Posté par othoharmonie le 7 septembre 2014
Les tiques ont des habitats variés selon les espèces. Celles très dépendantes de l’humidité, sont soit inféodées aux milieux forestiers, péri-forestiers ou boisés, soit confinées dans des abris de taille réduite permettant le maintien de l’humidité (nids, terriers, grottes, étables …). Quelques espèces sont adaptées aux climats secs, voire désertiques.
La plus grande variété d’espèces se rencontre en zones chaudes, mais des espèces recherchent les zones tempérées ou fraîches (voir la faune des tiques de France, Pérez-Eid, 2007). Les micro-habitats qu’elles occupent varient selon l’espèce et le stade de développement. Les larves et nymphes ont besoin d’une humidité relative plus élevée (50 à 80 % du seuil de saturation selon les espèces). Les adultes de certaines espèces supportent plusieurs heures de climat aride, en se réhydratant la nuit et le matin avec la rosée.
Selon leurs exigences en matière d’habitats (auxquels elles sont plus ou moins inféodées), on classe les tiques en espèces hygrophiles (des milieux humides) ou xérophiles (des milieux secs) et en :
- espèces exophiles : c’est-à-dire non inféodées à un biotope de petites dimensions, ce sont des tiques qui sont dispersées dans la végétation de lisière, les fourrés ou les bordures de pâturages. Elles chassent à l’affût sur la végétation basse soit des petits animaux, surtout aux stades larvaires et nymphaux, soit de grands animaux, carnivores, ongulés… lorsque la tique est adulte.
- espèces pholéophiles ou endophiles ou nidicoles (vivant dans les nids) : inféodées (à un seul ou à plusieurs stades de leur développement, y compris mues, pontes et phases de repos) à des habitats spécialisés ou à des conditions thermohygrométriques particulières (terrier de rongeur en général, caractérisés par le noir et un microclimat très stable (avec humidité élevée). En zone froide et en hiver, la température d’un animal hibernant suffit à protéger les larves, nymphes ou œufs de certaines tiques du gel ou de l’aridité du climat extérieur). Certaines espèces accomplissent la totalité de leur cycle dans un terrier, et très rarement dans nos habitations (plus fréquemment dans des chenils, étables..) en se nourrissant alors sur des animaux domestiques (Rhipicephalus sanguineus est un exemple de tique devenue « domestique » ou endophile). Leurs « hôtes » sont plutôt des reptiles, micro-mammifères ou petits mammifères (lapins, lièvres, hérissons) ou des oiseaux (qui contribuent alors à leur large dispersion),
- espèces mixtes : leurs larves et nymphes sont généralement pholéophiles alors que les adultes seront exophiles.
Pour de très nombreuses espèces de tiques (en forêt tropicale notamment), les hôtes sont mal connus et les exigences des œufs, des larves et des nymphes encore plus.
Publié dans PUCE - POU | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 7 septembre 2014
Peu des œufs pondus donneront une tique adulte. Les œufs, larves ou adultes de nombreuses espèces de tiques meurent quand il fait trop froid ou trop sec. Si l’humidité du sol suffit généralement à protéger les larves de la dessiccation, une forte humidité et hygrométrie favorisent plusieurs espèces de nématodes et de champignons entomopathogènes qui peuvent infecter et tuer les tiques, soit directement soit via des bactéries symbiotiques.
Les larves, nymphes et adultes peuvent aussi directement être mangées au sol par des oiseaux, reptiles et autres animaux insectivores (une poule peut ainsi manger 200 tiques par heure dans une zone fructueuse), voire sur leur hôte (par exemple par le héron garde-bœufs ou lors de comportements d’épouillage), mais les animaux qui mangent des tiques servent aussi d’hôtes à diverses espèces de tiques, dont celles qu’ils mangent.
La prolificité des tiques, et leur résistance quand leurs conditions de vies sont bonnes laisse penser qu’elles pourraient s’adapter aux acaricides et antiparasitaires voire à certains moyens de lutte biologique. Quelques recherches portent depuis peu sur diverses stratégies de lutte biologique contre ces hématophages.
Les tiques (œufs, larves, nymphes et imago) semblent dans la nature surtout contrôlés par plusieurs catégories de micro-organismes parasites et « entomopathogènes », dont :
- Champignons parasites, dont par exemple Metarhizium anisopliae, Beauveria bassiana, Paecilomyces fumosoroseus qui s’avèrent en laboratoire rapidement mortels pour les tiques Ixodes ricinus (en 5 à 25 jours…). En lutte biologique, des blastospores pourraient même être encore plus efficaces que des conidiospores.
- Nématodes, dont par exemple plusieurs sous-espèces de Steinernema et d’Heterorhabditis qui sont capables d’inoculer leurs bactéries symbiotes (Xenorhabdus, Photorhabdus) dans les tiques qu’ils parasitent, qui en meurent rapidement. Ces bactéries liquéfient en effet l’intérieur de la tique (lyse) que les nématodes peuvent ensuite digérer. Les nématodes ne se reproduisent pas dans la tique, mais ensuite dans l’eau interstitielle du sol ou dans le sol humide). (Des forêts trop drainées, trop sèches et trop éclairées (comme presque tous les nématodes, ces espèces sont lucifuge) pourraient favoriser la régression de ces nématodes. In vitro, 10 à 40 % des tiques femelles non alimentées et contaminées meurent ; S. carpocapsae semblant être le nématode le plus souvent mortel pour ces tiques, d’autant plus que sa densité dans le milieu est élevée (deux fois plus de mortalité avec un « ensemencement » de 600 nematodes/cm2 de substrat que pour 300 nematodes/cm2).
