SALAMANDRES et tout ce que l’on dit
Posté par othoharmonie le 24 janvier 2015
Se cachant dans les flammes, l’animal est le symbole de la pudeur, de la chasteté et de la virginité de Marie. Dans les allégories chrétiennes, il représente l’homme vertueux qui ne se laisse pas consumer par le feu de la cupidité et de la luxure. Incombustible, il symbolise encore l’éternité.
Pour les alchimistes, la salamandre est « le symbole de la pierre fixée au rouge (…) ils ont donné son nom à leur soufre incombustible. La salamandre qui se nourrit du feu et le phénix qui renaît de ses cendres sont les deux symboles les plus communs de ce soufre. »
Elle habite le feu d’où elle puise vie et protection. Ce n’est pas un démon mais un gardien désigné par Dieu.
Les Alchimistes l’assicient au Mercure, le vif-argent, c’est à dire l’esprit créateur.
A la renaissance la salamandre prend pour nom Vulcanales (Vénus de Vulcain, le dieu forgeron de Rome qui vivait dans les flammes de sa forge). Le Roi François 1er, prend la Salamandre pour emblème avec la devise « Nutrico et Extinguo » (j’entretiens et j’éteins)
La Salamandre est également utilisée symboliquement comme marquant l’emplacement du trésor qu’elle a en garde.
L’animal était réputé habiter dans le feu et ne mourir que lorsque les flammes qui l’ont vu naître s’éteignaient. Certaines légendes ajoutent que de tous les poisons, c’est la salamandre qui est le plus puissant car elle peut tuer beaucoup d’individus en grimpant dans un arbre et en empoisonnant ses fruits ou bien l’eau d’un puits. Elle souffre de ce statut de reptile maudit, sa morsure rendrait un homme chauve ou pire… le tuerait. On pensait s’éviter cent jours de purgatoire en tuant cet amphibien.
La salamandre eut longtemps la réputation d’être totalement insensible aux effets du feu. On lui prêtait le pouvoir de traverser un brasier ou d’être jetée dans les flammes sans subir aucun dommage. Certains affirmaient même que son sang était tellement froid qu’elle pouvait éteindre le feu. D’ailleurs chez les anciens Égyptiens, le hiéroglyphe « salamandre » signifiait « homme mort de froid ».La salamandre, ce petit dragon miniature, désignait aussi l’être élémentaire associé à l’élément Feu des Anciens. L’animal du même nom n’était en fait qu’une représentation symbolique de l’esprit élémentaire du Feu. La salamandre est un esprit du feu, comme l’ondine est un esprit élémentaire de l’Eau, le gnome un esprit élémentaire de la Terre, et le sylphe un esprit élémentaire de l’Air.
Romulus est le fruit des amour d’une Salamandre et de Sylvia.
Dans l’Antiquité Pline la décrit comme « un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. »
Aristote en parle également : « Cet animal, à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre. »
L‘Abbé Montfaucon de Villars les décrit comme
« composées des plus subtiles parties de la sphère du feu, conglogées et organisées par l’action du feu universel« .
La salamandre fût aussi appelée : mouron, sourde-chaude ou sourde puisqu’elle semble ne pas avoir d’ouïe.
En Bretagne on ne la nommait pas afin d’être certain qu’elle n’interprète ces paroles comme un appel.
Les croyances précisent qu’elle est capable de tuer d’un seul regard, pour les soumettre il faut utiliser un miroir afin de concentrer les rayons du soleil vers la Salamandre.
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