La domestication des Simiens
Posté par othoharmonie le 14 mai 2015
Implantés dans les régions de la côte septentrionale de l’Afrique de l’Ouest, où les simiens étaient accueillis dans les familles comme animaux familiers, les marchands phéniciens ont beaucoup contribué à faire connaître les espèces originaires d’Afrique dans des contrées dont elles étaient, jusque-là, totalement absentes. Ils ont également facilité la diffusion de thèmes artistiques égyptiens, assyriens et orientaux dans le bassin égéen, puis en Méditerranée.
Peu de singes y arrivent vivants durant la période minoenne-mycénienne (2700-1200 av. J.-C.). Seuls les gens fortunés les importent ou les reçoivent en cadeau. Ils sont néanmoins peu à peu présents dans l’art. Des figurations de simiens sont ainsi visibles dans différents sites en Grèce ancienne à partir des années 1400 av. J.-C. C’est en Crète qu’on en trouve l’une des plus belles illustrations : des primates colorés en bleu, et sans doute réalisés d’après nature, sont représentés dans leur milieu naturel. On peut les admirer dans la Maison des fresques à Cnossos (minoen tardif). Des vases grecs, datant notamment de la période proto-corinthienne, prouvent qu’il existe des espaces de cohabitation entre singes et humains à cette époque. Différentes espèces sont représentées, parmi lesquelles le babouin.
Plus tard, les voyages de Grecs illustres en Égypte, ainsi que les échanges commerciaux établis entre la Grèce et les îles égéennes, puis avec la ville d’Alexandrie, continuent à favoriser la diffusion des représentations égyptiennes dans le monde antique grec. Des relations s’instaurent également entre la Grèce et la Mésopotamie. Importés par les Carthaginois et par les Phéniciens, qui les côtoient depuis longtemps, les macaques de Barbarie se font assez communs en Grèce. Ils sont très prisés comme animaux de compagnie. Devenus populaires, ils apparaissent également dans l’art étrusque.
SOURCE : Petite Histoire des Grands Singes
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