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Le Paon à l’honneur au Moyen Age

Posté par othoharmonie le 9 mars 2014

 

(D’après « Histoire de la vie privée des Français depuis
l’origine de la nation jusqu’à nos jours », paru en 1782)

 

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Chez nos vieux romanciers, le paon est qualifié du titre de noble oiseau, et sa chair y est regardée comme la nourriture des amants, et comme la viande des preux. Il y avait très peu de mets alors qui fussent aussi estimés.

Le paon eut tous les honneurs dans les jours brillants de la Chevalerie. Plusieurs grandes familles, parmi lesquelles celle des Montmorency, avaient placé son effigie, en cimier, sur leur heaume. Aux cours d’amour de nos provinces méridionales, la récompense que recevaient les poètes ayant remporté le prix était une couronne faite de plumes de paon, qu’une dame du tribunal portait elle-même sur leur tête.

Un de nos poètes du XIIIe siècle, voulant peindre les fripons, dit qu’ils ont autant de goût pour le mensonge, qu’un affamé en a pour la chair de paon. Enfin les rois, les princes et grands seigneurs, donnaient très peu de festins d’appareil où le paon ne parût comme le plat distingué. La coutume, dans ces sortes d’occasions d’éclat, était de le servir rôti ; mais on le servait entier avec tous ses membres, et même avec ses plumes.

Selon Platine de Crémone, auteur qui énonça les mêmes principes que ceux que Brillat-Savarin publiera deux siècles plus tard, « au lieu de plumer l’oiseau, il faut l’écorcher proprement, de manière que les plumes s’enlèvent avec la peau ; il faut lui couper les pattes, le farcir d’épices et d’herbes aromatiques, lui envelopper la tête d’un linge, et le mettre à la broche. Pendant qu’il rôtit, vous arroserez continuellement le linge avec de l’eau fraîche, pour conserver son aigrette. Enfin, quand il sera cuit, rattachez les pattes, ôtez le linge, arrangez l’aigrette, rappliquez la peau, étalez la queue, et servez ».

Le Paon à l’honneur au Moyen Age dans PAON« Il y a des gens, ajoute Platine, qui, au lieu de rendre à l’animal, lorsqu’il est rôti, sa robe naturelle, poussent l’ostentation de magnificence jusqu’à le faire couvrir de feuilles d’or. D’autres emploient, pour réjouir les convives, un moyen plaisant. Avant que le paon soit rôti, ils lui emplissent le bec de laine imprégnée de camphre. En le plaçant sur la table, on met le feu à la laine, et l’oiseau alors semble un petit volcan qui vomit des flammes ». Au reste, ce n’étaient point les écuyers-servants qui avaient l’honneur de poser le paon sur la table. Cette cérémonie glorieuse regardait les dames ; ordinairement elle était déférée à celle d’entre elles que distinguait le plus sa naissance, son rang, ou sa beauté. Suivie d’un certain nombre d’autres femmes, accompagnée d’instruments de musique, cette reine de la fête entrait ainsi en pompe dans la salle du festin, portant en main le plat d’or ou d’argent dans lequel était l’oiseau. Le paon

Là, au bruit des fanfares, elle le portait devant le maître du logis, si ce maître était d’un rang à exiger un pareil hommage ; ou devant celui des convives qui était le plus renommé pour sa courtoisie et sa valeur. Quand le banquet se donnait après un tournoi, et que le chevalier ayant remporté le prix du combat se trouvait à la table, c’était à lui, de droit, qu’on déférait l’honneur du paon. Son talent alors consistait à dépecer l’animal avec assez d’adresse pour que toute l’assemblée pût y goûter. Le Roman de Lancelot, dans un repas qu’il suppose donné par le roi Arthus aux chevaliers de la Table-Ronde, représente le monarque découpant lui-même le paon ; et il le loue d’avoir fait si habilement ses distributions que cent cinquante convives, qui assistaient au festin, apprécièrent.

Souvent l’enthousiasme qu’excitait tant de gloire dans le chevalier tranchant, enflammait tout à coup son courage. Il se levait ; et, la main étendue sur l’oiseau, faisait à haute voix un vœu d’audace ou d’amour, capable d’augmenter encore l’estime qu’avait inspirée pour lui ses hauts faits. Par exemple, il jurait de porter, dans la plus prochaine bataille, le premier coup de lance aux ennemis ; de planter le premier, en l’honneur de sa mie, son étendard sur le mur d’une ville assiégée. Quant à la formule du serment, elle était conçue en ces termes : « Je voue à Dieu, à la Vierge Marie, aux dames, et au paon, de… »

Le vœu du premier preux étant achevé, on présentait successivement le plat aux autres convives, qui tous, chacun à leur tour, faisaient un serment du même genre. Mais, comme en pareille circonstance, les têtes s’échauffent aisément, et qu’alors on se pique toujours d’outrepasser ceux qui parlent avant nous, il devait résulter, de ce moment d’effervescence, les promesses les plus téméraires, et souvent les plus extravagantes. Les romanciers et les historiens en offrent des exemples nombreux. Cette cérémonie portait le nom de Vœu du paon.

