Symbolique de la chouette Effraie
Posté par othoharmonie le 13 février 2015
L’Effraie est à la base de nombreuses légendes et d’histoires de fantômes. En effet, par ses chuintements, les cris stridents, son vol fantomatique et ses cavalcades dans le grenier qui lui sert de gîte, tout accréditait une présence spectrale. Au Moyen Âge, la chouette était le symbole de l’hérésie. Elle apparaît ainsi environ 40 fois dans les œuvres de Jérome Bosch dont dans Tentation de Saint-Antoine (elle est peinte sur la tête du personnage qui suit St Antoine). Cette mauvaise réputation de la « dame blanche » lui a value d’être clouée sur les portes des granges qu’elle habitait, une pratique qui était censée protéger des orages, chasser la maladie, conjurer le mauvais sort et faire peur aux autres chouettes. Cette mauvaise réputation est attestée par Buffon en 1780 qui écrit à propos de l’Effraie : « Elle pousse différents sons aigres, tous si désagréables, que cela, joint à l’idée du voisinage des cimetières et des églises, et encore à l’obscurité de la nuit, inspire de l’horreur et de la crainte aux enfants, aux femmes, et même aux hommes soumis aux même préjugés et qui croient aux revenants, aux sorciers, aux augures: ils regardent l’effraie comme l’oiseau funèbre, le messager de la mort ; ils croient que quand elle se fixe sur une maison, et qu’elle y fait retentir une voix différente de ses cris ordinaires, c’est pour appeler quelqu’un au cimetière ».
La chouette effraie donne son nom à l’un des premiers recueils du poète Philippe Jaccottet, L’Effraie.
L’Effraie est un recueil de poèmes de Philippe Jaccottet, paru en 1953 aux Éditions Gallimard, dans la collection Métamorphoses dirigée par Jean Paulhan et réédité dans la collection Blanche en 1979. C’est la version remaniée du recueil, dont deux poèmes ont été exclus, qui est reprise en 1971 lorsque paraît dans la collection de poche Poésie Gallimard les Poèmes, ouvrage qui regroupe les premiers recueils de Jaccottet. Philippe Jaccottet avait publié plusieurs poèmes avant L’Effraie, mais c’est ce recueil qu’il présente comme le point de départ de son œuvre.
Composition du recueil (édition de poche)
« La nuit est une grande cité endormie » : le poème liminaire, dans lequel apparaît l’effraie, qui donne son nom au recueil.
- « Tu es ici, l’oiseau du vent tournoie »
- « Comme je suis un étranger dans notre vie »
- « Je sais maintenant que je ne possède rien »
- « Comme un homme qui se plairait dans la tristesse »
- « Sois tranquille, cela viendra »
- Portovenere
- Les nouvelles du soir
- Intérieur
- Agrigente, 1er janvier
- Ninfa
- La traversée
- La semaison
- Les eaux et les forêts
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