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Symbolique de la chouette Effraie

Posté par othoharmonie le 13 février 2015

 

350px-Tyto_alba_1_Luc_ViatourL’Effraie est à la base de nombreuses légendes et d’histoires de fantômes. En effet, par ses chuintements, les cris stridents, son vol fantomatique et ses cavalcades dans le grenier qui lui sert de gîte, tout accréditait une présence spectrale. Au Moyen Âge, la chouette était le symbole de l’hérésie. Elle apparaît ainsi environ 40 fois dans les œuvres de Jérome Bosch dont dans Tentation de Saint-Antoine (elle est peinte sur la tête du personnage qui suit St Antoine). Cette mauvaise réputation de la « dame blanche » lui a value d’être clouée sur les portes des granges qu’elle habitait, une pratique qui était censée protéger des orages, chasser la maladie, conjurer le mauvais sort et faire peur aux autres chouettes. Cette mauvaise réputation est attestée par Buffon en 1780 qui écrit à propos de l’Effraie : « Elle pousse différents sons aigres, tous si désagréables, que cela, joint à l’idée du voisinage des cimetières et des églises, et encore à l’obscurité de la nuit, inspire de l’horreur et de la crainte aux enfants, aux femmes, et même aux hommes soumis aux même préjugés et qui croient aux revenants, aux sorciers, aux augures: ils regardent l’effraie comme l’oiseau funèbre, le messager de la mort ; ils croient que quand elle se fixe sur une maison, et qu’elle y fait retentir une voix différente de ses cris ordinaires, c’est pour appeler quelqu’un au cimetière ».

La chouette effraie donne son nom à l’un des premiers recueils du poète Philippe Jaccottet, L’Effraie.

 

L’Effraie est un recueil de poèmes de Philippe Jaccottet, paru en 1953 aux Éditions Gallimard, dans la collection Métamorphoses dirigée par Jean Paulhan et réédité dans la collection Blanche en 1979. C’est la version remaniée du recueil, dont deux poèmes ont été exclus, qui est reprise en 1971 lorsque paraît dans la collection de poche Poésie Gallimard les Poèmes, ouvrage qui regroupe les premiers recueils de Jaccottet. Philippe Jaccottet avait publié plusieurs poèmes avant L’Effraie, mais c’est ce recueil qu’il présente comme le point de départ de son œuvre.

 

Composition du recueil (édition de poche)

 « La nuit est une grande cité endormie » : le poème liminaire, dans lequel apparaît l’effraie, qui donne son nom au recueil.

  • « Tu es ici, l’oiseau du vent tournoie »
  • « Comme je suis un étranger dans notre vie »
  • « Je sais maintenant que je ne possède rien »
  • « Comme un homme qui se plairait dans la tristesse »
  • « Sois tranquille, cela viendra »
  • Portovenere
  • Les nouvelles du soir
  • Intérieur
  • Agrigente, 1er janvier
  • Ninfa
  • La traversée
  • La semaison
  • Les eaux et les forêts

 

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Chouette effraie c’est chouette

Posté par othoharmonie le 13 février 2015

 

290px-Tyto_alba_-British_Wildlife_Centre,_Surrey,_England-8a_(1)La Chouette effraie est de la taille d’une corneille à peu près (34 à 39 cm). Elle possède un masque facial blanc en forme de cœur. Le dessus du corps est gris cendré à brun jaune, richement pointillé et perlé de fines taches blanchâtres ourlées de noir. Le poitrail est blanchâtre à blanc roussâtre plus ou moins piqueté de brun foncé. Ses pattes sont longues couvertes de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites. L’iris de l’œil est noir. Les sexes sont identiques. Son envergure va de 0,90 à 0,95 m et son poids est d’environ 415 g. Il est possible d’en voir une pendant la journée même si cela se produit rarement.

. Son espérance de vie dépasse rarement 10 ans (en moyenne 8 ans) avec cependant des records de 18 ans et 21 ans.

Son cri est un « khrûh » ou « khraikh » rauque, strident et répétitif qu’on compare souvent au ronflement d’un dormeur, ponctué de sonorités aiguës. Il y a aussi un deuxième cri, le chant territorial du mâle, durant environ 2 secondes, qui fait un « chhhhhh »4. Elle chuinte.

Elle claque également très fort du bec lorsqu’elle se sent menacée.

Bordée d’une frange souple et couverte d’un moelleux duvet, les plumes de l’effraie absorbent très bien les frottements de l’air et réduisent les turbulences. Son vol silencieux permet à la chasseresse de surprendre ses proies avant qu’elles ne s’enfuient ou se cachent.

Dormant le jour, elle est protégée par son plumage « camouflé ».

L’Effraie des clochers (Tyto alba) est un rapace nocturne aussi couramment appelée chouette effraie ou dame blanche. L’espèce peuple tous les continents, à l’exception de l’Antarctique et certaines îles. C’est l’espèce de Strigiformes la plus répandue au monde (Konig, 1999).

La chouette effraie chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies. La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine. (Ainsi, la chouette effraie a besoin de cinquante fois moins d’éclairage que l’homme pour voir distinctement). Mais c’est surtout à l’ouie qu’elle détecte ses proies. L’ouverture du méat acoustique externe est très dissymétrique d’un côté par rapport à l’autre ce qui augmente sensiblement la localisation des sons.

Son régime alimentaire se compose essentiellement de petits rongeurs (campagnols, mulots, souris) et musaraignes. Plus rarement elle capture des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens ou enfin de gros insectes. Un ornithologue, Uttendoerfer, a étudié le régime alimentaire de l’effraie, par l’analyse despelotes de réjection. Il a ainsi constaté que, sur 77 602 vertébrés recensés, on trouvait 74 250 mammifères (113 chauves-souris, 195 taupes, 20 466 musaraignes, 9 belettes), dont 54 438 petits rongeurs (rats, souris, mulots et campagnols) et 8 lapins, 2414 oiseaux (1273 moineaux domestiques, 149 moineaux friquets, 95 hirondelles de fenêtre, 77 hirondelles de cheminée, 71 martinets noirs…), 936 batraciens, 1 poisson, 1 lézard, et au moins 587insectes et 1 limace. Les pelotes de réjection mesurent environ 45 mm sur 26 mm. Elles sont caractérisées par leur aspect noir, brillant, arrondies aux deux extrémités et lisse quand elles sont fraîches.

L’Effraie habite les grands milieux ouverts comme les prairies, les bandes herbeuses le long des champs et des haies, des vergers. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d’église pour y élever sa progéniture, mais elle chasse au-dessus des vastes champs avoisinants. Comme son nom l’indique, elle habite les clochers, mais aussi les combles des grands édifices, les greniers des fermes, les granges et les pigeonniers.

Après la saison de nidification, la majorité des jeunes se dispersent à moins de 20 km de leur lieu de naissance. Une fois que les jeunes effraies des clochers ont trouvé un site propice pour nicher, elles pourront y passer le reste de leur vie si la nourriture s’y trouve en quantité suffisante (Johnsgard1988Konig1999 et Maslow1983

 

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CHOUETTE TACHETEE, animal protégé

Posté par othoharmonie le 11 février 2015

Northern_Spotted_Owl.USFWS-thumbLes populations du Nord et du Sud des chouettes tachetées sont inscrites comme étant menacées aux États-Unis en vertu de l’Endangered Species Act, qui est administré par le département américain des Poissons et de la Vie sauvage (USFWS).

La Chouette tachetée du Nord est en déclin rapide, avec environ 7 % de perte annuelle de la population le long de la limite septentrionale de son aire de répartition (nord de l’État de Washington et sud-ouest de la Colombie-Britannique). Moins de 30 couples reproducteurs demeurent en Colombie-Britannique, et l’espèce devrait être disparue au Canada dans les prochaines années.

La chouette tachetée de Californie n’est pas considérée comme menacée ou en danger par le USFWS. Cependant, elle est considérée comme une espèce de préoccupation particulière pour l’État de Californie et le service des forêts du département de l’agriculture aux États-Unis (USFS).

Toutes les sous-espèces de la chouette tachetée font souvent l’objet de désaccords entre les protecteurs de l’environnement, les bûcherons, les éleveurs bovins et d’autres organisations dont les activités peuvent avoir une incidence sur le couvert forestier. En février 2008, un juge fédéral a renforcé la décision du département américain des Poissons et de la Vie sauvage de désigner 34 800 km² dans l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nouveau-Mexique comme un habitat crucial pour la chouette. La décision avait été contestée par la Arizona Cattle Growers’ Association, mais le juge Susan Bolton a confirmé la décision.

Elle réside dans les forêts de l’ouest de l’Amérique du Nord, où elle niche dans des trous d’arbres, les vieux nids de rapaces, ou les crevasses. Les nids peuvent être entre 12 et60 mètres de hauteur et contiennent généralement deux œufs (bien que certains en contiennent plus de quatre). C’est une chouette strictement nocturne, qui se nourrit de petits mammifères et d’oiseaux.

