le Rat Kangourou

Posté par othoharmonie le 24 mai 2014

 

290px-Musky-ratle Rat Kangourou est un rongeur qui vit au sud-ouest de l’Amérique du Nord, aussi appelé Rat kangourou de Merriam, de la famille des Heteromyidae.

Avec ses 22 à 26 cm de longueur, il s’agit du plus petit rat kangourou des États-Unis. Il est globalement de couleur fauve léger sur le dessus et blanc dessous. Sa longue queue présente sur chaque côté une bande blanche plus large que les bandes sombres du dessus et du dessous ; l’extrémité de la queue est garnie d’une touffe de poils sombres. Il présente de chaque côté du museau une ligne sombre. Autre particularité, ce rongeur ne possède que 4 doigts.

Ce rat kangourou se nourrit essentiellement de graines, particulièrement de graines de mesquite (buisson appartenant au genre Prosopis), de Larrea tridentata, de Claytonia perfoliata, de Bouteloua et d’Ocotillo.

Il vit dans les zones désertiques désertiques broussailleuses à Atriplex confertifolia, Larrea tridentata ou Artemisia tridentata.

Son aire de répartition, aux Etats-Unis, couvre une partie des États du Nevada, de la Californie, de l’Utah, de l’Arizona, du Nouveau-Mexique et du Texas.

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Espèces de kangourous

Posté par othoharmonie le 24 mai 2014

 

290px-Kangaroo_ST_03La famille des kangourous, ou macropodidés, est constituée d’une soixantaine d’espèces réparties en 11 genres, et ne se rencontre qu’en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Guinée).

   Les principales caractéristiques morphologiques des macropodidés sont leur adaptation particulière au saut et leur queue musclée bien développée, ainsi que leurs membres postérieurs nettement plus longs que leurs membres antérieurs.

   Tous les membres de cette famille possèdent, chez les femelles, une poche marsupiale qui ouvre vers le haut. La denture est très proche pour tous : deux incisives et pas de canines à la mâchoire inférieure ; 6 incisives et 4 molaires par demi-mâchoire à la mâchoire inférieure et à la mâchoire supérieure.

Le genre Macropus

Le genre Macropus, auquel appartient le kangourou roux, comprend 14 espèces, dont les grands kangourous et les wallaroos, qui sont les plus grands marsupiaux terrestres actuels, et quelques espèces de petits kangourous, ou wallabies.

   Ils sont tous essentiellement crépusculaires ou nocturnes et herbivores : la plupart d’entre eux pratiquent le pâturage. Ils recherchent généralement leur nourriture de la fin de l’après-midi au matin et se reposent dans la journée. On peut toutefois les voir de jour, occupés à se nettoyer ou à se gratter.

   En plus du kangourou roux (Macropus rufus), le genre Macropus comprend :

KANGOUROU GÉANT (MACROPUS GIGANTEUS)

Malgré son nom, il n’est pas plus grand que le kangourou roux. Taille et poids : mâle, 1,80 m (plus queue, 1 m) pour environ 66 kg ; femelle, 1,20 m (plus queue, 75 cm) pour environ 32 kg. Gris argenté.

Habitat : forêts et savanes boisées de l’Est australien.

   Classée par l’U.I.C.N. (Union internationale pour la conservation de la nature), comme la plupart des kangourous, dans la catégorie « préoccupation mineure », l’espèce est toutefois protégée par les États et le gouvernement fédéral qui fixent des quotas de chasse.

KANGOUROU GRIS DE L’OUEST (MACROPUS FULIGINOSUS)

Ses dimensions et son poids sont comparables à ceux du kangourou géant. Mâle, de 94,6 cm à 2,2 m, 53 kg environ ; femelle, 27,5 kg environ. Pelage gris-brun clair à chocolat.

Habitat : forêts et savanes du sud de l’Australie.

   Sa chasse est autorisée et réglementée chaque année par des quotas.

WALLAROO NOIR (MACROPUS BERNARDUS)

Le plus petit wallaroo. De 59,5 à 72,5 cm ; queue de 54,5 à 64 cm. Poids : de 13 à 22 kg. Mâles, sombres, presque noirs ; femelles plus claires.

Habitat : forêts ouvertes d’eucalyptus et sous-bois herbeux du nord de l’Australie (territoire d’Arnhem).

   Bien que ses effectifs et sa localisation soient restreints, il ne semble pas en voie d’extinction dans son aire de répartition ; mais, après révision de son statut, il a été classé par l’U.I.C.N. dans la catégorie « quasi menacé » en 2008.

WALLAROO OU EURO (MACROPUS ROBUSTUS)

Mâle, de 1 m à 1,40 m (queue de 80 à 90 cm) ; femelle, de 75 cm à 1 m (queue de 60 à 70 cm). Brun roux à gris-bleu très sombre ; les mâles sont plus sombres que les femelles.

Habitat : zones arides et rocheuses dispersées dans l’ensemble de l’Australie, excepté les côtes nord et sud.

   Protégé et encore relativement abondant. Sa chasse est autorisée et réglementée chaque année par des quotas. L’euro Macropus robustus isabellinus est classé par le gouvernement australien parmi les espèces vulnérables.

KANGOUROU ANTILOPE (MACROPUS ANTILOPINUS)

De 77,2 cm à 1,20 m. Poids : 37 kg (mâle) ; 17,5 kg (femelle). Pelage du mâle, roux sur le dos et presque blanc devant ; femelle, gris pâle.

Habitat : forêts d’eucalyptus pourvues d’herbes en permanence du nord de l’Australie (territoire d’Arnhem).

   Encore relativement abondant.

WALLABY DE PARMA (MACROPUS PARMA)

De 44,5 à 53 cm (queue de 40 à 55 cm). Poids : de 3,2 à 5,9 kg. Brun foncé avec la gorge et le ventre blancs.

Habitat : forêts pluvieuses et plaines broussailleuses, côte est australienne et extrême nord de la Nouvelle-Zélande.

   L’espèce, déjà rare dans la nature en 1974,  a été classée en 1994 comme « quasi menacée ». Elle est commune en captivité.

WALLABY AGILE (MACROPUS AGILIS)

De 59 à 85 cm. Poids : 19 kg (mâle) ; 11 kg (femelle). Brun-jaune avec une bande blanche sur les joues et une autre sur le bassin.

Habitat : forêts ouvertes ; sud-est de la Nouvelle-Guinée et côte nord de l’Australie.

   Relativement commun.

WALLABY DE BENETT (MACROPUS RUFOGRISEUS)

De 70 à 90 cm (queue de 65 à 75 cm). Poids : de 6 à 18 kg (mâle) ; de 8 à 13 kg (femelle). Mâle, gris à roux avec le poitrail pâle ; femelle plus pâle.

Habitat : côte est du continent australien, Tasmanie, îles King et Flinders.

   Protégé dans tous les États, il peut être abattu s’il cause des dégâts aux cultures, mais ne semble pas menacé.

WALLABY À RAIE NOIRE (MACROPUS DORSALIS)

De 1,1 à 1,4 m. Poids : 16 kg (mâle) ; 5-6 kg (femelle). Pelage uni, sauf une bande dorsale sombre et une bande blanche à hauteur du bassin.

Habitat : forêts humides de l’est de l’Australie.

   Protégé par la loi. Des permis de chasse sont délivrés s’il cause des dégâts aux cultures.

WALLABY DE PARRY (MACROPUS PARRYI)

Environ 60 cm pour un poids de 3 à 4 kg. Pelage gris pâle avec une bande blanche sur la tête.

Habitat : pentes et collines à végétation éparse d’une grande partie de la côte est de l’Australie.

   En régression du fait de la déforestation, il reste encore relativement commun et profite de l’agriculture.

WALLABY D’IRMA (MACROPUS IRMA)

Espèce diurne mais peu étudiée dans l’ensemble. Il mesure environ 1,20 m. Poids : 8 kg. Bande blanche et oreilles noir et blanc.

Habitat : il cohabite avec les grands kangourous dans les forêts ouvertes du sud-ouest de l’Australie.

WALLABY DE GREY (MACROPUS GREYI)

De 81 à 84 cm. Oreilles noir et blanc, queue pâle.

Habitat : zones ouvertes et herbacées.

290px-Macropus_eugenii

   L’espèce était commune dans le sud-est de l’Australie au début du XXe siècle ; elle a complètement décliné du fait de la chasse. Avec le wallaby de Tammar (sous espèce Macropus eugenii eugenii) elle est une des deux espèces considérées comme éteintes aujourd’hui.

WALLABY DE L’ÎLE D’EUGÈNE (MACROPUS EUGENII)

De 52 à 68 cm (queue de 33 à 45 cm). Poids : de 3 à 4 kg. Gris avec des épaules et une bande dorsale rouges.

Habitat : territoires arides du sud-ouest et du sud de l’Australie.

   Quelques sous-espèces éteintes, dont celles des îles Flinders. Encore abondant sur l’île aux Kangourous, à l’est de la Grande Baie australienne.

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Marsupiaux géants disparus en Australie

Posté par othoharmonie le 24 mai 2014

 

 

Dans une région isolée du Queensland, à l’est de l’Australie, des chercheurs ont mis au jour un site abritant les squelettes d’une vingtaine de marsupiaux géants. Ces très grands wombats, dont le poids pouvaient atteindre près de trois tonnes, ont vécu dans le pays pendant plusieurs milliers d’années, avant que l’Homme n’apparaisse.

250px-Red-KangarooUne vingtaine de squelettes de marsupiaux géants a été découverte en Australie, dans une région isolée de l’Etat du Queensland, à l’est du pays. Ces restes appartiennent à des wombats extrêmement imposants, également appelés diprotodons, pouvant peser jusqu’à trois tonnes, et qui après avoir vécu dans le pays pendant des milliers d’années en Australie, ont disparu lorsque l’Homme est apparu.

Dans ce cimetière, un spécimen a particulièrement attiré l’attention des chercheurs. Très grand, et parmi les mieux préservés du cimetière, il possédait une mâchoire de quelque soixante-dix centimètres de long. Les scientifiques qui l’ont découvert et étudié l’ont baptisé Kenny, a indiqué à l’APF Scott Hocknull, un chercheur du musée du Queensland, à Brisbane, qui dirige l’équipe à l’origine de cette découverte.

Le site mis au jour est selon lui le plus riche en fossiles de wombats géants jamais mis au jour en Australie. Ce cimetière, espère-t-il, devrait offrir aux chercheurs des données précieuses quant à ces animaux et à la façon dont ils ont vécu, et les raisons de leur extinction. « Quand nous avons commencé à fouiller, j’ai été complètement renversé par la concentration des fragments » abrité par le site, raconte Scott Hocknull à l’AFP avant de préciser que ce cimetière est vieux de 100.000 à 200.000 ans.

