L’Histoire antique du Perroquet
Posté par othoharmonie le 17 mars 2015
Bel oiseau, réputé intelligent, habile et communicatif et qui peut vivre très longtemps, le perroquet a depuis toujours eu des atouts pour séduire les amateurs d’animaux de compagnie.
Même s’ils le consommaient également, le Perroquet-hibou était souvent considéré par les Maoris comme étant aussi un compagnon affectueux. Au xixe siècle, George Grey alors colon européen en Nouvelle-Zélande, a écrit dans une lettre que cet oiseau avait envers lui et ses amis un comportement « plus proche de celui d’un chien que d’un oiseau ».
Les perroquets arrivent en Europe dans les bagages des explorateurs, puis des corsaires ou des pirates. Sur le vieux continent, il est de bon ton, durant plusieurs siècles, d’avoir dans son salon cet acrobate bavard au plumage souvent spectaculaire, précieux témoignage d’exotisme.
Les perroquets parleurs appartiennent à des espèces capables d’apprendre, de construire et de transmettre un vrai langage pour communiquer au sein d’un groupe, associant des sons avec des objets ou certaines situations. Ainsi les perroquets ne sont pas les seuls Psittacidés capables de bien parler. Certaines perruches comme la Perruche à collier ou la Perruche ondulée peuvent formuler elles aussi des phrases, pour peu qu’on pense à les y entrainer.
Bien qu’un grand nombre de ces oiseaux soit ainsi capables d’imiter des sons, avec des dons variables selon les individus, certaines espèces de perroquets sont plus réputées que d’autres pour leur facilité à apprendre le langage des humains : le Perroquet jaco, le Grand Éclectus et les perroquets amazones, notamment l’Amazone à nuque jaune, l’Amazone à front jaune et l’Amazone à front bleu.
Comme tous les animaux, les perroquets sont concernés par certaines conventions internationales relatives à la protection de l’animal.
En France, en ce qui concerne la législation sur l’animal domestique en droit français, seules certaines espèces de Psittaciformes bénéficient de ce statut : des variétés bien précises d’inséparables (variétés domestiques et variétés foncée, bleue et violet ) ainsi que les variétés bleue et cinnamon du Conure de Molina. Le reste de la liste concerne des perruches.
Ce qui signifie que les autres espèces de Psittaciformes sont considérées comme étant des animaux sauvages, nécessitant un Certificat de capacité pour l’entretien d’animaux d’espèces non domestiques pour leur détention. Il y a toutefois une tolérance concernant les élevages d’agrément, donc chez un particulier et pour un effectif limité (généralement 6 individus) à condition que l’espèce ne soit pas protégée par la Convention de Washington (CITES), un règlement européen ou, en France, l’arrêté ministériel du 15 mai 1986 listant les espèces d’oiseaux protégées de Guyane, qui inclut les Ara de ce département. Même l’adoption d’un seul individu est considérée comme un élevage. Si l’espèce figure en annexe 1 de l’arrêté ministériel du 10 août 2004, il faudra faire une demande d’autorisation pour élevage d’agrément auprès de la préfecture de son département, avec la mise place d’une marque inamovible permettant d’identifier la provenance des individus. En revanche, si l’espèce figure dans l’annexe 2 du même arrêté, l’élevage d’agrément n’est plus possible et l’obtention du certificat est nécessaire.
En cas de cession d’un animal figurant en annexe 1 ou 2 de l’arrêté ministériel du 10 août 2004, que ce soit à titre gracieux ou onéreux, le cédant et le cessionnaire doivent de plus établir une attestation de cession en deux exemplaires, dont le contenu précis est signé par les deux parties.
« Faire le perroquet » : se dit d’une personne répétant les mots de quelqu’un d’autre, comme le ferait l’oiseau.
« Étrangler un perroquet » : étrangler, étouffer ou plumer un perroquet signifie, en langage argotique, boire un verre d’absinthe. Publié une première fois en 1859, le recueil Les Excentricités de la langue française de Lorédan Larchey mentionne cette locution, qui était utilisée dans le jargon des cochers parisiens, ainsi que des typographes . Il s’agirait d’une allusion au « verre à patte », dont la main du buveur semble en effet étrangler le cou, ou plutôt à un rapprochement entre la couleur même de l’absinthe et celle du perroquet.
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