L’adolescence des aiglons
Posté par othoharmonie le 22 novembre 2014
Après trois mois passés dans le nid, sous la surveillance attentive de leurs parents, les aiglons découvrent la technique complexe du vol et apprennent à la maîtriser. Aux premiers essais, des accidents se produisent, en particulier à l’atterrissage. Les apprentis calculent mal leur vitesse et culbutent. Ils courent alors se réfugier dans l’aire. Ils répètent ce manège jusqu’aux premiers succès. Ils s’enhardissent et sont bientôt capables d’accompagner leurs parents pour apprendre les secrets de la chasse et les imiter. Le groupe familial peut rester soudé pendant encore trois mois, tant que les petits chassent avec les adultes pour la nourriture. Tolérés parfois jusqu’au printemps qui suit leur naissance, ils sont, par la suite, exclus du territoire parental. Commence alors une longue errance jusqu’à leur maturité sexuelle, vers trois ou quatre ans. Les jeunes immatures tentent rarement de pénétrer dans des territoires occupés ; ils se maintiennent en marge de ceux-ci et sillonnent des régions où l’espèce ne niche pas. Les aiglons des régions nordiques entreprennent alors de longs voyages qui ressemblent à des migrations.
sur un autre registre……
Napoléon II – dit l’Aiglon – le Mythe
Depuis la mort de Napoléon Ier, le parti libéral en France tourne volontiers les yeux vers l’Autriche, qui retient en cage « l’Aiglon ». Béranger (les Deux Cousins), A. M. Barthélemy (le Fils de l’homme, 1829), entre autres, exaltent le noble « prisonnier ».
Après la révolution de 1830, le « culte » de Napoléon II prend des proportions considérables ; certains libéraux songent même à appeler au trône le fils du grand Empereur ; en 1831, quelques enthousiastes prononcent son nom quand il est question de donner un roi aux Belges. Mais l’Autriche garde bien son prince ; et c’est à Schönbrunn qu’il meurt, de phtisie, le 22 juillet 1832.
Parmi les poèmes inspirés par sa mort, le Napoléon II de Victor Hugo est l’un des plus beaux : le titre et le mouvement de cette pièce semblent avoir inspiré à Edmond Rostand le drame l’Aiglon (1900), dont la reprise perpétue l’un des épisodes les plus touchants de l’« épopée napoléonienne ».
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