Les plus grands marsupiaux ayant jamais existé

« C’est une mine d’or pour les paléontologues, on peut vraiment voir ce que ces animaux de la mégafaune faisaient, comment ils vivaient » s’enthousiasme le chercheur. « Avec autant de fossiles, on a une occasion unique de voir ces animaux dans leur environnement. On peut en quelque sorte le reconstruire » affirme-t-il. Les diprotodons sont des marsupiaux très impressionnants, décrits comme un « croisement entre le wombat d’aujourd’hui et un ours, le tout de la taille d’un rhinocéros« . Leur poche ventrale était si grande qu’elle pourrait aujourd’hui abriter un homme, souligne M. Hocknull.

Ces animaux ayant vécu voilà deux millions d’années, jusqu’à il y a la fin de l’ère du Pléistocène, il y a 50.000 ans, sont les plus grands marsupiaux ayant jamais existé. C’est lorsque les toutes premières tribus indigènes se sont installées en Australie que l’espèce a disparu. Mais aujourd’hui les raisons de cette extinction sont encore floues et débattues au sein de la communauté scientifique, même si l’apparition des humains est considérée comme l’origine la plus probable de la fin de l’espèce.

Les diprotodons ont toutefois laissé derrière eux une importante descendance, représentée notamment par les koalas et les wombats d’aujourd’hui. Ceux-ci ont vu leur taille considérablement réduite. Les petits animaux vivant actuellement dans le sud-est de l’Australie, en Tasmanie ainsi que dans une réserve protégée du Queensland, ne mesurent en effet plus qu’un mètre de long, et leur poids varie entre 20 et 35 kilos seulement.

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Bibliographie du Kangourou

Posté par othoharmonie le 24 mai 2014

Les kangourous de Pierre Darmangeat Les kangourous
Auteur : Pierre Darmangeat 

La découverte par l’image et par le récit d’un animal fascinant : description, habitat, alimentation, comportement, reproduction. De superbes photographies pour voir les animaux au cœur de leurs activités. Un portfolio en début d’ouvrage pour suivre le fil de leur comportement.

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Le kangourou de Stéphanie Ledu Le kangourou
Auteur : Stéphanie Ledu 

Bonk ! Bonk ! Un drôle d’animal bondit dans le désert rouge, comme un homme avec les pieds attachés. C’est le kangourou roux, le plus grand des marsupiaux. Dans la poche de maman, le petit est bien à l’abri. Ce géant paisible est la mascotte de l’Australie mais, accusé de brouter l’herbe des moutons, il est aussi chassé sans pitié…

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L'ivresse du kangourou et autres histoires du bush par Cook

Kenneth Cook

ISBN : 2290042447 
Éditeur : J’ai Lu (2013) 

Note moyenne : 3.57/5 (sur 61 notes)Ajouter à mes livres

Résumé :

« Il y eut une longue pause, durant laquelle Benny émit de petits bruits de bouche compatissants, et enfin le kangourou ouvrit ses deux yeux injectés de sang. Je vous jure qu’à cet instant, il a grimacé… Puis il bondit soudain par-dessus la palissade et partit comme un bolide vers la brasserie. »
 
Que faire face à un kangourou qui a pris goût à la bière ? Peut-être pas le poursuivre à travers toute la ville pour le mettre en état d’arrestation… sauf chez Kenneth Cook dont les mésaventures trouvent toujours une issue aussi hilarante qu’absurde. Une simple partie de voile dans la baie de Sydney, un séjour forcé dans une cabane en compagnie d’un rat, la présence 
d’inoffensifs lézards à bord d’un avion, tout devient homérique! 

 

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Chèvre noire d’un cimetière de la Drôme

Posté par othoharmonie le 23 mai 2014

 veillant sur les morts et attachée aux divinités infernales ?

220px-Cape_Verdean_goatLa chèvre étant, de tous les animaux, celui que préfèrent les divinités de la terre féconde et des profondeurs infernales dans les plus anciennes conceptions de la mythologie grecque, et cette idée perdurant à l’époque gallo-romaine ainsi qu’en témoignent les nombreux sarcophages gallo-romains sur lesquels figure l’animal, faut-il y voir une explication à la légende relatant l’apparition d’une chèvre noire lorsqu’une ancienne croix fut mutilée dans un cimetière de la Drôme menacé par l’installation d’une gravière ?

Le Zeus primitif, plus d’une fois symbolisé par des haches en pierre, fut le Dieu des cavernes et fut élevé dans un antre du massif crétois de l’Ida, au coeur de cette montagne qu’Hésiode appelait laMontagne aux Chèvres. Zeus passait pour avoir été nourri par la chèvre Amalthée, dans l’antre de Psychro, situé dans le mont Lassithi, au sud de la ville crétoise de Lyktos. Ce sanctuaire, où l’on a retrouvé de nombreux ossements de chèvres, était beaucoup plus ancien que celui de l’Ida et paraissait avoir été fréquenté surtout aux XIIe et XI<e siècles avant notre ère.

Les idées romaines à ce sujet sont encore plus significatives, puisque la chèvre apparaît sur un très grand nombre de sarcophages. Pour ne citer que la Gaule seule, le recueil d’Espérandieu indique à Narbonne un tombeau sur lequel figurent des chèvres ; dans la région de Tarbes, un fragment de stèle avec des chèvres en train de brouter ; à Saint-Cricq, près d’Auch, un sarcophage où deux chèvres s’attaquent à coups de cornes. A Saint-Médard-d’Eyran, deux sarcophages représentent de nombreuses chèvres, isolées ou groupées, en même temps que les divinités chtoniennes (du mot grec signifiant la terre), allongées par terre et tenant à la main des cornes d’abondance. Si l’on ajoute ces innombrables bas-reliefs, où le Mercure gallo-romain est accompagné d’une chèvre, sans doute parce qu’il remplit ici le rôle d’une divinité psychopompe, l’on est obligé de reconnaître que la chèvre a pris, dans l’antiquité polythéiste, une grande importance dans les conceptions funéraires et infernales.

En outre, les dieux infernaux étant également les dispensateurs des richesses, il n’est dès lors pas étonnant : 1° que les cavernes, les puits funéraires et les tombeaux n’aient eu leurs chèvres, gardiennes ou symboles des trésors que renferment la terre et le monde infernal ; 2° que ces animaux, au service ou en rapport avec les dieux de la richesse, aient été représentés, dans l’imagination des peuples, comme étant en or ou en tout autre métal précieux.

En 1917, Anfos Martin, inspecteur de l’enseignement primaire et directeur de la revue Le Bassin du Rhône, rapporte une légende recueillie à l’occasion d’un de ses passages annuels aux abords du cimetière Saint-Paulet, situé à droite du chemin allant de Souspierre à Sallettes, dans la Drôme, et plus précisément entre la route montant à Eyzahut et le ruisseau le Vermenon – sur le terrain enregistré sous le n°117 du plan cadastral de Souspierre, section de Saint-Paulet, quartier de la Blanche. Il est si ancien que le plan cadastral et les matrices qui l’accompagnent n’en font pas mention, le terrain qu’il occupe n’étant au demeurant pas propriété communale.

L’inspecteur explique que ce cimetière est en passe d’être ruiné depuis qu’on vient y extraire du gravier pour les chemins. La coupe de terrain de la gravière montre, entre la couche de terre arable et le gravier que l’on extrait, une rangée de tombes ouvertes par où sortent des crânes, des tibias et divers ossements. Ces tombes sont constituées sur les côtés par de larges pierres plates posées de champ, les unes à la suite des autres, et, à la partie supérieure, de pierres semblables disposées de la même façon, mais posées à plat.

Dans la terre provenant de la couche arable, on trouve, avec les débris d’ossements, de petits vases en poterie bleutée. Le piédestal assez original d’une ancienne croix dont le bras horizontal manque, occupe l’angle du chemin de Salettes et de la nouvelle route d Eyzahut. Depuis neuf ans, je passe chaque année en cet endroit, et je m’y arrête dans l’intention de voir s’il n’y a rien à glaner pour l’histoire du pays, ajoute notre Anfos Martin. Je n’y ai encore recueilli jusqu’ici qu’une légende. Cette légende est d’autant plus intéressante que les fermiers des environs la tiennent pour un fait véritable.

En voyant la vieille croix mutilée, je demandai, il y a quatre ans, au propriétaire actuel du terrain, M. Chavagnac, qui habite dans une ferme à côté, s’il connaissait l’auteur de cette mutilation et de la mutilation d’ailleurs de toutes les croix des environs. Il me répondit qu’il ne le connaissait pas. Je le questionnai alors, et c’est là que je voulais en venir, sur l’ancienneté de la croix et sur le cimetière. Nous causâmes longuement. Je lui fis remarquer combien il était attristant, pour un homme qui avait un peu de cœur, de voir profaner un cimetière, de voir des squelettes humains foulés aux pieds et broyés par les roues des tombereaux ; je gagnai sa confiance et il me raconta ce qui suit.

« Mon père, lorsqu’il acheta, peu après la guerre de 1870, la propriété que je possède, trouva la vieille croix complètement démolie. Il la releva avec le concours des fermiers voisins et cela, à la suite de l’apparition mystérieuse, la nuit, sur le cimetière, d’une chèvre noire, qui sautait, bondissait, lançait des coups de cornes terribles dans l’air, puis disparaissait subitement, lorsqu’on voulait s’en approcher. » Cette Chèvre qui lui était apparue plusieurs fois ainsi qu’à d’autres personnes, ne se montra plus dans le cimetière dès que la croix en eut été relevée.

Mais… « Ah ! Monsieur quelle affaire ! Depuis que cette croix a été mutilée, la chèvre est revenue. Je l’ai vue, il y a peu de temps encore, une nuit de clair de lune, en rentrant un peu tard de la foire de La Bégude, où j’étais allé vendre des bestiaux. Elle était au-dessus des tombes et regardait dans la gravière. Tout à coup elle se retourna, tournoya dans les touffes de buis, se cabra et fonça tête basse dans la nuit. Je hâtai le pas pour être, au plus tôt, en sécurité, au milieu de ma famille. »

Chèvre noire d’un cimetière de la Drôme dans CHEVRE 220px-Chevre_avec_sa_clocheCe récit d’un paysan que je jugeai superstitieux, poltron et sujet à des hallucinations après avoir bu, peut-être, plus que de coutume les jours de foire, aurait certainement disparu à mon esprit, si la lecture de l’article de notre collègue M. Guénin, de Brest, sur « La Chèvre en Préhistoire » ne me l’avait rappelé, poursuit Anfos Martin. Pensant que la chèvre du cimetière de Saint-Paulet pouvait bien être celle qui accompagne, sur les bas-reliefs, le Mercure gallo-romain, ou bien une de celles qui sont représentées sur les sarcophages de la Narbonnaise, et certainement une des chèvres légendaires qui peuplent les cimetières gallo-romains, j’ai profité, aujourd’hui, de mon passage annuel à Salettes pour faire une enquête sur ses apparitions.

