RHINOCEROS HERBIVORE
Posté par othoharmonie le 17 décembre 2014
Les rhinocéros sont classés comme périssodactyles, mammifères herbivores caractérisés par un nombre impair de doigts, troisième doigt très développé, ongles en forme de sabot, estomac simple et deux mamelles en position inguinale ; les divers habitats et les différences dans la nutrition en soulignent l’éclectisme du désert à la savane, à la forêt tropicale. Leur extinction serait une perte tragique pour la diversité biologique de la planète. Malheureusement, depuis 1970, plus de 90 % de la population de rhinocéros a disparu, et celui de Java est considéré comme le grand mammifère terrestre le plus rare du monde. Une curiosité est que près de 230 rhinocéros africains se trouvent dans des fermes d’Amérique du Nord. Le Rhinocéros Noir1 (Diceros bicornis), à la lèvre en crochet préhensile, habitait toute l’Afrique subsaharienne ; aujourd’hui il survit à grand-peine au Zimbabwe, en Afrique du Sud, en Namibie, en Tanzanie et au Kenya. En Afrique, on compte environ 3000 rhinocéros noirs, une misère si on les compare aux 100 000 qui erraient sur le contient dans les années 60. Quatre les sous-espèces : australe (Diceros bicornis minor), du sud-ouest (Diceros bicornis bicornis), orientale (Diceros bicornis michaeli) et du nord-ouest (Diceros bicornis longipes).
Au pelage gris-marron foncé (le même que celui du rhinocéros blanc), il a deux cornes en haut du nez, celle frontale a une base arrondie (la base de la corne frontale du rhinocéros blanc est droite). La lèvre supérieure est triangulaire et musclée pour faire prise sur l’herbe quand il broute (lèvres carrées chez le rhinocéros blanc). Les oreilles sont arrondies (plus petites chez le rhinocéros blanc). Dans la prairie du lowveld, mais pas dans les zones plus sèches, les flancs sont généralement marqués par des taches plus foncées, parfois saignantes, causées par des vers parasitaires (ce n’est pas le cas chez le rhinocéros blanc). La hauteur de l’épaule est entre 140 et 165 cm ; le poids est d’environ 700-1000 kg. Longueurs approximatives de la corne : frontale 105 cm, celle située derrière 52 cm ; les cornes poussent 4-6 cm par an et elles ont tendance à être plus longues et plus fines chez les femelles. Les mâles ont un grand pli sur le dos qui descend jusque derrière les pattes arrière. Les petits avancent derrière les mères (les petits rhinocéros blancs courent devant).D’un tempérament imprévisible, quand il charge, il émet un grognement coléreux. Les femelles avec les petits sont extrêmement dangereuses et il faut les éviter.
L’empreinte n’est pas dentelée sur l’arrière (elle l’est chez le rhinocéros blanc).
Le Rhinocéros Blanc (Ceratotherium simum) est présent au Congo, au Kenya, en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Botswana, en Namibie et au Swaziland. Il compte deux sous-espèces, le Rhinocéros blanc austral (Ceratotherium simum simum) et du nord (Ceratotherium simum cottoni) qui survit au Congo (République démocratique) dans le Parc National de la Garamba et on estime que quelques rhinocéros blancs « cottoni » sont encore présents au Soudan méridional. Par le passé, il était très répandu dans la savane septentrionale à l’ouest du Nil Blanc et dans la savane méridionale au sud du Zambèze. L’environnement ouvert et sa nature non agressive l’ont rendu particulièrement vulnérable à la prédation humaine. Le rhinocéros blanc, dit des Boeri witrenoster, a été » découvert » en 1817 à Kuruman, l’oasis du Kalahari, par William Burchell (1782-1863). La distinction entre rhinocéros blancs et noirs continue de donner lieu à des absurdités sur leur non-couleur grisâtre qui en réalité est tout à fait semblable pour les deux espèces. L’origine du nom » blanc » est simplement due à une erreur d’interprétation du mot hollandais wijt qui signifie large, pour définir les lèvres du Ceratotherium simum, maladroitement traduit en anglais par white blanc, au lieu de wide large.
Pour distinguer l’autre espèce, à la lèvre supérieure en crochet, on a donc arbitrairement adopté le mot » noir « .
La couleur et la boue durcie sur la peau qui permet d’éliminer les parasites n’ont donc rien à voir avec ces noms, désormais entrés dans l’usage. Depuis le XIXe siècle, la réduction des aires disponibles et sa destruction comme animal nocif en ont réduit le nombre à trente individus isolés dans le Zululand. Heureusement, avec la constitution de la réserve faunique d’Umfolozi en 1897, dès les années 60 on pouvait exporter des exemplaires de Umfolozi-Hluhluwe vers les réserves de Mkuze, Kruger, Pilanesberg, Phinda,Waterberg et Madikwe, ainsi qu’au Zimbabwe et au Botswana. Il en existe actuellement près de 5000, dont la plupart en Afrique du Sud.
Haut deux mètres, avec une bosse prononcée au niveau des épaules, pesant deux tonnes, c’est le plus grand mammifère terrestre après l’éléphant (bien qu’il soit dépassé pour le poids par l’hippopotame). La peau est rugueuse. Il possède deux cornes, celle frontale mesure en moyenne 60 cm et elle est plus longue mais plus fine chez la femelle ; la corne arrière est beaucoup plus courte, plus triangulaire. Ses oreilles sont directionnelles et indépendantes : si on l’approche par l’arrière, il ne se retourne pas, mais il tourne les oreilles pour suivre les déplacements.
En attention, il avance bien droit, la tête haute, les oreilles tendues. Il charge tête basse, avec les oreilles en arrière et en grognant. Les petits marchent devant la mère. Les rhinocéros blancs sont plus tranquilles que les noirs, certains sont très lunatiques et d’autres taquins, et il ne faut jamais oublier la règle selon laquelle tout animal sauvage est imprévisible. Quand il prend un air menaçant, il frotte la corne par terre et prend une posture tête basse avec les oreilles en arrière, avec des grognements. Les femelles avec les petits sont extrêmement protectrices et il faut les éviter. Les empreintes sont dentelées sur l’arrière.
Extrait de : Le Rhinocéros – Histoires fantastiques et légendes authentiques en Français
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