Des Moustiques à la fête dans le Var
Posté par othoharmonie le 10 juillet 2014
Ce sont des « monstres » qui mesurent moins d’1 centimètre. Noirs tachetés de blanc, leur bourdonnement caractéristique sème la terreur chez les Azuréens. Oui, les moustiques tigre sont toujours là, particulièrement actifs en ce mois de novembre. En cause : le climat clément et la baisse de vigilance des citoyens.
« Les températures particulièrement douces expliquent ce phénomène. Les moustiques ne sont pas encore en période d’hivernage. Quand l’épisode froid arrivera finalement, les moustiques disparaîtront »indique Franck Roturier, responsable du service des parcs et des jardins de Menton, ville où le moustique tigre a été découvert pour la première fois en 2004.
« Après l’été, qui correspond à leur pic d’activité, les moustiques préparent la saison d’hiver,explique Bernard Cadiou, le chef d’agence de l’EID Méditerranée (Entente interdépartementale pour la démoustication) pour les A.-M. et le Var. Une partie de ces œufs va éclore avant l’hiver et une autre partie n’éclora qu’au printemps prochain. Autrement dit quand les conditions idéales seront réunies : un équilibre entre le jour et la nuit et une moyenne des températures de 14 °C de jour comme de nuit ».
Une telle omniprésence de ces animaux de (mauvaise) compagnie est aussi due à notre baisse de vigilance. Passé l’été, on oublie vite de surveiller les eaux stagnantes, de vider les coupelles. « Les bonnes habitudes doivent être conservées de mai à décembre. Le moustique ayant un rayon d’action de 80 m, tout le monde doit agir »explique le directeur de l’EID, organisme placé sous l’égide du conseil général des Alpes-Maritimes.
« Si l’on a un bassin, quelques poissons éradiquent les moustiques. Et au fond des coupelles, un peu de terre fait le même effet que de l’eau. L’utilisation d’insecticide n’est pas recommandée, car le moustique développe ensuite un gène de résistance »conseille Franck Roturier. Petite consolation : pour l’heure, les moustiques tigres sont sains. « Cette année, sur 172 cas suspects, nous avons identifié 61 cas de dengue confirmés et un cas de chikungunya,déclare-t-on à l’Agence régionale de santé PACA. Il n’y a pas eu de cas autochtone, que des cas importés. »
Savoir +
Durant l’été 2013, l’EID a traité près de 1 200 lieux dans une trentaine de communes des Alpes-Maritimes.
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