Quant à cette sorte d’aliment, on y a renoncé peu à peu. En 1560, Champier marque beaucoup de surprise d’en avoir vu en Normandie, près de Lisieux, des troupeaux considérables : « On les y engraisse avec du marc de pommes, dit-il, et on les vend aux marchands de poulaillers, qui vont les vendre dans les grandes villes pour la table des gens riches ». Champier était Lyonnais, avait étudié à Orléans, et était attaché au service de François Ier. La manière dont il parle des paons, l’étonnement que lui causèrent ceux de Normandie, donnent à penser qu’on n’en mangeait déjà plus dans le Lyonnais, dans l’Orléanais, ni à la Cour. Cependant de Serres écrivait encore en 1600 que « plus exquise chair on ne peut manger ». Mais rien n’indique où de Serres avait mangé du paon.

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Paon, animal totem

Posté par othoharmonie le 9 mars 2014

 

320px-F54_Paon-vitrail-Joseph-Janin_Villa-Bergeret-NancyLe paon est un symbole d’immortalité, on le rapproche parfois du Phénix.

Ce que je retiendrais pour ma part surtout, c’est l’aspect très spirituel du Paon, alors qu’on le dit par ailleurs vaniteux et « une aberration dans la théorie de l’évolution », puisqu’il est très voyant donc potentiellement très vulnérable aux prédateurs.

L’infinité de couleurs quand le paon fait la roue évoque la totalité, et tout ce qui concerne la lumière… évoque le passage complexe de la lumière en nous…

Il est question aussi de tous ces « yeux » qui apparaissent sur ses plumes déployées, symbole de vision multiple.

Et voici le serpent qui revient déjà…

« Il est aussi symbole de beauté et du pouvoir de transmutation car la beauté de son plumage est supposée produite par la transmutation spontanée des venins qu’il absorbe en détruisant les serpents. Ceci dans le cas de l’identification du serpent à l’élément eau, qui confirme l’apparentement du paon au soleil, à l’élément feu. »

Voici un autre lien qui explique mieux le mode de vie du paon :
http://www.vie-animale.com/2009/06/25/le-paon-bleu/

Dans ses pays d’origine, le paon chasse aussi le serpent qu’il tue en leur donnant un coup sur la tête avec son bec puissant.

Ainsi, il s’attaque même au plus venimeux des serpents, le cobra. Mais restant tout de même prudent, il ne s’en prend que rarement au cobra adulte. Par contre, il ne fait pas de pitié pour les jeunes ! Les Indiens lui en sont d’ailleurs très reconnaissants car, avec la présence des paons, on ne trouve presque plus de cobra en Inde. Sachant que Bouddha lui-même vécut l’une de ses existences sous la forme d’un paon, il n’est pas étonnant de voir que les hindous considèrent le paon comme un véritable dieu. En effet, le paon est aujourd’hui considéré comme l’oiseau national de l’Inde.

Le paon a étrangement peu de prédateurs en fait, il est dit dans l’article que seuls les tigres et les panthères osent vraiment s’attaquer au paon. Il vit donc le plus souvent au sol, assez tranquille finalement.

Il ne vole pas très bien. Mais en cas de danger il s’envole quand même, pour aller se poser dans un arbre.

De manière assez étrange pour un oiseau, il lui arrive aussi de grimper aux arbres plutôt que de voler pour rejoindre son perchoir…

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REVER DE PAON

Posté par othoharmonie le 9 mars 2014

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Traditionnellement, le paon est un symbole masculin solaire. Sa roue est une représentation du disque solaire. Mais il symbolise aussi l’illusion et la vanité. Le paon représente l’extérieur des choses l’apparence, un aspect masculin négatif.

Le paon est souvent l’image d’un être qui manque de profondeur, qui cherche à capter l’attention. Les multiples yeux dessinés sur sa que représentent ce besoin d’être vu, plus que de regarder.

Si vous rêvez de paon, vous êtes face à un homme superficiel, qui se surestime. S’il possède de réelles qualités, sa vanité le cloue au sol. il séduit son entourage, mais votre inconscient vigilant n’est pas dupe. Il vous met en garde.

Positif : Rayonnement personnel.

Négatif : Surestimation de soi, égocentrisme, narcissisme, aspect masculin négatif.

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