Le secrétaire de mairie, M. Brès, qui s’est mis aimablement à ma disposition pour l’examen du cadastre, n’en avait jamais entendu parler ; mais il s’est rappelé, qu’il y a environ quatre ans, époque qui correspond a mon entretien avec M. Chavagnac, les gens de Souspierre et des environs furent bien surpris de voir, un beau jour, appendu à la vieille croix, un magnifique pain au-dessous duquel avait été placés quelques sous, cinq, dit-il, en menue monnaie. Ce pain et ces sous restèrent plus de trois semaines sur la croix. On ne sut jamais qui les avait mis. M. Brès pense maintenant qu’il y a un rapport entre ce fait et celui de l’apparition de la chèvre à cette époque. A son avis le pain et les sous étaient une offrande pour apaiser la chèvre irritée par la profanation du cimetière, et dont l’apparition était rendue possible par la mutilation de la croix.

Cette offrande, par sa nature, semble d’ailleurs bien être elle-même la survivance d’une coutume gallo-romaine. Le propriétaire de la ferme qui est un peu avant d’arriver au vieux cimetière, M. Armand, un homme de 73 ans, qui a tout son bon sens m’a déclaré qu’il n’avait jamais aperçu la chèvre, mais que son voisin, M. Thomas qui demeurait dans une ferme au dessus de la sienne et dont les trois enfants vivent encore, avait vu dans le cimetière, par une belle nuit étoilée, trois ou quatre chèvres qui se poursuivaient et se battaient, qu’il avait voulu s’en approcher, mais qu’elles avaient disparu tout aussitôt.

M. Armand était parmi ceux qui, vers 1873, relevèrent la vieille croix du cimetière ; il ne se permet pas de douter du dire de ses voisins, Thomas et Chavagnac. Questionné sur le pain et les sous qui se trouvaient sur la croix il y a environ quatre ans, M. Armand, assez embarrassé, m’a dit à peu près textuellement : « Ah ! Monsieur, vous savez, c’est là un vieil usage. Des gens qui avaient ou qui redoutaient un malheur dans leur maison, ont placé là ce pain et ces quelques sous pour que quelqu’un, en les emportant, emportât aussi avec lui le malheur ». Cette explication de M. Armand n’est pas en contradiction avec celle de M. Brès ; elle paraît au contraire la confirmer. Quoi qu’il en soit, j’ai été bien intéressé par mon enquête dont les résultats montrent, une fois de plus, combien, pour tout ce qui touche surtout au culte des morts, le passé, malgré les apparences, est encore vivant parmi nous.

Marcel Baudouin, membre de la Société préhistorique française, explique à la suite de ce témoignage d’Anfos Martin que selon lui, l’origine de toutes ces affaires de chèvre est relative au signe du Zodiaque, bien connu, qui est le Capricorne. Celui-ci était au solstice d’hiver, quand, 1500 ans avant J.-C, le Bélierétait à l’équinoxe de printemps et fut lui-même à l’équinoxe d’automne au Néolithique supérieur (8000 ans av. J.-C.). Or qui dit équinoxe d’automne, ajoute Baudouin, dit – Flammarion l’a reconnu il y a longtemps – Fête de la Toussaint, Fête des Sépultures, Fête des Morts ! D’où l’histoire des chèvres dans les cimetières… Et de conclure : on a une preuve matérielle : « Les Représentations de Mercure [le Dieu-Soleil de l’équinoxe], qui, pour le printemps, est accompagné du Bélier et du Coq, et qui, pour l’automne, est accompagné de la Chèvre, comme vient de le redire M. Anfos Martin.

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Le peuple des Chèvres de Montagnes 1

Posté par othoharmonie le 23 mai 2014

 

 

images (2)Salutations! Nous sommes le peuple des Chèvres de Montagne, celles qui vivent dans les altitudes, nourries par l’incroyable présence des Êtres que vous appelez « montagnes ». Les montagnes sont vivantes et immuables, mais changeantes dans l’infiniment petit de leur structure. Elles sont le reflet de la stabilité, de la persévérance et de la pureté pour les Êtres qui les admirent et le reflet de la souffrance et de la mort pour ceux qui les défient, avec l’arrogance au coeur. Les montagnes sont vivantes et elles sont ici pour adoucir les coeurs durs qui s’y mesurent, par lente érosion ou par confrontation directe. Ici, sur la montagne, l’oxygène se raréfie pour faire place au nectar des Dieux : l’oxygène liquide (ce que certaines cultures appellent le prâna ). Ceux qui sont capables de bien capter l’oxygène liquide ne souffrent pas beaucoup en altitude et c’est pourquoi les montagnes sont souvent les refuges des saints, des hommes et femmes qui sont éveillés…  

Nous, du peuple des Chèvres de Montagne, sommes les gardiennes de ces lieux et nous veillons au bien-être et à l’équilibre des montagnes. Voyez-vous, amis humains, les montagnes sont non seulement vivantes mais elles sont aussi, bien souvent, les points d’entrées et de sorties (ainsi que les protecteurs) des peuples qui vivent sous terre. Comment, vous ne saviez pas? Vous pensiez être seuls? Détrompez-vous et surtout préparez-vous car d’ici quelques années, vous serez amenés à rencontrer ces Êtres en chair et en os! Ils sont très pacifiques, et pour des raisons évidentes, n’ont pas choisi de s’exposer massivement aux violences des sociétés passées et actuelles. Bien sûr, si vous ne désirez pas les rencontrer, il en sera fait selon votre volonté, comme toujours. Le libre choix, bien qu’en partie amoindri ces dernières années pour faire place à l’arrivée massive de la lumière de vie, est toujours bien vivant sur terre. 

Nous, les Chèvres de Montagnes, sommes souvent les messagères des intra-terrestres, ces Êtres qui peuplent l’intérieur de plusieurs grandes montagnes; nous sommes connectées à eux télépathiquement et nous diffusons leurs fréquences, leurs messages d’harmonie et de paix à tous les Êtres du peuple animal et à tous les humains qui s’y ouvrent. Les animaux qui ont des cornes sont des capteurs et des diffuseurs de fréquences, d’informations. Ils ancrent ce qu’ils reçoivent dans leur environnement respectif et l’utilisent aux fins spécifiques de leur mandat d’incarnation. Pour les animaux terrestres, les cornes servent d’antennes, en quelque sorte. Les animaux qui évoluent principalement dans l’eau n’ont pas besoin du même système de transmission puisque l’eau est le plus grand conducteur d’énergie, de fréquence et d’information qui existe sur cette planète. 

Nous, du peuple des Chèvres de Montagne, savons aussi où se trouvent les points d’entrée des cités intra-terrestres. Cependant, les codes d’ouverture de ces entrées qui vibrent à des fréquences plus élevées, ne sont actuellement connus que des Êtres qui habitent sous terre. Cela évite les intrusions. Non, ceci n’est pas un conte de fée, c’est la vérité. Vous en jugerez bientôt par vous-même car vous verrez avec vos yeux! Nous savons bien que les Êtres humains se servent beaucoup de leur sens de la vision pour assimiler et valider leurs expériences terrestres. Cela est juste pour certaines choses mais tout de même assez limité pour expérimenter la vastitude de l’univers qui nous entoure. Nous aimerions vous suggérer d’employer vos antennes. Évidemment, elles sont différentes des nôtres mais elles peuvent êtres d’une grande efficacité. Vos antennes intérieures sont reliées à vos hélix d’ADN, actuellement en grand changement! C’est d’ailleurs pour cette raison que de plus en plus d’Êtres humains utilisent ce qu’ils appellent l’intuition et que de plus en plus d’Êtres humains vont re-connecter avec leurs habiletés télépathiques. (à suivre…)

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Le peuple des Chèvres de Montagnes 2

Posté par othoharmonie le 23 mai 2014

 

 

 

images (1)Nous, du peuple des Chèvres de Montagne, allons en altitude pour capter et émettre les différentes transmissions qui nous sont confiées. L’altitude élève les fréquences vibratoires, purifie tant physiquement que psychiquement et permet une plus grande clarté. Nous sommes très respectées dans le monde animal pour cette capacité à capter des messages et des fréquences qui viennent parfois de bien loin. L’élément air devient, dans sa forme raffinée, l’élément éther qui défie les lois dites « normales » du temps linéaire et de l’espace. Cela permet de recevoir et d’émettre des messages de toutes sortes sur de grandes distances et même dans ce que vous appelez le passé et le futur 

Cette faculté nous permet d’envoyer des messages d’amour et des fréquences très élevées aux quatre coins du Globe, à tous les moments de ce que vous appelez votre histoire. Cela fait partie de notre rôle et c’est un des cadeaux que nous désirons vous léguer, amis humains… 

De plus, nous, du peuple des Chèvres de Montagne, avons un autre cadeau pour vous : le discernement. Cette faculté est alimentée par nos voyages réguliers en altitude et le type de messages que nous sommes appelées à transmettre. Curieusement, lorsqu’on observe une chèvre, on serait bien tenté de penser que nous manquons de discernement puisque nous mangeons et digérons à peu près n’importe quoi! N’est-ce pas étrange? Ceci n’est pas un hasard, amis humains, car les fréquences vibratoires de paix et d’amour généralement entretenues par les chèvres de tout genre, nous permettent de transmuter tout ce que nous avalons. Il y a là pour vous une importante clef car tout pouvoir manifeste au niveau physique possède sa correspondance aux niveaux mental, émotionnel et psychique. Notre discernement en est donc un basé sur la fréquence de la vie, de l’Amour : nous ne retenons que ces deux formes de nourriture, peu importe ce que nous ingérons. Nous transformons ce que nous mangeons, alimentaire ou pas, en lumière et en vitalitéCette habileté de transformation fait de nous de puissants alchimistes! 

Un autre des attributs divins que nous possédons et que nous aimerions partager avec vous est notre capacité à faire UN avec la montagne qui est un Être vivant et un organisme minéral. Les minéraux possèdent une conscience bien à eux. Ils sont responsables de maintenir les illusions que vous appelez solidité, durée dans le temps et stabilité. C’est sur eux que vous posez vos pieds, tous les jours. Les minéraux nous donnent le support, le contenant dans lequel nous créons nos vies et dans lequel nous pouvons vivre l’illusion de la dualité (le plein et le vide). 

