Energies de la Cigogne
Posté par othoharmonie le 20 octobre 2013
Les Cigognes blanches dépendent des courants thermiques ascendants de l’air pour pouvoir s’élever et planer sur les longues distances de leurs migrations annuelles. Pour beaucoup, le plus court chemin serait de passer par la mer Méditerranée, mais les courants ascendants ne se font pas au dessus de l’eau, les cigognes font généralement le détour par la terre pour éviter un vol battu trans-méditerranéen qui exigerait une dépense énergétique prolongée. On estime que le vol battu métabolise en moyenne 23 fois plus de graisse corporelle que le vol ascensionnel. Afin de trouver les courants ascendants, les oiseaux forment de grandes nuées, par exemple de 500 individus volant sur 500 mètres de large ; quand un oiseau a décelé une colonne d’air, le groupe cesse son mouvement pour s’élever en spirale à sa suite. Les courants ascendants, de plus en plus nombreux en allant vers le sud, permettent aux oiseaux de s’élever jusqu’à 1 200-1 500 m au-dessus du sol, mais on a observé des oiseaux à une altitude de 3 300 m dans l’ouest du Soudan. Cette méthode de vol est toutefois dépendante de la chaleur fournie par le soleil et empêche les oiseaux de voler de nuit.
En vol la Cigogne blanche peut atteindre les 45 km/h. Des vols de longue durée au dessus de l’eau peut parfois être entrepris. Une jeune Cigogne blanche baguée au nid au Danemark a été retrouvée par la suite en Angleterre, où elle a passé quelques jours avant de repartir. Elle a ensuite été vue survolant St Mary’s, et est arrivé dans un mauvais état à Madère trois jours plus tard. Cette île est à 500 km des côtes africaines, et deux fois plus loin du continent européen. Au Moyen-Orient les migrations peuvent être entravées par le khamsin, le vent soufflant apportant des temps orageux ne permettant pas le vol. Les groupes de Cigognes blanches attendent alors que passent les conditions météorologiques défavorables, debout face au vent.
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