Le lombric, ce créateur de la Terre et des Paysages
Posté par othoharmonie le 19 juillet 2015
C’est une belle mélodie qui se joue en sous-sol, juste sous nos pieds, et nous l’ignorons.
Les créateurs de la Terre et des paysages.
Le biologiste Charles Darwin, en 1881, étaient déjà convaincu de l’importance du ver de terre. A l’époque, où les lombrics par leur apparence peu flatteuse, étaient considérés comme nuisibles, Darwin écrivait qu’il est permis de douter qu’il y ait beaucoup d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important.
Les lombrics sont les agents de la bioturbation, la transformation des sols et des sédiments sous l’action des organismes vivants. Les vers fouisseurs créent les sols en concassant et en transportant les substrats rocheux et en y intégrant les matériaux d’origine organique. Ils sont les vrais créateurs de la terre et des paysages. Le ver de terre est probablement le premier animal vivant sur Terre. Il a plus de 500 millions d’années d’existence. Depuis ces temps reculés, les vers creusent toujours et se sont modifiés en de nombreuses espèces. Les 140 variétés de lombriciens dénombrés en France et les quelques 5000 dans le monde, avec lesquelles nous cohabitons aujourd’hui, restent néanmoins des organismes plutôt simples.
Dépourvus de squelette, les lombrics appartiennent à l’embranchement des annélides, vers segmentés dont le corps est couvert de petit anneaux. Il est possible de représenter un ver de terre comme un tube à l’intérieur d’un tube. Le tube extérieur est une mince peau couverte de poils tactiles. Ce duvet presque imperceptible aide le lombric aveugle à repérer sa nourriture et mener sa vie sensorielle. La peau est, sur tout le corps, enrobée d’un mucus qui, comme pour les grenouilles, va permettre la respiration cutanée. C’est la raison pour laquelle, le ver de terre suffoque si sa peau se desséche. C’est aussi pourquoi, il sort plutôt à la fraîcheur de la nuit et séjourne en profondeur durant l’été.
A l’intérieur du ver, oesophage et intestin forment un tube digestif rectiligne qui fait toute la longueur du corps. Le système nerveux se trouve entre les deux tubes. Hermaphrodite, le lombric possède à la fois des organes reproducteurs mâles et des organes femelles.
Chez eux, pas de trente-cinq heures !
Ces drôles de tubes qui ne dorment jamais, passent leur temps à manger et à forer. Aristode disait en 330 av J.C, que les vers sont les intestins de la Terre. Marcel Bouché, spécialiste des sols à l’INRA, a calculé qu’en un an et par hectare, une population de lombrics ingère 400 tonnes de terre et de matière organique. Il se nourrit de débris, feuilles mortes, bois en décomposition, restes de plantes ou cadavres d’animaux contenus dans la terre qu’il ingurgite. On dit du lombric qu’il est saprophage car il consomme de la matière organique en décomposition.
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