Les minéraux, du moins selon vos lois de physique, représentent le solide, le plein, le lourd, le dense; ils sont le contraire du vide. Parce qu’ils perdurent à l’intérieur du système appelé « temps », ils emmagasinent et gardent précieusement un grand savoir, une sagesse et un pouvoir qui leur est particulier. Nous savons bien que pour nombre d’entre vous, les minéraux n’ont aucune vie, ils ne sont que matière inerte. Détrompez-vous! Ils n’ont certes pas de système nerveux, mais les minéraux possèdent une mémoire incroyable (variant selon la sorte) et une capacité à se transformer, alchimiquement, en s’abandonnant aux forces de la vie ou aux énergies des Êtres qui possèdent les connaissances nécessaires. Cela n’équivaut pas à un hasard que certaines pierres soient considérées comme plus « précieuses » que d’autres. Cela fait référence directe à leur composition chimique et à leurs capacités alchimiques! (à suivre…)

source : http://expressorion.com/Peuple%20Animal.htm

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Le peuple des Chèvres de Montagnes 3

Posté par othoharmonie le 23 mai 2014

 

 

téléchargement (1)Nous, du peuple des Chèvres de Montagne pouvons vous dire ceci encore :

Il fut un temps, sur cette planète, où l’or était très convoité et pillé par certains peuples de l’espace. C’est pourquoi certaines civilisations terrestres se sont aussi mises à le convoiter ; beaucoup d’Êtres ont perdu la vie et beaucoup d’autres, voire des civilisations entières, ont choisi de disparaître dans d’autres dimensions pour échapper à la destruction massive qu’entraînait invariablement la chasse à l’or. Votre histoire humaine, bien limitée, ne reflète qu’une partie de la vérité… 

Encore aujourd’hui, l’or a une grande valeur pour l’humanité mais la plupart d’entre vous ne sait pas pourquoi, mais ce sont ses propriétés alchimiques qui rendent l’or précieux. 

À l’instar de l’or, les cristaux de quartz jouent, eux aussi, un rôle important sur notre planète. Ils sont capables d’emmagasiner énormément de savoir et de connaissances; ce sont aussi de grands amplificateurs d’énergie. Les diamants, de par leur dureté et leur construction moléculaire, sont des pierres de manifestations dans la 3e dimension, ce sont des émotions et des états d’être cristallisés dans leur plus haute manifestation, leur plus grande beauté terrestre. Nous pourrions vous entretenir longtemps de ce monde extraordinaire qu’est celui des minéraux mais, pour nous, l’essentiel est que vous captiez le fait indubitable que vous êtes entourés de vie et surtout de conscience, même aux endroits où vous ne vous y attendez pas. 

Les montagnes, formées de minéraux de toutes sortes, sont des Êtres d’une grande conscience et d’une grande sagesse mais elles ne fonctionnent pas dans le même espace-temps ni selon les mêmes règles que vous, amis humains. Nous, du peuple des Chèvres de Montagne, sommes liées à la montagne de façon intrinsèque puisque nous ne faisons qu’UN avec elle. Nous vous dévoilons là un grand secret, amis humains, car cette unicité que nous vivons avec la montagne correspond à un état qui, lorsque appliqué à toutes choses qui vous entourent, vous amène à vivre la félicité et la certitude que la vie est éternelle. C’est aussi ce même état d’union qui nous permet d’avoir le pied sûr et d’éviter les chutes, même à des endroits périlleux. En devenant UN avec votre environnement, vous devenez en quelque sorte invincible! Pour arriver à cet état, vous devez savoir dans votre être tout entier que le monde qui vous entoure, de la plus petite roche au plus grand arbre, est doté d’une conscience. 

Pour faire UN, vous devez trouver le diapason, la fréquence émise par la conscience inhérente à toute chose et vous y fondre. Cela vous paraît peut-être compliqué, mais sachez que c’est la grande simplicité de ce que nous vous communiquons qui vous apporte le plus de confusion… La fluidité dans laquelle votre être est de plus en plus appelé à évoluer facilitera cette fusion.

 Depuis des siècles, votre plus grande erreur, amis humains, a été de vous croire supérieurs à la nature et de tenter de la conquérir, de la subjuguer. La vérité est que tout Être vivant est une partie intégrante de la nature. Vous pouvez tenter tant que vous voudrez d’ignorer cette vérité, elle restera immuable puisqu’elle est le fondement même de la vie sur terre. Vos croyances sociales, politiques, économiques et surtout spirituelles sont fondamentalement erronées! Amis humains, votre désir de dominer la nature et les Êtres dits inférieurs à vous, ne crée que du déséquilibre et de la disharmonie, précurseurs de violence et de maladies de toutes sortes. (à suivre…)

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Le peuple des Chèvres de Montagnes 4

Posté par othoharmonie le 20 mai 2014

 

 

téléchargement (3)Nous, du peuple des chèvres de montagne, vous invitons à venir visiter nos « résidences ». Nous vous invitons à venir apprendre à faire UN avec la montagne pour vous ressourcer et pour appliquer cette capacité à tous les environnements dans lesquels vous vous trouvez. Si vous réussissez à intégrer cette habileté fondamentale, c’est-à-dire à faire UN avec les montagnes, ces Êtres de densité selon vos critères, imaginez comment il vous sera facile de l’appliquer aux autres environnements : la forêt, la mer, l’air et tous les espaces émotifs, mentaux et spirituels qui façonnent l’expérience de votre Vie! 

Avant de vous quitter, amis humains, nous désirons vous léguer un dernier cadeau : celui de la vitalité. Dans votre monde, il paraît que cet attribut est légendaire chez les chèvres… Cependant, il est primordial que vous sachiez ceci : notre vitalité est toujours mise au service de notre environnement. Elle ne combat pas l’environnement, elle s’y assimile, s’en nourrit et le sert en retour. Notre vitalité ne sert pas à asservir ou conquérir. Nous l’utilisons pour le service, pour créer la vie et la sauvegarder dans l’harmonie. Notre vitalité est nourrie par notre capacité à faire UN, donc à nous abandonner, à devenir perméables à notre environnement naturel. Notre vitalité est un véhicule de création de la vie, respectant les différents cycles qui la gouvernent. Pouvez-vous en dire autant, amis humains? 

Nous, du peuple des chèvres de montagnes, vous saluont en réitérant notre invitation : venez nous visiter et venez apprendre à faire UN, à vous fondre avec la montagne. Elle vous enseignera les fondements même de votre existence terrestre car elle est constituée de la conscience minérale, squelette de la matière. La montagne est aussi, dans certains cas, habitée par des Êtres exceptionnels et pacifiques qui veillent, à votre insu, sur votre bien-être, depuis des millénaires. Les intra-terrestres à qui nous sommes liées feront leur apparition parmi vous d’ici quelques années, et vous pourrez les rencontrer si vous le choisissez et si votre fréquence vibratoire s’aligne à celle de l’amour. 

Si vous ne pouvez visiter physiquement notre « résidence », utilisez la méditation qui vous a été suggérée dans ces communications et connectez-vous à nous. Recevez la vitalité, le courage et le discernement qui sont nos attributs divins et osez l’expérience de l’union. Il n’y a pas de plus grande expérience que celle là… Ceci engendrera de grands changements dans vos vies. Nous le promettons! FIN. 

 

source http://expressorion.com/Peuple%20Animal.htm

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La Chèvre 1

Posté par othoharmonie le 20 mai 2014

 

Par Fulbert Dumonteil

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téléchargement (2)  Commençons d’abord par son seigneur et maître, le Bouc : Mauvais caractère, mauvaise odeur et mauvaise réputation ; impudent et impudique, emblème de luxure et de brutalité ; l’air hautain, dédaigneux ; marchant d’un pied d’airain à la tête de son sérail, le front large, les cornes hautes et menaçantes, la barbiche flottante et touffue, les yeux étincelants comme deux boutons d’or ; faisant sonner sa clochette d’un air vainqueur, enveloppant enfin son harem fringant d’un regard oblique et farouche. Vindicatif et sournois, tyrannique et débauché, opiniâtre et vaillant, autoritaire et butor, affamé de ronce et de vengeance, n’oubliant rien et bravant tout, assouvissant, un beau jour, dans le sang de son maître, la haine d’une année. Bête, satyre ou diable, tel est le bouc. Eh bien ! malgré ses débauches et ses méfaits, on ne peut lui contester son superbe courage, sa grandeur sauvage, sa majesté satanique, je ne sais quel prestige de réprobation et de fatalité. 

Cynique et fier, il secoue sa grosse tête de satyre, comme s’il voulait jeter au vent toutes les légendes diaboliques dont la superstition enroula ses cornes, et il s’avance à travers les buissons et les ravins, avec une résignation hautaine, comme s’il était chargé encore des iniquités d’Israël. 

Capricieuse, vagabonde et lascive est la Chèvre. 

Douée d’une agilité surprenante, d’une gaieté pittoresque et d’une grâce étrange ; indépendante et hardie comme une fille des abîmes et des glaciers ; paradant dans les jeux du cirque, cabriolant sur les tréteaux, tirant la bonne aventure sur les places publiques, et dansant comme une almée autour de la Esméralda ; la corne en arrière, le nez busqué, la bouche sensuelle et l’oeil brillant ; la patte leste et les moeurs légères, impatiente de la corde, irrégulière de l’étable, dédaigneuse de caresses ; fantaisiste et bizarre, grimpant le long des corniches et se suspendant aux flancs des rochers ; insouciante et friande, avide de voltige et de bourgeons, fléau des bois, ne vivant que pour l’aubépine et la liberté, le salpêtre et l’amour. 

La Chèvre est fille de l’Asie et l’on est à peu près d’accord qu’elle descend du Bouquetin oegagre, qui habite les chaînes du Caucase. 

Répandue sur le globe entier, elle rend à l’homme d’importants services, en lui donnant sa peau, son poil, son lait, sa chair, ses fromages exquis, délices du gourmet et régal du montagnard. 

Dans le centre de l’Afrique, la Chèvre est la grande ressource des caravanes et la nourriture capitale de l’indigène : C’est un don royal et un gage d’alliance ; c’est le plat traditionnel des festins barbares. Après les victoires on mange la Chèvre d’honneur et quelquefois aussi les … prisonniers. (A SUIVRE…)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : La Chèvre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (13.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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La Chèvre 2

Posté par othoharmonie le 20 mai 2014

 

Par Fulbert Dumonteil

 

images (4)Chez nous, la Chèvre est la vache de l’indigent, comme l’âne est le cheval du pauvre, c’est l’hôtesse aimée des cabanes et gâtée des enfants. Combien de fois n’a-t-elle pas prêté le secours de ses riches mamelles au sein tari d’une mère, et rempli tous les devoirs d’une bonne nourrice. 

Épouse un peu légère, la Chèvre est une mère excellente. Il faut la voir au milieu de ses cabris jouant, exécuter pour leur plaire des cabrioles audacieuses qui ne sont plus de son âge. Il faut l’entendre quand on lui a ravi ses petits, appeler ses chers chevreaux de cette voix navrante, presque humaine, qui a l’air d’un sanglot. 

