Posté par othoharmonie le 5 septembre 2015
Accepter inconnu
La panthère noire glisse silencieusement dans les marécages, ses yeux dorés captant la lumière des étoiles, sa sombre fourrure ondulant sans bruits par-dessous les muscles tendus d’une démarche furtive. Elle et son compagnon sont les derniers survivants de la tribu des Caddo. Le clan de la Panthère a été honoré et respecté par les peaux-rouges des bayous durant des centaines d’années. La médecine de la Panthère noire permet aux êtres humains d’affronter leur peurs et leurs comportements négatifs, explorant ces aspects ténébreux de leur être.
La plupart des membres de la tribu de la Panthère ont été pourchassés et tués par les autres êtres à deux pattes qui vinrent de l’autre côté des grandes eaux et qui avaient peur de leur propre nature ténébreuse. Ces êtres avaient nettement besoin de la médecine curative de la Panthère. Cette nuit-là, la Panthère attendit patiemment le long des rives marécageuses, humant la nuit, essayant de détecter un nouveau venu prêt à affronter ses peurs et à croire en sa médecine. Non, pas cette nuit, mais elle reviendra attendre patiemment qu’un courageux explorateur découvre le potentiel de guerison qui se cache dans les ténèbres de l’inconnu.
Les Caddo appelaient ce clan, la Panthère noire; civilisation maya, le Jaguar de minuit ou le Jaguar noir. Les peaux-rouges honnorent la couleur noire: les ténèbres sont l’endroit de prédilection pour trouver réponse à nos questions, pour obtenir une guérison ou pour avoir accès à la lumière cachée de la vérité. La Panthère noire nous enseigne à travers nos rêves à fouiller à l’intérieur de notre être pour trouver les aspects ayant besoin de guerison. Elle nous montre comment explorer les territoires inconnus dans cette quête vers la découverte de soi et comment affronter courageusement l’inconnu.
Ayez confiance même si vous ne comprenez pas tout de suite. Vous aurez peut-être à confronter votre peur de l’inconnu ou celle du manque de confiance en vous ou encore celle d’être tout simplement. Laissez tomber les peurs qui vous apparaissent comme des obstacles et des barrières. Acceptez l’inconnu et suivez le courant mystérieux de votre vie. La prochaine étape sera peut-être un saut dans le vide mais accompagner cette fois d’une confiance absolue. Dans l’immobilité du vide trouvez la force d’éviter d’inutiles interruptions allant plus profondément à la découverte de vous-même et de votre processus de guérison. Là vous découvrirez les bienfaits inattendus de la Panthère noire.
» Ô Jaguar de minuit… purifie-moi de ton courage, avec ta grâce, emmène-moi afin que je puisse connaitre la vrai valeur du vide du temps et de l’espace. Montre-moi tes enseignements, comment faire face aux ténèbres. Puis laisse-moi sauter bravement dans l’ombre de l’inconnu, seul. »
source : http://aiiwanah.over-blog.com/
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Posté par othoharmonie le 5 septembre 2015
Le port de la peau de panthère lors de certaines danses exige l’appartenance à un mkem et le versement d’un droit forfaitaire au fo mais ne signifie pas forcément une alliance totémique avec la panthère. Tous ceux qui ont fait un pacte avec la panthère kè nomgwi forment une confrérie particulière. Nous avons déjà mentionné le rôle important de cette société dans les rituels de l’année du kè. Son organisation et son initiation s’apparentent à celles que nous venons de voir pour les autres sociétés totémiques.
Mais la panthère est symbole de force et de puissance royale dans toute la région et, de ce fait, il est plus difficile d’adhérer à cette confrérie ; la société des hommes-panthères intervient dans les rites de protection et de fertilité de la chefferie ; en outre, elle est associée, comme la société des hommes- éléphants, au mystère de maso’ et participe au respect de l’autorité royale. Le rôle des peh-nomgwi est aussi considérable chez les Douala où ils constituent le mungi : « Mungi, la confrérie des fils du léopard, est l’ordre des administrateurs et de la police, véritable centrale politique, qui sillonnent les états locaux et les chefferies apparemment indépendantes … . » « Les grandes loges des fils du léopard apparaissent à tous les niveaux comme des gouvernements parallèles. » Notons que l’on retrouve des confréries un peu analogues jusqu’au Gabon, au Congo et au Za’ire. De même que dans ces régions où cette société est considérée comme néfaste, chez les Bamiléké les hommes-panthères peuvent indifféremment accomplir de bonnes ou mauvaises œuvres. Tous les objets sculptés ou perlés à figuration de panthère et de serpent sont la propriété de droit du fo ou du fofo’.
Le fo se désigne lui-même comme la panthère nomgwi. En outre, lors de son initiation, il contracte une alliance avec une panthère pi qui vit en brousse. Le fo est donc, avec sa première femme nkung fo, membre influent de la société des hommes-panthères Peh-nomgwi. « Le fon est réputé faire en compagnie de sa femme, comme lui transformée en panthère, de longues courses de nuit dans la brousse. Ainsi quand un chasseur tue une panthère et que cet événement coïncide avec la mort d’un fon, on dit que le chasseur a tué le fon. Malgré cela, il n’est pas puni puisque le chef s’est endormi et qu’il a bien voulu quitter son trône148. » La croyance, à l’inverse, selon laquelle la panthère est susceptible de prendre forme humaine et, en particulier, capable de marcher debout est très répandue.
« La panthère chassée se débarrasse du chasseur en lui jetant une poignée de fer. » Les te sont les fourmis magnan rouges, insectes très agressifs. Le chasseur qui a tué une panthère doit immédiatement cacher avec un morceau de tissu le museau de l’animal pour éviter qu’on ne reconnaisse la victimelso. Peu après, il remet la peau au chef qui la garde de droit ainsi que les moustaches soigneusement recueillies. En revanche, le fo doit donner une fête en l’honneur du chasseur au cours de laquelle les autres grands chasseurs dansent. On lui donne en outre un titre honorifique dans la chefferie et une femme. Cette danse s’appelle gu. La panthère est souvent le pi des guérisseurs gheghè, qui collectent les remèdes en brousse, ce qui la lie à la médecine. Aussi, outre leurs fonctions sacerdotale et politique, les hommes-panthères se spécialisent dans des domaines comme la géomancie, la pharmacopée, la botanique, l’astrologie.
Extrait du livre en PDF : http://detoursdesmondes.typepad.com/files/panthere.pdf
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