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Génétique du Paon

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

 

220px-PaonroueLe paon est souvent donné en exemple pour illustrer le concept de sélection sexuelle (processus selon lequel la compétition entre les individus en vue de l’accouplement est un facteur de l’évolution de certains traits héréditaires) notamment en raison de phénomènes d’apparence contraire aux nécessités de survie ; on parle aussi de théorie du handicap (sa queue majestueuse le fait préférer des femelles mais le handicape pour fuir devant l’ennemi).

Mutations colorées

La couleur blanche ou noire du paon s’explique par la concentration de mélanine dans le plumage. L’absence de mélanine donnera un animal blanc aux yeux rouges (albinos), la plume blanche reflète l’intégralité du spectre lumineux, d’où l’absence de couleurs. La non migration totale ou partielle dans les plumes de ce pigment donnera un animal plus ou moins blanc aux yeux et aux pattes colorées (leucistique) comme dans le cas de la mutation alba du paon bleu (paon blanc) ou dans la mutation panachée. Au contraire, une concentration excessive en mélanine donnera un animal au plumage plus sombre (mélanistique) comme dans le cas de la mutation nigripennis du paon bleu (paon nigripenne).

  • Le paon bleu (voir photo), la plus répandue, proche du type sauvage. Le mâle possède une tête et un cou bleu brillant, des ailes brunes et de belles plumes à ocelles bleues et vertes dans sa traîne tandis que le corps entier de la femelle est gris, avec une tête blanchâtre ;
  • Le paon blanc est la plus couramment rencontrée des deux mutations colorées (mutation alba), autres que le type sauvage. Ses plumes sont blanches sur le corps entier. Contrairement à l’idée très répandue, il n’est pas albinos, mais leucistique. La superbe traîne blanche du mâle rappelle la traîne d’une robe de mariée. Le paon blanc est issu d’une mutation récessive du paon bleu.
  • Le paon nigripenne est la seconde mutation colorée (mutation nigripennis), peu courante. Le mâle a le dos fortement taché de noir et quelques plumes grises dans la queue. La femelle est très claire, pratiquement blanche, tachée de gris foncé ou marron foncé.
  • Le paon arlequin ou paon panaché (ou pie), sont des colorations issues du croisement des coloris ci-dessus.

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le Paon dans la religion Indoue

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

 

320px-Bet_dzjamal_(8)La présence des oiseaux se retrouve, entre autre, dans un passage très important du premier livre du Mahabharata, le kandhavadahaparvan. Il relate un moment apocalyptique ( de destruction ultime) dans lequel 4 oiseaux appelés Saringakas sont sauvés.

Dans ce texte, Krishna et Arjuna incendient la forêt de kandhava sur les ordres d’Agni. La bataille entre les cousins rivaux est effroyable ; les Pandavas et les Kauravas s’entretuent dans une atmosphère de fin du monde ; les animaux hurlent et périssent annonçant la victoire finale de l’union de l’avatara Krishna et des fils de Pandu. Seuls 4 oiseaux sont sauvés. L’asura Maya ( le cygne) doit sa survie à Arjuna.

Symboliquement, ces 4 oiseaux représentent le brahman qui, lui-même, symbolise le caractère impérissable de la religion, échappant ainsi à tout cataclysme ou incendie. Les 4 volatiles font ainsi référence aux 4 vedas.

- L’aigle Garuda, monté par vishnou. Il est l’oiseau roi et représente la puissance, la guerre et l’élévation spirituelle.

- le paon, Il y a quatre mille ans on le déjà rencontre en Inde. Oiseau solaire, il est le joyau des jardins des seigneurs, des rois, et du paradis. Sa présence dans l’art Hindou ancien est très prégnante. La roue du paon est souvent stylisée dans les découpes des arcades des palais.

Symbole d’immortalité, mais aussi de vanité, il sert aussi de monture à plusieurs dieux, notamment Kârttikeya, dieu de la guerre. Ce vâhana porte le nom de Paravâni.

Il est également :

-la monture d’une des 7 matrikas, Kaumari

-le Symbole du dieu Krishna,

- La plume de paon est un des attributs de Shiva.

-Il apparaît aussi monté par Bouddha : sa roue évoque alors le firmament étoilé.