La domestication de la Chèvre remonte aux temps les plus reculés. Sa place est marquée dans la Genèse et ses cornes se profilent sur les monuments de la vieille Égypte. Le plaintif Jérémie se fait suivre d’une Chèvre comme une simple cocotte de Bougival, et la reine de Saba amène à Salomon un troupeau de Chèvres blanches comme le lait. Enfin, si une louve allaita Romulus, Alexandre-le-Grand fut nourri par une Chèvre tout comme M. Thiers. 

Parmi les Chèvres exotiques, je vous montrerai d’abord la Chèvre angora, couverte d’une toison magnifique, longue, fine, ondulée ; elle semble vêtue de soie. C’est une bête aristocratique et bien posée, fière de sa valeur industrielle, élégante et grave, drapée, pour ainsi dire, dans sa richesse et sa beauté. 

Bien différente est la chèvre d’Égypte, un prodige de laideur. Sa tête étrange semble détachée d’une momie ou sortie d’un bocal à esprit de vin : des oreilles pendantes, comme cassées, des yeux blancs à fleur de tête, le nez bossu, la bouche oblique, les lèvres disjointes, et des dents grimaçantes plus jaunes qu’un chapelet du temps de Mahomet. 

Voici les petites Chèvres naines du Sénégal, des miniatures de délicatesse et de grâce, des merveilles d’agilité. On dirait de leurs cornes un fuseau et de leur barbiche un flocon de soie.

C’est la Chèvre de Lilliput. Son lait est un trésor inépuisable, sa vie une cabriole éternelle. Bondissant comme un Chamois ou faisant pivoter sa jolie tête blanche sur ses épaules noires, elle s’en va dans les forêts vierges, brouter les feuilles parfumées des mimosas parmi les singes et les écureuils, stupéfaits de son agilité. (A SUIVRE…)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : La Chèvre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (13.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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La Chèvre 3

Posté par othoharmonie le 20 mai 2014

 

 

Par Fulbert Dumonteil

 

téléchargement (1)Je vous présente enfin la plus illustre et la plus précieuse de toutes les espèces ; la Chèvre de Cachemire. Elle ne porte point de châle ; mais sous ses longs poils soyeux elle cache un duvet floconneux et doux, d’une finesse incomparable qui sert à tisser ces étoffes magnifiques qui ont fait sa réputation et sa gloire. 

N’oublions pas que la Chèvre a trouvé le café. 

Un jeune berger appelé Kaldi s’aperçut, un jour, qu’après s’être repues avec délices de certains fruits inconnus, ses Chèvres se livraient aussitôt à des cabrioles extravagantes.

Kaldi s’empressa de goûter aux fruits merveilleux et partagea incontinent la gaieté de son troupeau. 

Au même instant un moine vint à passer, qui se trouva bien surpris de tomber en plein bal. Une trentaine de Chèvres exécutaient un cotillon fantastique tandis que le bouc, droit sur ses pattes et les cornes inclinées, décrivait gravement un cavalier seul, en face du berger qui figurait une espèce de chaîne des dames. 

Le bon moine s’informe du motif de cette fureur chorégraphique, et Kaldi lui raconte sa découverte. 

La piété n’exclut pas les instincts gastronomiques. Ceux du moine étaient grands : il imagina de faire bouillir les fruits du berger et cette décoction ingénieuse donna le café.

Le café et le cachemire, la plus riche des étoffes et la plus exquise des boissons, n’est-ce pas assez pour faire pardonner à la Chèvre ses caprices, sa gourmandise et ses moeurs légères !

Mais voici le bouc de Judée qui vient tout à coup dresser, au milieu des ruines, sa tête souveraine, couronnée de deux épées. 

Animal superbe et redoutable, il s’avance avec la double majesté d’un patriarche et d’un sultan ; puis il s’arrête fièrement, campé sur ses pieds d’airain, la tête haute, le front altier, l’aspect abrupt, les cornes immenses, droites et minces : deux lances tournées vers le ciel.

Son jarret est de bronze et son oeil une flamme ; son front est de granit, il frappe, pare, ébranle, riposte, assomme, c’est une massue et un bouclier, une enclume, un maillet.

Quand il passe, taciturne et sombre, à la tête de son troupeau errant, on dirait qu’il mène ses Chèvres étiques en captivité. 

Dépaysé autour même de son berceau, il apparaît comme un maudit, comme un étranger sur ce sol déshérité qu’il foule depuis trois mille ans. 

Agenouillé dans la poussière, il semble, avec son grand oeil jaune, suivre à l’horizon l’image flottante de Moïse ou de Mahomet ; puis, il s’en va, suivi de cinq ou six esclaves, brouter les buissons du Sinaï, ou l’herbe desséchée qui penche sur le tombeau des rois. Relevant tout à coup sa tête farouche comme s’il voulait secouer l’antique malédiction et le soleil de feu qui pèsent sur son front, il frappe les cailloux de son pied nerveux, espérant peut-être, dans cette terre de prodiges, faire jaillir une source des rochers. Quand vient le printemps, le Bouc de Judée se forme un harem au milieu des bruyères et des myrtes sauvages et malheur au Moabite ou au Philistin qui oserait l’approcher ! (A SUIVRE…)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : La Chèvre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (13.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


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Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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S’intéresser aux sens des animaux

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

Marc Giraud : «  c’est être en pleine science-fiction »

Passionné de la nature et des animaux, Marc Giraud est à la fois naturaliste de terrain, animateur télé, illustrateur animalier, écoguide, écrivain, journaliste spécialisé en zoologie. Dans cet entretien, il revient sur le sixième sens chez les animaux, une notion mal comprise, et très peu étudiée.

images (19)

Peut-on à votre avis parler d’un sixième sens chez les animaux ? 
Le sixième sens, ça n’a pas forcément de sens ! Nous-mêmes, nous avons beaucoup plus de cinq sens, environ une trentaine. C’est pareil pour les animaux. Qui plus est, ils en ont que nous n’avons pas, ce qui nous paraît très mystérieux. Les requins par exemple, ont comme tous les poissons une ligne latérale, c’est-à-dire des capteurs sensitifs qui permettent une espèce de toucher à distance. Leurs organes sont sensibles à l’électricité ; comme tout être vivant émet de l’électricité, ils peuvent détecter leurs proies même sans les voir. Une mouche, ça goûte avec les pieds, un papillon, ça sent avec les antennes ! Commencer à s’intéresser aux sens des animaux, c’est déjà être en pleine science-fiction. Chacun vit dans un univers très différent. 

Y a-t-il beaucoup de comportements inexpliqués? 
Il y a des comportements qu’on explique seulement à moitié, comme les migrations par exemple. Au printemps, une hirondelle arrive toujours au même endroit chez nous. Et quand elle va en Afrique, elle va toujours dans le même marigot près du même village. Les oiseaux ont donc une boussole extrêmement précise, un GPS dont on n’a pas élucidé tous les secrets. On sait que les oiseaux ont de la magnétite dans le cerveau, qu’ils se repèrent aux étoiles parce qu’on fait des tests en laboratoire avec des ciels étoilés, qu’ils se repèrent au soleil le jour, et probablement aussi avec la mémoire, car pour pas mal d’animaux, à l’instar des cigognes, il y a un apprentissage de la migration… On a découvert beaucoup d’éléments d’explication mais de là à tout expliquer ! Il y a toujours une part de mystère. Les pigeons voyageurs sont capables d’exploits. Quant aux chats et aux chiens qui retrouvent leur maison, les esprits rationnels disent que c’est du hasard, compte tenu du nombre de chiens et de chats qui se perdent. Tout de même, certains font des choses difficilement explicables. Personnellement, j’ai deux chevaux que je laisse dans un pré l’été, et d’après les gardes, la veille du jour où notre arrivée est prévue, ils commencent à attendre. 

Jugez-vous que la science arrive à faire globalement le tour de ces comportements ? 
La science fait le tour de ce qu’elle veut. Les migrations sont des phénomènes observables auxquels on est obligé de croire, donc la science s’y penche. C’est sa force et sa faiblesse : elle n’étudie que ce qui peut se mettre en statistiques, en chiffres. Elle ignore par exemple tout ce qui est du domaine de la prémonition. Ce n’est pas qu’elle n’a pas les réponses, c’est qu’elle ne se pose pas les questions ! A part quelques scientifiques qui sont assez ouvert et prennent le risque du ridicule, sans oser forcément le faire en public, la science officielle est indifférente à ce genre de phénomène. C’est là où le bât blesse et où il y a une grosse différence entre les particuliers, les éleveurs, les professionnels de l’animal, ceux qui les côtoient tous les jours, et ceux qui les étudient en laboratoire. 

Tout un pan des capacités animales serait donc ignoré ? 
Totalement. Ça se joue au niveau des individus : certains veulent bien y croire tout en préférant ne pas y penser, d’autres rejettent tout en bloc en disant que ce sont des sornettes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une grosse faiblesse de la science à ce niveau. Je reconnais à des gens comme Rupert Sheldrake le mérite de se pencher sur des phénomènes qui sautent aux yeux des propriétaires d’animaux mais ne sont pas étudiés par la science. Ce qu’on appelle mystère, en l’occurrence, ce serait plutôt l’absence de recherche. 

Pensez-vous que certains animaux soient plus « doués » que d’autres, ces compétences individuelles expliquant certaines performances ? 
C’est le cas. On n’étudie plus uniquement les animaux en tant qu’espèces – le chimpanzé, le pigeon etc – mais les individus qui sont très différents les uns des autres. Tous les gens qui ont des animaux domestiques se rendent bien compte de la différence de compétence entre les uns et les autres. S’il y a chez les humains des gens très intuitifs, pourquoi n’y en aurait-il pas chez les chats et les chiens ? C’est une évolution assez récente dans l’éthologie. Grâce à des chercheurs comme Diane Fossey (spécialiste des gorilles des montagnes, assassinée au Rwanda en 1985, NDLR), on a commencé à considérer les animaux comme des individus. La science avait perdu cette notion d’individu animal, connue depuis des millénaires. Des éthologistes de l’école actuelle, comme le primatologue Frans de Waal, auteur de L’âge de l’Empathie, sont en train de la redécouvrir. 

téléchargement (4)Vous pensez que c’est une évolution importante pour combler les lacunes que nous venons d’évoquer ? 
Absolument. L’évolution de la science est très lente. Elle a commencé avec Darwin qui nous a choqués en disant que nous étions des animaux. Nous commençons à digérer que nous avons 99% de gènes en commun avec le chimpanzé. Mais si on dit qu’il y a de l’humanité dans les animaux, ça ne passe toujours pas. Alors que pourtant, nous sommes de la même famille ! Darwin disait : « s’il y a une différence entre l’homme et l’animal, elle n’est pas de nature, elle est de degré. » Les éthologistes estiment aujourd’hui qu’il faut arrêter de considérer l’intelligence animale comme une espèce de forme inférieure à la nôtre. En fait, ils ont une intelligence très différente. Temple Grandin est une ancienne autiste qui vivait dans un monde sensoriel très différent de celui du commun des mortel, mais était très proche des animaux. Elle a dit que les animaux fonctionnent en images et qu’ils sont capables, comme certains autistes, de photographier des lieux à la perfection. On commence à arrêter de regarder tout cela de haut et à faire des progrès. Au fond, ce sont des différences de monde. 

