les sauts de Kangourou
Posté par othoharmonie le 25 mai 2014
Des pattes exceptionnelles pour sauter et se battre
Alors que, chez l’homme, le record mondial de saut en hauteur est de 2,44 m et celui de saut en longueur de 8,90 m, le kangourou peut franchir 3,30 m de haut et 9 m et plus en longueur. Ces performances ne sont toutefois atteintes que lorsque l’animal doit fuir, en terrain découvert, devant un prédateur. Mais, habituellement, lorsqu’il se déplace pour rejoindre un point d’eau ou un congénère, ses sauts ne dépassent pas 1,90 m de long. Cette progression, exclusivement bipède (pattes postérieures), donne l’impression que le kangourou rebondit comme un ressort sur le sol. Ce mode de déplacement peut atteindre 20 km/h. Mais, lorsqu’il se sent menacé, l’animal passe à la vitesse supérieure.
Quand il broute, le kangourou se tient généralement penché en avant et se déplace très lentement en se servant de ses quatre pattes, un peu comme un lapin. Il pose ses pattes antérieures sur le sol et tire sa queue vers son corps, faisant basculer ses pattes postérieures. Le poids porte alors sur la partie arrière du corps et sur la queue, qui joue le rôle d’une cinquième patte. Ce type de locomotion, basée sur un cycle à quatre temps, semble exiger beaucoup plus de dépenses énergétiques que le saut.
Les études faites pour mesurer la dépense énergétique du kangourou en déplacement ont montré que, lorsqu’un kangourou va à moins de 18 km/h, il dépense plus d’énergie qu’un animal de même poids courant sur quatre pattes.
En revanche, lorsqu’il accélère, le kangourou dépense moins d’oxygène, grâce au stockage, puis à la libération d’énergie dans ses éléments élastiques. En effet, le très long calcanéum (os du tarse qui forme le talon) agit comme un levier sur les tendons et les ligaments du talon. Plus le kangourou se déplace vite, plus la force appliquée à ce levier provoque l’étirement des éléments élastiques. Quand l’animal décolle pour sauter vite, l’énergie stockée est récupérée, ce qui explique la diminution de la consommation d’oxygène.
DES COUPS DE PIED MORTELS
D’un caractère plutôt placide, le kangourou roux sait pourtant se défendre.
Quand un kangourou isolé est attaqué par une meute de dingos (Canis familiaris dingo) ou chiens sauvages, il fuit alors vers un éventuel point d’eau où il essaie de noyer les dingos tout en restant debout. Si cette tactique échoue, du fait de la faible profondeur du point d’eau par exemple, le kangourou s’adosse contre un arbre et repousse les assaillants en leur assénant de grands coups de pied, le plus souvent mortels lorsqu’ils atteignent leur cible. De même, lorsque deux mâles se battent pour une femelle, il leur arrive de s’empoigner et de se boxer, mais, si le combat devient violent, ils se mettent à sauter en avant et à se donner des coups de pied.
LE SAUT DU KANGOUROU
Caractéristique du kangourou, le saut est toujours spectaculaire. L’animal l’utilise pour se déplacer rapidement : il détend alors ses pattes postérieures à la manière d’un ressort, formant avec le sol un angle proche de 45°. Puis il projette vers l’avant sa tête et ses pattes presque à l’horizontale : sa queue puissante et musclée qu’il utilise comme support au repos lui sert de balancier. Elle vient s’aligner sur le reste du corps. Au moment d’atterrir, l’animal relève vivement sa queue pour ne pas gêner sa réception sur le sol. Il procède ainsi par bonds successifs et peut atteindre 40 km/h.
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