Pigeonnier ou colombier
Posté par othoharmonie le 10 septembre 2013
Un colombier était à l’époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier, lointain héritier du colombarium romain, est nommé plus souvent pigeonnier depuis le dix-huitième siècle mais le terme de colombier peut dans une acception plus étroite désigner un pigeonnier en forme de tour. Les mutations agricoles des Temps modernes, par l’introduction des cultures fourragères comme la betterave, ont condamné insensiblement l’intérêt nourricier et la rentabilité de l’élevage en colombier.
Une grande diversité architecturale caractérise les petits dérivés domestiques ou isolés du colombarium. Il existe une surprenante géographie des colombiers, avec des densités éminemment variables suivant les régions du Moyen-Orient et méditerranéennes, ou encore les contrées d’Europe occidentale. Les colombiers ont marqué les paysages en Gascogne, Quercy, Occitanie toulousaine, Provence, Touraine, Anjou, Normandie, Picardie mais aussi en Angleterre après la conquête normande et plus tardivement en Basse Écosse, notamment sur les rives du Firth of Forth, près d’Édimbourg pendant le règne des Stuart.
L’Antiquité donna la colombe pour attribut à Vénus-Aphrodite. Les chrétiens y voyant le symbole de l’Esprit-Saint, elle figure souvent la troisième personne de la Trinité. Elle est aussi le symbole de la paix (avec un rameau d’olivier, comme dans la légende de Noé).
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