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L’histoire de l’Oie

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2015

 

De : Michel Marc BOUCHARD
Mise en scène par Daniel MEILLEUR
Avec Par la compagnie Les Deux Mondes (Québec)

http://www.dailymotion.com/video/xgmyiv

Le petit Maurice n’a que son oie Teeka comme amie. En l’absence de ses parents, il fait pénétrer Teeka dans sa maison. Ils plongent alors tous les deux dans l’imaginaire à la suite de Tarzan dans une jungle habitée de peluches féroces. Conte cruel, l’histoire de l’oie n’est pas le conte de fées idyllique que le titre peut laisser supposer. C’est un plaidoyer contre la violence sur fond de pauvreté et d’obscurantisme religieux. Un classique du théâtre, un superbe moment de magie, interprété partout dans le monde depuis plus de dix ans par le théâtre des deux mondes, pour tous les publics.

 

Les ATP ont accueilli en 1994 une autre mise en scène de Daniel Meilleur, celle de Nuages de Terre de Daniel Danis et en février 2001 une autre pièce de Michel Marc Bouchard, Le chemin des Passes dangereuses, mise en scène par Vincent Goethals. L’Histoire de l’oie raconte une journée dans la vie d’un enfant, sur une ferme du Québec, dans les années cinquante, où une oie perspicace se fait la complice ébahie des jeux équivoques du jeune Maurice, enfant mal-aimé, dont elle partage le destin. La pièce explore les forces de l’inconscient régissant cet obscur comportement humain menant à la transmission de la violence. La mise en scène de Daniel Meilleur, la scénographie de Daniel Castonguay, l’environnement sonore de Michel Robidoux ont créé autour de ce texte poétique de Michel Marc Bouchard un spectacle fascinant qui suscite une émotion et une réflexion profonde chez le public, toutes générations confondues. 

oies-blanchesLe résultat qu’ont obtenu les créateurs au terme d’expérimentation et d’ateliers qui se sont déroulés de façon intermittente sur plus de trois ans est dû à leur détermination, à un désir insatiable d’aller toujours plus loin sur le plan de la recherche et de la création et à leur volonté de ne pas faire de l’art un simple divertissement. Depuis sa création, à Lyon en 1991, le spectacle a gagné les prix suivants : Prix du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal pour la meilleure production théâtrale de la saison (1991); Prix du Gala du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la meilleure œuvre de fiction (1991) ; Prix de l’Association québécoise des critiques de théâtre pour le meilleur texte créé à la scène (1992) ; Prix de l’Union des critiques et chroniqueurs de théâtre du Mexique pour la meilleure production étrangère (1993) ; Prix du Gouverneur général du Canada pour les arts de la scène (1993) Masque de la Production de l’année Jeunes publics (1998); Masque du Décor (1998); Masque de la Conception sonore, (1998). 

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LE JEU DE L’OIE

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2015

 

 

imagesL’une des plus anciennes mentions du jeu de l’oie date de 1617 et provient de l’ouvrage de Pietro Carrera consacré aux échecs où l’auteur affirme que ce jeu fut inventé à Florence une génération auparavant, et que François Ier de Médicis en aurait envoyé un exemplaire à Philippe II d’Espagne. Inventé donc probablement à la fin du xvie siècle, ce jeu semble connaître un succès rapide à travers toute l’Europe : il est déposé au Registre des Libraires de Londres en 1597, imprimé en France vers 1600 et mentionné en 1614 dans le Saint-Empire. Certains auteurs attribuent son succès au caractère ésotérique du parcours qu’il engendre. Mais ce dernier peut tout simplement être comparé à la vie humaine avec ses aléas.

Le titre original du jeu français est « Le jeu de l’oye, renouvellé des Grecs » bien qu’il soit certain que ce jeu leur ait été inconnu, cette référence aux Grecs marquant, selon Claude Aveline, «le goût de l’époque pour l’hellénisme et une astuce des marchands pour donner un air ancien à un jeu nouveau».