 

La Chouette tachetée n’est pas semblable en apparence à la Chouette rayée, et a des marques en forme de croix sur la partie inférieure alors que la chouette rayée est tachée horizontalement sur la poitrine et a des taches verticales sur le ventre. Les chouettes rayées sont plus grosses et plus grises que les chouettes tachetées. Ces dernières années, les sous-espèces de la Chouette tachetée de Californie et du Nord ont été remplacées par la chouette rayée, plus agressive, avec un régime alimentaire plus large et habitant des lieux plus variés. Bien que les deux espèces ont pu hybrider dans des zones où le remplacement s’est produit, elles sont génétiquement très distinctes. Par exemple, certaines séquences de gènes différent de 13,9 %.

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LES ŒUFS DE CHOUETTE

Posté par othoharmonie le 11 février 2015

 

 

220px-Strix_uralensis-eggLa Chouette de l’Oural, par exemple, installe son nid dans des cavités d’arbre spacieuces ou dans des nids abandonnés de rapaces à des hauteurs comprises entre 4 et 20 m. De manière plus occasionnelle, elle peut l’édifier sur de grosses branches, dans des crevasses de rochers ou à terre entre des racines.

Elle pond une seule fois par an par couvée de 3 à 4 œufs parfaitement blancs, dont la taille a pour valeurs extrêmes : 47,1-54,7 mm × 39,0-44,0 mm. La femelle couve ses œufs seule, durant 27 à 29 jours, pendant que le mâle chasse pour la nourrir. Lorsque les jeunes sortent de l’œuf couverts d’un duvet blanc crème, le mâle continue de chasser, mais c’est la femelle qui se charge de distribuer la nourriture aux oisillons. Les jeunes quittent le nid vers un mois mais ne volent bien qu’à partir de cinq semaines, y revenant ponctuellement pour dormir. Ils commencent à muer à 45 jours.

Les années avec de faibles densités de proies, la Chouette de l’Oural ne se reproduit pas.

C’est une chouette ou un hibou ? Les deux pourraient répondre un anglais, dont la langue qui ne fait pas de distinction, les appelle du même mot : owl. Rien à dire à cela, ces oiseaux sont tellement proches qu’à l’exception de la chouette effraie qui est un membre de la famille des tytonidés, ils sont tous frères ou cousins au sein de la famille des strigidés. Le vocabulaire français est riche. Il nous offre un distinguo en séparant deux groupes parmi ces oiseaux : ceux qui n’ont pas « d’oreilles », les chouettes et ceux qui ont des « oreilles », les hiboux.

Nos hibou…x (hiboux avec un x !) montrent volontiers leurs oreilles en grec et en latin. Le moyen-duc est alors asio otus : celui qui a des oreilles. Le petit-duc est otus scops : celui qui a des oreilles et qui regarde tout. Le hibou des marais ou hibou brachyote est celui qui en grec a des oreilles courtes.

Le mot hibou vient de l’onomatopée de son cri. Il est houhou en normand, hourhou en gascon. Cette légère différence entre ces cris de hiboux donne à entendre que les oiseaux ont peut-être, eux aussi, un accent.

Comme les chouettes, les hiboux hululent ou ululent.

L’étymologie est encore une fois primordiale pour mieux connaître ces oiseaux et leurs rapports avec les hommes. Ils font partie à l’exception des chouettes effraie de la famille des strigidés. Strigidé dérive du mot grec et latin strix qui désignait à la fois le vampire qui suce le sang et la sorcière chargée de faire peur aux petits enfants dissipés.

  • Le hibou des marais ou hibou brachyote (asio flammeus)

Flammeus, (couleur de feu) souligne sa couleur plutôt rousse pour un hibou. Il est brachyote, ce qui signifie qu’il a un bec court. Il est des marais, ce qui laisse entendre qu’il fréquente volontiers les endroits mouillés mais ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il se nourrit en pêchant.
Il a une allure allongée malgré des ailes arrondies.

Il est présent toute l’année en France au nord d’une ligne allant de Biarritz à Strasbourg et également dans la pointe sud-est du territoire. Les populations se renforcent en hiver de migrateurs venus d’Europe septentrionale. Ces oiseaux, comme les moyens-ducs, se regroupent en dortoirs. Une dizaine d’individus se retrouve alors au sol pour passer la nuit.

La femelle pond 5 à 6 oeufs blancs à même le sol. L’incubation dure environ 4 semaines. 

alt=Description de cette image, également commentée ci-aprèsEnfin, les Hiboux moyen-duc et grand-duc, le Hibou des marais et le Harfang des neiges pondent toujours dans de vieux nids ou par terre. Le Hibou des marais prépare un nid très sommaire, toutes les autres espèces se contentant de ménager une faible dépression et n’apportant aucun matériau.  

Les oeufs reposent donc sur le substrat, par exemple sur le bois pourri (dans un trou d’arbre)et c’est seulement au cours de l’incubation que des fragments de pelotes constituent une sorte de rembourrage. Chez toutes les espèces de rapaces nocturnes les oeufs sont blancs et assez arrondis; souvent la surface de leur coquille est nettement granuleuse. Seule la femelle couve; le mâle la nourrit, souvent même quelques temps avant le début de la ponte. Les oeufs sont pondus à l’intervalle de deux jours ou davantage et l’incubation commence souvent dès la ponte du premier ou du second; il résulte que les éclosions sont échelonnées. L’incubation dure en moyenne un mois, les extrêmes étant de 34 jours chez le Hibou grand-duc et de 25 jours chez le Hibou petit-duc.

 

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LA CHOUETTE RAYEE

Posté par othoharmonie le 11 février 2015

 

 

290px-Strix-varia-005-cropL’adulte mesure 44 cm de long avec une envergure des ailes de 112 cm. Il a un visage pâle avec des anneaux foncés autour des yeux, un bec jaune et les yeux bruns. C’est la seule chouette typique de l’est des États-Unis qui ait les yeux bruns, toutes les autres ayant les yeux jaunes. La tête est ronde et n’a pas d’oreilles touffes, contrairement au hibou des marais. La partie supérieure est tachetée de gris-brun. La partie inférieure est blanche tachetée, la poitrine est tachetée horizontalement tandis que le ventre est tacheté verticalement. Les jambes et les pieds sont couverts de plumes jusqu’aux talons.

Les lieux de reproduction de la Chouette rayée sont les forêts denses du Canada, de l’est des États-Unis et du sud de l’Amérique centrale. Au cours des dernières années, la Chouette rayée s’est propagée à l’ouest des États-Unis. Des études récentes montrent que les quartiers de banlieue sont un habitat idéal pour les Chouettes rayées. En utilisant des émetteurs, les scientifiques ont constaté que les populations ont augmenté plus rapidement dans les banlieues que dans les forêts primaires. Le principal danger de la banlieue pour les chouettes vient des automobiles. L’augmentation de la descendance des Chouettes rayées contrebalance ainsi les taux de décès dus aux automobiles et à la maladie.

Chouette rayée et Chouette tachetée du Nord

La Chouette rayée pourrait être en partie responsable du déclin récent de la Chouette tachetée du Nord, originaire de Washington, de l’Oregon et de la Californie. Depuis lesannées 1960, la Chouette rayée a étendu son aire de répartition vers l’ouest des États-Unis, peut-être parce que les changements de l’homme ont créé de nouveaux habitats dans l’ouest du pays. Lorsque les Chouettes tachetées et les Chouettes rayées partagent le même environnement, ces dernières sont généralement plus agressives et éliminent la concurrence, conduisant à une diminution des populations des chouettes d’origine. Les deux espèces ont également été appelées à se croiser. En anglais, on appelle les hybrides « Sparred Owl » ou « Botted Owl ».

Le 5 avril 2007, la Maison-Blanche a rendu publique une proposition du U.S. Fish and Wildlife Service qui suggérait de procéder à des tirs de Chouettes rayées afin de diminuer la pression exercée par cette espèce sur les Chouettes tachetées. La proposition préconisait la création de 18 sites dans les territoires occupés par des Chouettes tachetés où entre 12 et 32 Chouettes rayées seraient tuées sur chaque site. Les écologistes craignent que le blâme des Chouettes rayées pour leur implication dans la diminution de la population de Chouettes tachetées réduise l’attention portée à la protection territoriale et que la coupe de bois soit réinstaurée dans les zones protégées où habitent des Chouettes tachetées.

Comportement

Le nid de la Chouette rayée est souvent présent dans la cavité d’un arbre, mais peut aussi être sur un vieux site de nidification utilisé par un corbeau ou un écureuil. La Chouette rayée est une résidente permanente, mais peut se promener après la saison de nidification. Si un site de nidification s’est montré approprié dans le passé, elles le réutilisent souvent, à la manière des oiseaux non-migrateurs. Aux États-Unis, les œufs sont pondus à partir de début janvier dans le sud de la Floride à la mi-avril dans le nord du Maine, la ponte se composant de 2 à 4 œufs. Les œufs sont couvés par la femelle et l’éclosion a lieu environ 4 semaines plus tard. Les jeunes chouettes quitteront le nid quatre à cinq semaines après l’éclosion. 

