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Comment le Léopard a acquit ses taches

Posté par othoharmonie le 23 août 2015

Comment le Léopard acquit ses taches 

 


220px-Charging_Leopard-001À l’époque où tout le monde partait à égalité, ma Mieux-Aimée, le Léopard vivait en un lieu nommé le Haut-Veld. Souviens-toi que ce n’était pas le Bas-Veld, ni le Bush-Veld, ni le Sour-Veld, mais le Haut-Veld, exclusivement nu, brûlant et éclatant, avec du sable, des rochers couleur de sable et exclusivement des touffes d’herbe jaunâtre et sablonneuse. La Girafe, le Zèbre, l’Éland, le Coudou et le Bubale y vivaient eux aussi : et ils étaient tous exclusivement jaune-brun-roux partout, mais le Léopard était le plus exclusivement jaune-brun-roux de tous, une espèce d’animal en forme de chat gris-jaune qui se confondait à un poil près avec la couleur exclusivement jaune-gris-brun du Haut-Veld. C’était très embêtant pour la Girafe, le Zèbre et les autres, car il se tapissait près d’une pierre ou d’un buisson es’sclusivement jaune-gris-brun et lorsque passaient la Girafe, le Zèbre, l’Éland, le Coudou, le Gruit ou le Damalisque, il leur sautait dessus et leur faisait faire des bonds. Tu peux me croire. Et il y avait également un Ethiopien avec des arcs et des flèches (un homme exclusivement gris-brun-jaune en ce temps-là) qui vivait sur le Haut-Veld en compagnie du Léopard ; et ces deux-là chassaient ensemble. 

L’Éthiopien avec ses arcs et ses flèches, le Léopard es’sclusivement avec ses dents et ses griffes ; si bien que la Girafe, l’Éland, le Coudou, le Couagga et tous les autres ne savaient plus sur quelle patte sauter, ma Mieux-Aimée. Tu peux me croire ! 

Après très longtemps (les choses vivaient éternellement en ce temps-là) ils apprirent à éviter tout ce qui ressemblait à un Léopard ou à un Ethiopien. Et petit à petit ils quittèrent le Haut-Veld (à commencer par la Girafe car elle avait de longues pattes). Pendant des jours et des jours et des jours, ils filèrent avant de parvenir à une immense forêt, es’sclusivement remplie d’arbres, de buissons et d’ombres rayées, tachetées, mouchetées où se cacher.

Après une autre longue période, à force de rester moitié dans l’ombre, moitié en dehors, et à cause des ombres glissantes et mouvantes des arbres qui leur tombaient dessus, la Girafe devint tachetée, le Zèbre rayé, l’Éland et le Coudou plus foncés avec de petites vagues grises sur le dos comme l’écorce sur un tronc d’arbre. Ainsi, on avait beau les entendre et les sentir, on pouvait rarement les voir et encore, à condition de bien savoir où regarder. Ils passaient du bon temps parmi les ombres es’sclusivement tachetées-mouchetées de la forêt, tandis que le Léopard et l’Éthiopien parcouraient en tous sens le Haut-Veld es’sclusivement gris-jaune-rouge, là-bas, en se demandant où étaient passés leurs petits déjeuners, leurs dîners et leurs goûters. Finalement, ils eurent si faim, ce Léopard et cet Éthiopien, qu’ils mangèrent des rats, des scarabées et des lapins de rochers ; puis ils eurent tous les deux le Gros Mal Au Ventre ; c’est alors qu’ils rencontrèrent Baviaan, le Babouin aboyeur à tête de chien, qui est Vraiment l’Animal le Plus Sage de Toute l’Afrique du Sud. 

Léopard dit à Baviaan (il faisait très chaud ce jour-là) :

— Rien ne va plus ! Où est passé tout le gibier ? 

Baviaan cligna de l’œil. Il le savait, lui. 

L’Éthiopien dit à Baviaan : 

— Peux-tu m’indiquer l’actuel habitat de la Faune aborigène ? (Ce qui voulait dire la même chose, mais l’Ethiopien utilisait toujours de longs mots. C’était une grande personne.) 

Et Baviaan cligna de l’œil. Il le savait, lui. 

Alors Baviaan dit : 

— Le jeu a changé : le gibier est parti ailleurs, et je te conseille, Léopard, de gagner rapidement de nouveaux points. 

Et l’Éthiopien dit : 

— Tout ça c’est bien beau, mais j’aimerais savoir où a émigré la Faune aborigène. 