Découvrir le Blog de Marc Giraud : http://lesanimauxdemarcgiraud.blogspot.com »

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SONDAGE ANIMALIER

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

 

Les Québécois ont adopté 730 000 chats et chiens en 2013. Mais où se sont-ils procuré leur animal de compagnie? C’est ce qu’a tenté de savoir un sondage Léger réalisé dans le cadre de la Journée nationale de la stérilisation animale au Québec*.

téléchargement (3)La tendance des 10 dernières années se maintient, et les chats restent en tête de liste des compagnons des Québécois, avec 458 000 adoptions en 2013. De plus, 272 000 chiens auraient été adoptés, un chiffre en augmentation par rapport au dernier sondage mené en 2007, qui indiquait que 175 000 avaient été acquis par les Québécois cette année-là.

Mais si nos compagnons à quatre pattes se font plus nombreux dans nos foyers, seulement dans la région de Montréal, près de 50 000 animaux sont abandonnés chaque année, et on estime qu’environ un demi-million d’animaux sont délaissés et euthanasiés au Québec annuellement, selon les centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec.

En 2013, 29% des chats ont été adoptés dans un refuge, mais c’est seulement le cas de 5% des chiens, dont uniquement 1% à la SPA ou SPCA.

«Pour les chats, c’est une bonne amélioration, mais c’est encore peu si on compare aux États-Unis. Vingt pour cent proviennent de l’environnement et c’est encore beaucoup trop. Mon hypothèse sur le faible taux d’adoption des chiens en refuge, c’est que les gens achètent surtout de petits chiens en bas âge, alors que dans les refuges, on retrouve beaucoup de grands chiens, plus âgés. Dans le cas des chats, le gabarit reste le même. Pourtant, à la SPCA, les chiens sont évalués pour leur comportement et leur santé et ils sont de merveilleux compagnons», explique le Dr Michel Pépin, directeur général de l’Association des médecins vétérinaires du Québec.

L’achat de l’animal

Alors qu’en 2007, 15% des Québécois avaient acheté leur chat en animalerie, en 2013, ce chiffre recule à 6%. Pour les chiens, la baisse n’est que de 1%, mais les achats en boutique ne représentent que 4% des acquisitions totales l’an dernier.

«Il y a des municipalités qui vont carrément interdire la vente de chat ou de chien dans les animaleries. La vente en association avec des refuges est une avenue intéressante. Tout le monde peut y gagner», précise le Dr Pépin.

Des statistiques encourageantes si on considère qu’au Québec, plusieurs animaleries obtiennent leurs animaux d’usines à chiots, d’usines à chatons et de courtiers d’animaux qui ne se préoccupent absolument pas du pedigree, de la santé et du tempérament de l’animal. Des rapports indiquent qu’il est plus probable que les animaux provenant d’usines à chiots ou à chatons soient malades en raison d’un manque de soins vétérinaires et de mauvaises pratiques d’élevage, et qu’ils aient des troubles émotifs découlant d’un manque de socialisation et de contact humain.

Les Québécois ayant adopté un chat en 2013 ont néanmoins été 24% à le faire par l’entremise d’une connaissance contre 2% seulement à se tourner vers un éleveur spécialisé.

Adopter, puis abandonner

images (18)Parmi toutes ces statistiques, le nombre de chats errants est sans doute la plus problématique. «Comme un chat coûte moins cher, les gens s’en débarrassent plus facilement. Certaines personnes ne veulent pas adopter en refuge, car ça va leur coûter 175$ pour un animal opéré et vacciné et ils trouvent ça cher pour un chat! Ils préfèrent la portée du voisin avec un chaton qui va leur être donné. Ils ne voient pas à long terme combien l’entretien du chat va leur coûter. Il y a un réel problème de surpopulation de chats dans les refuges», explique le Dr Pépin.

Pour les chiens, 28% proviennent d’une connaissance et tout de même 22% d’un éleveur ayant une preuve d’enregistrement au Club canin canadien. Vingt pour cent des gens ont quant à eux fait appel à une personne ne pouvant fournir aucun papier d’enregistrement.

«Dès qu’on achète un chien dit «de race», il devrait venir avec des papiers. Sinon, on n’a aucune garantie que le chien ne provient pas d’une usine à chiots. Génétiquement, on augmente aussi les risques. Si on paye moins cher à l’achat, on payera la facture plus tard à cause de nombreuses maladies», explique le Dr Pépin.

Plus que jamais sur l’internet

Si 31% des personnes ont eu accès à l’information les ayant menées à l’adoption par le bouche-à-oreille, 45% l’ont fait par internet, que ce soit sur les listes de petites annonces ou d’éleveurs. Rien que sur Kijiji, on peut trouver près de 850 000 animaux à vendre!

«Si la moitié des gens vont sur internet avant de se procurer un animal de compagnie, on doit trouver un moyen de les éduquer, de les informer sur cette même plateforme», lance le directeur général de l’Association des médecins vétérinaires du Québec.

L’internet représente un immense marché impossible à contrôler. Vous pouvez y trouver de l’information pertinente, mais n’adoptez pas votre animal de compagnie en utilisant les petites annonces. Vous pourriez avoir de très mauvaises surprises! Adopter un chien ou un chat est une responsabilité, et il est de votre devoir de le faire stériliser pour lutter contre la surpopulation.

* Le sondage Léger a été réalisé pour le compte de l’Association des médecins vétérinaires du Québec, en collaboration avec la Ville de Montréal, ANIMA-Québec, le CDMV et Royal Canin. source : http://www.lapresse.ca/

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Le chat, un thérapeute au poil

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

 

images (15)« Ronronthérapie »… Le nom fait sourire, et pourtant, c’est très sérieux. Le chat possède de véritables pouvoirs thérapeutiques : il nous apaise, nous déstresse, soigne nos insomnies et chasse nos idées noires!

s soirs où je rentre stressée, sans aucune envie de communiquer avec des humains, je prends mon chat sur mes genoux et je lui raconte mes soucis, confie Zouhour, 48 ans, professionnelle du tourisme. Blotti contre moi, il me laisse parler sans me contredire, et son ronronnement régulier m’apaise. Quand je n’ai plus rien à dire, je me contente de le caresser en silence. Progressivement, j’accède à une sorte de béatitude inégalable. »

Plusieurs études récentes montrent que les gens qui vivent avec un chat jouissent d’une meilleure santé psychologique que ceux qui vivent sans (In Tout sur la psychologie du chatde Joël Dehasse – Odile Jacob, 2008). Tous les propriétaires constatent, jour après jour, le pouvoir de leur compagnon griffu, sans pour autant pouvoir l’expliquer. Paradoxalement, c’est une ancienne « ennemie » des chats, la journaliste Véronique Aïache, qui lève en partie ce mystère avec un beau livre intitulé La Ronron Thérapie. « Disons que ces animaux me laissaient indifférente,rectifie-t-elle. Mais ma fille a tellement insisté que je me suis laissé convaincre, et Plume est entrée dans ma vie. Je me suis surprise à me délecter de sa présence, et même à puiser dans ses ronronnements l’inspiration de mes écrits. Plume, 2 ans aujourd’hui, est devenue l’“âme de la maison”, comme disait Cocteau. En fait, j’ai écrit ce livre parce que je ne trouvais rien, en dehors d’infos éparses sur Internet, qui me permette de comprendre comment un simple ronronnement peut se révéler si précieux pour le corps et l’esprit. »

Des ronronnements anti-jet lag

Sans Jean-Yves Gauchet, vétérinaire toulousain et véritable inventeur de la « ronron thérapie », le livre n’aurait jamais vu le jour. Cette « thérapie », il l’a découverte sans l’avoir cherchée. « Tout a commencé en avril 2002, se souvient-il. J’étais en quête d’informations pour Effervesciences, la petite revue scientifique que je dirige sur le Net. Je suis tombé sur une étude d’Animal Voice, une association de recherche qui étudie la communication animale. Elle a repéré, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats résistent mieux aux situations dangereuses. » Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress intenses.

Jean Yves Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes, Détendez-vous avec Rouky (Le CD Détendez-vous avec Rouky est disponible sur le site d’Eff ervesciences, 15 €) – le chat Rouky existe vraiment, il s’agit en fait de l’un de ses « patients ». Les résultats sont parlants : les deux cent cinquante « cobayes » ont ressenti du bien-être, de la sérénité, une plus grande facilité à s’endormir. D’un point de vue purement physique, ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt-cinq à cinquante hertz. Ces mêmes fréquences qui sont utilisées par les kinés, les orthopédistes, et en médecine du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation. Les compositeurs de musiques de films utilisent aussi ces basses fréquences afin de susciter des émotions.

« Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves Gauchet. Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’“hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. » Le ronronnement « joue un peu le rôle de la madeleine de Proust, ajoute le praticien, sauf, bien sûr, si vous êtes encore traumatisé par ce chat qui vous a griff é au visage quand vous aviez 6 ans ». Récemment, il s’est aperçu que ces vibrations aidaient à réduire le jetlag, la fatigue liée au décalage horaire. Au printemps 2009, il a conçu, en collaboration avec le géant américain de l’informatique Apple, une application destinée aux téléphones portables iPhone. Le but : aider, après un voyage vers des rivages lointains, à récupérer le bon rythme plus rapidement grâce à une savante association de ronrons enregistrés, de conseils diététiques (notamment manger des noix), et la diffusion d’une lumière bleue générant la production de mélatonine.

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Une éponge émotionnelle

Le chat ronronne pour se guérir, mais ronronne-t-il aussi volontairement pour nous faire du bien ? Nous aimerions le croire. Violaine, 40 ans, pharmacienne, témoigne : « Ma psychanalyste avait un chat. Il restait sagement à sa place, sauf dans des moments très difficiles où il grimpait sur le divan à côté de moi. »

Cela dit, Joël Dehasse, vétérinaire à Bruxelles, est formel : un chat vibre essentiellement pour accroître son propre confort. S’il est champion pour nous débarrasser de nos énergies négatives, c’est aussi parce qu’il a vérifié qu’un humain serein est plus attentif et répond mieux à ses besoins. Le chat est capable de repérer notre détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons (chaque émotion a sa propre odeur). Rien de très altruiste, donc. Sauf allergie aux poils de chat, il n’y a que des avantages psychiques et physiques à vivre avec lui.

