La chasse aux phoques
Posté par othoharmonie le 25 décembre 2014
La chasse aux phoques est ancienne. Elle était notamment pratiquée par les Inuits dans la région arctique qui s’en sont servis pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, graisse (ou l’huile) et les os. La vocation de la chasse est toute autre aujourd’hui, les mœurs Inuits ayant d’ailleurs changé et la chasse commerciale et l’intérêt pour les peaux de phoques, qui sont d’une qualité unique, s’étant bien développés depuis leur avènement au xviiie siècle. La chasse de subsistance inuit semble bien tolérée, mais la chasse pour la fourrure ou la graisse est source de débats parfois vifs entre chasseurs et opposants à la chasse (parfois dits animalistes).
Largement répandue autrefois, en particulier pour la fourrure, la chasse aux phoques a été sujette à embargo jusqu’en 1995. Suite à l’augmentation de leur population, les phoques font à nouveau l’objet d’un commerce international avec quota annuel.
Les phoquiers utilisent diverses méthodes de chasse.
La principale méthode et qui est également développée sous la rubrique « Réglementation – Canada » consiste à asséner un fort coup sur la partie inférieure du cerveau du phoque. Les phoquiers s’aident d’un hakapik (gourdin) pour détruire cette partie du cerveau et tuer l’animal instantanément. Cette méthode est considérée comme rapide et sans souffrance pour l’animal. À la suite du coup, on considère l’animal comme cliniquement mort.
L’hakapik est un instrument régulièrement utilisé pour tuer les phoques. Il a la forme d’un long marteau et se compose de deux parties à son extrémité : le percuteur et le crochet. Lors du coup qui est donné sur la tête du phoque pour le tuer, c’est le percuteur qui est utilisé.
Après son décès, il se peut que le phoque bouge toujours, ce qui est appelé le « réflexe de nage / natatoire », donnant l’impression qu’il est toujours en vie. Ce réflexe, apparenté à des contractions musculaires désordonnées prouve que l’animal est bien mort cliniquement.
À titre d’exemple cette méthode ressemble fortement à l’abattage du bétail qui consiste à enfoncer une aiguille d’environ 5 cm dans le crâne de l’animal. Les conséquences sont les mêmes que pour le phoque, l’animal bouge sous l’effet des contractions musculaires jusqu’au saignage où l’animal est vidé de son sang et les contractions musculaires stoppent. Chez les animaux, ces étapes durent 1 minute, chez les phoques elles durent environ 15 secondes. À titre d’information, la marge d’erreur lors de l’abattage des animaux est d’environ 3,4 %, chez les phoques elle tourne environ autour des 2,4 %
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