les castors et parasite
Posté par othoharmonie le 21 novembre 2013
Il est un parasite que le castor peut transmettre à l’homme. Responsable de la giardiase, Giardia lamblia est un protozoaire présent dans l’intestin de plusieurs espèces de mammifères. La transmission se fait par l’eau. Cette infection, relativement bénigne, inquiète surtout les campeurs nord-américains. De peur d’attraper la fièvre des castors, ou beaver feaver, ils ne partent jamais sans des consignes précises pour décontaminer l’eau de boisson et de cuisine. Apparemment, le castor européen n’est pas cité comme réservoir potentiel du parasite. Les signes cliniques sont le plus souvent des diarrhées, sans augmentation de température. Mais la giardiase est plus fréquente en zone tropicale que dans les régions à castors.
Giardia appartient à l’ordre des diplomonadidas.
La maladie est due à l’infestation par des protozoaires flagellés : Giardia intestinalis. Les parasites vivent dans l’intestin grêle, à la surface des villosités intestinales. Lors de leur passage dans le côlon, ils se transforment en forme kystique, très résistantes, et sont passivement éliminés avec les selles. Les kystes survivent dans la nature, et vont contaminer un nouvel hôte par ingestion de nourriture ou d’eau contaminée, ou par portage à la bouche de mains souillées. La lambliase est étroitement liée au péril fécal, sa prévalence est corrélée au degré d’hygiène collective et individuelle, au traitement des eaux usées, etc.
Toutes les personnes contaminées ne montrent pas forcément des symptômes d’infection, mais elles peuvent être cependant porteuses de la maladie.
L’infection par le Giardia est un risque pour les personnes campant dans le désert ou nageant dans des cours d’eau ou des lacs souillés, particulièrement les lacs artificiels constitués par les retenues des barrages de castor (d’où le nom populaire de la lambliase, appelée « fièvre du castor »). Giardia peut être ingéré dans les aires de camping, les centres de plein air, il s’agit d’une maladie transmise par l’eau et qui est également hautement transmissible à d’autres membres de la famille une fois qu’un individu est infecté.
Les autres causes peuvent être la consommation de nourriture crue, les puits souillés et des défaillances dans les systèmes municipaux d’adduction d’eau.
Le cycle parasitaire commence par un kyste non infestant éliminé dans les selles d’un individu infecté. Une fois dans l’environnement extérieur, le kyste devient infestant. Un caractère distinctif du kyste est qu’il possède 4 noyaux et un cytoplasme rétracté. Une fois ingéré par l’hôte, le trophozoïte arrive à un stade actif et il est capable de se mouvoir pour trouver sa nourriture. Il se nourrit aux dépens de la muqueuse à l’intérieur du tractus digestif et provoque chez l’hôte des douleurs épigastriques, une distension gazeuse excessive, une diarrhée graisseuse avec du mucus mais pas de sang. Ces symptômes peuvent durer 2 à 4 semaines mais pour un individu intolérant au lactose, les troubles peuvent persister jusqu’à six mois. Après l’étape de prolifération, le trophozoïte subit la phase de reproduction asexuée par scissiparité. Les trophozoites et les kystes résultants de la division traversent alors le système digestif et sont éliminés dans les selles. Les caractères distinctifs des trophozoïtes sont de grands caryosomes et le manque de chromatine périphérique, donnant aux deux noyaux l’aspect d’un halo. C’est une forme primitive de protozoaires à laquelle font également défaut les mitochondries.
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