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Origine et évolution des perroquets

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

 

Étymologie du mot «perroquet»

Au XIVe siècle, le mot Perroquet désigne sans doute le diminutif du nom Pierre, et est d´abord utilisé comme nom propre. «Petit Pierre» est attribué ensuite à l´oiseau, et adopté comme nom commun. Il a remplacé, l´ancien français papegai, papegaut, nom habituel de l´oiseau au Moyen Âge.

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(Sources utilisées: Petit Robert, 1995; Grand Robert de la langue française, 2001; Baumgartner et Ménard, Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, 1996; Rey et Chantreau, Dictionnaire des expressions et locutions, 1997; U. Kösters-Roth (Hrsg.), Lexikon der französischen Redewendungen, 1990)

Le terme générique de perroquet recouvre en réalité environ 340 espèces d’oiseaux, tous réunis dans l’ordre des psittaciformes, qu’on les nomme perroquets, perruches ou cacatoès. Leur origine fort ancienne a été attestée, malgré les difficultés que constitue l’étude des oiseaux fossiles, car leur squelette léger, aux os fragiles, résiste mal au temps. Mais des indices extrêmement ténus suffisent aux paléontologistes pour reconstituer une espèce disparue.

Le plus ancien perroquet fossile a pu être identifié grâce à la découverte d’un simple tarsométatarse. Cet os du pied fut mis au jour en France, dans l’Allier, par le chercheur Milne-Edwards, dans des terrains de l’oligocène ou du miocène supérieur, datant d’une trentaine de millions d’années. L’enquête conclut qu’il s’agissait d’un petit perroquet, rappelant probablement le perroquet gris d’Afrique, auquel a été donné le nom scientifique de Archeopsittacus verreauxi et qui appartenait à un genre aujourd’hui disparu. Le plus ancien fossile d’un genre encore existant est une perruche nommée Conuropsis fratercula. Elle a été identifiée à partir d’un humérus gauche retrouvé dans des dépôts datant d’une vingtaine de millions d’années (miocène supérieur), dans le Nebraska, aux États-Unis. On connaît également deux autres espèces de perruches fossiles appartenant à des genres actuellement répandus en Amérique du Sud. Il s’agit de Cyanoliseus ensenadensis et d’Aratinga roosevelti. Ces deux oiseaux ont été découverts en Argentine et en Équateur, dans des terrains datant de moins de 1 million d’années. 

L’examen de tous ces perroquets fossiles montre que leur morphologie générale ne s’est guère modifiée depuis ces temps reculés. Il faut y voir le signe d’une adaptation parfaitement adéquate de façon précoce et n’ayant donc pas nécessité de changements notables.

Les très nombreuses espèces de perroquets aujourd’hui répandues sur tous les continents, excepté l’Europe, vivent le plus souvent dans la forêt tropicale, mais aussi parfois en plaine ou même dans la neige. Parmi elles, les aras (espèces), ces grands perroquets d’Amérique du Sud aux superbes coloris dont la silhouette à longue queue est universellement connue.

Le perroquet est un oiseau à gros bec très recourbé, muni d´un plumage bigarré et parfois d´une crête qu´il dresse par curiosité ou irritation. Il vit dans les pays chauds en Amérique du Sud, en Amazonie et en Afrique par exemple. L´ara, le chrysotis, le lorot rouge, le pione, le Jacquot, et le perroquet d´Amérique (dont les Indiens utilisaient les plumes pour s´en faire des coiffes magnifiques) font partie de cette grande famille. Et chacun fournit une palette de couleur dont seule la Nature est capable. 

On parle d´ailleurs, en français, de la couleur «vert perroquet» pour désigner un vert perroquet vif et criard. De même, cet aspect très coloré et peu discret se retrouve dans l´expression: «On dirait un perroquet» ,ou «c´est un vraiperroquet!». Celle-ci décrit la façon criarde et disparate dont une personne est habillée. On relèvera de fait le côté négatif ou du moins assez railleur de son emploi. Au figuré, un perroquet est également une personne qui répète les paroles d´autrui sans les comprendre. Ainsi, dans le domaine scolaire, on dira: «il a récité sa leçon par cœur comme un perroquet!». C’est loin d´être un compliment, puisque cela sous-entend une note de stupidité ou d´incapacité à penser et réfléchir par soi-même. 

Et savez-vous ce que l´on vous apportera si vous commandez un perroquet dans un café perroquet? On vous amènera soit un verre d´absinthe, soit une boisson composé d’un mélange de pastis et de menthe. A consommer avec modération, bien sûr! 

Dans le domaine maritime, le perroquet est très présent également: c´est ainsi que l´on désigne un mât gréé sur une hune. Par extension, c´est aussi, non seulement, cette voile de forme carrée qui est supérieure au hunier, mais aussi l´ensemble de la voile, du mât et du gréement. On le constate, cela n´a rien à voir avec notre animal aux multiples couleurs! Par contre, encore chez les animaux, le perroquet de mer perroquet est, par analogie, le nom vulgaire du macareux, et il existe aussi un poisson nommé poisson perroquet-perroquet

Enfin, le mot de la semaine désigne également un porte-manteau à pieds, à patères courbes dont on se servait d´antan dans les salons.

 

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Zoom sur l’Ara Macao

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

 

img-23-small580Les différents perroquets réunis dans le genre Ara se caractérisent par leur peau faciale totalement dénudée, comme l’ara macao, ou portant seulement de petites plumes. Ils ont aussi en commun une longue queue étagée – les plumes centrales étant les plus longues – et un plumage richement coloré.

Le plumage de l’ara macao est à dominante rouge. Les plumes des ailes sont jaunes et bleues (primaires et secondaires). La mandibule inférieure du bec est gris-noir et les pattes gris foncé. Le plumage des deux sexes est semblable et les jeunes ressemblent étroitement aux adultes avec, toutefois, des coloris moins vifs.

