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S’intéresser aux sens des animaux

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

Marc Giraud : «  c’est être en pleine science-fiction »

Passionné de la nature et des animaux, Marc Giraud est à la fois naturaliste de terrain, animateur télé, illustrateur animalier, écoguide, écrivain, journaliste spécialisé en zoologie. Dans cet entretien, il revient sur le sixième sens chez les animaux, une notion mal comprise, et très peu étudiée.

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Peut-on à votre avis parler d’un sixième sens chez les animaux ? 
Le sixième sens, ça n’a pas forcément de sens ! Nous-mêmes, nous avons beaucoup plus de cinq sens, environ une trentaine. C’est pareil pour les animaux. Qui plus est, ils en ont que nous n’avons pas, ce qui nous paraît très mystérieux. Les requins par exemple, ont comme tous les poissons une ligne latérale, c’est-à-dire des capteurs sensitifs qui permettent une espèce de toucher à distance. Leurs organes sont sensibles à l’électricité ; comme tout être vivant émet de l’électricité, ils peuvent détecter leurs proies même sans les voir. Une mouche, ça goûte avec les pieds, un papillon, ça sent avec les antennes ! Commencer à s’intéresser aux sens des animaux, c’est déjà être en pleine science-fiction. Chacun vit dans un univers très différent. 

Y a-t-il beaucoup de comportements inexpliqués? 
Il y a des comportements qu’on explique seulement à moitié, comme les migrations par exemple. Au printemps, une hirondelle arrive toujours au même endroit chez nous. Et quand elle va en Afrique, elle va toujours dans le même marigot près du même village. Les oiseaux ont donc une boussole extrêmement précise, un GPS dont on n’a pas élucidé tous les secrets. On sait que les oiseaux ont de la magnétite dans le cerveau, qu’ils se repèrent aux étoiles parce qu’on fait des tests en laboratoire avec des ciels étoilés, qu’ils se repèrent au soleil le jour, et probablement aussi avec la mémoire, car pour pas mal d’animaux, à l’instar des cigognes, il y a un apprentissage de la migration… On a découvert beaucoup d’éléments d’explication mais de là à tout expliquer ! Il y a toujours une part de mystère. Les pigeons voyageurs sont capables d’exploits. Quant aux chats et aux chiens qui retrouvent leur maison, les esprits rationnels disent que c’est du hasard, compte tenu du nombre de chiens et de chats qui se perdent. Tout de même, certains font des choses difficilement explicables. Personnellement, j’ai deux chevaux que je laisse dans un pré l’été, et d’après les gardes, la veille du jour où notre arrivée est prévue, ils commencent à attendre. 

Jugez-vous que la science arrive à faire globalement le tour de ces comportements ? 
La science fait le tour de ce qu’elle veut. Les migrations sont des phénomènes observables auxquels on est obligé de croire, donc la science s’y penche. C’est sa force et sa faiblesse : elle n’étudie que ce qui peut se mettre en statistiques, en chiffres. Elle ignore par exemple tout ce qui est du domaine de la prémonition. Ce n’est pas qu’elle n’a pas les réponses, c’est qu’elle ne se pose pas les questions ! A part quelques scientifiques qui sont assez ouvert et prennent le risque du ridicule, sans oser forcément le faire en public, la science officielle est indifférente à ce genre de phénomène. C’est là où le bât blesse et où il y a une grosse différence entre les particuliers, les éleveurs, les professionnels de l’animal, ceux qui les côtoient tous les jours, et ceux qui les étudient en laboratoire. 

Tout un pan des capacités animales serait donc ignoré ? 
Totalement. Ça se joue au niveau des individus : certains veulent bien y croire tout en préférant ne pas y penser, d’autres rejettent tout en bloc en disant que ce sont des sornettes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une grosse faiblesse de la science à ce niveau. Je reconnais à des gens comme Rupert Sheldrake le mérite de se pencher sur des phénomènes qui sautent aux yeux des propriétaires d’animaux mais ne sont pas étudiés par la science. Ce qu’on appelle mystère, en l’occurrence, ce serait plutôt l’absence de recherche. 

Pensez-vous que certains animaux soient plus « doués » que d’autres, ces compétences individuelles expliquant certaines performances ? 
C’est le cas. On n’étudie plus uniquement les animaux en tant qu’espèces – le chimpanzé, le pigeon etc – mais les individus qui sont très différents les uns des autres. Tous les gens qui ont des animaux domestiques se rendent bien compte de la différence de compétence entre les uns et les autres. S’il y a chez les humains des gens très intuitifs, pourquoi n’y en aurait-il pas chez les chats et les chiens ? C’est une évolution assez récente dans l’éthologie. Grâce à des chercheurs comme Diane Fossey (spécialiste des gorilles des montagnes, assassinée au Rwanda en 1985, NDLR), on a commencé à considérer les animaux comme des individus. La science avait perdu cette notion d’individu animal, connue depuis des millénaires. Des éthologistes de l’école actuelle, comme le primatologue Frans de Waal, auteur de L’âge de l’Empathie, sont en train de la redécouvrir. 