Alors Baviaan dit : 

— La Faune aborigène a rejoint la Flore aborigène car il était grand temps pour elle de changer ; et je te conseille à toi aussi, Ethiopien, de changer le plus tôt possible. 

Cela intrigua le Léopard et l’Éthiopien, mais ils partirent à la recherche de la Flore aborigène ; et après bien des jours ils virent une grande et immense forêt pleine de troncs d’arbres es’sclusivement mouchetés, tachés, hachés, tachetés, chamarrés, bigarrés, nervurés, rainurés et veinés d’ombre. (Dis ça tout haut très vite et tu verras à quel point la forêt devait être pleine d’ombres.) 

— Qu’est-ce donc, dit le Léopard, qui soit aussi exclusivement sombre, et pourtant plein de petits morceaux de lumière ? 

— Je ne sais pas, dit l’Éthiopien. Mais il s’agit certainement de la Flore aborigène. Je sens Girafe et j’entends Girafe, mais je ne vois pas Girafe. 

— C’est curieux, dit le Léopard. C’est sans doute parce que nous venons du soleil. Je sens Zèbre, j’entends Zèbre, mais je ne vois pas Zèbre. 

— Attends un peu, dit l’Éthiopien. Il y a longtemps que nous ne les avons pas chassés. Peut-être avons-nous oublié à quoi ils ressemblent. 

— Taratata ! dit le Léopard. Je me souviens parfaitement d’eux sur le Haut-Veld, surtout de leurs os à moelle. 

— Girafe mesure environ dix-sept pieds de haut et elle est exclusivement fauve-jaune doré de la tête aux pieds ; et Zèbre mesure environ quatre pieds et demi et il est exclusivement gris-fauve de la tête aux pieds. 

— Hmmm, dit l’Éthiopien en plongeant son regard parmi les ombres tachetées-mouchetées de la Flore aborigène. Dans ce cas, ils devraient ressortir sur ce fond noir comme des bananes mûres dans un fumoir. 

Mais il n’en était rien. Le Léopard et l’Éthiopien chassèrent toute la journée ; et bien qu’ils pussent les sentir et les entendre, ils ne les virent pas. 

— Pour l’amour du ciel, dit le Léopard à l’heure du thé, attendons qu’il fasse nuit. Cette chasse en plein jour est un parfait scandale. 

Comment le Léopard a acquit ses taches  dans PANTHERE - LEOPARD 1024px-Schneeleopard_KoelnIls attendirent donc la nuit et alors le Léopard entendit quelque chose qui reniflait bruyamment dans la lumière des étoiles toute rayée par les branches et il sauta sur le bruit ; cela sentait comme Zèbre, et cela avait la consistance de Zèbre, et lorsqu’il le coucha à terre cela se débattit comme Zèbre, mais il ne le voyait pas. Alors il dit : 

— Cesse de remuer, ô toi personne sans forme. Je vais rester assis sur ta tête jusqu’au lever du jour, car il y a quelque chose en toi que je ne comprends pas. 

Sur ce, il entendit un grognement, puis un choc et un bruit de lutte, et l’Éthiopien s’écria : 

— J’ai attrapé une chose que je ne vois pas. Cela sent comme Girafe et cela se débat comme Girafe, mais cela n’a aucune forme. 

— Méfie-toi, dit le Léopard. Reste assis sur sa tête jusqu’au lever du jour, comme moi. Ils n’ont aucune forme, ni l’un ni l’autre. 

Ils s’assirent donc sur eux jusqu’au matin clair et le Léopard dit : 

— Quoi de neuf de ton côté, mon Frère ? 

L’Éthiopien se gratta la tête et dit : 

— Ce devrait être exclusivement d’un riche roux-orangé fauve de la tête aux pieds et ce devrait être Girafe, mais c’est couvert de taches marron. Et toi, quoi de neuf de ton côté, mon Frère ? 

Le Léopard se gratta la tête et dit : 

— Ce devrait être es’sclusivement d’un délicat gris-fauve et ce devrait être Zèbre, mais c’est recouvert de rayures noires et pourpres. Que diable t’es-tu fait, Zèbre ? Ignores-tu que si tu étais sur le Haut-Veld, je pourrais te voir à des milles ? Tu n’as aucune forme. 

— Oui, dit le Zèbre, mais ici ce n’est pas le Haut-Veld. Tu ne vois donc pas ? 

— Si, à présent je vois, dit le Léopard. Mais hier, je ne pouvais pas. Comment cela se fait-il ? 

— Laissez-nous nous relever, dit le Zèbre, et nous vous montrerons. 

