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Les Oies du Capitole

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2015

D’après la légende, des oies éveillèrent les Romains de leur chant mélodieux, en entendant les Gaulois envahir la Ville dans la nuit noire. Grâce à elles, Rome fut sauvée de ces barbares chevelus. Et leur efficacité à alerter le monde a traversé vingt-quatre siècles.

Les oies du Capitole désigne un événement historique mythifié, dans lequel des oies ont donné l’alerte contre une attaque nocturne gauloise et assuré une victoire militaire aux Romains. Présents dans la plaine du Pô depuis le vie siècle av. J.-C., où ils ont fondé Milan, des Gaulois font une incursion au sud et mettent Rome à sac et l’incendient. Des Romains sont réfugiés dans la citadelle du Capitole que les Gaulois tentent de prendre par surprise, de nuit. Des oies donnent l’alerte et sauvent temporairement le peuple romain.

Oie du capitol

Selon Tite-Live :

« profitant d’une nuit assez claire, et se faisant précéder d’un éclaireur, les Gaulois s’avancèrent [sur un passage escarpé menant au Capitole], en lui tendant leurs armes dans les endroits difficiles ; et s’appuyant, se soulevant, se tirant l’un l’autre, suivant que les lieux l’exigeaient, ils parvinrent jusqu’au sommet. Ils gardaient un si profond silence, qu’ils trompèrent non seulement les sentinelles, mais même les chiens, animal qu’éveille le moindre bruit nocturne. Mais ils ne purent échapper aux oies sacrées de Junon, que, malgré la plus cruelle disette, on avait épargnées ; ce qui sauva Rome.

Car, éveillé par leurs cris et par le battement de leurs ailes, Marcus Manlius, qui trois ans auparavant avait été consul, et qui s’était fort distingué dans la guerre, s’arme aussitôt, et s’élance en appelant aux armes ses compagnons : et, tandis qu’ils s’empressent au hasard, lui, du choc de son bouclier, renverse un Gaulois qui déjà était parvenu tout en haut. La chute de celui-ci entraîne ceux qui le suivaient de plus près ; et pendant que les autres, troublés, et jetant leurs armes, se cramponnent avec les mains aux rochers contre lesquels ils s’appuient, Manlius les égorge. Bientôt, les Romains réunis accablent l’ennemi de traits et de pierres qui écrasent et précipitent jusqu’en bas le détachement tout entier. »

 

Pour Camille, c’est Aius Locutius qui a avertit les Romains du danger. Il décide qu’« on célébrera des jeux capitolins, en reconnaissance de ce que Jupiter, très bon, très grand, a, dans un péril extrême, protégé sa demeure et la citadelle du peuple romain ; et à cet effet, Marcus Furius, dictateur, établira un collège de prêtres choisis parmi ceux qui habitent au Capitole et dans la citadelle. »

De cette époque date la construction du temple de Junon Moneta qu’Ovide attribue à Camille :

Arce quoque in summa Iunoni templa Monetae
ex voto memorant facta, Camille, tuo.
ante domus Manli fuerat, qui Gallica quondam

a Capitolino reppulit arma Iove

« sur le sommet du Capitole, le temple de Junon Monéta
commémore ton vœu, Ô Camille.
Là était la maison de Manlius qui défendit Jupiter Capitolin
et repoussa les armes des Gaulois. »

Des oies consacrées à Junon depuis au moins cette date sont entretenues par l’État au Capitole, sous la responsabilité de censeurs. Pour commémorer cet événement, les Romains organisaient une procession annuelle où une oie sacrée était transportée sur une litière luxueuse. Des chiens étaient crucifiés vivants sur des poteaux de sureau, le long du trajet, entre le temple de la Jeunesse et celui de Summanus. Ils payaient pour leur négligence, pour n’avoir pas aboyé quand le Capitole était menacé.

La signification originelle de ce rituel surprenant a été rapproché du symbolisme respectif des deux espèces animales impliquées. Dans le monde romain et plus généralement dans le monde indo-européen, le chien symbolise la malchance, l’échec, la négligence et la mort. Inversement, l’oie sauvage représente le retour annuel du Soleil. Le rituel serait une réinterprétation d’une fête de fin de moisson afin d’obtenir une bonne récolte où le symbolisme de la vie et de la vigilance prend le dessus sur la torpeur et la mort. Le rituel aurait été de longtemps antérieur aux faits qui sont censés le justifier.

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l’OIE de CHINE, bonne gardienne

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2015

 

 

Oie_de_GuinéeChez l’oie de Guinée, le jar est souvent plus gros que la femelle et un caroncule se développe en période de reproduction. Cette variété est sans doute la plus belle des oies domestiques de par son plumage et sa forme plus élancée.  

L’Oie de Chine, anciennement dénommée Oie de Guinée est un terme générique utilisé pour désigner l’ensemble des races d’oies domestiques issue de l’Oie cygnoïde. Plus spécifiquement on trouve l’Oie domestique des Philippines, l’Oie de Wuzhong. 

C’est un oiseau de luxe, certes, mais comme il joint l’utile à l’agréable, on lui doit une mention spéciale. Originaire de la Gui­née africaine, cette oie magnifique n’est pas communément élevée en France, ce qui est un agrément de plus pour l’amateur, mais on la voit néanmoins figurer dans la plupart des expositions importantes. En voici la descrip­tion: port élancé et gracieux, allure élégante et vive. Tête fine ; bec plutôt petit, rougeâtre, surmonté à la base d’une caroncule presque noire ; oeil brun rouge ; dos arrondi ; la poi­trine ronde ; le ventre petit ; les ailes fortes.

Le plumage somptueux se présente ainsi tête blanche en dessous, brune sur le dessus, cou blanc en dessous, brun sur le dessus ; dos teinté de brun au milieu et de chamois clair sur les côtés ; poitrine et ventre blancs. Les grandes rémiges des ailes sont presque noi­res, les petites beige chamois. La queue est blanche en dessous. Les plumes foncées sont serties d’une teinte claire.

Le poids est de 6 kilos pour les mâles, de 5,5 kg pour les femelles. La ponte, très mé­diocre, est de 12 à 15 oeufs. Incubation nor­male de 30 jours. L’élevage des oisons ne présente aucune difficulté particulière.

Quoique étant plutôt un palmipède d’orne­ment de par sa beauté propre et d’amateur de par sa rareté, l’oie de Guinée n’en fournit pas moins de superbes rôtis à la chair sa­voureuse et fine.

 

      UNE GARDIENNE INCOMPARABLE

D’autre part, l’oie de Guinée est une gardi­enne supérieure à tous les chiens spéciali­sés dans ce domaine. On connaît depuis l’histoire des oies du Capitole, les qualités « d’avertis­seurs » de ces palmipèdes. Les oies de Guinée, sur ce chapitre, détiennent le record. Toujours en éveil, leur ouïe extraordinaire perçoit le moindre bruit anormal et, lorsqu’il se produit, leur klaxon, aussi perçant et puis­sant que les buccins des légions gallo‑ro­maines, se fait entendre. Si quelque dépré­dateur nocture est cause de ce réveil en fan­fare, il prend la fuite dès l’ouverture de cette cacophonie inaccoutumée. Car on a beau être familiarisé avec la trompette des oies ordi­naires, celle de l’oie de Guinée surprend tou­jours et affole à sa première audition.

L’oie de Guinée est, dans une grande pro­priété, le vigilant chien de garde.

 

 

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