Le régime alimentaire de la Chouette rayée est constitué principalement de nombreuses espèces de souris, mais aussi de lapins, des tamias, des renards, d’opossums et d’oiseaux comme les tétras et les colombes. La Chouette rayée patauge parfois dans l’eau afin de capturer des poissons.

La Chouette rayée chasse en attendant sur une haute perche de nuit, ou en volant à travers les bois et en s’élançant vers le bas sur sa proie. Elle chasse généralement à l’aube ou au crépuscule, mais elle peut également chasser durant les jours nuageux. De toutes les chouettes d’Amérique du Nord, elle est celle la plus susceptible d’être active pendant la journée, surtout pour élever les petits.

Le cri habituel de la Chouette rayée est une série de huit hululements accentués se terminant en « oo-aw », avec une baisse de ton à la fin, puis un silence, pendant lequel la chouette écoute les réponses de ses congénères. Le cri est bruyant, et ce durant la plupart des saisons.

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LA CHOUETTE HULOTTE

Posté par othoharmonie le 10 février 2015

 

220px-Strix_aluco_alucoUne mauvaise réputation

Habile à pourchasser la vermine, comme les rats et souris qui provoquent des dégâts dans les stocks de grains, elle est l’amie des fermiers.

Pourtant, la chouette hulotte n’a pas bonne réputation et l’imaginaire collectif la classe dans les oiseaux de malheur !

Sans doute, ses hululements étranges qui résonnent dans la nuit, alors qu’on ne la voit pas, en sont-ils pour quelque chose. Ou encore l’apparition de sa silhouette fantomatique, lorsqu’elle est soudainement prise dans les phares d’une voiture.

Et cette sombre réputation ne date pas d’hier : pour les romains, entendre son cri annonçait une mort imminante. Dans le folklore arabe, la chouette hulotte est l’incarnation des esprits des défunts non vengés. Sa présence dans les ruines et les cimetières n’aide pas non plus à renommée : mais quoi de plus normal pour une amatrice de rongeurs de les guetter là où ils sont nombreux ?!

La chouette hulotte est un oiseau robuste, qui mesure généralement entre 37 et 43 cm de longueur avec une envergure de 81 à 96 cm. Comme les espèces de son genre Strix et à la différence des grand-ducs, par exemple, elle ne possède pas d’aigrettes et le disque facial entourant les yeux brun foncé est généralement assez plat. L’animal est sujet aupolymorphisme et a deux formes qui diffèrent par leur couleur du plumage cryptique : l’une a le haut de corps roux et brun et l’autre brun grisâtre, bien que des couleurs intermédiaires puissent également se rencontrer. Les parties inférieures des deux morphotypes sont blanchâtres et taché de brun. Selon la théorie de l’évolution, un des plumages doit assurer un meilleur camouflage et imposer un seul morphotype. Or en fonction des générations, ce n’est pas le même morphotype qui domine alors que leur valeur sélective semble bien différente, ce phénomène est connu sous le principe du pierre-feuille-ciseaux selon la théorie des jeux évolutionnistes .

Cette espèce présente un dimorphisme sexuel, la femelle étant plus grande que le mâle d’environ 5 %, et plus lourde de 25 %.

Avec une hauteur plus importante et de longues phases planées, le vol de la chouette hulotte est produit avec moins de battements d’ailes que les autres espèces de chouettes eurasiennes. Le vol de la chouette hulotte est assez lourd et lent, particulièrement lors des premiers battements d’ailes de son envol. Comme chez la plupart des chouettes, le vol est rendu silencieux par ses plumes soyeuses et par une bordure de barbules fines placées sur le bord d’attaque des rémiges primaires les plus externes. Sa taille, sa forme trapue et ses ailes larges la distinguent des autres chouettes trouvées dans son aire de répartition. La chouette lapone, les différents grand-ducs et la chouette de l’Oural sont de forme semblable, mais beaucoup plus grands.

Les yeux de la chouette hulotte sont placés à l’avant de la tête et leurs champs de vision se chevauchent de 50 à 70 %, lui conférant ainsi une meilleure vision binoculaire que les rapaces diurnes chez qui ce chevauchement ne dépasse pas 30 à 50 %. La rétine de la chouette hulotte a quelque 56 000 bâtonnets sensibles à la lumière par millimètre carré, et bien que l’hypothèse selon laquelle l’animal pourrait voir dans la partie infrarouge du spectre électromagnétique ait été rejetée, on entend encore souvent dire que la chouette hulotte a une vue supérieure de 10 à 100 fois celle des humains dans des conditions de faible éclairage. Toutefois, la base expérimentale de cette affirmation est probablement inexacte par au moins un facteur de 10. L’acuité visuelle réelle de la chouette n’est en fait que légèrement supérieure à celle de l’homme, et sa sensibilité accrue est due à des facteurs optiques plutôt qu’à une plus grande sensibilité rétinienne. En fin de compte, les humains et les chouettes ont atteint la limite de la résolution rétinienne chez les vertébrés terrestres.

Les adaptations à la vision de nuit incluent une grande taille de l’œil, sa forme tubulaire, un grand nombre de bâtonnets groupés dans la rétine, et une absence de cônes, puisque lesbâtonnets ont une sensibilité supérieure à la lumière. Ces bâtonnets ne contiennent que peu de gouttelettes lipidiques, dont la présence réduirait l’intensité lumineuse. À la différence des rapaces diurnes, les chouettes ont normalement une seule fovéa, ce qui est peu développé, sauf chez les chasseurs diurnes, comme le hibou des marais.

Son ventre est pâle avec des stries sombres, et les parties supérieures du corps sont brunes ou grises. Plusieurs des onze sous-espèces reconnues ont les deux variantes. Le nid est généralement dans un trou dans l’écorce d’un arbre et il permet de protéger les œufs et les jeunes contre les prédateurs potentiels. Cette chouette ne migre pas et attache beaucoup d’importance à son territoire. Beaucoup de jeunes oiseaux meurent de faim s’ils ne peuvent pas trouver un territoire libre une fois la protection parentale finie.

220px-Strix_aluco_3youngCe rapace chasse principalement les rongeurs pendant la nuit, généralement en fondant sur sa proie depuis une hauteur et l’avalant entièrement, rejetant ensuite des pelotes de réjection. Sa vision et son audition couplées à un vol silencieux l’aident dans sa chasse nocturne. Cependant, contrairement à une croyance populaire, sa rétine n’est pas plus sensible que celle d’un humain et c’est plutôt ses oreilles placées de façon asymétrique qui sont essentielles à sa chasse car elles lui donnent une excellente audition directionnelle. La chouette hulotte est capable de capturer des chouettes plus petites, mais est elle-même vulnérable aux grands-ducs de plus grande taille ou à l’autour des palombes. Les renards roux sont une cause importante de mortalité chez les jeunes fraîchement sortis du nid.

La Chouette hulotte (Strix aluco) ou Chat-huant est une espèce d’oiseau de la famille des Strigidae. Ce rapace nocturne est très répandu en Eurasie, notamment en Europe.

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LA CHOUETTE en général

Posté par othoharmonie le 10 février 2015

            

 

220px-Athene_albifaciesLe terme « chouette » dériverait de l’ancien français choue, supposé être issu du vieux bas francique *kawa et du suffixe diminutif -ette, et partagerait la même étymologie que le terme choucas, un corvidé. La même racine semble se retrouver d’ailleurs dans de nombreuses langues nord-européennes comme dans kaie en norvégien.

Les premières attestations du terme, dont est issu « chouette » en français, datent du xie siècle sous la forme de çuetechouate ou même choe.

 

Chouette est de certains oiseaux de la famille des Strigidaes (sans pour autant désigner tous les oiseaux de cette famille), qui regroupe environ200 espèces caractérisées comme des rapaces solitaires et nocturnes. Les chevêches sont en principe plus petites que les chouettes1. Les chouettes se distinguent des hiboux par l’absence d’aigrettes sur la tête (faisceaux de plumes qui, dans le cas du hibou, donnent l’impression d’oreilles ou de cornes).

Sous cette appellation, se retrouvaient également des rapaces nocturnes appartenant à la famille des Tytonidae.

 

Les chouettes chassent principalement des petits mammifères, surtout des petits rongeurs, des insectes, des serpents ainsi que d’autres oiseaux.

Certaines espèces se sont spécialisées dans la pêche. On trouve des chouettes sur toute la surface de la terre, à l’exception de l’Antarctique, d’une grande partie du Groenland, ainsi que de certaines îles lointaines.

La chouette peut pivoter sa tête à 270°. Ses yeux, bien qu’imposants avec leurs disques faciaux arrondis qui recouvrent la moitié de la tête, ne lui permettent de bien voir que sur un faisceau de 70° sur un champ de vision total de 180°.

