Pigeon biset

Posté par othoharmonie le 17 septembre 2013

Pigeon biset dans PIGEON - COLOMBE pigeon_biset-pigeonneauLe pigeon biset (Columba livia) est l’espèce qui comprend le pigeon domestique et la plupart des pigeons des villes  mais qui subsiste également comme oiseau sauvage dans son milieu naturel original : les falaises et autres milieux rocheux. Le type domestique est différent du type sauvage.

C’est un oiseau de la famille des Columbidés. L’espèce (Columba livia) a donné naissance à de nombreuses races élevées pour la chair, l’ornement ou la course (pigeon voyageur).

L’espèce est présente à l’état sauvage sur tous les continents. De nombreuses sous-espèces ont été décrites, les possibles croisements avec les populations férales rendant la situation confuse.

  • Columba livia dakhlae Meinertzhagen, 1928
  • Columba livia gaddi (Zarudny & Loudon, 1906)
  • Columba livia gymnocycla G. R. Gray, 1856
  • Columba livia intermedia Strickland, 1844
  • Columba livia livia Gmelin, 1789
  • Columba livia neglecta Hume, 1873
  • Columba livia palaestinae Zedlitz, 1912
  • Columba livia schimperi Bonaparte, 1854
  • Columba livia targia Geyr von Schweppenburg, 1916

Le pigeon est domestiqué depuis la préhistoire. Les colombiers de l’époque romaine, cités par Pline l’Ancien dans son Histoire Naturelle ont pour l’essentiel disparu, mais les colombiers européens construits du Moyen Âge au XIXe siècle constituent encore à eux seuls un patrimoine architectural, d’une variété de formes et de décorations qui n’a pas d’équivalent pour les basse-cours ou autres bâtiments d’élevage, hormis les écuries.

Le pigeon a en effet connu d’importantes fonctions commerciales et militaires, jouant jusqu’en 1918 un rôle important, voire essentiel pour la transmission des messages stratégiques. Il semble d’ailleurs que les Chinois, les Égyptiens, les Perses, et les Grecs aient très tôt appris à profiter de l’instinct remarquable qui ramène au pigeonnier le pigeon domestiqué. Les pigeons voyageurs sont ainsi devenus vecteurs et porteurs d’importants messages qui ont changé le cours de campagnes militaires, d’histoires d’amour ou du pouvoir et des complots. Ils ont aussi été utilisés pour le commerce et pour la spéculation financière. Ils se nourrissent essentiellement de graines, de fruits et plus rarement de quelques insectes.

Des esclaves ou serviteurs, puis des soldats spécialisés ont été affectés à l’élevage, aux soins et au transport des pigeons messagers. Pour abriter et élever ses pigeons, l’empire romain a construit de nombreux et énormes pigeonniers pouvant abriter 4 000 à 5 000 pigeons chacun. Les messages pouvaient être codés, ou c’est simplement le pigeon qui pouvait porter un objet (ruban coloré) ou être lui-même teint pour annoncer une nouvelle. Au siège de Modène par Marc Antoine, en 43 avant J.-C., le consul Hirtius est réputé pour avoir fait parvenir à Decimus Brutus, commandant de la ville, un message attaché au cou d’un pigeon auquel Decimus Brutus a répondu par un message attaché à la patte d’un autre pigeon. Pline l’Ancien dans son Histoire Naturelle évoque la moindre utilité des remparts, sentinelles et sièges alors qu’on « peut faire parvenir des nouvelles à travers l’espace ».

Les croisés ont voyagé avec un véritable service rapide, aéropostal avant l’heure, assuré par des pigeons. Les pirates et corsaires en auraient utilisé.

Une difficulté du système est qu’il faut posséder des pigeons élevés dans le pigeonnier du destinataire. Il peut également arriver que le pigeon meure en route, éventuellement sous les serres du faucon dressé à la chasse, c’est pourquoi les messages importants étaient envoyés en plusieurs copies par différents pigeons.

Après les pigeons de la guerre de 1870, le pigeon de 1914-1918 a encore joué une fonction importante, mais qui s’est presque éteinte avec le développement des transmissions par voie électrique (télégraphe, téléphone) puis hertziennes ou mixtes, liées au réseau Internet ou au téléphone portable. Néanmoins on peut citer le « Project Pigeon » (Projet Pigeon) qui lors de la Seconde Guerre mondiale, était destiné à utiliser des pigeons dressés pour guider un missile. De nombreuses armées entretiennent toujours un petit nombre de pigeons voyageurs, qui servent aussi parfois au sauvetage (en mer par exemple).

Lors de la révolution industrielle, il est au XIXe siècle devenu un animal de concours choyé par de nombreuses associations colombophiles (environ 10 000 adhérents pour la seule région Nord-Pas-de-Calais en France à la fin du XXe siècle, et autant de l’autre côté de la frontière).

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