LE CLOCHER POUR LA CHOUETTE
Posté par othoharmonie le 8 mars 2015
La disparition des sites de nidification de l’effraie a également entraîné une baisse Importante des effectifs.
Les habitations rurales sont souvent démolies ou rénovées, les accès aux combles obturés, les pigeonniers abandonnés s’effondrent, les granges sont remplacées par des hangars métalliques, les clochers sont souvent grillagés pour exclure les pigeons et les choucas. C’est pour pallier ce manque de sites de nidification que l’ASPAS lance une campagne de pose de nichoirs à effraie à travers toute la France.
Où installer un nichoir ?
Plusieurs conditions permettent d’évaluer la qualité du site. L’endroit doit être tranquille, situé à proximité de prairies mais éloigné de toute route, ou voie ferrée de circulation dense. L’effraie affectionne tout particulièrement les clochers pour leur tranquillité. Mais les combles d’église, les granges de fermes ou de haras, les greniers de maisons ou les Pigeonniers sont aussi adaptés.
Plusieurs indices de présence peuvent motiver le choix de l’endroit. Si des pelotes constituées de petits os, de dents, de plumes et de poils (éléments non digérés) jonchent le sol, cela signifie qu’une chouette rôde dans les parages. L’installation d’un nichoir peut alors lui assurer une qualité de nichée supérieure.
Pour une réussite optimale, il est recommandé d’installer deux nichoirs ou trois dans une même zone : le premier pour la femelle et ses petits, l’autre pour le mâle. Il est en effet rare que le couple niche ensemble bien que le mâle continue à apporter ses proies à la femelle et aux jeunes. Avant d’installer le nichoir, il faut veiller à ne pas pénaliser d’autres espèces menacées. Il ne faut ainsi pas le placer à proximité immédiate de chevêches, espèce menacée, ou de chauves-souris qui constituent une proie occasionnelle de l’effraie.
Comment l’installer ?
Le mieux est d’installer le nichoir à l’intérieur d’un bâtiment. Fixé sur un mur ou sur une poutre, il devra être plaqué contre une ouverture sur l’extérieur. Dans le cas d’un clocher, une ouverture dans le grillage est nécessaire pour y apposer le tunnel permettant l’accès au nichoir. Le nichoir devra être installé à plus de 5 mètres de hauteur (10 – 15 mètres si possible) de sorte à réduire les risques de prédation (fouine,…). Le trou d’envol donnera Directement sur l’extérieur et sera orienté à l’opposé des vents dominants.
Quelques préconisations :
- Mettre de la sciure ou des copeaux au fond du nichoir et y placer quelques pelotes pour attirer l’oiseau.
- Ne pas traiter l’intérieur du nichoir. Si vous souhaitez le protéger à l’extérieur, utilisez de la cire d’abeille ou de l’huile de lin, produits inoffensifs pour l’environnement.
- Bien choisir son bois. Sapin, peuplier, cèdre, mélèze, pin, chêne pour des nichoirs peu ou pas abrités. Les planches devront avoir, de préférence, une épaisseur comprise entre 15 et 20 mm.
Démarches à accomplir pour poser un nichoir :
Malgré la simplicité de l’action, la pose d’un nichoir est un engagement à long terme.
Il faut en effet l’entretenir chaque année, de préférence entre octobre et décembre : réparations, nettoyage afin d’éviter la prolifération des parasites, retrait des surplus de pelotes… Les visites devront se limiter à 1 ou 2 par an, de préférence à la tombée de la nuit et par beau temps.
Les expériences passées ont montré que l’aménagement de sites de nidification est une mesure efficace pour la protection de l’effraie. Après une pose de 200 nichoirs dans le Haut-Rhin, le nombre de couples recensés est passé de 10 à 130 en 15 ans.
Pour visualiser les plans des nichoirs ASPAS, se référer
au plan ci-joint. http://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Chouette-effraie-ASPAS.pdf
L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) est une association 100% indépendante, reconnue d’utilité publique, qui a fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique pour préserver son autonomie et sa liberté d’action. Elle sensibilise l’opinion publique à l’utilité de chaque espèce animale et à l’aberration du classement des « nuisibles », mène, entre autres, des actions pour une meilleure connaissance et une meilleure protection des loups, des amphibiens ou des blaireaux. Elle demande l’arrêt de la chasse le dimanche, protège les oiseaux migrateurs vis-à-vis de la chasse ou préserve les espèces et les habitats fragiles par la maîtrise foncière. Avec plus de 2 000 procédures engagées devant les tribunaux depuis 30 ans, l’ASPAS œuvre efficacement pour le respect et l’évolution du droit de l’environnement. Cette action est menée en partenariat avec les clubs CPN et le magazine Wapiti
Pour plus d’informations :
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