L’ouïe de cet oiseau est très développée, elle fait de lui un grand chasseur. Ses oreilles situées asymétriquement (l’oreille droite est plus haute que l’oreille gauche) captent les variations de temps d’arrivée des ondes sonores de ses proies, lui permettant ainsi de les localiser. Ainsi, dans le cas d’une proie qui tente de s’enfuir, la chouette la localise par la provenance des sons et n’a pas besoin de la voir pour la chasser.

Dans les paysages anthropisés et artificialisés (villes, zones périurbaines, zones d’agriculture intensive, bords de routes..) la plupart des rapaces nocturnes ont disparu d’une part importante de leur aire naturelle ou potentielle de répartition ou (sur les bords de route) les milieux sont devenus pour eux des puits écologiques ou pièges écologiques. Ainsi les chouettes sont très sur-représentées parmi les oiseaux tués par les véhicules (phénomène dit de « Roadkill »). Les oiseaux nocturnes éblouis par les phares ou les luminaires alors qu’ils chassent de nuit, semblent le moins bien éviter les véhicules.

Comme tous les rapaces, ces oiseaux sont aussi sensibles à la bioaccumulation dans le réseau trophique de certains polluants (pesticides, ou poisons (raticides, souricides…) utilisés dans la lutte contre certains micromammifères.

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BIBLIOGRAPHIE DE LA CHOUETTE

Posté par othoharmonie le 10 février 2015

 

 e1

 

  • Jam  Document pédagogique du musée d’histoire naturelle de Fribourg « Hiboux et Chouettes »
  • es Ralph Duncan, Owls of the world : their lives, behavior, and survival, Firefly Books, Buffalo, N.Y., 2003, 319 p. 
  • Liliane Bodson (dir.), Regards croisés de l’histoire et des sciences naturelles sur le loup, la chouette, le crapaud dans la tradition occidentale (Journée d’étude, Université de Liège, 23 mars 2002, organisée par le Groupe de contact interuniversitaire sur l’histoire des connaissances zoologiques et des relations entre l’homme et l’animal), Université de Liège, Liège, 2003, 142 p.
  •  Michel Cuisin, Chouettes & hiboux, Artémis, Paris, 2005, 61 p. 
  •  Guilhem Lesaffre, Anthologie des chouettes et des hiboux, Delachaux et Niestlé, Paris, 2006, 223 p.
  • Le Kakapo (Strigops habroptilus) est aussi nommé perroquet-hibou.

 

  1.  Définitions lexicographiques  et étymologiques  de « chevêche » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales

 

  1.  http://www.defense.gouv.fr/terre/decouverte/presentation/composantes/brigades/brigade_de_renseignement 
  2.  http://www.anaj-ihedn.org/2010/01/revue-la-chouette.html 
  3.  http://www.csdm.qc.ca/baril/Sixieme/oiseaux%20de%20proie/chouetterayee.htm]
  4.  http://images.library.pitt.edu/cgi-bin/i/image/image-idx?c=audimg;button1=Go;q1=46;rgn1=audimg_all;sid=067b96e4dd45cdd4ff0342fd4c74b2c9;size=20;lasttype=simple;view=entry;lastview=thumbnail;subview=detail;cc=audimg;entryid=x-aud0046;viewid=AUD0046.TIF;start=1;resnum=1 

 

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La Chair de la Salamandre

Posté par othoharmonie le 8 février 2015

 

 

Quatrième de couverture:

58866579_p 

Mai 1221.

Un échafaudage s’écroule : deux morts (dont une poule imprudente). Le vent a tué, prétend aussitôt la rumeur…

Un architecte meurt noyé et étranglé (ou l’inverse), et l’eau a tué… Un artisan est étouffé par une poignée de terre, et la terre tue à son tour… Un incendie criminel et meurtrier se produit, et l’on accuse le feu… Ce que nul ne peut imaginer, en revanche, c’est qu’il existe bel et bien un cinquième élément et qu’il commande peut-être à tous les autres. Mais que diable pourraient en connaître le capitaine Mord-boeuf, le tavernier Tranche-tripe, le routier Tape-buisson ou le gabarrier Rince-fût, et autres personnages qui, pour être parfois fort inquiétants et dangereux, n’en sont pas moins complètement loufoques ?

Sur fond d’humour (noir évidemment), crimes sanglants, situations burlesques et dialogues absurdes se succèdent ici, tandis que le drame se joue et que le maître des Enfers rôde, à la recherche de proies…

 

avis: 

Parce que se contenter du terme « Waouhhh » ne suffirait pas et, surtout, ne ferait pas sérieux, je vais étoffer un peu plus mon ressenti face à ce livre.

Un grand auteur est, pour ma part, quelqu’un qui arrive à différencier son style selon le genre de récit qu’il veut nous faire partager. Certains se confinent ainsi au polar ou au roman basique sans jamais en changer. D’autres, comme Jean-Louis Marteil, jongleront entre essais, romans, romans historiques ou romans noirs avec une facilité déconcertante. La richesse de la langue, l’aisance du style, l’écriture toujours ponctuée d’humour – « sa patte » – viennent s’ajouter à la finesse des descriptions, des détails, aux portraits des personnages et à leur truculence. Le lecteur se laisse prendre dans ce tourbillon de culture avec bonheur. Car, comme à chaque fois, l’auteur s’est documenté, n’a rien laissé au hasard.

 Ce roman noir nous offre, non pas l’image des moines comme dans la trilogie, mais celle d’un métier peu aimé: l’usurier. Associé à l’image de la salamandre, animal diabolique dans l’imaginaire médiéval, on peut facilement imaginer le ton et surtout le fil directeur que va prendre le texte. On découvrira également que tout le récit est structuré autour des quatre éléments constituant le monde: Le vent, l’eau, la terre, le feu… Cependant, n’en déplaise à Gaston Bachelard, Jean-Louis Marteil en ajoute un cinquième (qui n’est pas l’éther, celui qu’on a l’habitude de rajouter justement), et pas des moindres…

 Aux différents portraits, celui de Bertrand de Vers, de Domenc, de Braïda, de Pèironne (la maîtresse-femme !), de Maurina, de Matteo Conti et j’en passe, viennent s’ajouter ceux de Mord-Boeuf, de Tranche-tripe, de Tape-Buisson, de Rince-fût ou du sergent Pasturat. Le sérieux et l’humour sont étroitement imbriqués… Quant à celui qui se fait appeler « Messire »…

Des morts surviennent, inattendues. On accuse alors les éléments, ce qui est typique de l’imaginaire médiéval, tout en sachant qu’un être de chair et de sang est tapi dans l’ombre…

 Le scénario est ficelé avec brio. On l’aura compris, ce roman est un pur bijou, tant par son côté historique que par le suspens qui en découle. Courez vite chez votre libraire !

 

 Je tiens à remercier Jean-Louis Marteil pour ce cadeau inattendu.

 

Extrait: 

« Mon ami ! Que vient-on de m’apprendre ? »

Domenc fit un incroyable bond de côté, au risque de disparaître dans les abysses menaçants de la cave, et là-bas, tout au fond, la torche réapparut d’un coup, droite telle une exclamation.

Interloqué, le commis se demanda si Bertrand n’avait pas réveillé un dragon infernal. En réalité, ce qui venait une nouvelle fois de lui hacher menu les oreilles était la petite phrase traditionnellement prononcée par Pèirone quand elle déboulait quelque part. Ce « mon ami » roulait comme une charge de cavalerie. Quant à la question qui suivait, c’était celle par laquelle la dame entendait affirmer son statut d’épouse soumise à qui on ne dit jamais rien. Sauf qu’elle savait toujours, avant tout le monde et sur tout le monde, elle savait les secrets intimes du dernier des consuls et, les soirs de grande colère, elle prétendait en savoir assez pour faire pendre l’Évêque et tout le Chapitre. Enfin, si elle ignorait quelque chose, elle l’inventait, et cela faisait même usage.

Remis de son émotion, Domenc se rapprocha de dame Pèironne…

« Ma dame », dit-il sur un ton d’inquiétude un peu forcé, « vous allez prendre froid !

- Et pourquoi donc, mon ami ? » répondit la femme…

« Je ne suis point comme vous, les hommes, qui geignez au moindre coup d’épée, et je ne prends froid que si je le décide ! »

 

Publié par Lydia  

 

 

 

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La SALAMANDRE est aussi un roman

Posté par othoharmonie le 8 février 2015

 

51NKBV4528L._SL160_RESUME :

Oscar Muller est un homme d’affaires qui court du soir au matin. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’une salamandre qui, telle la madeleine de Proust, le ramène au temps de son enfance. Un conte pour ne pas oublier ses rêves et son âme d’enfant.

Présentation de l’ouvrage par son auteur, Christian VOLTZ.

