LE MILIEU NATUREL DES CHIMPANZES
Posté par othoharmonie le 13 avril 2015
L’aire de répartition du chimpanzé diminue. Il y a une cinquantaine d’années, on en trouvait partout, de l’ouest à l’est, du Sénégal à la Tanzanie. Mais la forêt tropicale est en régression : l’homme étend sans cesse son territoire, détruisant la forêt sur son passage, si bien que, n’ayant plus d’habitat, le chimpanzé disparaît. Si l’on parle strictement en terme de surface, Pan troglodytes troglodytes et P. troglodytes schweinfurthi ont été peu touchés en Afrique centrale et de l’Est. Mais leur terrain est tout de même diminué de tous les côtés, surtout aux limites est et nord. À l’est, il n’y en a plus au Rwanda, ni au Burundi, de moins en moins en République centrafricaine, au Soudan et en Ouganda. Il n’y en a presque plus en Tanzanie. Il n’y a qu’en République démocratique du Congo, au Gabon, en Guinée-Équatoriale et au Cameroun qu’on en trouve encore en abondance. P. troglodytes verus, à l’ouest, est dans une situation critique. S’il vit encore dans neuf pays africains, il est devenu très rare et proche de l’extinction au Burkina Faso, au Ghana, en Guinée-Bissau et au Sénégal, et a disparu à l’état sauvage au Togo et en Gambie. Peut-être déjà éteinte au Bénin, l’espèce survit pour l’essentiel en Côte d’Ivoire, au Liberia, en Sierra Leone et au Mali.
P. t. vellerosus est la sous-espèce la plus menacée avec ses faibles effectifs estimés à moins de 6 500 individus et a le plus souffert de la réduction de son habitat. Si elle est à l’abri dans le Parc national de Gashaka-Gumti, au Nigeria, elle est souvent victime du braconnage dans les zones où elle n’est pas protégée.
La première cause de sa raréfaction est la déforestation : devant la montée démographique, de plus en plus de terres sont défrichées pour l’agriculture, les pâturages, les plantations industrielles, l’extraction minière ou la construction de routes. Les arbres sont coupés, pour fournir du bois précieux, de la pâte à papier ou simplement du combustible, qui est une source d’énergie bon marché pour beaucoup de populations pauvres. On estime que l’Afrique occidentale et centrale a perdu plus de 80 % de sa forêt originelle. Les forêts des extrémités est et ouest du continent ne sont déjà presque plus que des souvenirs. Dans les années à venir, il ne restera qu’un seul bloc forestier important en Afrique tropicale : le bassin du fleuve Congo, où habite le bonobo. À la déforestation, il faut ajouter le braconnage, encore assez répandu, en vue de la capture de petits vivants et pour la viande vendue sur certains marchés. Enfin, le chimpanzé succombe également aux maladies infectieuses qu’il peut contracter par les contacts de plus en plus fréquents avec les hommes et leurs déchets, et a été atteint de plein fouet dans certaines régions par la fièvre hémorragique due au virus Ebola. Au cœur de la République démocratique du Congo, l’espace limité du bonobo, lui, s’est peu réduit de volume, sauf au sud. Mais le bonobo est tout de même en déclin dans de nombreuses localités. Il n’y a qu’au nord qu’on le trouve encore en abondance. Il reste, à l’état sauvage, entre 30 000 et 50 000 bonobos, et entre 172 700 et 299 700 chimpanzés communs (2003), selon des estimations à prendre toutefois avec précaution. Les deux espèces de chimpanzés sont menacées. Elles figurent dans la classe A des espèces totalement protégées prévue en annexe de l’African Convention on the Conservationof Nature and Natural Resources signée en 1968 par 40 États et ratifiée par 30 d’entre eux, dont le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Gabon, le Kenya, le Ghana, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda, le Togo et la Zambie. Les chimpanzés sont également inscrits à l’annexe I de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) et classés dans la catégorie « en danger » par l’U.I.C.N. (Union internationale pour la conservation de la nature) depuis 2007. En danger d’extinction, ils bénéficient d’une protection totale, que ce soit vis-à-vis de la chasse, de la capture, ou pour toute autre utilisation commerciale.
