Légende du hérisson
Posté par othoharmonie le 3 septembre 2013
Les nouvelles voyagent vite dans la forêt, tout le monde sut bientôt que le châtaignier produisait des fruits exquis, mais blottis dans une pelure piquante.
Accourut le petit hérisson, qui, à cette époque, était une chétive bestiole chauve comme la main.
Il y a bien longtemps de cela, dans une forêt d’Auvergne, poussa le premier châtaignier ; comme il ressemblait aux autres arbres, on n’y prêta guère attention, jusqu’au jour où l’écureuil et les bêtes qui font réserves d’hiver découvrirent, en cherchant la noisette, une grosse bogue.
« Aïe ! » fit l’écureuil en y portant la patte.
« Attendez ! » dit la coque s’ouvrant en deux pour offrir ses fruits.
La légende du hérisson
C’est depuis ce temps-là que le hérisson est couvert d’aiguilles acérées.
« Je t’aurai », gronda le Renard, ouvrant une grande gueule qu’il referma sur les piquants.
« Aïe ! Ma mère ! A l’assassin !
- Cours toujours, lui lança le hérisson qui se tordait de rire dans sa coquille. Quant à toi, bogue ou pelure, je ne te quitte plus, tu es plus douce que le velours pour moi, et tout piquant pour les autres !
- A ton choix », dit la coque, qui préférait vivre sur le dos d’autrui que pourrir dans quelque coin.
Par un autre chemin, Messire Renard arrivait au trot, se disant qu’un rendez-vous d’animaux profiterait à son cher estomac… et le renard se prit à ricaner.
« Au secours ! » s’écria le hérisson en entendant le rire terrible. Une coque piquante et vide sautant sur le hérisson l’habilla et le coiffa, hop ! d’un coup !
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