La chèvre Angora
Posté par othoharmonie le 27 avril 2014
Galapagos sans chêvre..
C et été 2006, après huit années d’efforts considérables, les deux grandes îles des Galapagos que sont Isabela et Santiago, mondialement connues pour leur faune endémique exceptionnelle, ont enfin été délivrées de leurs chèvres, ânes et porcs. Ces animaux introduits par l’homme ont malheureusement occasionné depuis des siècles d’énormes dégâts aux plantes et animaux endémiques, les mettant ainsi en péril. Avec leur enlèvement, il est permis d’être plus optimiste quant à la conservation durable de la biodiversité exceptionnelle de ces îles, dont les mythiques tortues géantes.
http://www.youtube.com/watch?v=vrh6igO8Z2Y
Projet ISABELA
Le Projet Isabela d’enlèvement des chèvres et autres espèces reconnues comme gênantes pour les espèces originelles, a été réalisé grâce au soutien d’une bonne dizaine d’organismes et fondations à travers le monde, dont l’Association suisse des amis des Galapagos. Il s’agit du plus important projet de ce type jamais réalisé dans le monde. Les opérations, coordonnées par les autorités du Parc national des Galapagos et menées en étroite collaboration avec les habitants, ont nécessité le recours de méthodes parfois sophistiquées, comme par exemple l’utilisation de radioémetteurs et la stérilisation d’animaux. Les effectifs de plusieurs plantes au bord de l’extinction commencent désormais à augmenter et la végétation dévastée par les chèvres reprend peu à peu ses droits. Le succès du Projet Isabela suscite l’intérêt des biologistes et des autorités de nombreux pays. Les responsables de l’opération Isabela ont déjà reçu des requêtes et demandes de conseils en provenance de la Nouvelle-Zélande et d’autres îles du pacifique (Australie) confrontés à des problèmes similaires à ceux rencontrés dans les Galapagos.
Les chèvres angora
Ces animaux sont adaptés pour vivre sous tous les climats. Elles participent au maintien des zones pastorales. Elles vivent en troupeau au sein duquel règne une hiérarchie et des clans (grands-mères/mères/filles, frères et soeurs). Elles sont très familières. Habituées à la présence humaine, les chèvres angora restituent parfaitement l’affection que les personnes leur portent. Elles aiment beaucoup se faire câliner. Ce sont des ruminants rustiques qui exploitent à merveille les pâturages, leur ration de base. Le pâturage leur suffit en été. A l’automne, elles se délectent de glands et autres fruits. Les « mamans biquettes » ne sont pas en reste pour faire des bêtises. Si les prairies ne leur plaisent pas, elles prennent leur liberté. Les enclos méritent d’être très bien fermés, car le moindre oubli de barrière peut être fatal pour les arbustes d’ornement et les rosiers du jardin. En hiver, elles logent en chèvrerie. Elles se nourrissent de foin, d’orge et de luzerne. Certaines plantes leur sont interdites, car toxiques pour elles. Leur magnifique toison bouclée les protège des variations climatiques. Ces fibres longues, fines et soyeuses portent le nom de MOHAIR. Cette fibre noble et précieuse est comparable au Cashmere. Le Mohair (de l’arabe « Mukhayyar » qui peut se traduire par « belle toison ») est une fibre qui pousse régulièrement d’1mm par jour.
Ces animaux sont des caprins originaire de Turquie. La chèvre Angora est apparue il y a environ 4500 ans sur les hauts plateaux d’Anatolie, dans la province d’Angora ou Ancyra. (région d’Ankara, d’où le nom chèvre Angora). Elle est issue d’un croisement de Capra Falconeri (la Markhor d’Afganistan) et de Capra Hircus Aegagrus (chèvres sauvages de Perse). Sa toison immaculée fût jadis réservée au Sultan et à sa cour. Sa caractéristique principale est sa toison composée de fibres secondaires: le MOHAIR. En France les premières chèvres Angora sont arrivées en 1750, mais au fil des temps la race s’est éteinte. Le troupeau actuel (environ 4000 têtes) a été constitué grâce à des importations effectuées dans les années 1980 par une poignée d’éleveurs du Sud Ouest, passionnés de fibres haut de gamme. De nos jours, nous sommes 100 éleveurs en France, dont une petite dizaine en Bretagne. La chèvre Angora se rencontre aussi dans d’autres régions du monde, en Afrique du Sud, au Texas (USA), en Australie et Nouvelle Zélande, au Canada, Espagne, Danemark
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