Controverses au sujet du Moustique
Posté par othoharmonie le 11 août 2014
Le mot « moustique » ne vient pas du latin mais de l’espagnol « mosquito », cher à Vanessa Paradis. Issus de larves aquatiques, les moustiques achèvent leur cycle de façon aérienne et leur prolifération est remarquable au printemps. Leur durée de vie varie de 1 à 4 semaines et, une fois de plus comme diraient certains, ce sont les femelles qui nous vampirisent. En effet, le moustique, de façon générale, a un penchant naturel pour le nectar des fleurs, au même titre que d’autres espèces où l’homme trouve sa place à travers des dégustations d’hydromel, offrant ainsi une pollinisation entomophile des plantes et assurant la variété de celles ci, mais ce sont les femelles fécondées qui viennent pomper notre sang qui permettra à leurs oeufs d’atteindre la maturité, venant gâcher nos soirées estivales pour le plus grand bien de leur progéniture. Mais, si nous servons à alimenter les couveuses, leur prolifération exponentielle potentielle est limitée car ils sont également au menu des oiseaux, des poissons, des batraciens… AAAh, le merveilleux cycle de la vie !!!
Malgré leur origine aquatique, des marécages aux eaux stagnantes des rivières, des rivages au flan des montagnes, de l’eau croupissante des pots de fleurs à la mare au fond du jardin, le moustique s’est rapidement adapté aux modifications de son environnement et les pays, comme chaque été, tentent d’enrayer cette invasion napoléonienne, soit par des insecticides biologiques, soit en assainissant les berges…. Le mieux serait tout de même un refroidissement climatique car ces chers piqueurs supportent mal le froid. De là à aller passer mes vacances aux îles Shetland…
Qu’en est il de la transmission des virus. Comme dit plus haut, sous nos latitudes, rien à craindre quant aux chikungunya, dengue, paludisme, filariose et autre fièvre jaune, car il fait trop frais pour permettre aux espèces vectrices de ces virus de se retrouver chez nous. Mais attention, pour ceux qui comptent fréquenter au cours de vacances méritées des latitudes plus chaudes, car de la Réunion à la Martinique en passant par l’Afrique et l’Asie, l’épidémie est bien présente. Et comme il n’existe à l’heure actuelle, ni traitements, ni vaccins, pour la plupart des maladies citées précédemment, l’attention est de rigueur. Histoire de ne pas vous laisser inculte, voici quelques symptômes qui laissent présager d’une piqûre d’Aedes albopictus, moustique vecteur du chikungunya et de la dengue: forte fièvre, courbature, maux de tête, fatigue intense (presque les symptômes de la grippe) et au risque de me répéter, mieux vaut se prémunir de ces attaques car pas de remède !!! Et puis une dernière remarque pour les paranoïaques: pas de risque de contracter le HIV car les moustiques injectent leur salive et pas le sang qu’ils auraient pu prélever avant de vous piquer.
Alors comment se prémunir ?? Passer chez votre pharmacien préféré et adoré qui saura vous conseiller en fonction des régions visitées. A titre d’exemple, il pourra vous orienter vers des insecticides se présentant sous différentes formes, du spray au roller en passant par le stick, des répulsifs, des diffuseurs électriques, des bracelets à recouvrir d’huile essentielles, des appareils à ultrasons… et toujours de bons conseils, le pharmacien vous demandera si vous avez des animaux domestiques car certains d’entre eux y sont sensibles et pourraient être perturbés. D’autres outils que vous pourriez utiliser dans cette chasse à l’importun, sont les plantes. Quelques pots bien placés de mélisse, de basilic à petites feuilles (pas celui dont on fait un usage courant en cuisine), des géraniums, le pyrèthre, la citronnelle, vont par leur parfum faire obstacle à leur présence et vous permettre de passer d’agréables soirées sur vos terrasses. Et dernier petit conseil avisé, penser à vider régulièrement l’eau stagnante sous vos pots de fleurs afin d’éviter de leur offrir un nid douillet ou mieux encore, si vous êtes tête en l’air ou peu enclin à cette tâche domestique, glisser une petite pièce de monnaie en cuivre. Ce métal empêche et/ou ralentie leur croissance en fonction de l’espèce considérée. Mais le meilleur remède reste de loin le port de vêtement recouvrant tout le corps (non, je ne fais pas l’apologie de la burqua) ou une bonne vieille moustiquaire voire partager sa couche avec une peau à moustique…
D’ailleurs qu’en est il de cette mythologie où certains épidermes seraient des mets de qualité pour ce diptère ?? On n’a pas spécialement une peau à moustique mais leur caractéristique génétique les attire vers les corps émettant de fortes quantités de CO2, les corps dégageant de fortes chaleurs (hé oui messieurs les radiateurs tant aimés de nos conjointes qui aiment à glisser leurs pieds froids sur nos corps), les couleurs et les fortes odeurs corporelles, sachant que les parfums les attirent d’autant plus… attention mesdames. Si vous répondez à ces critères… pas de bol. Car nuitamment, les femelles hématophages viendront se poser sur vos corps bronzés, tremperont leur trompe à travers l’épiderme jusqu’à un capillaire, déverseront avec une joie certaine un peu de leur salive, dont l’effet est anesthésiant et anticoagulant et pomperont votre sang jusqu’à plus soif.
Vu sur le site : http://www.globepharma.org/
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