« Perdu au milieu des immeubles, un homme d’affaires fonce à un rendez-vous hyper important. Sa voiture est en panne, alors il court à perdre haleine. C’est la première fois qu’il emprunte cette route à pieds. Soudain, il s’arrête net, car, à ses pieds, il vient d’apercevoir une salamandre tachetée. Qu’est ce que cette salamandre peut bien faire là, si loin de ses forêts humides ? Le temps s’arrête alors : notre biznessman va plonger bien loin dans ses souvenirs, lorsque enfant, il ramassait 1000 trésors dans la campagne ou fabriquait des machines improbables avec son meilleur ami… Par association d’idées, la salamandre va le faire naviguer dans ce passé lointain et regoûter à ses espoirs d’enfant…

Qu’est ce que je fais de mes désirs profonds, comment je me suis retrouvé là où j’en suis aujourd’hui, quels arrangements j’accepte de faire avec la vie… ? Ces questions me taraudent, je les effleure et les laisse en suspend dans cet album.

Glaner des petits trésors, ramasser des graines, des plumes, des os, collecter des bouts de métal rouillé, du bois flotté… je le fais depuis longtemps et cet album m’a permis de mettre en valeur tous ces trésors sans valeur. Je suis très heureux d’avoir pu donner « une seconde vie » à ces objets oubliés et j’espère que les lecteurs, eux aussi, s’émerveilleront devant ces petits bouts de rien… »

 

L’AUTEUR / Christian Voltz

Né(e) à : Paris , le 28 déc. 1967 

Biographie : 
AVT_Christian-Voltz_1192 Christian Voltz vit et travaille à Strasbourg où il a suivi des études artistiques à l’École Supérieure des Arts décoratifs. Auteur et illustrateur d’une quinzaine d’albums, il réalise aussi des affiches pour des évènements culturels (festival de jazz, cirque…) et collabore à plusieurs magazines spécialisés en jeunesse (Info Junior, Je Bouquine…). Il travaille pour une télévision allemande comme réalisateur de courts-métrages d’animation.
Ses illustrations, réalisées à partir de matériel de récupération, ont donné un style très personnel à ses livres. 

 

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Tour Salamandre, souvenir d’une forteresse

Posté par othoharmonie le 7 février 2015

 

1305140733_ba0fd4d5da_mL’histoire de Beaumont se confond avec celle de sa forteresse, la Tour Salamandre, édifiée en 1070 sous Richilde, comtesse du Hainaut. Cette tour protégea frontières et habitants à de nombreuses reprises et Charles de Croÿ fera de Beaumont sa résidence favorite.

Hélas, sous Louis XIV, les troupes de Turenne incendient la ville et ne laissent de l’église, du château et de la tour qu’un tas de ruines…

Heureusement, cette dernière fut restaurée de 1952 à 1955 et abrite aujourd’hui un musée qui relate l’histoire du comté de Beaumont et de ses fortifications. Quant à sa terrasse, située à une hauteur de 36 mètres, elle offre au visiteur qui s’aventure jusqu’en haut, un magnifique panorama, digne des princes et seigneurs qui se sont succédés en ce lieu !

Un amphibien particulier : Qui ne connaît pas la légendaire salamandre ? La mythologie la désigne comme l’être lié à l’un des quatre éléments fondamentaux : le feu.

Par sa forme, ce petit animal pourrait être confondu avec un lézard mais la salamandre tachetée est plus dodue que ce dernier et sa peau noire, zébrée de jaune sur le dos, brille comme si elle avait été enduite de laque. Avec ses 20 cm de long et un poids de 50 g, elle peut vivre jusqu’à 20 ans à proximité des ruisseaux, 250px-Beaumont_-_Tour_Salamandre_-_JPG3des sources ou des lacs. Elle aime surtout sortir la nuit et passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides mais pas complètement dans l’eau ! En effet, la salamandre naît avec des branchies qui se transforment ensuite en poumons adaptés à la vie terrestre ; elle ne peut donc aller dans l’eau qu’à une seule condition : il faut qu’elle ait pied pour ne pas se noyer !

Circuit de la Salamandre Cousolre – Leval-Chaudeville (B)  (9,5 km – 2 h 15 à 3 h 00) Départ : hameau de Reugnies – le long des rues en prenant soin de ne pas gêner les riverains et engins agricoles ou parking du cimetière sur la RD 80

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BESTIAIRE : LA SALAMANDRE

Posté par othoharmonie le 7 février 2015

 

290px-Salamandra_corsicaVoilà une espèce de triton que les Anciens supposaient capable de vivre dans le feu sans y être consumé. La salamandre fut identifiée au feu dont elle était une manifestation vivante. A l’inverse, on lui attribuait aussi le pouvoir d’éteindre le feu à cause de son exceptionnelle froideur. Chez les Egyptiens, la salamandre était un hiéroglyphe de l’homme mort de froid. Cependant, elle possède la capacité de régénérer certaines parties de son corps après amputation. Cette capacité de régénération n’est pas sans analogie avec le Scorpion.

Une fausse missive, rédigée au XIIe siècle, mentionnait qu’un pays lointain produisait des vers appelés « salamandres » : « Les salamandres vivent dans le feu et font des cocons que les dames des palais dévident et utilisent pour tisser des étoffes et des habits. Pour laver et nettoyer ces étoffes, elles les jettent au feu ». Cette thématique se retrouve chez d’autres auteurs qui ajoutent qu’un tissu fait en poils de salamandre ne peut se consumer, ou même que la peau de l’animal ne peut brûler. Ce tissu en soie ou en poils de salamandre pourrait en fait être un textile d’amiante. Ils se vendaient des peaux de salamandres et se formaient ainsi un témoignage irréfutable de l’existence de cet animal légendaire. Pline l’Ancien mentionnait déjà des étoffes incorruptibles qui se nettoyaient dans le feu. De son côté, Marco Polo précisait que « la salamandre était une étoffe et non un animal ».

La salamandre va connaître un succès sans précédent sous François 1er qui l’adopte comme corps de devise avant même son accession au trône. Il avait mis dans ses armoiries une salamandre au milieu du feu et adopté cette devise : « Je nourris le bon feu et j’éteins le mauvais » ou « je me nourris du bon feu et j’éteins le mauvais ». Elle est d’ailleurs représentée assise dans les flammes et crachant des gouttes d’eau. Le corps de cette devise est probablement une combinaison d’éléments de l’emblématique milanaise, François 1er a prétendu à l’époque à la succession du duché de Milan. La salamandre rappelle la guivre des Visconti et la cohabitation des flammes et de l’eau rappelle les boutefeux munis de seaux d’eau des Sforza. Les Visconti et les Sforza étaient deux grandes familles aristocrates qui régnèrent sur le duché de Milan.  

François 1er n’eut pas l’exclusivité de la salamandre car on la retrouve aussi sur les armes de Jobelot de Montureux, en France-Comté ainsi que sur celles de Despierres de Brécourt de Rochepot en Berry. Toutefois, la plupart des blasons comportant une salamandre couronnées, surtout celles de communes, sont une allusion à un rapport avec François 1er. Elle figure par exemple sur les blasons de Sarlat-la-Canéda, du Havre, de Vitry-le-François et de Gennes en Maine-et-Loire.

Dans l’iconographie médiévale, la salamandre représentait « le Juste qui ne perd point la paix de son âme et la confiance en Dieu au milieu des tribulations ».

Pour les alchimistes, elle est le « symbole de la pierre fixée au rouge… Ils ont donné son nom à leur soufre incombustible. La salamandre qui se nourrit du feu et le phénix qui renaît de ses cendres sont les deux symboles les plus communs de ce soufre.

Le célèbre alchimiste Paracelse comptait sept races de créatures sans âme : les génies des Eléments à forme humaine mais sans âme ni esprit, qu’il désignait sous l’appellation « inanimata », les géants et les nains sur la terre. Il croyait aux génies des quatre Eléments : la Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l’Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres et l’Air, les elfes. Ensuite, viennent les géants et les nains issus de l’air mais qui vivent sur la terre.

La salamandre était l’être élémentaire associé à l’élément Feu des Anciens. L’animal du même nom n’était en fait qu’une représentation symbolique de l’esprit élémentaire du Feu. La salamandre est un esprit du Feu, comme Ondine est un esprit élémentaire de l’Eau, le Gnome est un esprit élémentaire de la Terre et le Sylpheum un esprit élémentaire de l’Air.

 La salamandre fait partie du genre Andrias. En général, elle mesure 25 cm environ, mais certaines salamandres peuvent atteindre deux mètres de long. Des algues photosynthétiques vivent en symbiose, cas unique chez les vertébrés, à l’intérieur des cellules de l’amphibien et entourent ses œufs.

