LE PANDA AFFECTIONNE LES FORÊTS DE PINS
Posté par othoharmonie le 17 décembre 2013
En 1975, dans certaines réserves, de nombreux bambous sont morts après avoir fleuri (la floraison précède toujours la disparition, chez cette plante). Il serait urgent, pendant que les bambous repoussent, de reboiser ces zones pour ne pas laisser les graminées occuper complètement le sol : les conifères semblent les arbres les mieux adaptés, tant en raison de l’altitude que de la préférence des pandas pour ces arbres.
Manifestement, les pandas affectionnent les forêts de pins avec sous-bois de bambous. La présence des pins réduit peut-être la mortalité des graines de bambou, élevée quand le sol n’est pas protégé par des arbres, et ces pins, âgés et creux, deviennent les sites de mise bas, indispensables aux femelles pandas.
Quand tout va bien, chaque kilomètre carré de forêt pourrait nourrir deux pandas. Ce n’est malheureusement pas souvent le cas. Il faut compter avec la mort naturelle des bambous certaines années, avec les insectes amateurs de ces mêmes plantes et avec les pandas eux-mêmes. En effet, choisissant de préférence les jeunes pousses en périphérie des grosses touffes, ils peuvent localement empêcher la régénération de leur propre nourriture.
Heureusement les autres herbivores que côtoie le grand panda, dans les forêts chinoises (le cerf sambar, le cerf à toupet, le serow – cousin asiatique du chamois), sont trop rares pour être des concurrents sérieux pour la consommation des bambous. Seul le rat des bambous chinois (Rhizomys sinensis) peut représenter une menace quelconque. Cet animal, relativement grand pour un rongeur (il mesure 40 cm et pèse 1 kg), coupe les bambous en surface, ou directement à partir des galeries du réseau souterrain qu’il creuse habituellement.
On a également démontré l’importance de la présence simultanée de plusieurs espèces de bambous dans les zones habitées par les pandas. Cela leur permet de mieux répartir dans l’espace leur pression de consommateurs, d’utiliser de façon optimale, en quantité et en qualité, les ressources alimentaires et de faire face plus facilement à la disparition locale d’une espèce en cas de floraison.
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