Ils laissèrent le Zèbre et la Girafe se relever ; et le Zèbre se dirigea vers de petits buissons d’épines où la lumière du soleil tombait toute striée, et Girafe se dirigea vers de grands arbres où les ombres tombaient en taches. 

— Maintenant regardez ! dirent le Zèbre et la Girafe. Voilà comment ça se fait. Un, deux, trois ! Où est passé votre petit déjeuner ? 

Léopard ouvrit de grands yeux, l’Éthiopien ouvrit de grands yeux, mais ils ne voyaient que des ombres striées et des ombres tachetées dans la forêt, aucune trace de Zèbre et de Girafe. Ils étaient tout simplement partis se cacher parmi les ombres de la forêt. 

— Hi ! Hi ! dit l’Éthiopien. C’est un bon tour à retenir. Profite de la leçon, Léopard. Tu ressors sur ce fond sombre comme un morceau de savon dans un seau à charbon. 

— Ho ! Ho ! dit le Léopard. Serais-tu surpris d’apprendre que tu ressors sur ce fond sombre comme un cataplasme sur un sac de charbon ? 

— Allons ! ce n’est pas en nous insultant que nous attraperons le dîner, dit l’Éthiopien. Le fin mot de la chose, c’est que nous ne sommes pas assortis à nos décors. Je vais suivre le conseil de Baviaan. Il m’a dit de changer et comme je n’ai rien à changer à part ma peau, je vais la changer. 

— En quelle couleur ? dit le Léopard, terriblement excité. 

— En joli marron-noir très pratique avec un peu de violet et quelques touches de bleu-ardoise. Ce sera le truc parfait pour se cacher dans les creux et derrière les arbres. 

Donc il changea de peau séance tenante et le Léopard était de plus en plus excité, il n’avait jamais vu homme changer de peau auparavant. 

— Et moi ? dit-il lorsque l’Éthiopien eut introduit son dernier petit doigt dans sa belle peau noire toute neuve. 

— Suis, toi aussi, les conseils de Baviaan. Il t’a dit de gagner de nouveaux points le plus tôt possible. 

— Ce que j’ai fait, dit le Léopard. Je suis venu jusqu’à ce point avec toi. Et voilà le résultat ! 

— Oh, pas du tout ! dit l’Éthiopien. Baviaan voulait parler de points sur ta peau. 

— Pour quoi faire ? dit le Léopard. 

— Pense à Girafe, dit l’Éthiopien. Ou si tu préfères les rayures, pense à Zèbre. 

Ils sont très contents de leurs taches et de leurs rayures. 

— Hmmm, dit le Léopard. Pour rien au monde je ne voudrais ressembler à Zèbre. 

— Eh bien, décide-toi, dit l’Éthiopien, parce que je n’aimerais pas chasser sans toi, mais j’y serai contraint si tu persistes à ressembler à un tournesol devant une clôture goudronnée. 

— Alors j’opte pour les points, dit le Léopard, mais ne les fais pas trop voyants. Pour rien au monde, je ne voudrais ressembler à Girafe. 

— Je vais les faire du bout des doigts, dit l’Éthiopien. Il me reste plein de noir sur la peau. Viens par ici ! 

800px-Leopard_Mating_Dance dans PANTHERE - LEOPARDAlors l’Éthiopien joignit ses cinq doigts (il restait beaucoup de noir sur sa peau neuve) et il les appuya partout sur le Léopard, et là où les cinq doigts appuyaient, ils laissaient cinq petites marques noires proches les unes des autres. Tu peux les voir sur la peau de n’importe quel Léopard, ma Mieux-Aimée. 

Parfois les doigts glissaient et les marques n’étaient pas très nettes, mais si tu observes attentivement un Léopard, tu verras toujours les cinq points, faits par cinq gros bouts de doigts noirs. 

— Maintenant tu es vraiment beau ! dit l’Éthiopien. Tu peux t’étendre sur le sol nu et passer pour un tas de cailloux. Tu peux t’étendre sur les rochers nus et passer pour un morceau de pudding. Tu peux t’étendre sur une branche feuillue et passer pour un rayon de soleil filtrant à travers les feuilles ; et tu peux t’étendre en plein milieu d’un chemin et ne ressembler à rien du tout. Pense à ça et ronronne ! 

— Mais si je suis tout ça, dit le Léopard ; pourquoi ne t’es-tu pas recouvert de taches toi aussi ? 

