L’homme, Menace de la Tortue
Posté par othoharmonie le 31 décembre 2013
Selon l’UICN, en 2004, 42 % des espèces de tortues sur les 305 espèces étudiées étaient menacées d’extinction.
L’homme est l’un des acteurs majeurs des menaces pesant sur les tortues. La collecte des tortues dans leur milieu naturel est la plus ancienne des menaces qu’il fait peser sur ces animaux. Ces collectes, facilitées par la lenteur de l’animal et par son absence d’agressivité, du moins pour la plupart des espèces, ont plusieurs fins. Tout d’abord, les tortues sont une importante source d’alimentation pour diverses populations dans le monde. La tortue est également souvent employée en médecine traditionnelle ou pour le développement de cosmétiques. Le développement de la terrariophilie est aussi une cause de collecte de tortues pour en faire des animaux domestiques. La consommation des œufs par les populations côtières a également un effet dévastateur sur les populations de tortues, surtout si elle se perpétue dans le temps. L’effet se trouve un peu différé, car on n’observe le déclin qu’au moment où la génération suivante doit commencer à se reproduire.
La pollution générale de l’environnement marin, y compris par les sacs en polyéthylène, les déchets en mer ou encore les filets et restes de filets dérivants, semble être l’une des causes principales de disparition d’espèces de tortues en mer. Sur terre, outre les pesticides (insecticides en particulier) utilisés par l’agriculture intensive et la mécanisation lourde, le « roadkill » (tortues écrasées sur les routes) est également une source croissante de mortalité de tortues. L’homme est également le principal destructeur d’habitats naturels des tortues, ce qui cause la disparition de celles-ci dans les régions concernées.
Par ailleurs, les tortues sont les proies d’une prédation naturelle. Les mammifères fouisseurs, d’autres reptiles ou les crabes se nourrissent d’œufs de tortue ou attaquent les jeunes. Ces jeunes tortues peuvent également être menacées par les oiseaux et les poissons. Une fois adultes, les tortues sont protégées par leur carapace et la prédation est beaucoup plus faible. Seuls quelques reptiles parviennent à la briser, comme, par exemple, le Crocodile de Cuba.
Les tortues sont également menacées par les parasites, comme les vers ou les tiques, ou par des éléments encore plus petits, comme les bactéries ou les champignons. Les évènements naturels tels que les incendies peuvent également contribuer à la destruction des habitats.
De nombreuses espèces de tortues sont protégées, ce qui implique que la possession, l’achat ou la vente des tortues sont souvent réglementés.
Les espèces dont le commerce est interdit sont spécifiées dans la convention CITES (ou « convention de Washington »). Enfreindre cette réglementation ou tuer des tortues appartenant à des espèces protégées expose le responsable à de lourdes sanctions (financières ou sous forme de peines de prison).
Divers programmes de protection, de gestion, d’élevage conservatoire, de surveillance et protection de quelques plages et sites de ponte ou de réintroduction sont en cours. Ces programmes s’appuient sur la constitution de réserves naturelles, la restauration et protection de réseaux écologiques (réseau écologique paneuropéen en Europe et trame verte et trame bleue en France) avec des corridors écologiques et écoducs réservés, ainsi parfois que des zones tampon (buffer zones) autour des zones protégées ou de nidification.
Le terme français « tortue » aurait pour origine le Tartare, région des Enfers, dans la mythologie greco-romaine, comme en témoigne l’italien tartarughe. Cette racine se retrouve dans toutes les langues latines. Le mot latin pour « tortue » est testudo (au nominatif pluriel, testudines). Le mot francisé « testudinés », issu de la dénomination utilisée par Merrem, Fitzinger et Gray, est également utilisé pour parler des tortues.
En grec ancien Chelys désigne à la fois les tortues et une sorte de luth, on retrouve ce mot dans le nom scientifique de plusieurs espèces.
Le terme anglais le plus générique pour désigner ces espèces est turtle, il pourrait dériver du français et aurait été déformé par les marins l’ayant entendu, alors que les termes des langues germaniques sont en général formés à partir de deux termes désignant « bouclier » et « anoure » (grenouilles ou crapaud) comme Schildpadden en néerlandais ou Skilpadder en norvégien.
Les noms des différentes espèces de tortues sont très variés et peuvent s’inspirer de plusieurs éléments : une particularité physique, une forme qui les fait ressembler à autre chose, et ainsi de suite.
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