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le castor d’Europe

Posté par othoharmonie le 3 décembre 2013

 

290px-Beaver_pho34Le Castor d’Europe (Castor fiber) est une espèce de mammifères rongeurs de la famille des Castoridae. Il est l’une des deux espèces actuellement vivantes du genre Castor, avec le Castor canadien. C’est un grand rongeur aquatique, autrefois commun et encore rencontré dans quelques cours d’eau ou zones humides d’Europe et d’Asie.

Après avoir failli disparaître de tout ou partie de l’Europe, il est aujourd’hui protégé dans la plupart des pays, et a fait l’objet de nombreux programmes de réintroduction. En Belgique, France1 et Suisse cet animal est strictement protégé.

Considéré comme « ingénieur » des écosystèmes et comme une espèce-clé pour les zones humides de vallées, en raison de sa capacité à retenir l’eau par ses barrages et à accroitre la biodiversité en complexifiant et ouvrant certaines parties des ripisylves, il a fait l’objet de nombreuses opérations de réintroduction.

 le Castor d’Europe est aussi appelée Castor communCastor d’EurasieCastor eurasien ou encore Castor européen .

En français courant, son nom  est plus simplement castor comme son cousin canadien et d’autres Castoridae.

 

Le mot castor vient du grec kástōr. Le castor d’Europe était autrefois appelé en français « bièvre », nom d’origine gauloise que l’on retrouve souvent dans des noms de villages ou de cours d’eau. Le nom gaulois *bebros (non attesté directement) est apparenté au nom latin fiber et au nom germanique qui subsiste en anglais beaver, néerlandais bever, allemand Biber. Il a donné en français « bièvre », d’où par exemple le nom de la rivière qui se jette à Paris dans le Ve arrondissement. Un autre terme gaulois *abankos reste encore utilisé en breton (avank), irlandais (abhac) et gallois (afanc).

Le castor européen adulte pèse en moyenne 21 kg  et mesure jusqu’à 1 mètre (queue d’environ 30 cm comprise) ce qui en fait le plus gros rongeur autochtone d’Europe. Le record actuel est de 38 kg pour un castor du Rhône.

Dans l’eau, il est facilement confondu avec le ragondin, dont le corps est toutefois moins immergé quand il nage (le castor ne laisse visible hors d’eau que sa nuque et la moitié supérieure de la tête, alors que toute la tête et le haut du dos du ragondin sont visibles hors de l’eau quand il nage). Le rapport longueur de tête/longueur du corps (sans queue) est d’environ 1/5e pour le castor et d’1/3 pour le ragondin.

La femelle allaite ses petits, et dispose de 4 mamelles. Les orifices uro-anaux et génitaux débouchant dans la même cavité (pseudo cloaque). Les fèces, riches en matière ligneuse, allongées mesurent 2 x 3 cm environ et sont émises dans l’eau où elles nourrissent les poissons et divers invertébrés.

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Prédateurs du Castor

Posté par othoharmonie le 3 décembre 2013

En Europe, depuis des centaines de milliers d’années, et jusqu’au haut moyen-âge, le castor a eu de nombreux prédateurs sauvages.

Quelques-uns de ses prédateurs les plus dangereux ont disparu de la préhistoire à l’antiquité (tigre à dent de sabre, hyène européenne, lion des cavernes, ours des cavernes…) ou ils ont fortement régressé de l’antiquité à nos jours, car pourchassés par l’Homme. Mais dans le même temps, le castor semble avoir aussi fait l’objet d’une chasse intensive de la part de l’Homme (pour sa viande, sa fourrure, ses dents) ; et il a continué à régresser alors que ses prédateurs naturels n’étaient plus, pas ou peu présents, ou au bord de l’extinction dans l’essentiel de leur aire naturelle de répartition, tel le loup, l’ours brun, et le lynx et le glouton en Europe et Eurasie. Il est possible que les jeunes castors puissent être parfois victimes de mustélidés, du chat sauvage, mais sa morsure étant redoutable, ce risque semble limité.

