Anatomie du ver de terre
Posté par othoharmonie le 19 juillet 2015
Les lombriciens trouvent toute leur place dans le vaste embranchement des Annélides qui regroupent les animaux dont le corps est divisé en anneaux ou segments.
Son anatomie curieuse commence par une bouche circulaire, le ver prend ainsi sa nourriture à la surface du sol ou dans le fumier. Cet organe est situé sur la face ventrale comme tout le réseau ganglionnaire nerveux, un jabot, un gésier et l’intestin complètent l’appareil digestif qui secrète un mucus et les enzymes indispensables à la transformation chimique de la nourriture absorbée.
Le travail consiste à avaler une grande quantité de terre et à la digérer. Une fois transformée dans son tube digestif, il rejette par l’anus une crotte de terre fine, en forme de tortillon.
Sa bouche (orifice mou sans dent) ne peut avaler qu’un sol ameubli et des végétaux en décomposition ; le ver de terre ne peut donc pas manger les racines des plantes.
Le corps du lombricien se compose d’anneaux successifs, dont chacun porte des soies courtes et raides, qui permettront à l’animal de ramper mais lui servent aussi d’organes sensoriels. Le lombricien ne possède ni yeux ni oreilles. Ce sont les soies latérales qui détectent les vibrations du sol. Cela permet au lombricien de se mettre à l’abri lorsqu’une taupe, un des ennemis naturels, est en train de creuser.
Les anneaux sont les muscles de locomotion du ver de terre, ils en font un formidable perforateur du sous-sol. Mais à la différence de la taupe qui écarte la terre avec ses pattes pour creuser des galeries, le ver l’avale et la rejette. Pour avancer, il s’agrippe avec ses soies le long de parois et se gonfle pour élargir le trou. puis il contracte alternativement certains muscles du corps, et se déplie comme un accordéon, tout recouvert d’un liquide visqueux pour faciliter le glissement.
Le lombricien n’a ni poumons ni branchies. Sa peau, toujours humide, lui permet de respirer. En fait, l’air traverse l’épiderme, approvisionnant le système sanguin en oxygène.
L’organe reproducteur s’appelle le « clitellum ». On le distingue parce qu’il forme un renflement chez les adultes reproducteurs.
(extrait de dossier du Laboratoire de Zooécologie du sol INRA – Novembre 2002)
Les lombriciens sont hermaphrodites, chaque individu est à la fois mâle et femelle, mais il faut qu’ils soient deux pour échanger leurs cellules mâles et ainsi féconder leurs ovules, ils ne sont sexuellement mûrs que 70 à 90 jours après leur naissance. Ils accouplent les parties supérieures collées l’une contre l’autre tête-bêche.
Après cet échange réciproque de semence le clitellum va fabriquer des cocons qui enfermeront les ovules et les spermatozoïdes : c’est à ce moment-là qu’a lieu la fécondation.
Après leur libération, l’incubation dure entre 15 à 20 jours, selon la température et l’humidité ambiantes. Des cocons sortent les jeunes vers de couleur blanche qui se mue en rose rapidement, avant qu’ils ne prennent leur couleur définitive au bout d’une vingtaine de jours.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.