— Oh, tout noir c’est mieux pour un Nègre, dit l’Éthiopien. Viens avec moi, nous allons voir si nous pouvons rendre la pareille à M. Un-Deux-Trois-Où-est-votre-petit-déjeuner ! 

Alors ils s’en allèrent et vécurent heureux très longtemps, ma Mieux-Aimée. 

Voilà. 

Parfois tu entendras de grandes personnes dire : 

— L’Éthiopien peut-il changer sa peau et le Léopard ses taches ? 

À mon avis, même les grandes personnes cesseraient de dire de telles idioties si le Léopard et l’Éthiopien ne l’avaient pas fait une fois, tu ne crois pas ? Mais ils ne le referont jamais, ma Mieux-Aimée. Ils sont très heureux ainsi. 

C’est moi le Baviaan Très Sage 
Et je dis, fort sérieux, 
Fondons-nous dans le paysage 
Et sortons seuls, tous les deux, 
Car ces visiteurs qui nous viennent 
C’est l’affaire de Maman… 
Nounou veut bien que tu m’emmènes 
Je t’en prie, partons gaiement. 

Près de la soue des gorets roses 
Asseyons-nous sur le mur, 
Allons dire aux lapins des choses 
Quand leur queue bat le sol dur. 

Faisons, Papa, n’importe quoi 
Tant qu’il s’agit toi et moi, 
D’aller fureter, sans rester 
Enfermés jusqu’au goûter. 

Tu veux tes bottes ? Les voici. 
Tiens, ton chapeau et ta canne, 
Et ta pipe, si tu boucanes. 
Viens vite, filons d’ici.

 

SOURCE http://kiplinginfrench.free.fr/HCCtable.html

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Les DRAPEAUX LEOPARD

Posté par othoharmonie le 23 août 2015

Le drapeau normand est un emblème non officiel de la Normandie, province historique française.

N’étant pas une collectivité territoriale dotée de symboles officiels, elle n’a donc pas de drapeau légal mais seulement des drapeaux officieux. La Normandie possédant en revanche une identité historique et culturelle certaine, le recours à un drapeau pour la représenter s’est progressivement généralisé au cours du xxe siècle.

Le litige sur le drapeau est un objet de débat. En général, les armoiries et le drapeau sont distincts et il y a peu d’exceptions (on peut citer la Corse ou l’Albanie pour lesquelles le drapeau et le blason sont identiques). Les vexillologues et les héraldistes affirment en général qu’un blason n’est pas un pavillon et qu’un drapeau n’est pas la simple reproduction sur tissu du blason. Cependant, tout blason peut être décliné sous forme de drapeau, en particulier d’étendard ou de bannière.

Plusieurs drapeaux sont actuellement en usage et coexistent donc en Normandie. Ils suivent deux modèles : le drapeau héraldique et le drapeau à croix de saint Olaf. Les Îles Anglo-Normandes usent en revanche de drapeaux officiels.

 

Drapeau aux deux léopards

Le drapeau héraldique reprend le blason de gueules à deux léopards d’or (surnommé en normand les p’tits cats), que hissent la plupart des mairies et autres collectivités territoriales normandes, dont les deux conseils régionaux. Il est très majoritairement reconnu comme emblème de la Normandie depuis longtemps et se voit partout en Normandie. Sa popularité et son importante diffusion sur tout support tient à ce qu’il est identique aux 

Flag_of_Normandie.svg

armoiries de la Normandie continentale, blasonné « de gueules à deux lions d’or », qui a donné au fil du temps la bannière carrée puis le drapeau et le pavillon actuels. C’est, en tant que blason, l’emblème séculaire de la Normandie.

Le léopard héraldique est parfois confondu avec le lion dans la mesure où il est représenté comme lui avec une crinière et sans aucune caractéristique de pelage tacheté ; il se distingue du lion en ce qu’il est représenté « passant », c’est-à-dire marchant sur trois pattes, la quatrième dressée, corps de profil et tête de face, et queue redressée vers l’extérieur. Le léopard peut être « lionné », ou « rampant » (la position héraldique du léopard), s’il est dressé sur ses pattes arrières. Il ne se distingue plus alors que par la queue et la tête.

Le drapeau normand est souvent l’objet d’un questionnement puisque beaucoup de gens confondent les Lions avec des Léopards.

Drapeau aux trois léopards

Les DRAPEAUX LEOPARD dans PANTHERE - LEOPARD 220px-Royal_Banner_of_England.svgLe drapeau héraldique normand existe avec une variante : au lieu de deux, il est parfois arboré avec trois léopards d’or (surnommé en normand les treis cats). Le nombre de léopards du blason héraldique est peut-être dû à un quiproquo linguistique, car le cauchois Two : « trois », mal franco-patoisé Touo, ressemble à l’anglais Two : « deux ».

