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Les mesures de protection pour les phoques

Posté par othoharmonie le 3 janvier 2015

 

 

RTEmagicC_9787_Weddell_seal2_txdam24483_9dd4e4C’est à cette époque également que l’opinion publique internationale commença à réagir aux massacres de bébés phoques. Les photos de la banquise rougie de sang et d’animaux matraqués et dépecés sur place firent le tour des magazines occidentaux. Les grandes organisations internationales pour la protection de la nature se penchèrent sur le problème. Cela se révéla d’une grande efficacité : le bébé phoque du Groenland attendrit l’opinion publique avec ses grands yeux bruns, et, à partir de 1984, la commercialisation des fourrures de blanchons fut presque totalement bannie et privée de ses débouchés. Mais la chasse au phoque du Groenland se pratique encore de façon industrielle dans la mer Blanche, sur les côtes canadiennes et en Norvège.

Si la chasse aux blanchons et aux « dos bleus » (bébés phoques à capuchons) a été interdite par le gouvernement canadien depuis 1988, la loi autorise en revanche le massacre de jeunes déjà sevrés ainsi que des adultes. Le phoque crabier, le léopard de mer, le phoque de Weddell, le phoque à capuchon et le phoque du Groenland font toujours l’objet d’une importante commercialisation. La convention de 1972 autorise en effet la chasse de ces animaux, mais avec certaines restrictions. Des quotas ont été fixés. La chasse aux phoques de Weddell âgés de plus de un an est interdite entre le 1er septembre et le 31 janvier (c’est-à-dire pendant la saison de la reproduction). Cette mesure vise aussi l’éléphant de mer austral et le phoque de Ross. Sous la pression de  l’IFAW (International Fund for Animal Welfare), qui a invité à plusieurs reprises des journalistes et politiciens du monde entier à observer la chasse commerciale aux phoques pratiquée au Canada, la condamnation s’est faite de plus en plus forte et des mesures d’interdiction sur les produits dérivés du phoque ont été adoptées dans un certain nombre de pays, notamment en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas. En avril 2008, l’Union européenne envisageait de généraliser cette interdiction.

Même lorsqu’ils ne sont pas la cible des pêcheurs, il arrive que ces animaux périssent par accident ou par négligence. Ainsi, les pêcheurs de saumons de l’Alaska et de Grande-Bretagne tuent (en toute légalité) les phoques communs et les phoques gris qui s’approchent trop de leurs filets. En Norvège, c’est dans des filets à morues que les phoques du Groenland meurent noyés.

Parmi les espèces de phoques encore présentes au début des années 1900, une au moins s’est déjà éteinte : le phoque-moine des Caraïbes.

Il restait à peine une centaine d’éléphants de mer boréals à la fin du xixe siècle. Mais des mesures de protection radicales ont porté la population à 120 000 unités dans les années 1980, et elle continue d’augmenter.

Le phoque-moine de Hawaii, dont il restait 1 400 spécimens au début des années 1980, est toujours une espèce menacée.

Le phoque-moine de Méditerranée est aujourd’hui en « danger critique d’extinction ». Chassé au xixesiècle, puis victime de la destruction de son habitat, de la pollution et de la pêche, ce joli phoque, autrefois retranché sur des îlots déserts de Grèce et de Turquie, ou au fin fond des grottes de Mauritanie, a dû s’éloigner des rives. , Les effectifs restants sont estimés à moins de 500 individus éparpillés sur un immense territoire, ce qui rend leur reproduction très problématique. Une conférence internationale s’est ainsi tenue à Antalya (Turquie) en 2006 pour dresser un bilan des mesures de conservation de l’espèce prises depuis les années 1990 et a émis diverses propositions, dont la création de zones de protection avec la collaboration des communautés locales de pêcheurs. 

 

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Le phoque animal légendaire

Posté par othoharmonie le 3 janvier 2015

 

images (3)Pour les Esquimaux Inuit, le phoque est, depuis toujours, un animal légendaire, et sa pêche (ou plutôt sa chasse) est presque rituelle : patiemment, le chasseur esquimau reste des heures à l’affût près des trous pratiqués par ces mammifères dans la glace, et les harponne dès qu’ils font surface.

De nombreux contes esquimaux ont trait à l’origine des phoques. Ils tournent autour du personnage d’une jeune fille appelée tantôt « Nuliajuk » (prononcer Nooli Ah juk), tantôt Sedna. Les Inuit ont fait de Nuliajuk le plus puissant de tous leurs esprits, mère de tous les animaux et maîtresse de la mer et de la terre. Selon la légende, Nuliajuk était à la pêche avec son père lorsqu’une violente tempête, provoquée par des oiseaux qu’ils avaient offensés, mit leur bateau en péril. Pris de panique, le père décida d’offrir sa fille en sacrifice aux oiseaux et la jeta par-dessus bord. Quand elle voulut remonter dans la barque, son père lui trancha les doigts qui se changèrent en phoques.

Depuis, Sedna-Nuliajuk est la maîtresse des tempêtes et des phoques, éloignant les animaux des chasseurs quand elle est en colère. Les Esquimaux l’invoquent dans une sorte de chant magique :

« Ô Nuliajuk, déesse de la Mer, tu n’étais qu’une orpheline non désirée. Nous t’avons laissé périr.

Tu es tombée dans l’eau, et quand tu as voulu remonter dans le kayak en pleurant, nous avons coupé tes doigts. Tu as sombré dans la mer et tes doigts se sont transformés en innombrables phoques.

Toi, douce orpheline Nuliajuk, je te demande de m’envoyer un présent. Rien de la terre, mais un présent de la mer, quelque chose qui ferait une bonne soupe. Oserai-je te le dire, je voudrais un phoque ! »

 

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