Le Paon, pourquoi bleu

Posté par othoharmonie le 20 mars 2014

téléchargement (3)Le paon bleu, comme les deux autres espèces de paons existant à l’heure actuelle, appartient à la sous-famille des phasianinés, elle-même s’insérant dans la famille des phasianidés et dans l’ordre des galliformes, comme ces autres oiseaux à longue queue que sont les faisans. Les points communs avec ces espèces forestières sont nombreux, mais le paon s’en distingue surtout par une taille bien supérieure. Il ne vole qu’en de rares occasions, notamment en cas de danger, battant vigoureusement l’air de ses courtes ailes pour prendre de l’altitude. Ces vols ne sont jamais longs. Sur la terre ferme, ses déplacements sont rapides grâce à la robustesse des doigts de ses pattes fortes et relativement longues. Le doigt postérieur n’est pas trop long, ne constituant donc pas une entrave à la marche, mais suffisamment développé pour que l’oiseau s’agrippe aux branches.

Contrairement à ce que l’on pourrait supposer, la longue traîne du mâle n’est en aucune façon une source d’embarras pour lui, puisque, en dépit de cet imposant ornement dont la nature l’a doté, le mâle parvient à se faufiler avec aisance dans la végétation.

Si l’oiseau acquiert sa taille adulte à un an, le dimorphisme sexuel n’apparaît que vers la deuxième année de vie. Il est très marqué, mais il est plus sensible dans l’aspect que dans la taille ; en effet, à peine plus petite que le mâle, la femelle s’en distingue principalement par son plumage nettement moins bigarré, où dominent les teintes brunâtres, et par sa queue beaucoup plus courte. La modestie de sa livrée est un avantage pour se dissimuler durant les quatre semaines d’incubation des œufs, qu’elle passe à même le sol.

Assez court, épais à la base, légèrement marqué, et pointu à l’extrémité, le bec remplit plusieurs fonctions : il permet aussi bien de cueillir une baie que de picorer une graine ou encore de maîtriser un insecte volumineux. À la base du bec sont situées des narines, partiellement protégées par un renflement corné qui en masque l’entrée. Rare chez la plupart des oiseaux, une telle protection ne s’observe également que parmi les rapaces, les pigeons et les tourterelles. Le long cou rend la nourriture aisément accessible.

Les sens – la vue et surtout l’ouï  – sont excellents. De ce fait, les prédateurs nocturnes n’ont pas la tâche facile : au moindre bruit suspect, le paon pousse un cri d’alarme qui déclenche dans l’instant une cacophonie de sons bruyants émis par les autres membres du groupe, clameur dont l’écho est amplifié par l’ambiance sereine de la nuit. Le cri du paon, audible à plus d’un kilomètre par vent favorable, fait songer au prénom « Léon » hurlé par une voix haut perchée. En Inde, il est transcrit par les mots minh-ao, littéralement : « la pluie va tomber ».

 

Les ailes, à l’instar de celles de la plupart des oiseaux de l’ordre des galliformes, les faisans ou les perdrix par exemple, sont plutôt courtes, larges et arrondies. Elles tranchent sur le reste du plumage par leur teinte cannelle. Leurs plumes principales, les rémiges, sont robustes et arquées vers le bas de façon à mieux supporter la résistance de l’air lors du vol battu. N’autorisant pas de performances voilières notables, elles sont suffisantes pour effectuer de brefs déplacements et de brusques décollages. À l’occasion, de vigoureux battements font d’elles un instrument de défense plus efficace que les courts ergots équipant le tarse, entre les doigts et le talon, et qui, en vérité, ne jouent pas un rôle déterminant lors d’éventuels affrontements entre mâles rivaux ou de territoires voisins.

 

2.2. Signes particuliers

Dos

Le dos du paon porte des plumes caractérisées par des dessins complexes que l’on appelle des vermiculations. Ces taches font alterner les zones claires et les plages sombres, alternance susceptible de « casser » la silhouette de l’oiseau, notamment quand celui-ci évolue dans la lumière tamisée par le feuillage des arbres. Tapi au sol, dans une position immobile, le paon mâle parvient à passer inaperçu en dépit de son envergure imposante.

images (3)Œil

Assez petit, il est cerné de deux traits blancs qui le mettent en valeur et qui, à distance, le font paraître plus grand.

Aigrette

Composée d’un groupe de plumes érectiles, dont la base du tuyau axial est nue et l’extrémité ornée d’une sorte de pompon duveteux, l’aigrette, présente chez les deux sexes, évoque de longues épingles à chapeau fixées dans une pelote.

Traîne

La traîne du paon n’est pas à proprement parler sa queue : il s’agit en fait des plumes du dessus de la queue, dites « sus-caudales ». Leur rachis est épais afin de permettre un soutien efficace. Discrètes, mais utiles, elles servent de point d’appui à la roue épanouie. Au nombre de 20 chez le mâle, elles ne sont que 18 chez la femelle, qui n’en a pas le même usage.

Plumage

Au niveau de la queue, cinq sortes de plumes sont visibles. Ce sont les grandes sus-caudales multicolores, ensuite les courtes et robustes caudales de teinte brun-orangé et enfin le vaporeux duvet sous-caudal d’un blanc grisé. Les plumes courtes de la queue disparaissent sous les grandes plumes sus-caudales lorsque le mâle ne fait pas la roue. Pour ce qui est des ailes, les scapulaires (plumes à la jonction de l’aile et du corps) sont tachetées et masquent partiellement les rémiges unicolores soutenant le vol.

Pattes

Les pattes sont fortes, longues et munies de 4 doigts. Le doigt central est plus long d’environ un tiers que le doigt extérieur, assez court. Dirigé légèrement vers l’intérieur, l’ergot est conique et implanté au tiers inférieur du tarse.

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