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Phoenix, le Paon

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

 

Black_and_White_Peacock_Drawing« Quant aux Phoenix, je me penche sur sa signification dans la mythologie chinoise. Il était associé au Sud, au Feu, à l’Ete et au rouge. Le phoénix chinois ressemble à un faisan avec des plumes de paon – certaines descriptions en sont plus précises et plus difficiles à imaginer : tête d’un cygne, crête d’un coq, bec d’une hirondelle, cou de serpent, forme de dragon, ailes écailleuses, queue de poisson, avec parfois des morceaux de tortue… L’élément mâle du phoénix s’appelle donc Feng. L’élément femelle s’appelle Huang. Ensemble ils représentent le bonheur conjugal. Le plumage du phoénix est de cinq couleurs. Son chant est le plus merveilleux qu’on puisse imaginer. Il se nourrit de « fruits de bambous ». Dans le confucianisme, le phoénix porte sur la tête le symbole de la vertu d’humanité, sur les ailes al conformité morale, sur le dos la justice, sur la poitrine la bienveillance et sur le ventre la bonne foi. On dit aussi que sa tête représente le ciel, ses yeux le soleil, ses ailes le vent, ses pattes la terre, son dos la lune et sa queue les planètes. Le phoénix est associé au yang et à l’été. Le suzaku était le nom donné au Phoenix rouge, symbolisant le Sud. « 

« – Oiseau mythique au plumage écarlate, d’une beauté inégalable, qui, après avoir vécu plusieurs siècles, se brûlait lui-même sur un bûcher et renaissait de ses cendres, le Phénix est le symbole de l’Immortalité et de la Résurrection, celle du Christ au Moyen-Age.

— Assimilé au soufre philosophique et au nombre quatre (les quatre éléments de la pierre physique et les quatre étapes de la transmutation) par les alchimistes, le Phénix représente la fixité de l’être vivant en sa mort continuelle, source de renaissances spontanées. L’image de cet animal légendaire nous incite à brûler nos insuffisances et à renaître des cendres du viel homme. (Le Message des Constructeurs des Cathédrales de C. Jacq aux éditions du Rocher)

— En Egypte il était un symbole des révolutions solaires et une manifestation de l’Ame de Râ, dieu solaire, associé à Héliopolis, centre initiatique consacré au culte de cette divinité.

— En Chine, le Phénix (feng-huang) est le deuxième des quatre animaux fabuleux sacrés ou doués de spiritualité, unissant en eux le yin et le yang. Son corps représente les cinq qualités humaines : sa tête, la vertu ; ses ailes, le devoir ; son dos, le comportement adéquat au cours des rituels ; sa poitrine, la vertu d’humanité ; son ventre, la fiabilité. (La Philosophie du Tao de J.C. Cooper aux éditions Dangles)

— Oiseau de Cinabre des Taoïstes, en raison de sa couleur (le cinabre est le sulfure rouge de mercure), il servait de monture aux Immortels au même titre que la Grue. — Dans l’iconographie, le Phénix mâle symbolise le bonheur et le Phénix femelle, l’Impératrice. Rassemblés, ils souhaitent une union heureuse. »

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BIBLIOGRAPHIE DU PAON

Posté par othoharmonie le 15 février 2014

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  1. Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « paon » du TLFi, sur le site du CNRTL.
  2. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne [archive]. Montpellier, France, Cirad.
  3. Nom en français d’après Termium plus [archive], la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  4. Nom français d’après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at [archive]
  5. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l’Internet
  6. Cuivré [archive] sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel [archive] (INPN), consulté en février 2012.
  7. Voir définition donnée par le Grand dictionnaire terminologique [archive] de l’Office québécoi de la langue française.
  8. professeur Pomarède, « Apport scientifique de l’étude des oiseaux d’élevage [archive] » sur ProNaturA-France. Consulté le 20 février 2011
  9. (en) Letter 2743 — Darwin, C. R. to Gray, Asa, 3 Apr [1860 [archive]], Darwin Correspondence Project. « The sight of a feather in a peacock’s tail, whenever I gaze at it, makes me sick! »
  10. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4 , p 54
  11. Camporesi P, Chairs lourdes et visqueuses, dans Le Goût du chocolat, l’art de vivre au XVIIIe siècle, éditions Taillandier, collection Texto, p81-92
  12. Art Nouveau Revival.1900 . 1933 . 1966 . 1974, Art Nouveau Revival [archive], musee-orsay.fr. Consulté le 28 novembre 2009
  13.  Extrait de Paris au hasard, texte de Georges Montorgueil, gravures et dessins de Auguste Lepère, Henri Béraldi éditeur, Paris 1895. La vente des plumes de paon durant le Carnaval de Paris fut interdite par la Préfecture de police.

d’autres Liens  

  1. Paon bleu [archive] sur le site oiseaux-birds.com [archive], consulté en avril 2012.
  2. Cri du paon [archive]
  3. Roslyn Dakin et Robert Montgomerie, « Peahens prefer peacocks displaying more eyespots, but rarely », dans Animal Behaviour, vol. 82, no 1, juillet 2011, p. 21-28 [lien DOI [archive]] 
  4. professeur Pomarède, « Apport scientifique de l’étude des oiseaux d’élevage [archive] » sur ProNaturA-France. Consulté le 20 février 2011

Voir aussi

  • Argos Panoptès, berger de la mythologie grecque dont les cent yeux furent semés par Héra sur la queue du paon.

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