l’aigle révèle l’équilibre du milieu naturel
Posté par othoharmonie le 22 novembre 2014
Quel que soit l’habitat considéré, l’aigle intervient de façon déterminante sur l’écologie, à la fois comme prédateur et « superprédateur ». En raison de l’immensité de son territoire et donc de l’abondance locale et de la variété des proies, l’aigle dispose en permanence de réserves alimentaires potentielles qui, dans des conditions normales, lui permettent de subsister et de subvenir à tous les besoins d’une nichée.
On a pu calculer qu’un couple d’aigles n’exploitait annuellement que de 1/14 à 1/129 des richesses offertes par le milieu. Le grand rapace obéit ainsi aux lois naturelles et n’épuise pas les ressources de son habitat. Au contraire, ce dernier conserve un équilibre, car un rapport convenable est maintenu entre les réserves nutritives de base (végétaux, insectes), les proies qui les consomment et les prédateurs qui chassent ces proies.
Comme tous les prédateurs, l’aigle exerce une fonction à la fois sélective et sanitaire.
Il sélectionne : en capturant les animaux affectés d’une tare quelconque, il les élimine, par là même, du cycle reproducteur d’une espèce qu’ils auraient, à terme, affaiblie. Son rôle sanitaire revêt deux aspects : il prévient les épidémies en supprimant des individus malades ou contagieux, et il nettoie les charognes avant qu’elles ne se transforment en foyers d’infection. La présence de l’aigle révèle l’équilibre d’un milieu et en maintient la qualité.
En tant que superprédateur, il limite le nombre des prédateurs ; il évite ainsi un prélèvement trop important des proies situées en bas de la pyramide alimentaire (petits mammifères et oiseaux se nourrissant de plantes ou d’insectes). Son rôle – fondamental – consiste à empêcher un déséquilibre néfaste.
Les autres aigles du genre Aquila jouent également un rôle important dans les milieux qu’ils occupent, chaque espèce s’inscrivant dans la chaîne alimentaire, tant sur les lieux de nidification que dans les zones d’hivernage.
L’aigle pomarin, lors de son séjour estival en Europe, consomme de nombreux petits rongeurs (campagnols, rats, hamsters, spermophiles), qui détruisent le couvert lorsqu’ils existent en trop grand nombre). Au cours de son hivernage en Afrique orientale, il se nourrit surtout de termites ou capture au nid de jeunes Quelea(travailleurs), petits passereaux très prolifiques et ravageurs de récoltes.
Les aigles des steppes se contentent de sousliks pendant la saison de nidification en Eurasie. En Afrique, durant l’hivernage, leur régime diffère selon l’âge des oiseaux. Les adultes chassent seuls et se nourrissent de petits mammifères et de charognes. Les jeunes immatures, en groupes, imitent les aigles pomarins et fondent sur les termites et les jeunes Quelea.
L’aigle de Verreaux est un sédentaire des zones montagneuses d’Afrique orientale et méridionale. Parmi ses proies – des mammifères de taille moyenne – figurent en priorité des hyrax gris (sorte de damans) et des damans des rochers qui ressemblent à de gros cobayes.
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