téléchargement (4)Vous pensez que c’est une évolution importante pour combler les lacunes que nous venons d’évoquer ? 
Absolument. L’évolution de la science est très lente. Elle a commencé avec Darwin qui nous a choqués en disant que nous étions des animaux. Nous commençons à digérer que nous avons 99% de gènes en commun avec le chimpanzé. Mais si on dit qu’il y a de l’humanité dans les animaux, ça ne passe toujours pas. Alors que pourtant, nous sommes de la même famille ! Darwin disait : « s’il y a une différence entre l’homme et l’animal, elle n’est pas de nature, elle est de degré. » Les éthologistes estiment aujourd’hui qu’il faut arrêter de considérer l’intelligence animale comme une espèce de forme inférieure à la nôtre. En fait, ils ont une intelligence très différente. Temple Grandin est une ancienne autiste qui vivait dans un monde sensoriel très différent de celui du commun des mortel, mais était très proche des animaux. Elle a dit que les animaux fonctionnent en images et qu’ils sont capables, comme certains autistes, de photographier des lieux à la perfection. On commence à arrêter de regarder tout cela de haut et à faire des progrès. Au fond, ce sont des différences de monde. 

Découvrir le Blog de Marc Giraud : http://lesanimauxdemarcgiraud.blogspot.com »

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SONDAGE ANIMALIER

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

 

Les Québécois ont adopté 730 000 chats et chiens en 2013. Mais où se sont-ils procuré leur animal de compagnie? C’est ce qu’a tenté de savoir un sondage Léger réalisé dans le cadre de la Journée nationale de la stérilisation animale au Québec*.

téléchargement (3)La tendance des 10 dernières années se maintient, et les chats restent en tête de liste des compagnons des Québécois, avec 458 000 adoptions en 2013. De plus, 272 000 chiens auraient été adoptés, un chiffre en augmentation par rapport au dernier sondage mené en 2007, qui indiquait que 175 000 avaient été acquis par les Québécois cette année-là.

Mais si nos compagnons à quatre pattes se font plus nombreux dans nos foyers, seulement dans la région de Montréal, près de 50 000 animaux sont abandonnés chaque année, et on estime qu’environ un demi-million d’animaux sont délaissés et euthanasiés au Québec annuellement, selon les centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec.

En 2013, 29% des chats ont été adoptés dans un refuge, mais c’est seulement le cas de 5% des chiens, dont uniquement 1% à la SPA ou SPCA.

«Pour les chats, c’est une bonne amélioration, mais c’est encore peu si on compare aux États-Unis. Vingt pour cent proviennent de l’environnement et c’est encore beaucoup trop. Mon hypothèse sur le faible taux d’adoption des chiens en refuge, c’est que les gens achètent surtout de petits chiens en bas âge, alors que dans les refuges, on retrouve beaucoup de grands chiens, plus âgés. Dans le cas des chats, le gabarit reste le même. Pourtant, à la SPCA, les chiens sont évalués pour leur comportement et leur santé et ils sont de merveilleux compagnons», explique le Dr Michel Pépin, directeur général de l’Association des médecins vétérinaires du Québec.

L’achat de l’animal

Alors qu’en 2007, 15% des Québécois avaient acheté leur chat en animalerie, en 2013, ce chiffre recule à 6%. Pour les chiens, la baisse n’est que de 1%, mais les achats en boutique ne représentent que 4% des acquisitions totales l’an dernier.

«Il y a des municipalités qui vont carrément interdire la vente de chat ou de chien dans les animaleries. La vente en association avec des refuges est une avenue intéressante. Tout le monde peut y gagner», précise le Dr Pépin.

Des statistiques encourageantes si on considère qu’au Québec, plusieurs animaleries obtiennent leurs animaux d’usines à chiots, d’usines à chatons et de courtiers d’animaux qui ne se préoccupent absolument pas du pedigree, de la santé et du tempérament de l’animal. Des rapports indiquent qu’il est plus probable que les animaux provenant d’usines à chiots ou à chatons soient malades en raison d’un manque de soins vétérinaires et de mauvaises pratiques d’élevage, et qu’ils aient des troubles émotifs découlant d’un manque de socialisation et de contact humain.

Les Québécois ayant adopté un chat en 2013 ont néanmoins été 24% à le faire par l’entremise d’une connaissance contre 2% seulement à se tourner vers un éleveur spécialisé.