Le jeu de l’oie est considéré comme l’ancêtre des jeux actuels de parcours et de plateau. Sur le plan symbolique, l’oie renvoie à un animal qui annonce le danger. Ce mot aurait les mêmes racines que « oreille » et « entendre ». Le jeu de l’oie permettrait ainsi de mieux comprendre le monde. Son tracé en forme de spirale rappelle le labyrinthe à parcourir pour arriver à cette connaissance. Pont, puits, prison, mort sont autant de figures du parcours qui font référence à la mythologie et qui ont leur correspondance ésotérique dans les images du tarot.

Le tracé du jeu, imprimé sur une feuille de papier ou de carton, a donné lieu à de multiples variantes qui en font un des archétypes de l’imagerie populaire de tous les pays. Il est à l’origine d’un genre graphique et littéraire très répandu en Espagne et surtout en Catalogne, l’auca (« oie »), feuille imprimée avec une succession d’images accompagnées de textes rimés.

Les collectionneurs de jeux de l’oie sont appelés ocaludophiles.

 

Le jeu de l’oie est un jeu de société de parcours où l’on déplace des pions en fonction des résultats de deux dés. Traditionnellement, le jeu de l’oie comprend 63 cases disposées en spirale enroulée vers l’intérieur et comportant un certain nombre de pièges. Le but est d’arriver le premier à la dernière case. Le jeu de l’oie est un jeu de hasard pur.

 

Les différentes cases

021La règle de base est intangible. Le jeu se joue avec 2 dés. Un premier coup décide de celui qui va commencer. L’oie signale les cases fastes disposées de 9 en 9. Nul ne peut s’arrêter sur ces cases bénéfiques et on double alors le jet.

Qui fait 9 au premier jet, ira au 26 s’il l’a fait par 6 et 3 ou au 53 s’il l’a fait par 4 et 5.

Qui tombe à 6, où il y a un pont, ira à 12.

Qui tombe à 19, où il y a un hôtel, se repose quand chacun joue 2 fois.

Qui tombe à 31, où il y a un puits attend qu’on le relève.

Qui tombe à 42, où il y a un labyrinthe retourne à 30.

Qui tombe à 52, où il y a une prison attend qu’on le relève.

Qui tombe à 58, où il y a la mort, recommence.

Le premier arrivé à 63, dans le jardin de l’oie, gagne la partie. À condition de tomber juste, sinon il retourne en arrière, sur autant de cases qu’il lui reste à parcourir.

Plusieurs œuvres ont été illustrées par le jeu de l’oie. Dès le xviiie siècle, les Fables d’Ésope, puis de la Fontaine, Don Quichotte, les contes de Perrault servent de base à des parcours originaux. Au xixe siècle deux romans d’Eugène Sue inspirent les imagiers : le jeu du Juif errant et celui des Mystères de Paris.

Jules Verne base son roman Le Testament d’un excentrique sur le jeu de l’oie. Il s’agit d’un gigantesque jeu de l’oie : chaque case correspond à un État des États-Unis de l’époque. Comme le nombre d’États est inférieur à celui du nombre de cases du jeu de l’oie, l’État de l’Illinois (celui de la ville de Chicago) est répété plusieurs fois. Le gagnant du jeu de l’oie sera désigné comme l’héritier d’un millionnaire de Chicago. Un autre roman célèbre de Jules Verne Le Tour du monde en quatre-vingts jours se décline en une dizaine de jeux différents.

Laurent Kloetzer base aussi son roman fantastique La Voie du Cygne, paru en 1999, sur le jeu de l’oie. Cette fois-ci ce sont la structure du roman et son intrigue qui reflètent le tablier de ce jeu de hasard, au fil d’une enquête menée par un scientifique excentrique dans une cité décadente afin de délivrer sa fille adoptive de la prison où elle a été jetée après avoir faussement été accusée du meurtre d’un prince.

L’acte deux de La Belle Hélène de Jacques Offenbach, sous-titré Le jeu de l’oie, s’articule autour d’une partie de ce jeu, où Calchas convaincu de tricherie, est amené à favoriser l’introduction « en douce » de Pâris auprès d’Hélène.

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