Voilà un animal tout à fait légendaire. On l’appelait aussi baffie ou lebraude. Elle était réputée vivre dans le feu et s’y baigner et ne mourir que lorsque celui-ci s’éteignait. C’est Pline l’Ancien qui la mentionne pour la première fois dans le livre X de son Histoire naturelle, déclarant : « la salamandre est si froide qu’elle éteint le feu lorsqu’elle le touche ». Un peu plus loin, il s’étonne de cette propriété et analyse que si l’animale avait réellement cette vertu, il serait utilisé pour éteindre les incendies ».  La salamandre devint une créature importante des bestiaires médiévaux ainsi qu’un symbole alchimique et héraldique auquel une profonde symbolique est attachée. Paracelse qui en faisait l’esprit élémentaire du Feu, la représentait sous l’apparence d’une belle jeune femme vivant dans les brasiers.

Pline mentionne un autre animal au livre XI, la Pyrallis, sorte de reptile ailé et quadrupède qui vit dans le feu des forges de Chypre : « Si elle en émerge et vole sur une courte distance, elle tombe morte car elle ne peut vivre que dans le feu ». D’après Jorge Luis Borges, la symbolique de cette Pyrallis oubliée des bestiaires aurait été englobée dans celle de la salamandre.

Augustin d’Hippone, plus connu sous le vocable Saint Augustin, philosophe et théologien, reprit la symbolique de la salamandre dans « La cité de Dieu » dans un chapitre qui s’intitule « Si les corps peuvent être éternels dans le feu ».

Dans sa « Vie », Benvenuto Cellini écrivit qu’alors âgé de cinq ans, il vit un petit reptile semblable à un lézard jouer dans feu et courut en avertir son père. Celui-ci lui révéla qu’il s’agissait d’une salamandre et lui donna une bonne fessée afin de marquer le jour et la vision dans la mémoire de son fils.

Une citation de Cyrano de Bergerac suggère que la salamandre vit sous les montagnes volcaniques comme l’Etna ou le Vésuve, qu’elle sue de l’huile bouillante et crache de l’eau-forte quand elle s’échauffe ou se bat. Ainsi si on pend le corps d’une salamandre à une crémaillère, celui-ci fait bouillir et rôtir tout ce que l’on met dans la cheminée. Quant à ses yeux, ils éclairent la nuit comme des soleils et font l’effet d’une lampe perpétuelle.

D’autres légendes plus tardives en font un animal extrêmement venimeux, capable d’empoisonner l’eau des puits et les fruits des arbres par sa seule présence. Dans un écrit du XVe siècle, le Rosarius, on apprend que le venin est comme une humeur laiteuse que l’animal répand pour se défendre. Dans le folklore français, on affirme que sa seule respiration suffit pour faire enfler une personne jusqu’à ce que sa peau éclate. En Auvergne, où elle était connu sous le nom de « soufflet », « souffle » ou « enfle bœuf ». On disait qu’elle tuait les troupeaux de bovins, alors qu’en Berry, sa seule présente suffisait à les faire enfler.

En Auvergne, la lebraude est un lézard noir et jaune dont la symbolique est proche de celle de la salamandre, réputé pour ne respirer qu’une fois par jour. Son souffle est empoisonné et pour s’en débarrasser, il faut l’enfermer pendant 24 heures dans un espace confiné afin qu’il soit obligé de respirer et qu’il s’empoisonne lui-même. Au XVIIIe siècle, les Bretons n’osaient pas nommer la salamandre par son nom véritable, craignant que, l’entendant, elle ne vienne leur faire du mal.

Cependant, la salamandre symbolise aussi la foi qui ne peut être détruite. Elle est comparée au Prophète Daniel qui survécut au supplice des lions, mais également aux Hébreux qui furent jetés au feu sur ordre de Nabuchodonosor mais demeurèrent intouchés par les flammes. On la également comparer à l’apôtre Paul, totalement incorruptible.

 

Source : http://www.sylvie-tribut-astrologue.com/

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Une histoire de la Salamandre

Posté par othoharmonie le 7 février 2015

1024px-Ambystoma_maculatum_(2)Le nom 
L’Arcadie est l’endroit idéal pour vivre sur la Terre, selon la mythologie grecque et latine. Il représente l’Age d’or où bergers et animaux cohabitent à l’unisson du cycle naturel.
Le nom Arcadis témoigne de notre volonté d’œuvrer systématiquement à construire un environnement meilleur, où les gens puissent vivre, travailler et prospérer.

Le symbole
La salamandre est un amphibien à qui la légende attribue le pouvoir de vivre dans le feu : On aperçoit trois petites flammes sous les pattes de notre logo. 
Lorsque l’air, la terre l’eau et le feu sont en équilibre, la salamandre s’épanouit. Elle représente la capacité à vivre en harmonie au milieu de ces 4 éléments.

Un équilibre parfait
Premier fournisseur mondial de services Environnementaux et de gestion de l’Eau intégrés aux métiers de l’Infrastructure ou du Bâtiment, nous savons comment établir un équilibre entre le respect de l’environnement naturel et les besoins des gens, des villes et des communautés. 

Ces pratiques peuvent parfois sembler contradictoires, c’est pourquoi notre spécialité consiste à rechercher partout et avant tout : stabilité, harmonie et égalité dans les lieux, les vies et les environnements où nous intervenons.

 

 

 

 

 

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La salamandre, emblème de François Ier

Posté par othoharmonie le 6 février 2015

 

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François, duc d’Angoulême, est un beau cavalier, haut de taille et large de carrure. Il aime la chasse, le luxe, les femmes qui raffolent de sa galanterie et de sa prestance. Il a vingt ans et quatre mois quand on annonce, le 1er janvier 1515, la mort du souverain régnant. Depuis longtemps, Louis XII, sans descendant mâle, avait prévu que François, son cousin lui succéderait, et lui avait donné en mariage sa fille, la douce Claude de France. Cette dernière possède par son père le Milanais, Gênes, la Bourgogne et la Bretagne. Elle était d’abord fiancée à Charles de Habsbourg, le futur Charles Quint. Mais, aux états généraux de Tours en 1506, conscient de la menace du futur empereur, Louis XII réagit en annulant les fiançailles de sa fille en faveur de François. Sacré à Reims le 25 janvier, François premier du nom, fait son entrée à Paris puis entraîne la cour dans la vallée de la Loire. S’il n’est pas encore totalement aguerri aux fonctions de roi, François Ier sait s’entourer de personnes efficaces. La cour que le roi rétablit à Paris, en édifiant le nouveau Louvre, est le véritable cœur du pouvoir. Sa mère, Louise de Savoie, entre au Conseil privé, elle sera deux fois régente du royaume. François Ier est reconnaissant vis-à-vis des personnes qui ont servi Louis XII : la Trémoille, de Lautrec et de La Palisse. Jusqu’en 1541, Anne de Montmorency, nommé premier gentilhomme de la chambre du roi, va connaître la faveur royale et une carrière éclatante.

La salamandre, emblème de François Ier, symbolise le pouvoir sur le feu, donc sur les hommes et sur le monde. La devise Nutrisco & extinguo (« Je m’en nourris et je l’éteins »), qui accompagne parfois cet emblème, prend tout son sens lorsqu’on se réfère au pouvoir sur le feu. On la retrouve sur énormément de plafonds et de murs du château de Chambord et sur les armes de la ville du Havre. Cet animal un peu magique est censé éteindre les mauvais feux et attiser les bons.

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Préjugés des Anciens sur les Salamandres

Posté par othoharmonie le 6 février 2015

 

 

 
 
téléchargementLa salamandre, pour la définir tout de suite familièrement, est une sorte de crapaud ayant une queue. Les mœurs de cet animal ne présentent aucune propriété extraordinaire, et cependant, sur la foi de quelques observations d’une très faible portée, il s’est accumulé peu à peu autour de son nom une réputation immense, notamment celle de posséder la vertu d’éteindre le feu.

Lorsqu’on blesse ou qu’on irrite ce petit animal, il suinte de sa peau, visqueuse comme celle du crapaud, une humeur laiteuse, amère, d’une odeur forte et tout à fait repoussante. Cette propriété est fort simple, et évidemment destinée dans le plan de la nature à écarter de lui les ennemis que la paresse de sa marche ne lui permet pas de fuir. C’est là cependant ce qui est devenu le principe de toutes les fables qui se sont répandues sur le compte de la salamandre.

D’abord, il est incontestable que cette humeur est légèrement vénéneuse : elle fait périr, en effet, les insectes et les petits animaux ; mais on s’est assuré, par des expériences positives, qu’elle est sans aucune action délétère sur l’homme et sur les animaux d’une certaine taille. Cependant, chez les anciens, son poison a passé pour un des plus redoutables du monde. Pline assure qu’il suffit que la salamandre ait touché un fruit en passant pour que ce fruit se change aussitôt en un poison violent. Je croirais volontiers que dans l’empire romain on en était venu à forger une multitude de poisons que l’on rapportait à la main de la nature précisément parce qu’il y en avait un trop grand nombre qui ne sortaient que de celle des hommes.

