Le Grand Pingouin dans la culture
Posté par othoharmonie le 16 octobre 2014
Le Grand Pingouin est l’un des oiseaux disparus le plus souvent cité dans la littérature anglophone. Il apparaît dans plusieurs ouvrages destinés aux enfants, comme dans The Water-Babies, A Fairy Tale for a Land Baby de Charles Kingsley et Le mystère du golfe bleu d’Enid Blyton. Ces deux livres relatent la disparition du Grand Pingouin : dans le premier, un Grand Pingouin narre la disparition de son espèce, et dans le second, le personnage principal cherche en vain une colonie perdue de cette espèce. Mais le Grand Pingouin apparaît dans bien d’autres œuvres de fictions à titre secondaire. Ainsi, dans le roman historique de Patrick O’Brian The Surgeon’s Mate, un Grand Pingouin est capturé par le naturaliste imaginaire Stephen Maturin. Ce livre relate par ailleurs la capture d’une colonie entière de Grands Pingouins. Le Grand Pingouin est également le sujet du roman The Last Great Auk écrit par Allen Eckert, qui raconte comment le dernier Grand Pingouin vit petit à petit l’extinction de son espèce. L’oiseau apparait également dans Sea of Slaughter de Farley Mowat. C’est aussi le sujet d’un ballet, Still Life at the Penguin Cafe, et d’une chanson, A Dream too Far, dans le Rockford’s Rock Opera.
Le Grand Pingouin est également évoqué dans d’autres langues, comme en français, dans L’Île des Pingouins, un roman satirique de 1908 d’Anatole France, prix Nobel de littérature, qui raconte l’histoire fictive d’une population de Grands Pingouins, parodie de l’Affaire Dreyfus. Le Grand Pingouin constitue également une des possessions de valeur de Baba le Turc dans l’opéra d’Igor Stravinski, La Carrière du libertin.
Aussi bien le dodo que le Grand Pingouin symbolisent les espèces éteintes et les risques qui planent sur la biodiversité du fait des pratiques de l’homme. Dans ce cadre, le « Projet Rescousse » a vendu durant un temps limité des bières sur lesquelles apparaissaient un Grand Pingouin, au profit du fonds sur la faune en danger de la Fondation de la faune du Québec. C’est également la mascotte de l’Archmere Academy à Claymont, dans le Delaware, du Sir Sandford Fleming College dans l’Ontario, et de la Choral Society de l’université d’Adélaïde (AUCS) en Australie. C’est aussi la mascotte des Knowledge Masters, compétition de culture générale. Le périodique américain de l’American Ornithologists’ Union est appelé The Auk en l’honneur de cet oiseau. Selon les mémoires rédigées par Homer Hickam, Rocket Boys, et son film, Ciel d’octobre, les premiers missiles qu’il a fabriqué avec ses copains avait été baptisés Auk. Même une entreprise fabriquant des cigarettes, la British Great Auk Cigarettes, porte le nom de cet oiseau. Walton Ford, le peintre américain, a représenté deux fois cet animal : The Witch of St. Kilda et Funk Island. Le peintre et écrivain anglais Errol Fuller a peint Last Stand pour illustrer sa monographie sur l’espèce. Le Grand Pingouin apparait également sur un timbre sorti à Cuba en 1974.
Les plus anciennes représentations connues du Grand Pingouin sont les peintures de trois spécimens dans la grotte Cosquer en Méditerranée. Ces peintures datent de la dernière glaciation, lorsque l’aire de répartition du Grand Pingouin englobait la mer Méditerranée.
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