Kangourou pour portage

Posté par othoharmonie le 5 juin 2014

 

220px-The_Childrens_Museum_of_Indianapolis_-_Kiowa_cradle_board_-_overallLe terme « portage d’enfants » fait référence aux techniques permettant de porter les enfants de telle sorte qu’il y ait un contact physique étroit entre le porteur et celui-ci.

Un des porte-bébés qui existent est l’écharpe ou foulard de portage que l’on noue, mais de nombreux autres systèmes existent : tels que le sling, les porte-bébés « kangourou », les porte-bébés de type asiatique (chinois, mei tai..), le portage sur le côté qui probablement le plus ancien.

Le portage se développe en Occident depuis les années 70, en lien avec une évolution de la façon de s’occuper des bébés, un regain pour le maternage et la proximité mère-enfant. L’association Internationale la leche League a permis la diffusion dans le monde entier de porte-bébés aux mères allaitantes. Parallèlement, une mère de jumelles a importé en Allemagne des techniques d’origine sud-Américaine, en utilisant de longues bandes de tissu d’environ 70 cm de large, pour porter le bébé en appui sur les deux épaules. Erika Hoffman, créatrice de la marque Didymos, a ainsi importé les écharpes tissées et des techniques qui sont toujours utilisées et qui se sont perfectionnées depuis.

Pour les mamans, il semble que le portage contribue à réduire les risques de dépression du post-partum, la mère se sentant alors forcément moins à l’écart. La présence sur soi du bébé faciliterait la stimulation hypophysaire favorable à l’allaitement. Par ailleurs, le support de type écharpe est largement utilisé pour placer confortablement l’enfant en position d’allaitement

Pour les papas, l’un des principaux avantages du portage est de leur permettre un contact physique et privilégié avec leur enfant.

Il est à noter que le développement du portage en Occident a coïncidé avec l’accroissement du rôle du père auprès du nouveau-né alors même que la communication associative ou commerciale sur le portage exclut encore largement les pères.

Du froid extrême auquel sont soumis les Inuits aux températures caniculaires dans lesquelles vivent les Touaregs, le bébé porté contre sa mère est ensuite protégé de l’extérieur par l’amauti dans le premier cas ou par la djellaba dans l’autre.

En revanche, l’introduction du portage en Occident s’est accommodé des vêtements de ville classique et de l’absence de vêtements de portage. Si bien que l’enfant est alors trop souvent porté par-dessus les vêtements du porteur, ce qui ne lui permet pas d’être protégé du chaud ni surtout du froid.

L’enfant est à température idéale, aux environs de 37° et, ce, quelle que soit la température ambiante, mais à condition d’être porté au plus près du corps du porteur, ce qui est le cas traditionnellement.

Les avantages attendus de ces techniques sont la stimulation continue et en douceur de l’enfant, le développement de l’attachement entre le porteur et l’enfant, le respect de la cambrure naturelle de la colonne vertébrale de l’enfant.

Les détracteurs font valoir que l’apprentissage de la capacité à trouver un sommeil autonome est d’autant retardé. mais d’autres pensent qu’en étant porté, l’enfant participe à la vie quotidienne, ce qui semble le rassurer. Constamment bercé, il serait plus calme que dans un lit immobile.

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