Quoi qu’il en soit, cette mauvaise réputation de la salamandre, qui n’aurait guère le droit de régner que parmi les mouches et les autres insectes, s’est conservée dans nos campagnes. La salamandre est rangée presque partout par les paysans parmi les animaux les plus venimeux, et quand on en découvre quelqu’une on s’en débarrasse aussitôt avec une sorte d’horreur. Elle ne mérite cependant pas une réprobation plus énergique que le crapaud, car à l’égard des mœurs et de son venin elle est presque en tout pareille.

Mais cette faculté d’empoisonnement n’est que la moindre merveille de la salamandre. Sa plus fameuse propriété est d’éteindre le feu ; et l’on a vu au Moyen Age des savants qui, se fondant sur cette antipathie naturelle, prétendaient éteindre les incendies en jetant au milieu des flammes des salamandres. Ce préjugé a ses racines dans l’Antiquité. « La salamandre, dit Pline, est un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. » Aristote enseigne à peu près la même chose, mais avec plus de réserve : « Cet animal, dit-il, à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre. »

Il y a là quelque vérité, mais il faut la bien préciser pour ne s’y point méprendre. Il est certain que si l’on met une salamandre sur quelques charbons, comme il se dégage immédiatement de son corps cette humeur laiteuse dont nous avons parlé, les charbons qui la touchent, s’ils ne sont pas trop forts et trop ardents, s’éteignent promptement ; mais cela ne tient nullement à la froideur de l’animal, car cette humeur serait toute chaude qu’elle n’éteindrait pas moins le feu sur lequel elle se répandrait, comme l’eau qui n’éteint pas moins le charbon quand elle est bouillante que quand elle est à la glace.

Mais de ce fait si simple, grâce aux exagérations de la théorie des sympathies et des antipathies, si puissante dans l’ancien état de la science, est sortie l’idée que la nature de la salamandre était antipathique à celle du feu, et de là la persuasion que la salamandre repoussant absolument le feu, cet agent ne saurait la consumer. Telle a été l’opinion vulgaire au Moyen Age ; et, pour la détruire, il a fallu que les savants de la Renaissance se livrassent à cet égard à des expériences positives.

Mathiole rapporte qu’il vit une salamandre mise dans un brasier et brûlée en très peu de temps. Picrius et Amatus font des déclarations semblables. Galien, chez les anciens, avait observé la même chose, car il dit que la salamandre supporte à la vérité l’action du feu, mais qu’elle finit bientôt par y être consumée ; et il recommande même ses cendres comme un médicament utile.

Certes, une si grande autorité aurait dû mettre entrave à l’exagération ; mais le merveilleux, une fois né, s’arrête rarement avant d’être parvenu au terme de la carrière. L’incombustibilité de l’animal une fois implantée de cette manière dans les imaginations, on a oublié bien vite la pauvre petite salamandre des fossés et des caveaux humides, et l’on est allé jusqu’à donner à l’animal lui-même une organisation franchement fantastique. On lui a attribué le feu pour séjour habituel, comme l’eau aux poissons ou l’air aux papillons ; on a voulu qu’il y puisât sa nourriture ; on lui a fait souffler et vomir la flamme ; on lui a supposé des ailes pour se mouvoir plus à l’aise dans cet élément subtil ; on lui a ôté son humble figure, et on en a fait un dragon : voilà la généalogie de cette furieuse salamandre du blason de François Ier.

téléchargement (1)Il se conçoit que l’on ne se soit pas arrêté en si beau chemin. Les voyageurs, qui pouvaient prétendre avoir rencontré des salamandres aux pays lointains, n’avaient pas à se faire grand scrupule de rapporter des preuves matérielles de leur mensongère trouvaille. Aussi vit-on circuler pendant un temps, dans le commerce des curiosités naturelles, des étoffes faites avec de la laine de salamandre : on en était venu à donner de la laine à ce dragon. Cette laine, ou plutôt encore cette soie, était blanche, fine, d’une assez grande souplesse, et résistait en effet parfaitement bien à l’action du feu le plus ardent. On pouvait en faire des tissus, et, à l’aide de ces tissus, braver non pas la violence du feu, mais le danger de voir les vêtements s’enflammer au simple contact de la flamme : aussi la laine de salamandre eut-elle un moment une célébrité rare.

Le fait est que si l’on avait dû juger de l’incombustibilité de la salamandre d’après celle de cette prétendue laine, il aurait fallu regarder l’animal comme réellement doué de la propriété prodigieuse que le vulgaire lui attribuait. Mais cette substance provenait-elle réellement d’un animal ? Là était la question, et, malheureusement pour les amis du merveilleux, il s’est trouvé que la laine de salamandre était tout simplement un minéral filamenteux bien connu des naturalistes, et connu même des anciens sous le nom d’asbeste.

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1870)

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SALAMANDRE ET SYMBOLISME

Posté par othoharmonie le 6 février 2015

 

sLa salamandre est symbole d’immortalité : son corps peut s’autorégénérer. L’homme pourra-t-il, lui aussi, reconstituer un jour naturellement tout ou partie de son organisme ? Pourrons-nous faire repousser des tissus ou des organes entiers et vivre éternellement ? L’apparition de techniques scientifiques ultramodernes laisse penser que la régénération d’une partie du corps humain est désormais possible. Mais les questions soulevées, d’ordre scientifique autant qu’éthique, demeurent nombreuses. Axel Kahn, personnalité scientifique mondialement reconnue, et Fabrice Papillon, journaliste spécialisé des questions de génétique, font la synthèse des avancées dans un domaine méconnu du grand public, mais qui mobilise et fait jubiler toute une population de scientifiques et de médecins : la médecine régénératrice.

« Une bonne mise au point sur les dernières avancées médicales et leurs limites. »
Science et Vie

 

Les avancées en biologie ont montré que l’irréversibilité génétique des cellules différenciées n’est plus aussi certaine.  Contrairement à ce qui était admis il y a encore quelques années, on sait désormais que presque tous les types de  cellules, et non les seules cellules embryonnaires, possèdent une étonnante plasticité cellulaire. De nombreuses  perspectives thérapeutiques régénératrices voient le jour avec l’avènement des cellules-souches, embryonnaires ou  adultes, et l’on peut penser que dans un avenir assez proche (c’est déjà le cas avec les greffes de cellules-souches hématopoïétiques), il sera possible de réparer n’importe quel tissu lésé.

Les thérapies par les cellules souches offrent d’énormes promesses pour le traitement de certaines maladies et la  réparation des tissus. La science des cellules souches présente même le potentiel d’arrêter ou de renverser le processus de  vieillissement – jusqu’à un certain stade. Certaines entreprises développent leurs capacités à faire pousser des tissus  humains à partir de cellules souches. De nouvelles thérapies surprenantes sont inventées.

Les immenses espoirs soulevés par cette médecine régénérative vont susciter une pression économique et sociale très forte pour développer toutes les voies de recherche en matière de cellules-souches et de plasticité cellulaire. Les acteurs devront néanmoins rester très vigilants et veiller à ce que ces recherches prometteuses  gardent une finalité thérapeutique incontestable et se poursuivent de manière transparente dans un cadre  législatif et éthique précis et rigoureux.

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la salamandre et la Médecine

Posté par othoharmonie le 4 février 2015

 

images (9)Si la salamandre peut régénérer ses membres manquants ou ses organes détruits, c’est grâce à ses macrophages. Ces cellules immunitaires jouent un rôle indispensable dans le processus de régénération, dont les scientifiques espèrent s’inspirer pour l’appliquer en thérapeutique humaine.

Mieux que la queue du lézard, la salamandre. Cet amphibien, dont le nom regroupe plusieurs espèces, possède une capacité unique chez les vertébrés : celle de pouvoir régénérer intégralement ses membres amputés ou ses organes partiellement détruits. Une propriété exceptionnelle qui, évidemment, intéresse les scientifiques au plus haut point, pour essayer d’appliquer ce processus à des patients humains.

Beaucoup de chercheurs pensent d’ailleurs que cette capacité est intrinsèque à tous les vertébrés, mais qu’elle se trouve inactivée chez la quasi-totalité d’entre eux. C’est pourquoi ils continuent leurs efforts pour découvrir le bouton « On » que nous posséderions en nous.

Nous en sommes encore loin. Pour l’heure, les biologistes tentent encore de comprendre par quels mécanismes la salamandre réalise cet exploit. De nouvelles informations, émanant de l’institut australien de Médecine régénérative de l’université Monash de Melbourne, pourraient bien indiquer la direction à suivre. Dans l’édition du 20 mai des Pnas, James Godwin et ses confrères ont démontré le rôle crucial des macrophages dans le phénomène de régénération.

La salamandre, modèle biologique de choix

Les macrophages sont des cellules immunitaires présentes aussi bien chez les amphibiens que chez les mammifères. Celles-ci interviennent après une blessure, atteignant massivement la région abîmée en deux ou trois jours. Sur place, elles phagocytent les éléments étrangers qui subsistent, et envoient des signaux inflammatoires suivis de signaux anti-inflammatoires pour favoriser lacicatrisation. Du moins, cela se produit ainsi chez les mammifères.

