Google emploie 200 chèvres pour tondre sa pelouse
Posté par othoharmonie le 5 mai 2014
Non, ce n’est pas une histoire de premier avril ou autre… Il y a un an, e tout puissant Google a décidé d’adopter 200 chèvres afin de tondre les pelouses de son campus à Mountain View d’une manière écologique. Google montre simplement qu’une fois de plus il est capable de se placer là où personne ne l’attend avec des décisions pour le moins farfelues. Ainsi, l’idée d’embaucher des chèvres en guise de tondeuse à gazon s’inscrit dans la politique de développement durable de la société. Et par pure coïncidence, les chèvres tondeuses viennent de refaire leur apparition sur le site E-loue.com, une start-up initiée par des HEC et concurrent de Zilok.
En remplaçant en effet les machines qui recrachent des quantités de CO2 par des chèvres, Google a opté pour une manière plus naturelle de voir son pâturage propre et net. Près de 200 animaux ont ainsi été amenés sur les terres du moteur pour manger : un coût très faible pour l’entretien de cette zone verte, malgré un léger entretien des animaux.
Alors maintenant, les questions intéressantes se posent : est-ce qu’elles auront droit aux 20 % de temps destiné au développement personnel de leurs projets ? Les bêtes passent environ une semaine dans les prés verts du moteur : « Elles nous coûtent à peu près la même chose que le passage de la tondeuse et les chèvres sont très mignonnes à voir, bien plus que les tondeuses à gazon », explique Dan Hoffman, sur le blog officiel de la firme.
Un éleveur apporte donc ses bêtes et les développeurs de Google regardent les chèvres qui paissent. Et la caravane passe…
Aux Etats-Unis, une société près de Seattle s’est également spécialisée dans ce type de location, et dispose d’un parc de 60 chèvres pour satisfaire la demande. Seule condition pour louer une chèvre tondeuse : disposer une clôture autour du gazon afin d’empêcher les chèvres de brouter les autres plantes et fleurs du jardin.
Initiative écossaise
L’idée fait son chemin : Installés depuis 2008 à Séglien (Morbihan), Chris Henrie et Magnus Hughson attendent l’accord de l’établissement départemental d’élevage pour lancer leur affaire. Écossais, ils ont eu l’idée originale de louer des chèvres à la semaine pour tondre la pelouse comme des tondeuses mécaniques, « mais sans le bruit et la pollution ». Prix de la location : 15 € la semaine et 50 € le mois.
Quand ils vivaient en Écosse, ils avaient acheté une maison « à une dame âgée. Elle ne pouvait plus s’occuper de son jardin qui s’est transformé en jungle. Nous y avions lâché des cochons pour le débroussailler ».
Installé depuis 2008 dans le bourg de Séglien (Morbihan), le couple tient la petite épicerie Plaisir, spécialisée en produits britanniques. Ils veulent s’inspirer de leur expérience écossaise, mais avec des chèvres cette fois, car « les cochons, contrairement aux chèvres, labourent le sol quand ils cherchent à manger. Ils abîmeraient les terrains des clients », explique Magnus.
Leur projet vise les gens qui ont un terrain trop petit pour avoir des animaux ou qui souhaitent garder des chèvres seulement pendant un mois ou une semaine pour tondre leur parcelle. Les trois chèvres, gardées dans un champ prêté par une voisine, se nomment Maisie, Kim et Aggie, ces deux dernières en référence aux deux présentatrices de la version anglaise de l’émission C’est du propre. Elles ont déjà du succès, avec une vingtaine de personnes intéressées par leur location. Mais le lancement de l’affaire est retardé jusqu’à fin août car elle nécessite l’accord de l’établissement départemental d’élevage.
Dans les Vosges
Marre de la tondeuse, pensez à la chèvre pour défricher vos espaces verts ! Des communes s’y sont mises mais aussi des entreprises voire des particuliers. Par exemple dans le Haut Rhin, Jean-Luc Fréchard : le maire de Rombach-Le-Franc, commune de 900 habitants en plein cœur du parc régional des ballons des Vosges, n’a pas l’impression d’être particulièrement écolo dans sa démarche.
Depuis trois ans, il a passé un contrat d’amélioration pastorale avec une agricultrice, Isabelle Schultz de la chèvrerie Hoppla Geiss de la commune voisine. Du coup, une vingtaine de chèvres, l’aident à défricher les terrains escarpés du village. Histoire de laisser un peu d’espace au village au milieu de cette forêt. Pour l’élu, il s’agit de bon sens et de recette ancestrale même si cela évite l’envoi d’engins mécaniques et le transport de nombreux déchets forestiers.
Jean-Paul Thouny
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