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Un « compost à lombrics » d’appartement

Posté par othoharmonie le 4 juillet 2015

 

IMG_5774Pendant deux semaines, « La Croix » vous présente chaque jour un projet écologique original. Aujourd’hui, une petite fabrique d’engrais à domicile

Des plantes méditerranéennes ploient dans l’allée. Bordée par les serres d’un horticulteur, la résidence où Emmeline Blondeau a emménagé en février a été baptisée du doux nom de « Jardin des fleurs ». Pourtant, nous sommes au coeur de Villeurbanne, deuxième ville du Rhône. Et l’immeuble n’a rien d’écologique.

Alors, la jeune femme de 23 ans a voulu « faire quelque chose ». Problème, elle ne « roule pas sur l’or » et juge « difficile d’investir par exemple dans la réhabilitation thermique de son appartement lorsque l’on est locataire ». Une astuce lui est venue à l’esprit pour être en accord avec ses idées vertes : le « compost à lombrics », version moderne de l’antique fumier.

Direction la cuisine. À côté de la poubelle en fer-blanc trône un drôle d’engin d’environ un mètre de haut, composé de quatre bacs de plastique noir superposés. Coût : 150 euros, moins 30 euros de subvention versés par la mairie. Sous le couvercle, protégés par un vieux tee-shirt kaki humide, s’entassent des épluchures de courgettes, des pointes de haricots, une boîte d’oeufs déchiquetée, du riz…

DES CENTAINES DE VERS EN ACTION

De la matière organique, mais aussi des fibres, y compris des poils de chat ou des sacs d’aspirateur. L’ensemble dégage une odeur d’humus. Au milieu de ces déchets, des vers se tortillent par centaines. À l’origine, lorsqu’Emmeline a acheté l’appareil, il y en avait 500. Depuis, la colonie s’est multipliée et les bacs en hébergent un bon millier, qui officient chaque jour dans cette déchetterie domestique.

Ils ne dorment jamais et peuvent manger jusqu’à la moitié de leur poids chaque jour. « Je leur donne environ le tiers de mes ordures, a calculé Emmeline. Comme ça, les déchets ne partent pas en fumée dans une usine d’incinération ou, pire, en décharge, où ils se décomposeraient et entraîneraient les métaux lourds dans le sol. »

Emmeline ne revendique pas une « fibre écologique » particulièrement développée. « Disons plutôt que je suis une citoyenne engagée dans une démarche environnementale ». Elle est sensibilisée à ces questions depuis ses 17 ans, par une prise de conscience naturelle pour une adolescente en ce début de XXIe siècle.

« Mon grand-père faisait déjà du compost au fond de son jardin, mais c’était pour ne rien gâcher, raconte-t-elle. Pour lui, les écolos étaient des naïfs et de doux rêveurs. Aujourd’hui, on n’échappe plus au discours environnemental. Finalement, tout le monde est écolo ou le deviendra !

8 KILOS D’ENGRAIS FABRIQUÉS EN 3 MOIS

Elle a sauté le pas. Après une école de commerce, elle s’est reconvertie en conseillère énergie dans une association. Et a adopté cette ligne de conduite à domicile. Autant que possible. Du placard de la cuisine, elle sort un « énergimètre » qui permet de mesurer la consommation de chaque appareil électrique.

Emmeline a noirci un petit carnet de colonnes de chiffres. « Comme un jeu » pour mieux économiser l’énergie, elle qui ne chauffe jamais à plus de 19 degrés l’hiver, et même 16 degrés la nuit. Dans un coin de la pièce, une lampe halogène qui n’a jamais été branchée. Récupérée lors d’un déménagement, elle terminera dans une déchetterie. La jeune femme a aussi adopté des « techniques vieilles comme le monde » pour son intérieur, astiquant sa gazinière avec du jus de citron mélangé à du bicarbonate de soude et du sel, frottant le reste au savon noir et au vinaigre blanc.