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Quelques indices paléontologiques laissent penser que l’Homme a précocement chassé le castor ; au moins depuis la préhistoire ;

  • sur des chantiers de fouille préhistorique, on en retrouve des ossements par exemple associés à ceux de cerfs, sangliers, mouton et bœuf, qui étaient mangés par l’homme.
  • Le musée de Saint-Germain-en-Laye possède un fragment de tête de castor retrouvé sous le dolmen d’Argenteuil (Seine-et-Oise).
  • Ce musée détient aussi fragment de canine de castor percé d’un « trou de suspension » ; cette dent a été trouvée à Chassemy dans l’Aisne lors de la fouille d’un site préhistorique (sépultures de l’époque de la pierre polie et/ou gauloise) Elle a pu être utilisée en pendentif, en amulette, ou cousue comme élément décoratif sur un vêtement ou une coiffure (illustration ci-contre)…
  • On a aussi trouvé avec ces ossements un « cubitus droit, façonné en poinçon » (daté du « Rubané ancien » ; On trouve des restes de bois anciens visiblement rongés et taillés par des castors, conservés dans certains sédiments lacustres (par ex dans le Lac de Saint-Andéol en Lozère).
  • « Les Romains, au moins ceux qui habitaient les Gaules, accordaient -Selon Gabriel de Mortillet (1872)- une grande importance aux canines de castor employées comme amulettes. On rencontre fréquemment dans les collections d’antiques de petites griffes en bronze avec anneau de suspension, dont on ignorait jusqu’à présent l’usage. Je me suis assuré, en examinant le vide intérieur de ces griffes,, qu’il est triangulaire, forme des canines du castor. Ses dimensions sont aussi celles de ces canines, de sorte qu’il serait très-facile d’en encastrer une dans l’intérieur de la griffe. Bien plus, dans plusieurs d’entre elles, j’ai encore retrouvé une petite portion de la dent, ce qui ne laisse plus aucun doute. Ces griffes surmontées d’un anneau étaient la monture de canines de castor que les Gallo- Romains portaient comme amulettes  ; Je donne, figures 3 et 4 (illustration ci-contre) le dessin, grandeur naturelle, de deux de ces montures de bronze, qui existent au musée des antiquités nationales de Saint-Germain (…) Le musée de Saint-Germain possède une autre griffe analogue provenant de Champlieu, également en forêt de Compiègne. On en voit aussi au musée de Rouen, au musée d’Épinal et dans diverses autres collections. L’emploi des canines de castor comme amulette était donc d’un usage très général à l’epoque romaine ».
  • imagesCertains constructeurs préhistorique de cités lacustres semblent avoir utilisé pour tailler le bois, des mâchoires inférieures de castor, Les dents du castor sont très coupantes et ont été utilisées en complément aux haches dont on trouve aussi les traces sur le bois de certains pieux. Les préhistoriens ont trouvé de telles dents par exemple lors de fouilles faites à Saint-Aubin et à Concise, dans les déchets de construction laissé par les hommes des cités lacustres;
  • En 1640, Jean Marius Mayer, médecin allemand, publie un ouvrage sur les propriétés médicales des diverses parties du castor. Ce livre fut réédité et augmenté en 1685, par Jean Franck, puis traduit en français, en 1746, ce qui laisse penser qu’une chasse destinée à fournir la pharmacopée de l’époque était aussi pratiquée.
  • Selon Olaûs Magnus (1555), le castor construisait encore des barrages et huttes dans le nord de l’Europe alors que – probablement pour échapper à la prédation humaine – il avait déjà dans le sud pris l’habitude de creuser des terriers et de se cacher.
  • En 1822, les derniers castors se cachent de plus en plus ; les constructions émergées de castor (barrages et huttes) sont devenus si rare dans le centre et sud de l’Europe, que les naturalistes les signalent à l’attention de leurs lecteurs, ainsi Brehm, dans son ouvrage La Vie des animaux illustrée, rapporte que pendant l’été 1822 on a trouvé des constructions de castor émergées près de la Nathe, non loin de la ville de Barby, dans un endroit désert, couvert de roseaux, qui n’était parcouru que par un cours d’eau de six à huit pas de large et qui était connu de tout temps sous le nom de l’ étang aux castors {ibid., p. 155) ; et Lenz en 1837 note que la colonie des castors captifs de Nymphenbourg (Bavière) a construit des huttes à sec (ibid. p. 159), et selon Ghudzinski, peu de temps avant les années 1870, les castors du Bug bâtissaient et ne fouissaient pas.
  • Jusqu’aux xixe et xxe siècles les trappeurs européens en ont fait un piégeage intense en Russie et Sibérie. L’espèce a presque disparu, comme dans certaines parties de l’Amérique du Nord. Les autorités décident de le protéger, voire de le réintroduire.

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