Le phoque appelé commun
Posté par othoharmonie le 25 décembre 2014
Le phoque commun est un mammifère carnivore, de la famille des phocidés. Son espérance de vie peut atteindre 25 ans pour le mâle et 35 ans pour la femelle, avec des variations importantes selon les zones de vie et les sous-populations ou sous-espèces.
Ce terme de « veau marin » n’est réservé qu’à cette espèce de phoque, et ne doit pas être confondu avec « veau de mer » qui désigne aussi le requin taupe.
Quand l’eau monte, il adopte une position typique en « arc » ou « banane », tête et nageoires hors de l’eau, probablement pour diminuer la perte de calories des parties de son corps les moins protégées par la graisse.
Sous-espèces : source wikipedia
- Phoca vitulina concolor, qui vit sur les côtes islandaises, de l’est du Groenland, et de l’est de l’Amérique du nord (du Canada jusqu’aux États-Unis).
- Phoca vitulina mellonae, qui est une espèce des eaux douces des lacs et rivières du nord du Québec (péninsule d’Ungava) et de l’amont de la baie d’Hudson et de la baie James
- Phoca vitulina richardii, qui vit devant le littoral du Pacifique en Amérique du nord (de l’Alaska au Mexique)
- Phoca vitulina stejnegeri, qui fréquente les côte ouest de l’océan pacifique (îles Kouriles, Kamtchatka, Japon…).
- Phoca vitulina vitulina, qui ne fréquente que les côtes européennes atlantiques, du Portugal à la mer de Barents au nord.
- Phoca vitulina mellonae, qui est un des rare phoque d’eau douce. Il frequente des lacs du nord du Québec (lac des Loups Marins). La population est estimée à moins de 500 individus.
Taille : 80 cm à la naissance, jusqu’à 1,50 m à 1,80 m pour l’adulte (avec un poids de 60 à 120 kg) Pelage : du gris au brun-clair, plus ou moins tacheté. Tête : arrondie avec un net décrochement entre le front et le museau, et des narines en forme de « V ».
Rien n’échappe à un phoque veau marin, grâce à ses moustaches ou vibrisses. Celles-ci sortent de follicules, des cavités cellulaires contenant environ dix fois plus de terminaisons nerveuses que celles des moustaches d’un rat. Selon Wolf Hanke, spécialiste de biologie sensorielle à l’université de Rostock, les vibrisses des phoques se sont adaptées sur plus de 25 millions d’années pour parvenir à lire les moindres changements dans les mouvements de l’eau. Les phoques peuvent ainsi détecter les traces d’un objet dans l’eau calme, même trente secondes après son passage. Des tests ont révélé qu’ils distinguaient aussi des formes et des tailles à l’aide de ses seules moustaches.
Ce phoque autrefois comme son nom l’indique « commun » est encore présent sur les eaux littorales des océans de l’hémisphère nord (Atlantique et Pacifique). Il vit sur le plateau continental qu’il explore à marée haute à la recherche de poissons ou autres organismes qu’il consomme. Et il apprécie de se reposer à marée basse sur les bancs ou sur des parties émergées des estuaires. On le voit parfois dans les ports et quelques individus peuvent explorer l’amont de certains fleuves.
Le phoque commun et le phoque gris sont les deux espèces de phocidé qu’il est possible d’observer régulièrement sur certaines plages du nord et du nord-ouest de la France, dont la baie de Somme qui constitue sa principale zone de reproduction. En revanche, le phoque marbré n’est qu’accidentel dans ce pays. La population de phoque commun à la baie de Somme, visible à la pointe du Hourdel, s’est reconstituée suite à une phase de régression pour devenir la principale colonie de France. Elle regroupe aujourd’hui plus de 50 % de la population française.
Une colonie a en Colombie-Britannique, près de l’Alaska récemment acquis un nouveau comportement (assimilable à de la « surprédation ») en apprenant à utiliser l’éclairage nocturne pour mieux s’emparer des jeunes saumons qui descendent vers la mer.
Des dizaines de phoques se regroupent chaque printemps sous deux grands ponts(parallèles) qui enjambent la Puntledge River, près de la ville de Courtenay en Colombie-Britannique). Ils se positionnent dans le sens du courant, ventre en l’air, forment une barrière vivante et interceptent et avalent des milliers smolts (salmonidés juvéniles) lors de leur dévalaison de nuit vers la mer. Ils le font avec un taux de prédation très anormalement élevé, qui affecte la dynamique des populations de plusieurs espèces de salmonidés (La Puntledge River était historiquement l’une des zones les plus riches en saumon chinook de Colombie-Britannique, mais en 1995, seuls 208 chinook ont été comptés en dévalaison). On a tenté de perturber le comportement de ces phoques en posant en travers de la rivière une barrière mécanique maintenue par des flotteurs de lièges, cela a été un échec. On a aussi testé un dispositif d’effarouchement acoustique (pinger (halieutique)).
Le fait d’éteindre l’éclairage du pont a été plus efficace que de poser une barrière mécanique pour limiter cette surprédation. Le dispositif acoustique a été encore plus efficace, mais il pourrait laisser des séquelles auditives aux phoques qui tenteraient de l’affronter, et on ignore s’il peut affecter d’autres espèces. Ce comportement innovant et de groupe est une conséquence inhabituelle du phénomène dit de pollution lumineuse, qu’on a également constaté chez certaines espèces de chauve-souris qui ont appris à profiter des lampadaires pour se nourrir plus facilement (au risque de transformer la zone en un « puits écologique » et de finir par manquer de nourriture, après avoir ainsi piégé et mangé la plupart des insectes nocturnes en âge de se reproduire dans les environs).
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