Cigogne blanche échassier
Posté par othoharmonie le 19 octobre 2013
La Cigogne blanche , est une grande espèce d’oiseau échassier de la famille des Ciconiidés. Son plumage est principalement blanc, avec du noir sur les ailes. Les adultes ont de longues pattes rouges et un bec rouge long et droit, et mesurent en moyenne 100 à 115 cm du bout du bec au bout de la queue, avec une envergure comprise entre 155 et 215 cm. Deux sous-espèces sont distinguées, qui diffèrent légèrement en taille, et vivent en Europe — au nord jusqu’en Finlande —, dans le Nord-Ouest de l’Afrique, en Afrique australe et dans le Sud-Ouest de l’Asie — à l’est jusque dans le Sud du Kazakhstan. La Cigogne blanche est une grande migratrice, et hiverne dans les zones tropicales d’Afrique subsaharienne jusqu’en Afrique du Sud ou sur le sous-continent indien. Lors de sa migration entre l’Europe et l’Afrique, elle évite la traversée de la mer Méditerranée en réalisant un détour à l’est par le Levant ou à l’ouest par le détroit de Gibraltar car les courants ascendants de l’air dont elle a besoin ne se forment pas au-dessus de l’eau.
La Cigogne blanche a un régime carnivore et consomme un large éventail de proies animales : insectes, mollusques, divers autres invertébrés, poissons, amphibiens, reptiles, petits mammifères et petits oiseaux. Elle trouve la plupart de sa nourriture au sol, parmi la végétation basse, et dans l’eau peu profonde. L’espèce est monogame mais les partenaires ne s’apparient pas pour la vie. Ils construisent un grand nid de branches qui peut être utilisé pendant plusieurs années. Chaque année la femelle pond généralement quatre œufs, qui éclosent de manière asynchrone, 33 ou 34 jours après la ponte. Les deux parents se relaient pour l’incubation des œufs et le nourrissage des jeunes. Les jeunes quittent le nid 58 à 64 jours après l’éclosion, et continuent d’être nourris par les parents durant 7 à 20 jours supplémentaires.
La Cigogne blanche est considérée comme espèce de « préoccupation mineure » par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Les activités humaines durant le Moyen Âge lui ont profité, avec le défrichement de zones boisées pour l’agriculture, mais les changements dans les méthodes agricoles et l’industrialisation ont conduit au déclin et à la disparition locale de l’espèce en Europe aux xixe et xxe siècles. Les programmes de conservation et de réintroduction dans toute l’Europe ont abouti à la reprise de la nidification de la Cigogne blanche en France, aux Pays-Bas, en Suisse et en Suède. Cet oiseau n’a que peu de prédateurs naturels, mais peut être porteur de divers parasites ; le plumage est la cible des poux mâcheurs et des acariens des plumes, tandis que les grands nids peuvent contenir une grande variété d’acariens mésostigmates. Cet oiseau remarquable a donné lieu à de nombreuses légendes à travers son aire de répartition, dont la plus connue est celle de bébés apportés par les cigognes.
La Cigogne blanche est un grand oiseau mesurant entre 100 et 115 cm de long, cette mesure étant prise du bout du bec au bout de la queue sur un individu mort ou une peau placés sur le dos. Debout elle mesure de 100 à 125 cm, son envergure est de 155 à 215 cm et son poids de 2,3 à 4,4 kg. Comme toutes les cigognes, l’espèce a de longues pattes — le tarse mesure de 20 à 25 cm —, un long cou et un long bec droit et pointu. Il y a peu de dimorphisme sexuel apparent, mais les mâles sont en moyenne plus grands que les femelles, leur bec est plus large et en moyenne plus long, mesurant 15 à 17 centimètres contre 14 à 17 centimètres et la mandibule inférieure est en moyenne plus anguleuse chez les mâles et rectiligne pour les femelles. Le plumage est entièrement blanc pur, à l’exception des rémiges primaires et secondaires qui sont noires ; le pigment responsable de cette coloration est la mélanine. Les plumes de la poitrine sont longues et hirsutes, formant une collerette qui est parfois utilisée lors de la parade nuptiale. L’iris est brun terne ou gris, et la peau du cercle oculaire est noire. L’adulte a un bec rouge vif et des pattes rouges, dont la coloration provient de caroténoïdes présents dans l’alimentation. Dans certaines parties de l’Espagne, des études ont montré que le pigment est synthétisé depuis l’astaxanthine d’une espèce introduite d’écrevisses, l’Écrevisse de Louisiane, et les couleurs vives du bec apparaissent même chez les oisillons, ce qui n’est pas le cas dans le reste de la répartition où les jeunes ont des couleurs ternes. Les zones nues sont plus vivement colorées pendant la saison de reproduction. La cigogne fait partie des quelques oiseaux ayant conservé un pénis vestigial.
Comme chez les autres cigognes, les ailes sont longues et larges, adaptées au vol ascensionne. En vol battu, les mouvements d’ailes sont lents et réguliers. Comme la plupart des membres de sa famille, la cigogne vole avec le cou tendu en avant, et ses longues pattes dépassent largement de sa courte queue. Au sol elle marche à un rythme lent et régulier, avec la tête relevée, mais rentre souvent celle-ci entre ses épaules au repos. La mue n’a pas été étudiée, mais semble avoir lieu tout au long de l’année, et les rémiges primaires sont remplacées au cours de la saison de reproduction.
À l’éclosion, le jeune a un duvet clairsemé, composé de courtes plumes blanchâtres. Ce duvet est remplacé environ une semaine plus tard par un plumage plus dense de duvet blanc et laineux. En trois semaines, le jeune oiseau acquiert ses scapulaires noires et ses plumes de contour. À la sortie de l’œuf le poussin a les pattes rosâtres ; elles virent au gris-noir à mesure qu’il vieillit. Son bec est noir avec la pointe brune. Quand il a fini de s’emplumer, le juvénile possède un plumage semblable à celui de l’adulte, avec toutefois des plumes noires souvent teintées de brun, et le bec et les pattes d’un brun-rouge ou orange plus terne que les parents. Le bec est généralement orange ou rouge avec la pointe sombre ; il prend sa couleur rouge définitive l’été suivant, bien que les pointes noires persistent chez certains individus. Les jeunes cigognes acquièrent leur plumage d’adulte à leur deuxième été.
Espèces similaires
Dans son aire de répartition, la Cigogne blanche se reconnaît facilement vue au sol, mais vue de loin, en vol, elle peut être confondue avec plusieurs autres espèces arborant des motifs similaires sous les ailes, comme le Tantale ibis , le Pélican blanc ou le Percnoptère . Le Tantale ibis se distingue par sa queue noire et son bec jaune, plus long et légèrement courbé. La Cigogne blanche est également légèrement plus grande en moyenne que ce tantale. Le Pélican blanc a des pattes courtes qui ne dépassent pas de la queue en vol, alors que c’est clairement l’inverse pour la cigogne. Il vole également avec son cou rétracté, la tête près de son corps massif, quand la cigogne l’étend à l’horizontale. Les volées de pélicans sont également plus organisées et synchronisées que les volées lâches formées par la Cigogne blanche. Le Vautour percnoptère est plus petit, avec la queue longue se terminant en pointe, des pattes plus courtes et une petite tête jaune avec un cou court. La Grue cendrée peut également paraître blanche et noire par un temps très ensoleillé, mais ses pattes et son cou paraissent plus longs en vol que ceux de la Cigogne blanche ; vu de loin et sous une forte luminosité, le dessus des ailes de la Cigogne noire peut également sembler pâle et faire penser à la Cigogne blanche.
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