Véronique Aïache cite plusieurs expériences : « En 1982, Aaron Katcher, psychiatre américain, prouve en direct devant des caméras de télé que caresser un chat diminue l’anxiété, la tension artérielle, donc le risque d’infarctus. Dennis R. Ownby, responsable de la section allergo logie et immunologie de l’université de Géorgie, aux États- Unis, conclut, au terme d’une étude de sept ans, qu’en étant quotidiennement au contact de chats, on s’expose à des molécules connues pour leur efficacité protectrice du système immunitaire. » Mais, curieusement, si le chat possèdedes vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »

Des caresses antistress

images (17)Le ronronnement n’est pas la seule « fonction » thérapeutique des chats. Certains ne ronronnent pas. Et certains maîtres sont incommodés par le « bourdonnement » trop bruyant de leur minet. « J’en ai eu une, Olympe, qui dormait avec moi et ronronnait fortement pendant son sommeil, avoue Madeleine, 60 ans, historienne. Or ce bruit censé m’apaiser m’énervait beaucoup. Il m’est arrivé de la caresser doucement pour que je puisse enfin m’endormir. » Car le chat nous guérit aussi – et peut-être surtout – par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux pour trouver auprès d’eux une complétude aff ective », affirme Isabelle Claude, équithérapeute, auteure du Cheval, miroir de nos émotions (Éditions DFR, 2007).

Les fameux bars à chats de Tokyo – il en existe sept –, où les Japonais viennent évacuer leur stress et se relaxer en compagnie de félins, remplissent cette fonction. Les matous jouent, vont, viennent. Les clients regardent, caressent. À l’entrée, un avertissement : « Interdiction de forcer un chat à être caressé. » Pour la tranquillité de tous, les enfants sont interdits. « Une loi autorise les propriétaires d’immeubles à interdire les animaux domestiques, faute de place et par souci d’hygiène, explique encore Véronique Aïache dans son livre. Les bars à chats permettent de profiter d’eux sans en avoir les contraintes. » Pour l’anecdote, citons l’histoire de ces deux clients qui ont fait connaissance en caressant le même chat et se sont mariés… « Ce n’est pas seulement parce qu’il rend des services – comme chasser les rongeurs – que l’homme a laissé le chat s’installer sur ses canapés, observe Jean-Yves Gauchet. Non, je crois que les félidés et les hominidés étaient faits pour se retrouver. C’est au-delà du rationnel, ça nous dépasse. »

La vérité est que, entre l’homme et le chat, c’est magique !

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La Chèvre 4

Posté par othoharmonie le 16 mai 2014

 

 

Par Fulbert Dumonteil

 images (7)La guerre se mêle toujours à ses amours : ce sont des combats renouvelés des temps héroïques, des luttes épouvantables ; le vieux sol d’Israël résonne sourdement sous les pieds des rivaux et l’on entend, au loin, comme un cliquetis d’épées, un bruit de cornes retentissantes qui épouvantent les vautours du Sinaï. 

Voici les adversaires aux prises, tête contre tête, cornes contre cornes, pied contre-pied ; immobiles, attentifs et tout à coup ils se lâchent, s’éloignent à pas lents et graves, se retournent, se regardent, se défient du pied qui frappe, de la corne qui s’incline, du regard qui brille, et s’élancent avec furie. 

Ce sont des attaques impétueuses et des bonds effroyables, des coups de tête à ébranler les murs de Béthulie, des coups de cornes à briser les portes de Jéricho.

Tantôt, le vaincu reste, gisant sur le sol ensanglanté et ce n’est plus qu’un cadavre ; tantôt un coup de corne, décidant de la victoire, l’envoie dans un ravin où le chacal du désert, sanglotant dans les ténèbres, viendra, à pas timides, lui dévorer les os. 

Complétons cette galerie de famille par une esquisse du Chevrotin de l’Himalaya, vulgairement appelé Porte-musc. 

Ce gentil animal est bien le membre le plus étrange et le plus curieux de la grande famille des Chèvres. 

C’est un parfumeur doublé d’un acrobate, il saute ou il distille. Sur son blason de bête il porte un alambic et un trapèze. 

C’est un montagnard austère et libre qui dédaigne les plaines et les collines. Il lui faut un glacier pour piédestal, les neiges pour tapis, l’infini pour horizon. Il n’est pas grand, ce gracieux Chevrotin, mais c’est à six mille mètres au-dessus du niveau de la mer qu’il campe, sur son trône de glace. 

C’est là-haut que le chasseur intrépide s’en va chercher le roi des parfums, le musc de l’Himalaya dont une once ne coûte pas moins de trente francs dans les bazars de Calcutta.

Des oreilles droites et longues, effilées ; la tête petite et fine, un bel oeil noir bravant l’éclat des neiges et le feu des éclairs ; un regard infaillible qui découvre l’insecte dans la mousse et sonde le fond des abîmes ; un corps léger, pointillé de taches blanches reposant sur quatre aiguilles et un pied si délicat, si mignon qu’il pourrait entrer, sans la briser, dans une coquille d’oeuf. 

Ce Chevrotin n’a pas de cornes ; mais, en revanche, sa mâchoire est ornée de deux défenses qui se projettent dans le vide. Avec son front nu et sa mâchoire armée, le porte-musc a l’air d’un animal en train de dévorer ses cornes. 

C’est près du nombril, dans une petite poche, que le Porte-musc recèle le parfum délicat auquel il a donné son nom. 

Le mâle seul possède cette bourse précieuse que le chasseur arrache aussitôt que sa victime est atteinte, avec une avidité infernale, lui prenant du même coup la bourse et la vie ! (A SUIVRE…)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : La Chèvre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (13.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.


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La Chèvre 5

Posté par othoharmonie le 16 mai 2014

 

Par Fulbert Dumonteil

 

images (5)La vivacité du Chamois égale à peine l’agilité du Chevrotin de l’Himalaya. Il ne connaît point le vertige, mais sa vue le donne. Comme un oiseau, comme un trait, il traverse l’espace, bondit de rocher en rocher, saute par-dessus les ravins et les abîmes, se joue au bord des précipices et se perd dans les cîmes comme l’aigle dans les nues. 

Une seule chose peut le suivre dans cette effrayante voltige : l’oeil de l’homme.

Une seule chose peut l’atteindre dans ce galop aérien : une balle. 

Quand il ne bondit plus c’est qu’il est tombé. Ne dites pas qu’il a été moins rapide que le plomb du chasseur. Le plomb et lui se sont rencontrés. 

Entre la société et lui, ce gracieux Chevrotin, la plus libre d’entre les bêtes libres, a mis une barrière infranchissable : des Chèvres de rochers, des pics inaccessibles, un mur de glace.

Ce n’est certes point un malfaiteur qui fuit, qui se dérobe à de justes châtiments. C’est un petit philosophe qui a ses idées sur la civilisation et qui se retranche derrière ses neiges comme dans le recueillement de ses pensées. C’est un rêveur aimable et doux qui se plaît à contempler de haut, sans ironie et sans dédain, les choses basses de la terre. 

Qu’elle est heureuse et libre la petite Chèvre sauvage du Thibet. Que lui manque-t-il ? N’a-t-elle pas l’herbe odorante des montagnes et l’eau bleue des glaciers ? N’a-t-elle pas cette liberté qu’elle aime et qu’elle va chercher jusque dans les nues ? Gymnaste incomparable et passionné, Léotard et Blondin des corniches vertigineuses, des pics et des aiguilles accessibles à son pied seul, elle passe sa vie dans une voltige éternelle, ayant pour spectateurs les aigles et les vautours, pour orchestre le bruit des cascades et des torrents, et pour cirque l’Hymalaya.

Et, du haut de son trône de glace, le petit Chevrotin musqué voit défiler à ses pieds tous ces habitants de la montagne qu’il domine et qu’il prend, sans doute, en pitié. 

N’est-il pas invulnérable et comme inaccessible lui-même en son gîte aérien ? Non ! Sans parler de l’homme avec qui il n’y a ni sécurité ni liberté, le Chevrotin de l’Hymalaya, comme le Chamois des Pyrénées et le Bouquetin à peu près disparu des Alpes, a un ennemi implacable qui plane sans cesse sur sa tête comme une autre épée de Damoclès : c’est le grand vautour du Thibet. 

Ce despote des airs le guette, le suit, le surprend dans ses contemplations ou dans ses jeux, s’abat comme un bloc, l’étourdit du bruit de ses ailes, l’aveugle de son bec, lui brise le crâne, lui ouvre le flanc, lui déchire le coeur et il ne reste bientôt plus que des os épars dans la neige rougie.

La Sarigue a une poche où elle met ses petits. – C’est un berceau vivant. 

L’Araignée-Loup a aussi une poche qu’elle a filée, où elle dépose ses oeufs. – C’est un nid de satin. 

Des reptiles terribles ont encore une poche où ils secrètent leur venin. – C’est la mort.

Le Cousin possède également une poche en forme de trompe où il loge ses aiguillons. – C’est une trousse à lancettes. 

La Mangouste porte à son cou une pochette remplie d’une liqueur dont elle sait se désaltérer quand l’atmosphère est étouffante. – C’est une gourde.

Le Pélican enfin a reçu de la nature une vaste poche où il met son poisson en réserve. – C’est un garde-manger. 

Le Chevrotin de l’Himalaya renferme dans sa poche le trésor de ses parfums. – C’est un flacon de toilette. 

Pour lui, c’est sa gloire et son souci, c’est sa richesse, c’est sa mort. 

Pareil à ces victimes qu’on tue pour leur or ou qu’on persécute à cause de leur génie, le petit Porte-musc périt par son mérite et sa renommée. Ce qui fit sa gloire fait sa perte.

images (6)Elle cachait un trésor dans son sein, la douce bête des montagnes, et la main de l’homme est venue l’arracher à ses entrailles fumantes. 

Qu’importe ! Est-ce qu’un parfum ne vaut pas une vie ! Est-ce que les belles créoles de Calcutta se soucieraient du martyre d’un Chevrotin dont la cruelle agonie a sué de délicieuses senteurs ! Est-ce qu’elles s’informeront des flots de sang qu’a coûtés une goutte de parfum ! 

Depuis la Chèvre de Cachemire jusqu’au Bouc de Judée, nous avons vu passer les plus illustres et les plus pittoresques de la grande famille Caprine, les uns drapés de fine laine, les autres vêtus de soie, presque tous encornés superbement ; ceux-ci laitiers incomparables, ceux-là fabricants renommés de fromages ou fournisseurs ordinaires de ces portefeuilles ministériels qui s’usent si vite. 

Eh bien ! c’est pour la Chèvre de nos pays que je garde mes sympathies. Pour la Chèvre qui nourrit le montagnard des Alpes ou des Pyrénées, le paysan des monts d’Auvergne ou de mes chères collines du Périgord ; c’est pour la Chèvre bienfaisante et familière des cabanes, qui promène ses puissantes mamelles au milieu des bruyères roses et des genêts d’or, tandis que ses cabris joyeux bondissent au bord des torrents. 

