissance du Grand Esprit et j’ai été transportée là ou vit l’avenir.  J’ai vu plein de merveilles au sommet de la Montagne sacrée ;  ma foi et mon abandon m’ont permis de changer, j’ai appris  à accepter l’état de grâce. La libellule partagea la joie du cygne.  Le cygne raconta à la libellule bien des merveilles qui résident au delà des illusions.   Par sa guérison et son abandon à l’état de grâce,  le cygne mérita le droit d’entrer dans l’espace du rêve. Voilà comment on entre dans l’espace du rêve.  Nous pouvons apprendre à nous abandonner au rythme de l’univers.  La médecine du cygne nous apprend à parcourir tous les niveaux de conscience,  à ne résister à aucun niveau de conscience et  à faire confiance à la protection du Grand Esprit.  Les adeptes du cygne ont la capacité de voir l’avenir, de s’abandonner à la puissance du Grand Esprit  et d’accepter les guérisons et les transformations qui s’opèrent dans leur vie.

 Nous avons tous une essence divine. La médecine du cygne symbolise notre confiance en cette étincelle divine. Cet aspect de nous est parfait et ne change jamais elle reste toujours immuable, inaltérable et comporte toutes les instructions qui peuvent faire de nous des dieux et des déesses.  Du fait de cette confiance, le symbole du cygne accompagne certains rêveurs, qui doivent apprendre en confiance à se déplacer dans les dimensions et les mondes parallèles. Cette confiance en l’élément divin leur permet de ne pas résister et de se sentir partout en sécurité.

Au-delà du rêve même, ceux qui ont la médecine du cygne connaissent cette habileté toute particulière consistant à être conscients dans les états modifiés de conscience et à développer à des degrés très importants leur puissance intuitive. Ils ont souvent la capacité de voir l’avenir et de l’accepter, ce qui permet d’attirer la transformation dans leur vie et la grâce dans celle des autres.

Nous avons tous à un certain degré la capacité de comprendre l’avenir. Faire appel à la médecine du cygne, sans résistance, dans la détente, permet d’augmenter cette capacité. Cette médecine nous enseigne à aller dans le sens du courant, à être attentifs à nos intuitions, à celles que notre corps nous transmet, et à honorer notre côté féminin et intuitif. 

Cette confiance et cette stabilité, traduites extérieurement par la grâce, permettent encore aux cygnes de s’accoupler et de demeurer avec le même partenaire toute la vie durant. Il n’est pas plus grand bonheur ni plus grande source de stabilité que de vivre avec une personne en qui nous avons confiance et qui a confiance en nous. Aussi ceux qui ont la médecine du cygne font-ils de très bons parents, qui savent instiller à leurs enfants la confiance en eux-mêmes et la confiance en la vie. Ainsi dotés, ces enfants se déplacent, grandissent et évoluent dans leur vie avec grâce. 

Issu du site de Aigle Bleu

 

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