Cet usage est très minoritaire. Il se retrouve chez les partisans de la thèse selon laquelle le blason originel de la Normandie comportait trois lions, conservé sur le blason de l’Angleterre et partant, des îles Anglo-Normandes. Son usage, réhabilité sous l’influence du poète Louis Beuve (décédé en 1949), notamment lors des festivités du millénaire du rattachement du Cotentin à la Normandie, puis de l’abbé Marcel Lelégard (décédé en 1994), reste limité, mais on le trouve parfois sur des bâtiments officiels comme sur l’hôtel de ville de Coutances et au-dessus de la porte du château de Pirou.

Une autre hypothèse fait de ce drapeau à trois lions le résultat de la réunion de la Normandie avec l’Aquitaine sous le sceptre unique des Plantagenêts, héritiers par Aliénor d’Aquitaine de cette province dont le blason est formé d’un léopard les mêmes émaux que celui de Normandie. Pour cette raison, ce drapeau serait resté en Angleterre et dans les îles Anglo-Normandes, qui sont restées sous la domination des Plantagenêts après la conquête de Philippe Auguste.

Drapeaux à croix de saint Olaf

Le drapeau à croix de saint Olaf est un drapeau rouge orné d’une croix dite de Saint-Olaf, à croix rouge bordée d’or, allongée au battant à la manière des drapeaux des nations scandinaves, c’est-à-dire suivant le modèle des drapeaux des pays et régions nordiques. Ce drapeau a été créé par Jean Adigard des Gautries en 1937. Il serait issu, selon les historiographes, de l’étendard à la croix papale donnée à Guillaume le Conquérant par Alexandre II et qui brûla en 1932 dans l’abbaye de Battle. Bien que cet archétype soit l’un des plus vieux drapeaux du monde, la ressemblance avec la croix de saint Olaf est tout de même ténue.

220px-Drapeau_de_Falaise dans PANTHERE - LEOPARDCe drapeau est notamment promu par des associations régionalistes normandes revendiquant l’héritage des Vikings ou Normands. Il a été repris par les éditions et la revue normande Heimdal (de B. Mabille et G. Bernage), les revues Sleipnir et Haro (de D. Patte), mais aussi par diverses associations normandes dont : le Cercle culturel Norrois Asgard de Bayeux, l’Association culturelle Henri Beauclerc de B. Marie, la H.H.N.K. (Hin Heilöga Normanniska Kirkja : « La Sainte église normande » de M. Guignard), l’Association Phosphénia dans l’Oise normande de R. Skotarec, l’Amicale normande des Vosges, via la revue Viking (de J. Rivière). Depuis le début des années 2000, il est employé par de nombreux intervenants sur Internet.

Il est également devenu le drapeau du Mouvement normand, mouvement politique régionaliste dans les années 1970 afin selon lui « de représenter la Normandie puisqu’il aurait l’avantage de reproduire à la fois les couleurs normandes et l’héritage historique de la province ». Malgré ses efforts, le Mouvement normand n’a pas réussi à l’imposer ou à en généraliser l’usage.

Ce drapeau à croix éclatée de saint Olaf a été déposé en 1974 auprès de l’Association française d’études internationales de vexillologie.

Pour l’histoire, saint Olaf, évangélisateur de la Scandinavie, n’est pas étranger à la Normandie : il fut baptisé à Rouen en 1014 par l’archevêque de Rouen Robert le Danois, avant de connaître le martyre des mains de ses compatriotes hostiles à la religion des « Papars ». Olaf est « l’inventeur » du Danebrog, qu’il présente comme tombé du ciel, lequel est peut-être une récupération chrétienne de la roue solaire dite « païenne », regardée par les Northmenn et Normands comme le symbole vengeur du marteau de Þór.

Ce drapeau à croix de saint Olaf éclatée existe lui aussi avec une variante héraldique : en raison de son manque de notoriété à ses débuts, il est parfois apparu dans une version insérant les deux léopards d’or dans le quartier carré en haut à gauche, afin de le rendre plus facilement identifiable comme emblème normand. On le voit sur différents supports bien que la grande majorité des Normands fasse usage du drapeau aux deux léopards. Ce drapeau constitue un compromis entre le drapeau héraldique et celui à croix de saint Olaf. Comme le drapeau breton Gwenn ha Du, cette version intègre les éléments du blason tout en s’en distinguant.

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