J’ai été élevé par une Chèvre et je lui dois, sans doute, cette vivacité capricieuse qui ne m’a guère servi dans ma carrière. 

Qu’importe. Je me rappelle que, tout enfant, je mêlais dans mes prières naïves aux noms de mes parents celui de ma nourrice à barbe, restée la compagne de mes jeux. 

Sur mes vieux jours, je me souviens encore de Jeannette et je lui consacre ici ces dernières gouttes d’encre, en reconnaissance du lait dont elle me nourrit. (FIN)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : La Chèvre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (13.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.


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Chèvre, nourrice de Zeus

Posté par othoharmonie le 16 mai 2014

 

 

téléchargementEn Grèce, c’est la chèvre Amalthée qui s’appliqua à nourrir Zeus enfant quand son père Cronos le cherchait pour le dévorer ; c’est elle aussi qui organisa autour du petit les danses bruyantes des Courètes, destinées à couvrir les cris du divin bébé, caché dans une grotte du mont Ida. D’autres chèvres nourricières sont connues dans la mythologie grecque, comme celle qui donna la mamelle à Philandros et Phylacidès, les fils d’Acacallis et Apollon, ou celle qui allaita Égisthe, fils de Pélopie et de Thyeste ;  le nom de cet Égisthe, de même étymologie que le mot « égide », est d’ailleurs tiré de la dénomination grecque de la chèvre : aix, aigos (Grimal 1990 : 342, 367). 

Mais, bien que mère attentive, la nourrice de Zeus était en réalité un animal monstrueux, si horrible à voir que les Titans avaient exigé qu’elle ne quitte pas sa caverne. Selon certaines versions du mythe Amalthée n’est pas le nom de la chèvre, mais celui d’une nymphe qui accompagnait cet animal alors appelé Aïx. Dans tous les cas, un jour que l’enfant divin jouait avec l’animal nourricier, il lui brisa involontairement une corne, dont il fit présent à la  nymphe qui l’accompagnait, en l’assurant qu’elle se remplirait de fruits suivant ses souhaits : ainsi apparut la Corne d’Abondance. À la mort de la chèvre qui l’avait nourri, Zeus, lors du combat des dieux contre les Titans, fit de sa peau un bouclier, celui-là même sur lequel la déesse Pallas attacherait plus tard la tête de la Méduse. La peau de cette chèvre prit le nom d’ « égide » (d’un mot grec dérivé du nom de la chèvre, Aix), devenue symbole de protection jusque dans notre expression actuelle « sous l’égide de… ». Voici la version du mythe, telle que contée par Ératosthène, qui vécut de 287 à 212 avant notre ère environ, et qui dit l’avoir empruntée au poète et chanteur mythique  Musée, disciple d’Orphée : 

« Musée dit que Zeus, à sa naissance, fut remis par Rhéa entre les mains de Thémis, que celle-ci donna le nouveau-né à Amalthée, que cette dernière le confia à une chèvre qu’elle possédait, et que cette chèvre fut la nourrice de Zeus. Cette chèvre était une fille d’Hélios et d’un aspect si épouvantable que les dieux du temps de Cronos, horrifiés par l’aspect qu’avait cette fille, avaient demandé à Terre de la cacher dans une des grottes de Crète. Terre la cacha donc loin des regards et la remit entre les mains d’Amalthée, qui nourrit Zeus au lait de cette chèvre. Quand l’enfant parvint à l’âge viril et s’apprêta, bien qu’il fût sans armes, à faire la guerre aux Titans, un oracle invita Zeus à utiliser la peau de la chèvre comme une arme, en raison de son caractère invulnérable et terrifiant, et parce qu’elle portait, au milieu du dos, le visage de Gorgone. Zeus suivit l’oracle et apparut, grâce à ce stratagème, deux fois plus grand qu’il n’était. Il recouvrit les os de la chèvre d’une autre peau, lui donna la vie et la rendit immortelle. On dit qu’il la transforma en constellation céleste. »

 

Jean de La Fontaine

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La Chèvre et les dieux

Posté par othoharmonie le 14 mai 2014

 

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Effectivement, la Chèvre se trouve maintenant au ciel, sous forme de la constellation du même nom, ainsi que le rapporte Ovide (Fastes V) : « le dieu métamorphosa en étoiles sa nourrice et la corne féconde de sa nourrice, qui aujourd’hui encore porte le nom de sa maîtresse ». Tout près, se trouvent les deux chevraux mis bas par la nourrice de Zeus au moment où le dieu lui était apporté. Le mythe dit que ces chevraux auraient été « catastérisés » (c’est-à-dire placés au ciel, honneur auquel nul bouc n’a eu droit) par Zeus en raison du service rendu par leur mère, mais les astronomes pensent qu’ils auraient été reconnus par Cléoastre de Ténédos, au VIe siècle avant notre ère. En tout cas, ils étaient bien connus des navigateurs, car leur lever et leur coucher était annonciateur des tempêtes d’équinoxe et, au quatrième siècle avant notre ère, Aratos écrit dans Les Phénomènes, un poème didactique sur l’astronomie, que « la Chèvre et les Chevreaux souvent voient des hommes faire naufrage sur la mer bouillonnante » (Charvet 1998 : 77-80).

 

Que la chèvre nourrice de Zeus ait eu un aspect monstrueux, terrifiant, n’est pas très étonnant : le mot grec Khimairâ, signifiant « jeune chèvre » a donné notre mot Chimère, par allusion au monstre attesté dans L’Iliade, et qui était un hybride de trois animaux (lion, chèvre, serpent). La Chimère grecque, sorte de dragon cracheur de feu qui fut tué par le héros Bellérophon, était décrite soit la sous forme d’un être formé de trois parties prises à ces espèces, soit sous celle d’un lion à trois têtes de ces mêmes animaux. Dans tous les cas c’est un être composite, et son nom est maintenant utilisé pour désigner tout être, mythique ou réel, rassemblant les éléments de plusieurs espèces. En exemple de chimère, on peut donc citer le capricorne, qui a corps de bouc ou de chèvre, et queue de poisson ou de dauphin. Un autre exemple est le tragélaphos grec, mi-bouc mi-cerf, dont le nom a été donné par les naturalistes à une famille d’antilopes d’Afrique du Sud : les tragélaphinés.

 

La chèvre, participant de la grotte (comme dans le mythe d’Amalthée qui éleva Zeus dans une caverne de l’Ida), entrentient donc des sympathies avec le monde souterrain, et dans les contes populaires comme La Chèvre d’Or, elle garde les trésors enfouis. Elle n’en n’est pas moins un animal montagnard, familier des crevasses, des rochers escarpés et des cîmes, et donc aussi de nature aérienne, ce qui la prédispose à la prophétie. Ainsi, Diodore de Sicile nous apprend que l’emplacement du grand temple d’Apollon à Delphes fut découvert par des chèvres : leurs bergers avaient remarqué que chaque fois qu’elles s’approchaient d’une faille d’où s’exhalaient des fumées inquiétantes, elles se mettaient à danser ; ils y reconnurent un signe des dieux et y édifièrent un sanctuaire à Gaïa, déesse de la terre, ultérieurement dédié à Apollon (Bibliothèque historique, XVI). Là, durant des siècles, des pèlerins vinrent consulter les oracles donnés par une pythie (devineresse) que les exhalaisons d’éthylène naturel faisait tomber en une transe lui permettant de prophétiser (De Boer & al. 2001).

 

Jean de La Fontaine 

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Le rôle nourricier de la chèvre

Posté par othoharmonie le 14 mai 2014

 

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Autre découverte imputée par les grecs à une chèvre, celle des vertus du vin : le berger Staphylos (nom qui signifie « la grappe », en grec) remarqua que l’une de ses chèvres rentrait toujours plus tard, et surtout plus gaie, que les autres ; l’ayant suivie, il découvrit que c’est parce qu’elle se gavait de fruits jusqu’alors inconnus : les raisins, qu’on eut ensuite l’idée de presser pour en faire un liquide… dont les vertus sont désormais bien connues (Grimal 1990 : 428) 

Le rôle nourricier de la chèvre s’atteste également dans la mythologie nordique, où la chèvre Heidhrún, qui broute l’arbre Læradhr poussant sur le toit de la valhöll (« salle des guerriers morts au combat »), fait couler de son pis un hydromel qui va remplir les coupes que servent les valkyries aux einherjar, qui sont les guerriers morts et rassemblés autour du dieu Odhinn (Simek 1996 : 102, 159-160). 

En Orient (Chine, Tibet) la vivacité de la chèvre l’a prédisposée à être associée au dieu de la foudre, tout comme en Grèce, on l’a vu, la constellation de la Chèvre et des Chevreaux est annonciatrice d’orage. Et si la couverture du Tabernacle était tissée en poils de chèvres, ce n’est peut-être pas sans rapport avec le fait que YHVH s’était manifesté à Moïse sous la forme de tonnerre et d’éclairs. De même, le fait que le char de Thorr soit tiré par les deux boucs Tanngrísnir (« celui qui montre les dents ») et Tanngnjóstr (« celui qui grince des dents »), de sorte que ce dieu est surnommé hafra dróttin ou « seigneur des boucs », permet de corréler l’ensemble à l’image des caprinés en général, qui sont des animaux « orageux », prompts à se battre et à s’affronter à coups de cornes. La transposition mythique de ces combats voit dans les coups de tonnerre le fracas des cornes qui s’entre-frappent, et dans les éclairs les étincelles détachées par les sabots des lutteurs sur les rochers, ou bien, dans le cas des boucs de Thorr, l’éclat de leurs dents. Il n’est du reste pas impossible que l’odeur caractéristique des caprins (surtout du bouc !) ait été rapprochée de celle, méphitique, qui se produit au point de chute de la foudre. Cette métaphore caprine du tonnerre et de la foudre est donc la raison pour laquelle on a songé à se protéger de ce phénomène en plaçant une corne de bouc, ou sa peau, à l’étage supérieur des maisons (Charbonneau Lassay 1940 : 181). 

Aristote (VI, 19) disait que les chèvres « n’ont pas de stabilité », et que ce sont des animaux « vifs et versatiles ». Le rapprochement du nom latin de la chèvre, capra, avec les termes du type « caprice » et « capricieux » a souvent été mis à profit pour justifier la libre nature de cet animal, semblant ne souffrir aucune loi. C’est pourquoi du reste saint Augustin en fit l’emblème du paganisme, ignorant la loi du Christ : « par la chèvre » – écrit-il dans un sermon – « il faut comprendre l’Église des païens qui sautait avec des bons sans entrave ». 

Jean de La Fontaine 

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