LA CLASSIFICATION DES BABOUINS
Posté par othoharmonie le 20 avril 2015
La classification des babouins ne fait pas l’objet d’un consensus. Le genre Papio est classiquement divisé en cinq espèces (Papio papio, Papio anubis, Papio cynocephalus, Papio ursinus, Papio hamadryas). Pour plusieurs auteurs cependant, il n’existe qu’une espèce de babouin, Papio hamadryas, au sein de laquelle sont déterminées cinq sous-espèces ; pour d’autres encore, il convient de distinguer deux espèces : Papio hamadryas et Papio anubis. Nous suivons ici la répartition classique en cinq espèces.
Les mandrills sont représentés par deux espèces du genre Mandrillus, tandis que le gélada est la seule espèce du genre Theropithecus.
Comme les colobes, les macaques et les entelles, le babouin appartient à la famille des cercopithécidés. Les plus anciens fossiles de cette famille de singes de l’Ancien Monde ont été mis au jour en Égypte et datent de la fin de l’oligocène (seconde partie du tertiaire), il y a environ 25 millions d’années. Toutefois, une étude parue en 2004 et fondée sur un modèle d’évolution moléculaire suggère que la lignée des cercopithécoïdes et celle des hominoïdes se seraient séparées plus tôt, il y a 29,2 à 34,5 millions d’années (à l’oligocène inférieur).
Tous les fossiles de cercopithécidés ont été trouvés dans l’Ancien Monde. Ces ancêtres des cercopithèques actuels étaient tous arboricoles, et la répartition de leurs fossiles est similaire à celle des cercopithécidés actuels. D’après des études moléculaires, la lignée des macaques et des babouins (tribu des papionines) se serait différenciée de celle des cercopithèques stricto sensu (tribu des cercopithécines) il y a environ 11,5 millions d’années. Les macaques et les babouins auraient quant à eux divergé il y a entre 7 et 8 millions d’années.
Au pliocène supérieur, en Afrique, on trouve des fossiles des genres Parapapio, Papio (le genre auquel appartiennent les babouins actuels) et Theropithecus (le genre du gélada contemporain). L’ancêtre commun à l’ensemble des babouins actuels daterait de la transition entre le pliocène et le pléistocène, il y a environ 1,8 million d’années.
Moins largement répandues que par le passé, les cinq espèces actuelles de babouins vivent dans les forêts et les savanes d’Afrique, au sud du Sahara.
Composées à la fois de mâles, dont plusieurs adultes dominants, et de femelles accompagnées de leurs jeunes, les troupes de babouins sont plus ou moins nombreuses. Elles comptent en moyenne une cinquantaine d’animaux, mais certaines regroupent à peine huit membres, tandis que d’autres rassemblent plus de 200 babouins de tous âges.
Des jeux au réveil
Dès que le jour se lève, les frondaisons de l’arbre dans lequel la troupe tout entière a passé la nuit s’agitent. Les jeunes mâles s’éloignent des femelles pour se livrer à toutes sortes de jeux matinaux plutôt bruyants. Pendant ce temps, le reste de la troupe se contente de bâiller et de se gratter. Bientôt, tous – jeunes ou vieux – descendent de leurs perchoirs pour arpenter la savane.
Une tolérance relative
Chaque bande possède son domaine vital, auquel elle reste longtemps attachée. L’extension de ce domaine varie de 2 à 40 km2 selon l’importance du groupe et la richesse du milieu. Il n’est pas réellement défendu par les singes, qui le partagent souvent avec plusieurs autres bandes. En règle générale, elles ont tendance à s’éviter, mais se côtoient parfois – sans pour autant se mélanger –, autour des trous d’eau par exemple. Ces contacts, habituellement pacifiques, sont toujours de courte durée.
Pendant la journée, les babouins progressent en groupe. Ils se déplacent en marchant sur leurs quatre pattes, d’un pas en général tranquille et assuré. Il est rare en effet de les voir courir. Ils parcourent en moyenne trois ou quatre kilomètres par jour et restent presque exclusivement au sol, à l’exception des jeunes, qui peuvent faire quelques mètres dans les arbres. Tout en marchant, ces animaux se nourrissent. Ils s’assoient pour se reposer. Ils ne s’éloignent jamais beaucoup de l’ensemble de la bande et restent à portée de voix, échangeant de temps à autre des cris aigus et brefs.
La quête de la nourriture est particulièrement intensive aux premières heures de la matinée. Lorsque le repas a été riche et varié, les babouins s’arrêtent un moment et se mettent à s’épouiller les uns les autres. La marche reprend en fin d’après-midi pour une nouvelle quête alimentaire, après quoi les animaux se dirigent vers le site de repos nocturne.
La nuit, le groupe entier se retire dans les branches d’un grand arbre protecteur. Les plus gros animaux occupent les branches les plus épaisses et les fourches les plus confortables, tandis que les sujets plus menus se dispersent dans toute la ramure.
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