le Fort-Cigogne
Posté par othoharmonie le 9 novembre 2013
L’Archipel des Glénan, de par sa position stratégique, a longtemps été un repère de corsaires. Leur présence créait une insécurité constante pour les pêcheurs et plus encore pour les navires marchands. Un fort fut donc bâti sur l’Ile Cigogne durant la seconde moitié du XVIIIèmesiècle. Au plus fort, la garnison compta une centaine d’hommes, mais les conditions de vie particulièrement difficiles et l’insalubrité conduisirent quelques années plus tard à désaffecter le fort.
Le Fort-Cigogne fut construit tardivement, à la demande du maréchal de Montesquiou , pour contrer l’occupation de l’archipel des Glénan par les corsaires anglais et hollandais. Une première étude reste en sommeil, le fort est finalement bâti en 1755, et occupe la moitié de l’île. C’est une combinaison de deux batteries, avec des casemates intérieures équipées en casernements, citerne, boulangerie et cachots. Les remparts en granit sont hauts de 7 m.
Il fut définitivement déclassé en 1899 : il reste en bon état, à l’exception des charpentes qui se sont effondrées. À la fin du xixe siècle, il servit de station météo au laboratoire de biologie marine de Concarneau.
En 1914-1918, pendant la guerre, des Concarnois occupèrent Fort-Cigogne. Ils eurent quelques problèmes de ravitaillement. En 1940-1945, une petite troupe allemande occupa le fort.
Fort Cigogne est désormais utilisé par les stagiaires du centre nautique des Glénans.
Une tourelle de 20 m, construite en 1911, surmonte le fort sur le rempart sud. Elle sert d’amer, point de repère encore bien utile aux nombreux plaisanciers qui font escale dans l’archipel. Peinte en blanc et noir cet amer sert de marque à la Marine nationale française pour des essais de vitesse entre Groix et les Glénan.
Le Fort-Cigogne, est un ancien fort militaire français situé dans l’Archipel des Glénan, dans le Finistère. Propriété de l’État, inscrit au titre des monuments historiques le 17 juillet 2009, il est aujourd’hui loué à l’école de voile. Une tour y sert aussi d’amer.
Le fort fut édifié en 1756 pour interdire le mouillage de la chambre à Saint-Nicolas aux corsaires anglais qui guettaient, à l’abri des îles, l’arrivée des navires au large et avaient ensuite toutes les facilités pour les arraisonner.
La garnison compta une centaine d’hommes, mais les conditions de vie particulièrement difficiles et l’insalubrité conduisirent quelques années plus tard à désaffecter le fort.
Le fort a logé jusqu’à 80 soldats dans des conditions très spartiates. Un repère pour les plaisanciers.
La tourelle qui surmonte le fort a, quant à elle, été construite au début du XXe siècle pour servir d’amer. Un point de repère encore bien utile aux nombreux plaisanciers qui font escale dans l’archipel.
On dénombre jusqu’à 100 bateaux certains jours de l’été. Sans doute leurs propriétaires sont-ils attirés par la transparence de l’eau due à la présence de bancs de maërl, algue marine calcaire qui, en se décomposant, contribue à la blancheur du sable.
Un peu d’histoire :
Les corsaires la connaissent bien et depuis longtemps les anglais de Jersey et de Guernesey en ont fait leur repère. A l’abri ils surveillent toute la côte, de Penmarc’h à Lorient, abordant et dépouillant barques de cabotages et autres chasse marées, pillant sel, toiles ou alcool transportés.
La France décide enfin de se défendre et le roi ordonne la construction d’un fort sur l’île Cigogne, au milieu de l’archipel. En 1756 une première garnison s’y installe avec de la farine pour 5 ou 6 mois, viande salée, biscuits, légumes secs, 5 barriques de vin et 200 pintes d’eau « au cas ou les communications avec la grande terre seraient interceptées par l’ennemi, ou le mauvais temps ». Ce que ne dit pas le rapport c’est que les canons ne peuvent envoyer leurs boulets à plus de quelques centaines de mètres or c’est précisément la distance qui sépare Cigogne de Penfret ou les corsaires anglais continuent de couler des jours heureux. Ils ont d’ailleurs conclu un accord avec la garnison de Cigogne : « vous laissez nous tranquilles et nous ne tirent pas sur les bateaux qui approvisionnent vous… » Bien à l’abri les anglais vont faire de Penfret la plus riche des îles de l’archipel. Ils construisent deux cales, creusent un troisième puits. Leurs affaires sont prospères et régulièrement, avec la complicité des marins pêcheurs de Concarneau ou le Trévignon, des dames leur rendent visite débarquant sur la côte Est de l’île que tout le monde d’ailleurs appelle port aux anglais.
Fort Cigogne qui ne sert à rien sera définitivement déclassé en 1899 et loué au Laboratoire du Collège de France de Concarneau.
En 1911 une tour de 20 mètres de haut est élevée sur le rempart sud. Peinte en blanc et noir cet amer servira de marque à la Marine Nationale pour des essais de vitesse entre Groix et les Glénan. Après avoir accueilli successivement les militaires, les scientifiques et les pêcheurs de homards, Fort Cigogne est désormais occupé par les stagiaires du Centre Nautique des Glénans.
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