- Guêpes parasitoïdes qu’on voudrait aussi utiliser pour la lutte biologique contre les tiques mais qu’on ne sait pas encore élever en masse. Ixodiphagus hookeri antérieurement nommée Hunterellus hookeri ou Ixodiphagus caucurtei est l’un des principaux parasites de tiques du genre Ixodes ricinus.
- Bactéries pathogènes pour les tiques : par exemple, on a découvert par hasard dans une colonie de tiques élevée en laboratoire une bactérie à pigment jaune, Gram-négatif qui se reproduit dans l’intestin des tiques, en tuant une grande partie des tiques molles qu’elle infecte (100 % de mortalité si plus de 106 bactéries/ml), mais non les tiques dures qui s’en débarrassent en 24 h environ.
Publié dans PUCE - POU | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 7 septembre 2014
Une invasion de poux est annoncée dans l’école de votre enfant ? Pas de panique… Inoffensives, ces bestioles sont juste envahissantes et désagréables. Pour éviter qu’elles ne gagnent la famille ou les exterminer si elles se sont déjà invitées, ce n’est pas très compliqué.
Petit mais costaud. Long de 2-3 mm, Pediculus humanus capitisappartient à la famille des hématophages, ce qui signifie qu’il se nourrit de sang. Les poux se multiplient à grande vitesse : au quotidien, une femelle pond jusqu’à 4 œufs, appelés aussi lentes. Six à huit jours plus tard, une larve sortira de chacune d’entre elles.
Vous l’aurez remarqué, les poux ont une attirance particulière pour la chevelure mais aussi la barbe et même les sourcils. Ils s’accrochent ensuite volontiers aux bonnets, aux oreillers et brosses à cheveux. Quant aux démangeaisons qui gâchent la vie, elles sont dues à leur… salive particulièrement irritante, produite en quantité lorsqu’ils sucent le sang.
Vérifiez la tête du petit. Pour savoir si votre enfant a des poux, brossez-lui les cheveux mèche par mèche, chaque jour. Vérifiez avec soin le haut de sa nuque et l’arrière de ses oreilles. Si la présence de poux a été signalée à l’école, lavez par précaution son bonnet et/ou son écharpe.
Il se gratte ? C’est trop tard, l’envahisseur a débarqué. Pour le vaincre, de nombreuses stratégies s’offrent à vous. Aérosols, lotions, shampooings, poudres… interrogez votre pharmacien sur la conduite à tenir. Surtout, conformez-vous au mode d’emploi du produit. Vous pouvez aussi recourir chaque jour au « peigne fin sur cheveux mouillés ». Cette option est efficace, à condition d’y consacrer au moins 30 minutes chaque jour pendant environ 2 semaines. Vous aurez ainsi la certitude que les poux et lentes ont bien disparu.
Plus original, vous pouvez aussi faire un shampooing… à la mayonnaise ! Il paraît que cela fonctionne plutôt bien. Une fois la friction réalisée, mettez-lui un bonnet de douche et attendez le lendemain matin pour rincer, à l’eau et au vinaigre blanc. Il ne vous restera plus qu’à (re)laver les oreillers, draps, coussins, bonnets, écharpes et autres chemises.
Source : INPES, Votre enfant à des poux ?
Publié dans PUCE - POU | Pas de Commentaire »
Posté par othoharmonie le 7 septembre 2014
L’aire de distribution des tiques (sauf peut-être en zone très aride) s’étend nettement, notamment en altitude. Ceci va probablement s’accompagner d’une augmentation des régions touchées par les maladies transmises par les tiques.
La recherche évoque plusieurs causes, complémentaires et aggravantes, de pullulation ;
- les modifications climatiques, favorisant en zone froide et tempérée la survie hivernale des tiques, et favorisant leur remontée en altitude ; le facteur climatique pour certaines espèces semble être un des bons signes annonçant des pullulations ou changements d’aire de répartition.
- des modifications environnementales profondes, d’origine anthropique, incluant :
- une raréfaction des ennemis des tiques en liaison avec une large contamination de l’environnement par les insecticides, qui pourrait expliquer un recul important des insectes et acariens parasites-prédateurs, notamment les guêpes parasitoïdes, ainsi que par les fongicides, avec la régression des nombreuses espèces de champignons entomopathogènes, avec aussi un recul des nématodes parasites des tiques.
- des modifications paysagères (En Amérique du Nord les tiques seraient plus nombreuses dans les forêts plus fragmentées, peut-être en raison de l’augmentation des cultures en lisière),
- la densification des hôtes des tiques artificiellement alimentés : rongeurs, sangliers et cervidés notamment très favorisés par l’agrainage, mais aussi par l’étendue croissante des cultures céréalières en lisière forestière, et la perte de milliards de grains de céréales le long des axes de transport (route, voies ferrées) après les moissons, etc. (quantifiée sur certains axes aux USA, car attirant des sangliers qui causent des accidents).
- la densification des hôtes liée à la disparition de leurs prédateurs, pourchassés ou décimés par les polluants. Les zones de pullulation de tiques correspondent souvent à des zones où les grands prédateurs ont disparu et où le grand gibier est (sur)alimenté.
Publié dans PUCE - POU | Pas de Commentaire »