Comme tous les perroquets, l’ara macao a un bec crochu qui remplit de multiples fonctions, notamment celle de « troisième patte » lorsque l’animal se déplace. C’est ce qui distingue véritablement le bec des perroquets de celui des autres oiseaux.

Un autre trait commun aux aras et à tous les psittaciformes est la disposition originale des quatre doigts de chaque patte. En effet, le premier doigt (le pouce) et le quatrième doigt (ou doigt externe), sont dirigés vers l’arrière. Cette opposition des doigts deux à deux (zygodactile) facilite la prise des aliments ou des supports. Ce caractère morphologique n’est pas l’apanage des seuls perroquets. D’autres espèces en sont dotées.

La plupart des oiseaux possèdent une glande uropygienne, située sur le croupion, qui sécrète une substance huileuse dont l’oiseau enduit son plumage pour le protéger de l’eau et de la dessiccation. Cette glande, peu développée chez la majorité des perroquets, est même totalement absente chez les aras. Pour compenser cette lacune, ceux-ci portent, disséminées sur le corps, des plaques de « duvet poudreux ». Ce duvet particulier, caché sous le plumage externe, est constitué de courtes plumes à croissance continue (caractère exceptionnel) dont l’extrémité cassante se fragmente en minuscules particules cornées qui remplissent un rôle voisin de celui que peut jouer le sébum produit par la glande uropygienne. Les perroquets frottent leur tête sur ces plaques, puis ensuite sur leur plumage pour l’enduire de cette « poudre » à l’effet imperméabilisant et assouplissant. D’autres oiseaux, comme les hérons, ont aussi recours à ce système.

Les perroquets peuvent imiter la parole humaine lorsqu’on le leur apprend, mais ils ne parlent pas. On ne sait encore quelle est l’adaptation organique qui permet cette imitation. La langue des perroquets est, le plus souvent, préhensile. Elle est capable de tenir adroitement un aliment en l’appliquant contre la mandibule supérieure ; l’oiseau peut, de plus, grâce à sa langue, l’orienter et le faire circuler à la demande pour permettre au bec de l’attaquer sous l’angle le plus favorable. Riche de nombreux corpuscules gustatifs et tactiles, la langue fournit aussi aux oiseaux de nombreuses et précieuses indications sur leur nourriture. En effet, comme beaucoup d’oiseaux, les perroquets n’ont pas d’odorat.

Les perroquets ont un système digestif assez semblable à celui des autres oiseaux. Mais il présente quelques particularités adaptatives en relation avec leur régime alimentaire. Ainsi le jabot est-il plus spécialement développé chez les aras, comme chez les autres perroquets granivores. Cette poche, constituée d’une paroi mince et extensible, n’est autre qu’un élargissement de l’œsophage. Elle sert au stockage des aliments qui y sont humidifiés et ramollis, avant d’être digérés ou régurgités à l’intention d’un partenaire ou des jeunes.

L’estomac, quant à lui, est constitué de deux parties : un estomac glandulaire appelé « ventricule succenturié » et un estomac musculaire plus connu sous le nom de « gésier ». Après leur passage dans le jabot, les aliments sont digérés et parviennent d’abord dans l’estomac glandulaire, dont les muqueuses sécrètent la pepsine, une enzyme active en milieu acide, et l’acide chlorhydrique qui entament le processus de la digestion chimique. Puis l’estomac musculaire complète la dislocation des aliments par une action mécanique de trituration. Peu développé chez les perroquets qui se nourrissent exclusivement de fruits et de baies (frugivores) ou de pollen (nectarivore), le gésier l’est au contraire beaucoup plus chez les espèces granivores, comme l’ara macao. Il est constitué alors d’épaisses parois aux muscles puissants, doublées de plaques ridées à la fois souples et très résistantes.

La cavité crânienne est assez vaste et abrite, chez de nombreuses espèces, un cerveau relativement gros. Ce trait anatomique n’est pas sans rapport avec une organisation cérébrale plus développée que chez d’autres oiseaux : la capacité des perroquets à coordonner leurs mouvements – tant pour leur alimentation que pour leurs déplacements – et à vivre de façon grégaire témoigne de ce psychisme assez élaboré.

La peau blanchâtre partant du bec et entourant l’œil est un signe distinctif des perroquets du genre Ara. Elle peut être dénudée, comme chez l’ara macao, ou porter de courtes plumes disposées irrégulièrement ou, au contraire, arrangées en lignes continues ou discontinues. Ces plumes sont noires chez l’ara ararauna et rouges chez l’ara chloroptère. La fonction précise de cet aspect de la peau n’est pas connue, mais on peut supposer qu’il joue un rôle lors des parades.

La mandibule supérieure est reliée au crâne par une suture tendineuse qui fait office de charnière et de pivot permettant au bec d’exercer une force démultipliée, à la façon d’un levier. Le dessous de cette mandibule porte une série de lames cornées qui assurent l’affûtage des bords tranchants de la mandibule inférieure, aident à tenir fermement les graines ou les fruits glissants, agissent comme une râpe pour user la coque des fruits coriaces. La mandibule inférieure est mobile latéralement et d’avant en arrière afin de faciliter tous les mouvements de décortiquage ou d’usure des aliments.

Les couleurs ont une origine structurale ou pigmentaire. Par leur structure, les plumes diffractent la lumière, à la façon d’un prisme, ce qui donne les teintes vertes ou bleu-vert. Le pigment le plus courant, la mélanine, produit, selon sa concentration, des tons du noir au jaune, en passant par des bruns rougeâtres. Le rouge vif est dû à la présence de caroténoïdes.

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