Le chimpanzé disperse les graines
Le chimpanzé commun, on l’a vu, occupe des habitats variés, allant de la savane buissonnante à la forêt dense humide. Le climat le plus sec qu’il fréquente se trouve aux limites nord et est de sa zone de répartition. Il vit alors dans une savane plus ou moins riche en arbres. Ailleurs, dans les régions plus arrosées, il occupe tous les types de forêts, que celles-ci soient primaires (vierges), dégradées – à tous les stades d’évolution – ou inondées. Sa préférence va à la forêt secondaire, c’est-à-dire celle qui a repoussé après avoir été coupée. On le trouve aussi sur tous les types de relief, du bord de la mer jusqu’à 3 000 m d’altitude à la frontière ougando-congolaise, sur le mont Ruwenzori.
Le bonobo, lui, est un animal exclusivement forestier et qui ne fréquente que les plaines. Mais, comme l’autre espèce, il occupe divers types de forêts – forêts primaires, ou forêts secondaires à sous-bois dense ou saisonnièrement inondées. Lui aussi marque une nette préférence pour les forêts secondaires.
Comme les deux espèces se nourrissent essentiellement de fruits, les chimpanzés jouent un rôle important dans la dissémination des graines. Au Gabon, dans les années 70, les chercheurs français Annette et Marcel Hladik ont recense près de 150 espèces végétales dont les fruits, feuilles ou fleurs étaient mangés par les chimpanzés ; un tiers étaient des lianes. Ils ont donc un rôle négatif sur la végétation, puisqu’ils prélèvent des quantités non négligeables de graines et de jeunes pousses, mais ils le compensent car ils avalent les graines des fruits, puis, allant un peu plus loin, les libèrent dans leurs fèces. Ils contribuent ainsi à la dispersion des plantes dont ils se nourrissent, participent au renouvellement de la forêt et au maintien de la diversité chez les végétaux. Toutefois, l’action du chimpanzé n’a pas été étudiée assez en détail pour savoir si, au bout du compte, il rend plus de services qu’il ne cause de dommages : on ne sait pas, par exemple, si, comme l’éléphant, il est indispensable à certaines plantes dont les graines, sans lui, ne pourraient être disséminées…
À l’occasion, le chimpanzé est aussi un prédateur de petits vertébrés. Il est capable alors de piller des nids d’oiseaux ou de capturer de petites antilopes, des jeunes rongeurs ou des petits d’autres singes, comme le babouin.
Les proies sont le plus souvent attrapées par surprise, par des individus isolés. En général, il n’y a pas de technique de chasse précise, ni de collaboration entre deux ou plusieurs chimpanzés pour attraper une proie. C’est plutôt le hasard qui détermine la proie : ainsi, le jeune babouin, le colobe ou le cercopithèque (un singe à longue queue) est attaqué lorsqu’il se déplace ou se nourrit dans les arbres fruitiers, au cours d’une rencontre inopinée avec un chimpanzé.
Le chimpanzé peut également se comporter en parasite. Au Gombe, en forêt de Tanzanie, où travaille la célèbre primatologue Jane Goodall, la forêt est mélangée à la savane. Chimpanzés et babouins y cohabitent en bon voisinage. Les chercheurs ont vu des chimpanzés voler leur proie à des babouins. À la grande surprise des scientifiques, les babouins ne réagissaient pas, alors qu’ils ont des canines capables de tenir en respect une panthère. Ni les vols, ni les meurtres n’empêchent les jeunes babouins et les jeunes chimpanzés de jouer ensemble.
Non pas vraiment. Mon animal préféré est le chat !
Merci pour tes commentaires
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Bonjour je suis tout à fais d’accord avec toi
mais il y a pas tous le monde qui est sensible
sur ce cas la.
Et dit moi est ce que le chimpanzé est ton animal préféré?
Au revoir et réponds moi vite.