C’est quoi un Perroquet
Posté par othoharmonie le 15 mars 2015
Hormis le Perroquet-hibou, les caractéristiques biologiques des perroquets sont celles des Psittaciformes. un ordre d’oiseaux tropicaux connus, par exemple, sous les termes génériques de perroquets, perruches, loris ou conures, ces termes désignant également plus particulièrement certaines espèces. Ils possèdent des caractères très marqués et assez homogènes qui permettent de les identifier facilement.
D’une intelligence reconnue, certaines espèces sont capables de vocalisations remarquables et d’imiter la voix humaine.
Il y a bien entendu des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur description ou leur mode de vie.
Le terme pour désigner ce groupe d’oiseaux dérive du latin Psittacus, terme qui serait une déformation de Sittace, une ville d’Assyrie où des espèces de psittacidés vivaient. L’ancien nom vernaculaire pour désigner l’ordre était papegeai (et Papegaux), aujourd’hui ce terme a été remplacé par perroquet, terme qui apparaît comme imprécis pour beaucoup d’espèces car les termes perruche et inséparables sont bien connus. Il est cependant possible de reconnaître quelques grands groupes qui semblent naturels comme celui qui compte les cacatoès, celui qui compte les loris et loriquets, celui qui compte les nestors et le Kakapo. Il est plus difficile de reconnaître des groupes naturels dans les espèces restantes, bien que le groupe défini par la classification de Howard et Moore comme celui des Arinae semble lui aussi assez naturel.
Ces oiseaux sont particuliers sur le plan morphologique. Ils disposent en effet d’une crête mobile, un arrangement différent des artères de la carotide, une vésicule biliaire, des différences au niveau des os du crâne et l’absence de couleurs structurales dans les plumes qui ne leur permettent pas d’avoir des teintes aussi nombreuses que chez les autres Psittacidae. Des études génétiques suggèrent ce groupe comme monophylétique.
Le groupe qui inclut les loris
Le groupe formé par les loris et loriquets a été considéré comme troisième famille sous le nom de Loriidae pendant de nombreuses années. Cependant, ils sont maintenant regroupés sous le taxon des Loriinae sous-famille de Psittacidae par une majorité d’auteurs. Les données biogéographiques et celles obtenues à partir de diverses études génétiques permettent de dire que ce groupe est monophylétique.
Ils sont plus proches des psittacinés que des cacatuinés.
Les Psittaciformes non volants de Nouvelle-Zélande
Le Nestor et le Kakapo sont très différents des autres Psittaciformes. Aussi bien morphologiquement que comportementalement. Ils ont presque toujours été considérés comme des Psittaciformes primitifs, ou du moins comme étant génétiquement éloignés de la branche principale.
Le groupe restant
Bien que les connaissances sur ce groupe, notamment sur les relations entre espèces, se soient améliorées au cours de ces dernières années, les espèces restantes sont probablement toujours paraphylétiques. La position phylogénétique des espèces qui le composent est donc susceptible d’évoluer dans les années à venir. Cette sous-famille regroupe près de 300 espèces.
Ce sont des oiseaux trapus à grosse tête avec un cou trapu, de taille petite à grande (de 8 à 100 cm).
Leur bec est très reconnaissable, court, épais et puissant, recourbé et articulé. La maxille et la mâchoire sont fixées à la charnière du crâne, ce qui offre la possibilité d’un mouvement vertical important et puissant d’autant que la musculature des mandibules est hautement développée. Cependant, comme pour quelques autres espèces d’autres ordres comme les flamants, le bec n’est pas fixé au crâne. Sauf exception, la face interne de l’extrémité de la mâchoire est tapissée de lamelles striées. Tous les Psittacidae, sauf le Psittrichas de Pesquet, utilisent leur bec de la même façon pour extraire les graines de leur gangue. La graine est tenue entre les mandibules et c’est la mandibule inférieure qui écrase la gangue et la langue extrait la graine. Leur bec pousse continuellement ce qui incite ces oiseaux à l’entretenir en s’en servant. À la base du bec se trouve la cire, généralement nue, qui entoure les narines. La langue est aussi très musculeuse et leur permet de placer les graines à briser de façon à avoir plus de puissance. Chez les Loriinae, aussi nectarivores, l’extrémité de la langue possède une sorte de râpe.
Chaque œil est indépendant. Ils ont un cou très mobile ce qui leur permet un champ de vision très large. Leurs pattes zygodactyles, logiques pour des oiseaux le plus souvent arboricoles, sont courtes.
Beaucoup d’espèces portent un plumage aux coloris exubérants. Pourtant les Psittacidae ne synthétisent pas de pigments bleus ou verts, mais c’est grâce à l’effet Tyndall, unphénomène optique, que certaines espèces disposent des plumes de ces couleurs. Les cacatoès ont sur le sommet de la tête une crête de plumes mobiles qui peut être levée ou rétractée. La plupart des espèces disposent d’un dimorphisme sexuel faible, voire inexistant, Alisterus scapularis et quelques autres espèces faisant exceptions. La méthode la plus fiable de sexage est le sexage génétique.
La plus petite de ces espèces de Psittacidae vivantes est la Perruche pygmée Micropsitta pusio avec un poids adulte de 10 g et une taille de 8 cm. La plus grande espèce vivante de Psittacidae est l’Ara hyacinthe qui mesure un mètre, queue comprise. Certaines espèces sont jugées plus atypiques que d’autres, comme les Grand Éclectus dont le dimorphisme sexuel marqué est une exception, le Kakapo qui ne vole pas, ou les Kaka, Kéa et le Cacatoès nasique pour la forme de leur bec, ou tout bonnement par leur aspect comme le Cacatoès noir.
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