cigogne et médecine
Posté par othoharmonie le 14 novembre 2013
oiseau dont les pattes, le cou et le bec sont fort longs. La cigogne dont M. Perrault a donné la description dans le recueil de l’académie. royale des Sciences, avait quatre pieds de longueur depuis le bout du bec jusqu’à l’extrémité des pieds. Celle du bec était de quatre trentiemes parties de celle de tout le corps ; les pieds n’avaient que trois trentiemes, le cou cinq trentiemes, et les jambes onze depuis le ventre jusqu’à terre. Le cou était beaucoup plus gros par le bas que par le haut. Cet oiseau avait cinq pieds d’envergeure. Le plumage était d’un blanc sale & un peu roussâtre presque partout le corps, & noir au bout des ailes. Il y avait aussi des plumes noires, longues & larges sur les deux côtés du dos & à la racine des ailes. Le cou était revêtu sur sa partie inférieure, jusqu’au tiers de sa longueur, par des plumes longues de six pouces, larges de dix lignes, & terminées en pointe. Elles étaient entourées à leur racine par un duvet très-blanc, dont chaque petite plume avait un tuyau de la grosseur d’une petite épingle, qui se partageait en cinquante ou soixante autres plus petits que des cheveux, dont chacun était encore garni des deux côtés de petites fibres presqu’imperceptibles. Cette cigogne n’avait sur le haut de la véritable jambe que de petits filets de plumes fort rares. L’alentour des yeux était dégarni de plumes, on n’y voyait qu’une peau fort noire. Cet oiseau avait le bec droit, pointu, et d’un rouge pâle, tirant sur la couleur de chair. Le bas des véritables jambes était rouge, et avait plus de quatre pouces de longueur ; la partie du pied, qui s’étend depuis le talon jusqu’aux doigts, était de couleur grise, & le reste des pieds et la jambe de couleur rouge. Il avait des écailles en forme de table sur les extrémités des doigts. Les trois de devant étaient joints ensemble à leur commencement, par des peaux courtes et épaisses. Il avait le doigt de derrière gros et court, les ongles blancs, larges, & courts à peu-près comme ceux de l’homme. La cigogne se nourrit de lézards, de serpents, de grenouilles, & n’a point de ventricule comme les oiseaux de proie, mais seulement un gésier. Elle mange aussi des vers, des araignées, & d’autres insectes. Mémoire pour servir à l’histoire des animaux, tome III. troisième part.
CIGOGNE NOIRE, ciconia nigra, oiseau de la grosseur de la cigogne ordinaire, ou même un peu plus petit. Le cou, la tête, le dos et les ailes sont d’un noir luisant ou mêlé de vert ; le ventre, la poitrine et les côtés sont blancs ; le bec est vert ; les pattes sont de cette couleur, et dégarnies de plumes jusqu’à l’articulation du genou ; la membrane qui tient les doigts unis ensemble s’étend jusqu’à la moitié de la longueur du doigt du milieu, seulement du côté intérieur. Voyez Willughby, ornith.
CIGOGNE, (Matiere médicale). Les parties de cet oiseau dont on se sert en Médecine, sont, outre l’oiseau entier, la vésicule du fiel, le fiel, la graisse, la fiente et le jabot. Cet animal est un grand alexipharmaque, et passe pour un excellent remède contre toutes sortes de poisons, et surtout contre la peste ; on en use aussi dans les affections des nerfs et des jointures. Son fiel est recommandé dans les maladies des yeux ; sa graisse en liniment dans les affections goutteuses et le tremblement des articulations ; sa fiente prise dans de l’eau, dans l’épilepsie et dans les maladies de la tête ; son ventricule ou son jabot desséché et pulvérisé, passe pour un spécifique admirable contre plusieurs poisons.
Dict. de Médecine, Dale, Schroeder
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