Qui est le castor
Posté par othoharmonie le 1 décembre 2013
Travailleur acharné, organisé, le castor est en perpétuelle activité. Il n’a de cesse d’aménager au mieux son territoire pour y vivre en famille. La qualité de sa fourrure a été la source de ses malheurs. Pourchassé par l’homme, il a été la cause de bien des conflits dans le Nouveau Monde.
Les castors vivent en couple et semblent très fidèles l’un à l’autre. Quatre à huit animaux cohabitent en une colonie : le couple reproducteur et les jeunes des 2 ou 3 dernières portées. Hormis le mâle et la femelle adultes, les aînés ont rarement plus de deux ans. On peut compter jusqu’à trois colonies au kilomètre carré. Mais la moyenne est plutôt de l’ordre de 0,4 à 0,8 colonie au kilomètre carré. Animal semi-aquatique, le castor aménage son espace autour d’un plan d’eau, lac ou rivière assez lente. Son territoire comporte des sites particuliers, comme la plate-forme de repos ou… le réfectoire ! Souvent, au bord des grandes rivières et si la configuration de la berge le permet, le castor ne construit pas de hutte, mais creuse un terrier dont l’entrée est sous l’eau et dont les réseaux souterrains peuvent atteindre 10 m de long ! Se nourrissant essentiellement d’arbres, le castor, lorsqu’il construit sa hutte, choisit de préférence un cours d’eau aux rives boisées, là où l’eau est profonde et tranquille. La hutte, qui repose sur une accumulation de boue et de grosses pierres, est recouverte de branches. Des branchages et de la boue colmatent l’ensemble, qui peut mesurer 2 m de haut, 12 m de diamètre à la base, au fond de l’eau. Le castor y creuse, au-dessus de la surface de l’eau, une chambre intérieure unique, d’environ 2 m de large sur 0,6 m de haut, dont il tapisse le sol de copeaux de bois secs.
Pour transporter facilement les branches et morceaux de bois qu’il débite sur la berge, il utilise les plus petits affluents de son plan d’eau ; et c’est pour les aménager que ce grand bâtisseur construit des canaux, la plus simple de ses réalisations.
Huttes et barrages sont des constructions très élaborées. Le principe est d’assurer une profondeur d’eau suffisante pour stocker la nourriture au fond sans que la glace n’en condamne l’accès et pour maintenir l’entrée de la hutte sous le niveau de l’eau. Ainsi, les provisions, retenues par des pierres, ne gèlent pas et sont facilement accessibles aux castors qui pourront, au cœur de l’hiver, plonger sous la glace depuis leur hutte et y rapporter les branches dont ils se nourrissent. Le barrage s’appuie généralement sur un obstacle naturel : rétrécissement de la rivière, grosse pierre, tronc tombé. À partir de là, les castors apportent les matériaux de construction : grandes branches orientées face au courant, branchages et boue pour colmater les passages de l’eau. Un barrage mesure en moyenne 22,75 m de long, mais certains peuvent atteindre 600 m !
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