Histoire du Hérisson
Posté par othoharmonie le 7 septembre 2013
Les hérissons seraient apparus sous leur forme actuelle il y a 15 millions d’années environ, au cours du miocène, bien avant des mammifères plus impressionnants, comme le rhinocéros laineux, les tigres à dents de sabre ou les mammouths, à la plupart desquels ils ont survécu. Pendant les grandes périodes glaciaires, les hérissons ont migré, délaissant le nord des continents pour se réfugier plus au sud. Puis, avec le radoucissement, ils ont recolonisé les zones tempérées.
Comme la plupart des insectivores, considérés comme les plus primitifs de tous les mammifères, les hérissons actuels ont assez peu évolué par rapport à leurs ancêtres, dont ils ont conservé les piquants et la denture peu spécialisée. Leur évolution a été plutôt écologique, s’adaptant au milieu dans lequel ils vivaient. Les oreilles des hérissons du désert, par exemple, se sont allongées pour servir d’organes de thermorégulation. Les hérissons européens, quant à eux, ont acquis la faculté d’hiberner pour survivre aux hivers des zones tempérées froides. Leur capacité à se mettre en boule leur permet d’échapper à de nombreux prédateurs.
Aujourd’hui, les hérissons européens, qui peuplent largement le « Vieux Continent », sont souvent sacrifiés par bêtise ou par inattention. Ils ont plus à craindre des hommes et de leurs automobiles que de prédateurs naturels, qui se méfient de leur armure de piquants.
Les jeunes font leur première sortie à trois semaines, accompagnant leur mère en promenade nocturne, la suivant de près en file indienne et apprenant à connaître les invertébrés terrestres comestibles. Pendant une ou deux semaines, ils retournent tous les matins vers le nid pour se nourrir du lait maternel, car la mère ne les allaite jamais au dehors. Il leur faudra encore attendre une dizaine de jours avant de pouvoir sortir seuls. A l’âge de deux mois, ils deviennent véritablement indépendants et la famille se disperse. Les jeunes pèsent alors 250 g environ, soit dix fois leur poids de naissance. S’ils sont nés au début de l’été, il leur reste plusieurs mois pour engraisser avant l’arrivée de l’hiver et atteindre 450 g, poids minimal pour survivre à la période d’hibernation.
Mais certaines femelles peuvent avoir une seconde portée en octobre ou en novembre. Elles aménagent alors un autre nid de mise-bas et attendent le sevrage de cette nouvelle portée pour hiberner. Ces petits ne sortiront du nid que vers le mois de décembre pour trouver une nourriture de plus en plus rare. Peu d’entre eux survivront.
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