Sur le balcon, un mini-potager composé d’un plant de tomates et d’un plant de basilic, tous deux nourris, comme les plantes vertes, grâce au compost fabriqué par ses vers, qui a déjà sauvé son cactus. En trois mois, environ huit kilos d’engrais ont été fabriqués. Bien plus que ce dont elle a besoin. Elle hésite entre alimenter les plantes des parties communes de son immeuble ou apporter son compost à ses collègues, qui ont décidé, convaincus, d’acheter un lombricomposteur collectif au bureau. « Certains comptent même faire voter l’achat d’un composteur collectif en assemblée générale de leur copropriété. »

Bénévent TOSSERI , à Villeurbanne (Rhône) http://www.la-croix.com/Actualite

 

 

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Le prédateur du lombric

Posté par othoharmonie le 4 juillet 2015

 

 

imagesUn Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre), vient d’être détecté cet hiver dans trois localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande. 

Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces. 

Le ver plat invasif est assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues bandes dorées. Il arrive qu’on le rencontre en amas emmêlé. C’est un organisme d’apparence anodine, mais d’un impact majeur pour l’environnement. Il n’est pas venimeux, mais peut être toxique si on l’ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne alimentaire).

Nous lançons donc un appel à témoin afin de réaliser une cartographie de son implantation. 

Si vous avez observé un tel animal, contactez le Professeur Jean-Lou JUSTINE.
Adresse courriel : jean-lou.justine@mnhn.fr

 

Voici une nouvelle et très grave menace qui pèse sur notre équilibre écologique.

Cette fois, c’est sous nos pieds, dans le sol de nos jardins, dans les pots de fleurs qu’elle se cache sous la forme de vers. Des plathelminthes terrestres invasifs viennent d’être découverts en France. Ce ver est originaire de Nouvelle-Zélande et est probablement arrivé en France dans des pots de fleurs, indirectement, via l’Angleterre victime de ce fléau depuis plusieurs années.

Car les plathelminthes terrestres invasifs sont de redoutables prédateurs qui dévorent nos vers de terres, les lombrics. Or, les lombrics sont un maillon essentiel de la biodiversité. Les chercheurs n’hésitent pas à parler de catastrophe écologique majeure… 

Il y a quelques temps, des élèves d’une école maternelle découvraient dans la cour de jeux plusieurs « bêtes », ressemblant à des reptiles d’une quarantaine de centimètres de long… Un spectacle qui fait froid dans le dos. 

téléchargementIl ne s’agissait pas de serpent mais de l’une des quatre espèces de Plathelminthe découvertes en France depuis quelques mois. Car, il y a six mois, personne ne savait que ce ver s’était installé en France.     Il a fallu la perspicacité d’entomologistes amateurs pour donner l’alerte. Le professeur Jean-Lou Justine du Muséum National d’histoire naturelle a rapidement ouvert une page web consacré à cet animal. Au fil des mois, les témoignages se sont multipliés, confirmant que les plathelminthes étaient bien installés en France, avec deux régions particulièrement touchées, la Bretagne et le midi.

Aujourd’hui les scientifiques ont acquis la conviction que les plathelminthes terrestres sont probablement présents sur tout le territoire national. Chez nous, ils n’ont ni prédateurs, ni parasites et peuvent donc se reproduire et se répandre sans limites. Le problème, c’est qu’au moins l’un des quatre espèces se nourrit de nos bons vieux vers de terre, les lombrics qui sont sans défense face à cet ennemi redoutable.

[…]

L’autre problème c’est le fait qu’on ne sait aujourd’hui presque rien sur ces vers, qui pourraient même être toxiques pour l’homme.

[…]

On a vraiment besoin du public et notamment des jardiniers amateurs. Ce sont eux qui ont les mains dans la terre, qui travaillent le sol et qui sont capables de les repérer… », insiste le professeur Justine.

Lire l’article en entier

 

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