Cette recherche sur l’axolotl (Ambystoma mexicanum), une salamandre aquatique, révèle quelques différences. Chez cette espèce, les populations de macrophages atteignent leur nombre maximal entre quatre et six jours après l’amputation. Avant cela, les signaux inflammatoires et anti-inflammatoires sont détectés simultanément dès le lendemain de la blessure.

Pour déterminer l’implication exacte de ces cellules de l’immunité, les auteurs ont détruit tout ou partie des macrophages de leurs amphibiens, à l’aide d’une substance qui lyse (destruction de lamembrane plasmique) ou abîme spécifiquement ces cellules. Ainsi, certains animaux se trouvaient complètement dépourvus de macrophages, et d’autres en avaient beaucoup moins que la normale. Les processus de régénération pouvaient alors être observés.

La régénération passe bien par les macrophages

Lorsque ces populations cellulaires ont complètement disparu, le membre amputé ne repousse pas, mais se contente seulement de cicatriser. En revanche, lorsqu’il reste quelques macrophages à l’axolotl, la patte finit par réapparaître. Cependant, la performance demande plus de temps qu’en situation naturelle.

Une fois les concentrations en macrophages rétablies, les animaux ont de nouveau été amputés, sans traitement particulier. Cette fois, tout s’est passé normalement, et les membres manquants ont pu être reconstruits à l’identique par l’amphibien. Ces résultats soulignent donc le rôle fondamental des macrophages dans les processus de régénération.

Mais quels sont-ils ? La question demeure. L’enquête sera poursuivie en ce sens. À terme, les auteurs espèrent pouvoir se servir de ces mécanismes pour aider à la régénération des moelles épinières abîmées, au traitement de lésions cérébrales et de maladies hépatiques ou cardiaques. Ils pourraient aussi être utiles pour favoriser la cicatrisation après des opérations chirurgicales lourdes. Une chose est sûre : une telle prouesse médicale ne pourra pas s’effectuer demain. Mais si elle avait lieu prochainement, le jury du Nobel trouverait-il pertinent de récompenser toutes les salamandres pour leur contribution majeure à la médecine humaine ?

Source : Magazine http://www.futura-sciences.com/

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SALAMANDRE, animal TOTEM

Posté par othoharmonie le 4 février 2015

 

47612_mLa salamandre est un animal mythique qui symbolise le feu et la pureté. Très présente dans les bestiaires du moyen âge, elle représentait aussi la chasteté et l’indestructibilité. Pour les alchimistes, la salamandre est un symbole du feu, élément essentiel à la transmutation du plomb en or. C’est également l’emblème du roi François Ier dont la devise était « je nourris et j’éteins ». 

Les salamandres chamaniques présentent diverses couleurs selon les personnes. Les modèles et des couleurs ont des significations différentes aux gens. L’examen des modèles et des couleurs de la salamandre peut nous aider à découvrir les modèles complexes qui dirigent nos vies. Des modèles émotionnels indésirables peuvent être restructurés ou éliminés par l’étude de géométrie sacrée et des alignements de méridien.

Tout d’abord c’est un animal amphibiens. Elle est noir avec de grosses taches jaunes et recouverte d’un venin cutané (pratiquement inoffensif pour l’homme)

C’est aussi un animal symbolique de la croyance populaire. Elle habite le feu d’où elle puise vie et protection. Ce n’est pas un démon mais un gardien désigné par Dieu.

Les Alchimistes l’associent au Mercure, le vif-argent, c’est à dire l’esprit créateur.
A la renaissance la salamandre prend pour nom Vulcanales (Vénus de Vulcain, le dieu forgeron). Le Roi François 1er, prend la Salamandre pour emblème avec la devise « Nutrico et Extinguo » 

La salamandre symbolise la foi qui ne peut être détruite.

La mythologie nous parle également des Salamandres :Romulus est le fruit des amour d’une Salamandre et de Sylvia.
Dans l’Antiquité Pline la décrit comme « un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. »
Aristote en parle également : « Cet animal, à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre. »

La salamandre fût aussi appelée : mouron, sourde-chaude ou sourde puisqu’elle semble ne pas avoir d’ouïe.
En Bretagne on ne la nommait pas afin d’être certain qu’elle n’interprète ces paroles comme un appel.

Les croyances précisent qu’elle est capable de tuer d’un seul regard, pour les soumettre ils faut utiliser un miroir afin de concentrer les rayons du soleil vers la Salamandre.

La Salamandre est également utilisée symboliquement comme marquant l’emplacement du trésor qu’elle a en garde.

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Rituel suprême de la salamandre

Posté par othoharmonie le 2 février 2015

 

220px-Salamandre-monteaperta-07-10-10Ce rituel permet de rentrer en contact avec la puissance des animaux de pouvoirs et d’attirer vers vous les apprentissages qu’ils ont à nous transmettre. C’est un rituel d’initiation à la communication avec ces êtres qui sont là pour nous guider et nous aider. 

Tracez un cercle à l’encre de chine sur une grande feuille de papier rouge. Collez au centre de ce cercle une photo couleur d’une salamandre. De la main droite remplie de sel marin, retracez le cercle. Allumez 5 bougies, 2 au dessus de votre cercle et 1 à chaque autre point cardinal. A la clarté des bougies dites à voix claire et haute :

« Salamandre initiale, protège-moi des ennemis ! Donne-moi la force et le pouvoir ! Accorde moi ta volonté ! Que le feu de la Terre inspire les hommes et les esprits ! »

Faites attention à vos rêves dans les deux semaines qui suivent la salamandre pourrait vous rendre visite sous une apparence ou une autre (Aigle rouge, panthère noire, serpent bleu, lion des neiges,…)

Extrait du « Traite Pratique De Magie Celte » de Marc Questin.

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Symbolisme vrai ou faux de la SALAMANDRE

Posté par othoharmonie le 2 février 2015

 

DIVERSES ATTRIBUTIONS ET SYMBOLIQUES

 

220px-Feuersalamander_rot1L’idée de la salamandre qui éteindrait le feu en marchant a tout d’abord été formulée par Aristote. Certaines propriétés plus ou moins ignifuges de la salamandre réelle étaient en effet connues dés l’antiquité, dans la limite des connaissances scientifiques de l’époque.

Bien que réputée venimeuse, la salamandre symbolise surtout la foi ardente, celle qui « déplace les montagnes ».  Son pouvoir légendaire majeur consiste  effectivement à éteindre le feu sur son passage.

Certains y voient une allusion à l’épisode de Daniel dans la fosse aux lions.

 

 

Rubens : Daniel dans la fosse aux lions    (source image : http://www.litteratureaudio.com/img/Rubens_-_Daniel_dans_la_Fosse_aux_Lions.jpg )

Saint Daniel , persécuté par les romains,  survécut aux lions grâce à la très grande ferveur de sa foi à toute épreuve.

 L’épisode biblique venant renforcer ce symbole est celui des 3 enfants jetés dans le feu. Le roi Nabuchodonosor avait ordonné de brûler vif trois enfants de religion juive. Le mythe biblique raconte que la foi des enfants se fit si grande qu’ils triomphèrent des flammes.

Selon Pierre de Beauvais ces deux épisodes véhiculeraient l’idée de la foi capable de surmonter la cruauté des tyrans.

  

Toutefois je vais citer un élément atypique face aux généralités de ces légendes : une salamandre aurait été tuée par un héros chrétien dans « Jean de l’ours » (l’histoire complète icihttp://www.unblogreveur.net/article-32802318.html  ) , mais cela fait-il forcément pour autant de la salamandre une créature de nature malveillante dans cette histoire-là?    

 N’étant pas un as de la théologie,  ce qui va suivre dans ce petit paragraphe  soulève des aspects complexes que je ne maîtrise pas totalement. En tous cas ce qui me paraît fort probable, c’est que malgré son fort bagage de foi religieuse, la salamandre des bestiaires représenterait une créature de l’ambiguité et de l’équilibre des contraires , car : 

1)      elle éteint le feu tout en s’en nourrissant et en demeurant vénéneuse. 

2)      cette créature ne fait pas l’objet de leçons de morale chrétienne à proprement parler, mais constitue plutôt un exemple de forte ferveur religieuse et de sagesse. 

3)      Guillaume clerc de Normandie associe-t-il en fait la salamandre à la libido « correctement canalisée » ?  C’est du moins mon hypothèse car ce clerc parle de « feu de la luxure » et de « grand embrasement des vices » concernant la salamandre qu’il juge sage créature quoique vénéneuse. Guillaume clerc de Normandie, habitué des ambiguités symboliques,  a par ailleurs critiqué certains moines orgiaques de son époque .  En outre, l’anonyme  Bestiaire d’amour rimé  dit « la salamandre est un serpent qui vit dans le feu qui ne craint pas qu’il la brûle … » (fin de citation).

      Voilà sur quoi je fonde mon hypothèse…

 

 Sources

  »animaux mythiques et réels du moyen âge » ( par Josy Marty Dufaut)

 

 

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