Adopter, puis abandonner

images (18)Parmi toutes ces statistiques, le nombre de chats errants est sans doute la plus problématique. «Comme un chat coûte moins cher, les gens s’en débarrassent plus facilement. Certaines personnes ne veulent pas adopter en refuge, car ça va leur coûter 175$ pour un animal opéré et vacciné et ils trouvent ça cher pour un chat! Ils préfèrent la portée du voisin avec un chaton qui va leur être donné. Ils ne voient pas à long terme combien l’entretien du chat va leur coûter. Il y a un réel problème de surpopulation de chats dans les refuges», explique le Dr Pépin.

Pour les chiens, 28% proviennent d’une connaissance et tout de même 22% d’un éleveur ayant une preuve d’enregistrement au Club canin canadien. Vingt pour cent des gens ont quant à eux fait appel à une personne ne pouvant fournir aucun papier d’enregistrement.

«Dès qu’on achète un chien dit «de race», il devrait venir avec des papiers. Sinon, on n’a aucune garantie que le chien ne provient pas d’une usine à chiots. Génétiquement, on augmente aussi les risques. Si on paye moins cher à l’achat, on payera la facture plus tard à cause de nombreuses maladies», explique le Dr Pépin.

Plus que jamais sur l’internet

Si 31% des personnes ont eu accès à l’information les ayant menées à l’adoption par le bouche-à-oreille, 45% l’ont fait par internet, que ce soit sur les listes de petites annonces ou d’éleveurs. Rien que sur Kijiji, on peut trouver près de 850 000 animaux à vendre!

«Si la moitié des gens vont sur internet avant de se procurer un animal de compagnie, on doit trouver un moyen de les éduquer, de les informer sur cette même plateforme», lance le directeur général de l’Association des médecins vétérinaires du Québec.

L’internet représente un immense marché impossible à contrôler. Vous pouvez y trouver de l’information pertinente, mais n’adoptez pas votre animal de compagnie en utilisant les petites annonces. Vous pourriez avoir de très mauvaises surprises! Adopter un chien ou un chat est une responsabilité, et il est de votre devoir de le faire stériliser pour lutter contre la surpopulation.

* Le sondage Léger a été réalisé pour le compte de l’Association des médecins vétérinaires du Québec, en collaboration avec la Ville de Montréal, ANIMA-Québec, le CDMV et Royal Canin. source : http://www.lapresse.ca/

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Le chat, un thérapeute au poil

Posté par othoharmonie le 18 mai 2014

 

images (15)« Ronronthérapie »… Le nom fait sourire, et pourtant, c’est très sérieux. Le chat possède de véritables pouvoirs thérapeutiques : il nous apaise, nous déstresse, soigne nos insomnies et chasse nos idées noires!

s soirs où je rentre stressée, sans aucune envie de communiquer avec des humains, je prends mon chat sur mes genoux et je lui raconte mes soucis, confie Zouhour, 48 ans, professionnelle du tourisme. Blotti contre moi, il me laisse parler sans me contredire, et son ronronnement régulier m’apaise. Quand je n’ai plus rien à dire, je me contente de le caresser en silence. Progressivement, j’accède à une sorte de béatitude inégalable. »

Plusieurs études récentes montrent que les gens qui vivent avec un chat jouissent d’une meilleure santé psychologique que ceux qui vivent sans (In Tout sur la psychologie du chatde Joël Dehasse – Odile Jacob, 2008). Tous les propriétaires constatent, jour après jour, le pouvoir de leur compagnon griffu, sans pour autant pouvoir l’expliquer. Paradoxalement, c’est une ancienne « ennemie » des chats, la journaliste Véronique Aïache, qui lève en partie ce mystère avec un beau livre intitulé La Ronron Thérapie. « Disons que ces animaux me laissaient indifférente,rectifie-t-elle. Mais ma fille a tellement insisté que je me suis laissé convaincre, et Plume est entrée dans ma vie. Je me suis surprise à me délecter de sa présence, et même à puiser dans ses ronronnements l’inspiration de mes écrits. Plume, 2 ans aujourd’hui, est devenue l’“âme de la maison”, comme disait Cocteau. En fait, j’ai écrit ce livre parce que je ne trouvais rien, en dehors d’infos éparses sur Internet, qui me permette de comprendre comment un simple ronronnement peut se révéler si précieux pour le corps et l’esprit. »

Des ronronnements anti-jet lag

Sans Jean-Yves Gauchet, vétérinaire toulousain et véritable inventeur de la « ronron thérapie », le livre n’aurait jamais vu le jour. Cette « thérapie », il l’a découverte sans l’avoir cherchée. « Tout a commencé en avril 2002, se souvient-il. J’étais en quête d’informations pour Effervesciences, la petite revue scientifique que je dirige sur le Net. Je suis tombé sur une étude d’Animal Voice, une association de recherche qui étudie la communication animale. Elle a repéré, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats résistent mieux aux situations dangereuses. » Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress intenses.

Jean Yves Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes, Détendez-vous avec Rouky (Le CD Détendez-vous avec Rouky est disponible sur le site d’Eff ervesciences, 15 €) – le chat Rouky existe vraiment, il s’agit en fait de l’un de ses « patients ». Les résultats sont parlants : les deux cent cinquante « cobayes » ont ressenti du bien-être, de la sérénité, une plus grande facilité à s’endormir. D’un point de vue purement physique, ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt-cinq à cinquante hertz. Ces mêmes fréquences qui sont utilisées par les kinés, les orthopédistes, et en médecine du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation. Les compositeurs de musiques de films utilisent aussi ces basses fréquences afin de susciter des émotions.

« Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves Gauchet. Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’“hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. » Le ronronnement « joue un peu le rôle de la madeleine de Proust, ajoute le praticien, sauf, bien sûr, si vous êtes encore traumatisé par ce chat qui vous a griff é au visage quand vous aviez 6 ans ». Récemment, il s’est aperçu que ces vibrations aidaient à réduire le jetlag, la fatigue liée au décalage horaire. Au printemps 2009, il a conçu, en collaboration avec le géant américain de l’informatique Apple, une application destinée aux téléphones portables iPhone. Le but : aider, après un voyage vers des rivages lointains, à récupérer le bon rythme plus rapidement grâce à une savante association de ronrons enregistrés, de conseils diététiques (notamment manger des noix), et la diffusion d’une lumière bleue générant la production de mélatonine.

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Une éponge émotionnelle

Le chat ronronne pour se guérir, mais ronronne-t-il aussi volontairement pour nous faire du bien ? Nous aimerions le croire. Violaine, 40 ans, pharmacienne, témoigne : « Ma psychanalyste avait un chat. Il restait sagement à sa place, sauf dans des moments très difficiles où il grimpait sur le divan à côté de moi. »

Cela dit, Joël Dehasse, vétérinaire à Bruxelles, est formel : un chat vibre essentiellement pour accroître son propre confort. S’il est champion pour nous débarrasser de nos énergies négatives, c’est aussi parce qu’il a vérifié qu’un humain serein est plus attentif et répond mieux à ses besoins. Le chat est capable de repérer notre détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons (chaque émotion a sa propre odeur). Rien de très altruiste, donc. Sauf allergie aux poils de chat, il n’y a que des avantages psychiques et physiques à vivre avec lui.

Véronique Aïache cite plusieurs expériences : « En 1982, Aaron Katcher, psychiatre américain, prouve en direct devant des caméras de télé que caresser un chat diminue l’anxiété, la tension artérielle, donc le risque d’infarctus. Dennis R. Ownby, responsable de la section allergo logie et immunologie de l’université de Géorgie, aux États- Unis, conclut, au terme d’une étude de sept ans, qu’en étant quotidiennement au contact de chats, on s’expose à des molécules connues pour leur efficacité protectrice du système immunitaire. » Mais, curieusement, si le chat possèdedes vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »

Des caresses antistress

images (17)Le ronronnement n’est pas la seule « fonction » thérapeutique des chats. Certains ne ronronnent pas. Et certains maîtres sont incommodés par le « bourdonnement » trop bruyant de leur minet. « J’en ai eu une, Olympe, qui dormait avec moi et ronronnait fortement pendant son sommeil, avoue Madeleine, 60 ans, historienne. Or ce bruit censé m’apaiser m’énervait beaucoup. Il m’est arrivé de la caresser doucement pour que je puisse enfin m’endormir. » Car le chat nous guérit aussi – et peut-être surtout – par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux pour trouver auprès d’eux une complétude aff ective », affirme Isabelle Claude, équithérapeute, auteure du Cheval, miroir de nos émotions (Éditions DFR, 2007).

Les fameux bars à chats de Tokyo – il en existe sept –, où les Japonais viennent évacuer leur stress et se relaxer en compagnie de félins, remplissent cette fonction. Les matous jouent, vont, viennent. Les clients regardent, caressent. À l’entrée, un avertissement : « Interdiction de forcer un chat à être caressé. » Pour la tranquillité de tous, les enfants sont interdits. « Une loi autorise les propriétaires d’immeubles à interdire les animaux domestiques, faute de place et par souci d’hygiène, explique encore Véronique Aïache dans son livre. Les bars à chats permettent de profiter d’eux sans en avoir les contraintes. » Pour l’anecdote, citons l’histoire de ces deux clients qui ont fait connaissance en caressant le même chat et se sont mariés… « Ce n’est pas seulement parce qu’il rend des services – comme chasser les rongeurs – que l’homme a laissé le chat s’installer sur ses canapés, observe Jean-Yves Gauchet. Non, je crois que les félidés et les hominidés étaient faits pour se retrouver. C’est au-delà du rationnel, ça nous dépasse. »

La vérité est que, entre l’homme et le chat, c’est magique !

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